Danone, ou l’ultime paradoxe de la société « à mission » Avec ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire « Danone », serions-nous en train de vivre le premier crash test du nouveau statut juridique de société « à mission » ?
Rappelons que ce statut prévu par la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), entrée en vigueur mi-2019 et qui peut être présenté rapidement comme un moyen de se libérer de l’obsession de la création de valeur pour l’actionnaire, est d’abord conçu comme une « poison pill » (pilule empoisonnée) pour empêcher des prises de contrôle… hostiles. Une OPA manquée en 1968 Pour bien comprendre l’affaire, rapide rappel sur l’histoire de Danone. Au milieu des années 1960, BSN (Boussois-Souchon-Neuvesel) n’est pas encore Danone. L’entreprise est spécialisée dans le verre d’emballage et le verre plat. Le groupe n’était internationalisé qu’à hauteur d’un tiers, surtout en Europe, et gérait un important portefeuille de marques, articulant contenant-contenu. Danone : Gilles Schnepp remplace Emmanuel Faber à la tête du groupe. Danone : une leçon de gouvernance. Danone : « Les marchés considèrent que le PDG a mis l’accent sur la RSE au détriment de la création de valeur pour les actionnaires »
Tribune.
Depuis plusieurs semaines, Emmanuel Faber, le PDG de Danone, est sur la sellette. Plusieurs fonds d’investissement ont demandé son départ. Pour le moment, M. Faber est parvenu à conserver la présidence du géant agroalimentaire français. En revanche, il a dû, lundi 1er mars, abandonner la fonction de directeur général. Quels facteurs conditionnent la longévité des dirigeants des entreprises cotées ? Les déboires actuels de M. Lire aussi Danone : la pression de rendements insoutenables Mais M.
Dans quelle mesure l’importance que M. Pour le futur directeur général de Danone, une mission quasi impossible ? On croyait la crise chez Danone terminée, il n'en est rien.
Malgré la décision du conseil d'administration lundi 1er mars de séparer les fonctions de président et de directeur général, les fonds activistes ont exprimé leur déception. En cause ? Le symbole Danone. Conseil sous haute tension chez Danone. Danone : Franck Riboud prêt à sacrifier Emmanuel Faber. Emmanuel Faber pourra-t-il tenir ?
La pression sur lui n’a jamais été aussi forte. Depuis plusieurs mois, l’emblématique PDG de Danone, qui s’est fait une fierté de défendre un capitalisme responsable, est la cible d’attaques répétées des milieux financiers. Ceux-ci critiquent sa gestion de l’entreprise, très durement touchée par la crise du Covid. En Bourse, l’action a perdu un tiers de sa valeur en un an. Faber a tenté de résister mais à quelques jours des résultats annuels, qui doivent être présentés vendredi 19 février, une fronde bien plus dangereuse le menace : celle de son conseil d’administration. Depuis plusieurs mois, Franck Riboud, ancien PDG de Danone, fils de son fondateur Antoine Riboud, « président d’honneur » et administrateur, ne cache pas avoir pris ses distances avec celui qui a longtemps été présenté comme son « fils spirituel ». Pour lire les 83 % restants, testez l'offre à 1€ sans engagement.
Danone se met au régime sec - Produits agricoles. Danone : Emmanuel Faber, le chantre de la RSE, rattrapé par la réalité économique. Loi Pacte, profit et réalité : une dure leçon pour Danone. Dans le cadre du positionnement en économiquement correct le gouvernement a proposé dans la loi PACTE la création d'entreprises dites à missions.
Ces entreprises doivent annoncer une « raison d'être » qui est censée dépasser l'objet d'activité étroit - la production de tel bien ou tel service -, pour poursuivre en complément des objectifs « sociétaux » et « environnementaux ». Le principe selon lequel les agents économiques agissent conformément à l'intérêt du plus grand nombre et dans un grand souci et une exigence éthique est en soi quelque chose de très positif. C'est une évolution standard de nos sociétés économiquement avancées de se préoccuper de fins supérieures. Danone est... Suivez La Tribune Partageons les informations économiques, recevez nos newsletters Dans le cadre du positionnement en économiquement correct le gouvernement a proposé dans la loi PACTE la création d'entreprises dites à missions. Licenciements chez Danone : qui veut faire l’ange… Le groupe Danone, géant français de l’agroalimentaire coté au CAC 40, a annoncé en début de semaine un plan de licenciement de 2 000 personnes dans le monde, dont 400 à 500 en France.
Pas inhabituelle en cette période de grave crise économique sur fond de confinements anti-Covid, la nouvelle a cependant eu l’effet d’une petite bombe car venant d’une entreprise dont le PDG Emmanuel Faber, HEC, 56 ans, n’a négligé aucun effort pour se tailler une agréable réputation de patron « plus humain » que les autres : pour lui, voyez-vous, les impératifs de « justice sociale » passent avant les profits. Enfin, ça, c’était avant. Catholique affirmé, Emmanuel Faber avait déjà eu l’occasion de dénoncer le monde de l’entreprise et de la finance en 2011 dans un ouvrage intitulé Main basse sur la cité. Danone : de la RSE au PSE ?