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Pesticides et biodiversité

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ACCUEIL - Justice pour le vivant. Néonicotinoïdes : le Conseil d'État reconnaît les effets néfastes sur la santé des abeilles. Par une décision du 12 juillet 2021, le Conseil d'État a rejeté la requête de l'Union des industries et de la protection des plantes (UIPP) et de trois autres organisations professionnelles qui demandaient l'annulation du décret du 30 juillet 2018.

Néonicotinoïdes : le Conseil d'État reconnaît les effets néfastes sur la santé des abeilles

Ce texte avait interdit cinq insecticides néonicotinoïdes (acétamipride, clotianidine, imidaclopride, thiaclopride et thiamétoxam) en France. Abeilles et pesticides : les États membres fixent un taux de perte « acceptable » des colonies. Le 28 juin, les ministres européens de l'Agriculture ont franchi une nouvelle étape pour la future évaluation des risques liés aux pesticides pour les abeilles.

Abeilles et pesticides : les États membres fixent un taux de perte « acceptable » des colonies

Ils se sont penchés sur la révision du document guide de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) qui date de 2013 mais qui n'a jamais été appliqué par manque de consensus entre les États membres. Ce document fixait un seuil de mortalité maximal de 7 % des colonies d'abeilles, au-delà duquel les effets des pesticides ne sont plus acceptables. Mais face à la réticence de nombreux États membres, la Commission européenne a proposé il y a quelques mois un taux de 10 % pour relancer les discussions.

Déclin des insectes : le cri d'alarme de l'Académie des sciences. « L'érosion de la biodiversité des insectes, de plus en plus décrite et analysée dans les travaux scientifiques, représente une grave menace pour nos sociétés », alerte l'Académie des sciences dans un avis publié le 26 janvier.

Déclin des insectes : le cri d'alarme de l'Académie des sciences

Cet avis s'accompagne d'une publication dans sa revue scientifique Les Comptes Rendus Biologies. Bien qu'il soit difficile à documenter, de nombreuses études confirment le déclin des insectes tant en termes d'abondance que de diversité. C'est le cas de l'étude allemande de 2017 qui montrait qu'en 27 ans plus de 75 % de la biomasse des insectes volants avait disparu. Quatre causes principales expliquent cet effondrement, rappelle l'Académie : la très forte conversion des milieux terrestres, l'usage « croissant et non ciblé de pesticides à haute toxicité » dont les néonicotinoïdes, le dérèglement climatique et les espèces exotiques envahissantes.

Oui, la betterave peut se passer de néonicotinoïdes. Les néonicotinoïdes sont interdits en France depuis le 1er septembre 2018.

Oui, la betterave peut se passer de néonicotinoïdes

Mais cette mesure doit être levée. C'est ce qu'a annoncé le gouvernement de Jean Castex : il va proposer une modification législative à l'automne 2020 pour autoriser à nouveau les agriculteurs à utiliser dès 2021 et jusqu'en 2023 maximum, sous "conditions strictes", des semences de betteraves enrobées de néonicotinoïdes.

L'objectif est en effet de lutter contre la jaunisse de la betterave, maladie qui menace cette culture. La ministre de la Transition énergétique Barbara Pompili parle d'une "décision difficile" sans laquelle "il n'y aura plus de filière sucrière en France" d'ici 6 mois. Présidente du parti Génération Ecologie (GE) et ancienne ministre de l'Ecologie, Delphine Batho dénonce elle une mesure prise "sous la pression des lobbys de l'industrie du sucre" et dont les conséquences sont "monstrueuses" pour "l'environnement", "les insectes, les oiseaux et l'ensemble du vivant"... A priori non. La biodiversité européenne s'effondre sous les coups de boutoir de l'agriculture intensive.

Au moment où le Parlement européen se prononce sur la nouvelle PAC, le rapport de la Commission sur l'état de la nature révèle la responsabilité de l'agriculture intensive dans l'effondrement de la biodiversité.

La biodiversité européenne s'effondre sous les coups de boutoir de l'agriculture intensive

La Commission européenne a publié le 19 octobre son nouveau rapport sur l'état de la conservation de la nature sur le continent. Cette analyse, étayée par une évaluation technique réalisée par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), porte sur les données et les tendances de conservation de 233 types d'habitats, 460 espèces d'oiseaux sauvages et 1 400 autres plantes et animaux sauvages d'intérêt européen protégés par les directives Oiseaux et Habitats. En cinquante ans, les animaux sauvages ont décliné de 68 % en raison des activités humaines. L’anguille européenne, le moineau domestique, la tortue luth en Guyane et au Costa Rica, le gorille des plaines orientales de la République démocratique du Congo, les perroquets gris du Gabon, ou encore l’esturgeon chinois.

En cinquante ans, les animaux sauvages ont décliné de 68 % en raison des activités humaines

Toutes ces espèces ont quasiment disparu ou sont en danger critique d’extinction, en raison de la surpêche, de la pollution, du braconnage, de la destruction des milieux et du changement climatique. Au total, selon le nouveau rapport Planète vivante du WWF, publié ce 10 septembre, 68 % des populations de vertébrés sauvages ont disparu en seulement cinquante ans. "Le constat de notre rapport Planète vivante est révoltant et le manque d’action pour inverser la courbe de ce déclin inacceptable. Les chiffres sont conformes à nos prévisions les plus pessimistes de 2016. Les activités humaines, principale cause de destruction de la biodiversité Le dérèglement climatique est également en cause. Inverser la courbe Concepcion Alvarez @conce1.