Ma thèse en 180 secondes. Vulgarisation : les recettes de deux journalistes scientifiques. Quel est votre meilleur souvenir lié aux sciences ?
Un prof de math passionnant (mais si, mais si !) , un bouquin captivant, une nouvelle étonnante vue à la TV, un film de science-fiction qui vous a scotché, une expérience proposée par un doctorant lors de la Fête de la science ou encore un événement d’ampleur planétaire comme « l’amarsissage » (atterrissage sur Mars) du rover Curiosity ? Qui ne s’est jamais demandé comment étaient produits ces livres ou ces images ? Où est-ce que les journalistes trouvent leurs idées ? Que font les chercheurs dans leurs labos ? On y apprend que les Français, comme les Allemands ou les Japonais sont bien plus réticents à vulgariser leurs recherches que les Anglo-saxons.
J’en profite également, une fois n’est pas coutume, de déplorer le peu de femmes présentes en exemple. >> Notes : L’auteur a fait le choix d’évoquer des exemples « classiques » de vulgarisation scientifique (normal, puisqu’elle s’adresse à des personnes souhaitant se lancer). Enjeux sociaux et politiques de la « vulgarisation scientifique » en Révolution (1780-1810)
Catherine Duprat, « Lieux et temps de l'acculturation politique », Annales historiques de la Révolution française, 1994, n° 297, pp. 387-400.
Cf. Bruno Beguet (dir.), La science pour tous. Sur la vulgarisation scientifique en France de 1850 à 1914, Paris, Bibliothèque du C.N.A.M., 1990, 168 p. Hélène Metzger, « La littérature scientifique française au XVIIIe siècle », Archeion, 1934 (16), p. 11. Pour Andréas Kleinert, « la science des “vulgarisateurs” était souvent loin d'être à la hauteur de celle des savants, et les idées que les lecteurs de ces livres [de vulgarisation] ont dû se faire sur la méthode et sur les buts de la science de leur époque correspondaient d'autant moins aux concepts des chercheurs que le siècle avançait », « La science qui se vulgarise, la science qui se fait », in Claude Blanckaertet alii (dir.), Nature, Histoire, Société.
Vincenzo Ferrone, « L’homme de science », in Michel Vovelle (dir.), L’homme des Lumières, Paris, Seuil, 1996, pp. 229-230. Discours de vulgarisation à travers différents médias ou les tribulations des termes scientifiques. 1 Voir M.C.
L’Homme (1998), M.C. L’Homme & S. Vandaele (2007). 1La vulgarisation trouve sa raison d’être dans les problèmes de compréhension qu’éprouve le non-spécialiste lorsqu’il se heurte à un domaine de spécialité et à la langue qui en est son vecteur. Elle a pour but d’établir une communication entre communauté spécialiste et communauté « profane », faisant ainsi progresser la connaissance et la culture de cette dernière. 2L’adaptation au lecteur profane se réalise de diverses façons. 2 Voir E. 3Nous avons défini la reformulation intratextuelle comme une opération discursive métalangagière2. . (1) Leukozyten oder weiße Blutkörperchen sind farblose, kernhaltige Blutzellen. 4Dans la mesure où les deux segments renvoient au même référent, ceux-ci sont dans les cas de reformulations paraphrastiques permutables, ainsi que le montre (1a) : Splendeur et décadence de la vulgarisation scientifique. 1Le vocable « vulgarisation » est couramment usité dans la langue française pour désigner toute activité de communication de la science en direction du grand public.
Pourtant, ce vocable n’est pas neutre. Il pointe vers une figure bien précise du public. Comme le rappelle Yves Jeanneret (1994), le terme latin vulgus désigne la foule indistincte, anonyme, plutôt que le peuple souverain qui vote. Il enchevêtre le social et le cognitif : il évoque la multitude anonyme de gens peu cultivés, par opposition aux savants, sapientes. La parole de science ne s’adresse pas aux savants, aux pairs, mais à un public défini par un « manque ». 2Dans une grande entreprise de vulgarisation du milieu du XXe siècle, l’Encyclopédie française, dirigée par l’historien Lucien Febvre, on trouve un article « vulgarisation » qui tente de problématiser cette activité. 3La vulgarisation scientifique se fonde et se légitime sur le postulat d’un fossé grandissant entre l’élite scientifique et la masse du public.
La vulgarisation du discours grammatical à l’intention des chercheurs spécialistes d’autres disciplines : transfert positif ou transfert négatif ? 1Le rôle de la présentation scientifique orale dans la construction d’un fait scientifique est essentiel : « La communication scientifique orale occupe, dans la vie d’un fait scientifique, une position charnière entre le laboratoire (l’étape embryonnaire) et la publication accréditée (la maturité) » (Rowley-Jolivet 1998 : 516).
Rowley-Jolivet souligne le fait que ce genre se démarque de l’article de recherche de par ce statut intermédiaire. Il est indispensable d’initier nos chercheurs et doctorants aux conventions de l’exercice de sorte qu’ils puissent produire des présentations appropriées et communiquer leurs résultats d’une façon efficace pour intégrer leur communauté de discours. Cependant, la recherche en anglais de spécialité a, jusqu'à maintenant, porté davantage sur les genres écrits de la recherche notamment l’article de recherche (RA) et l’organisation rhétorique de son introduction. 1 Voir annexe 1 pour le descriptif du projet ComScience.