Biens Communs. Des projets open-source qui changent le monde. Ouverture, partage, transparence, inclusion et autonomie font partie des maîtres-mots de l’Open-Week qui se déroule en Ile-de-France jusqu’au 11 avril.
Une occasion rêvée pour revenir sur de multiples projets développés dans un état d’esprit et une culture libres et ouverts. Ça coule de source Les partisans du logiciel libre, Richard Stallman en tête, savent à quel point leur vision du monde est politique. « Leur idéal se construit autour de trois valeurs« , explique Sébastien Broca, auteur d’Utopie du logiciel libre (Ed. Une introduction aux communs de la connaissance, recueil d’articles par Hervé Le Crosnier. Couverture du livre numérique « Une introduction aux communs de la connaissance » par Hervé Le Crosnier Les connaissances sont des ressources sensibles : leur partage permet de réaliser la paix et les autres droits fondamentaux.
Au contraire, leur transformation en biens économiques privés dans une « économie de la connaissance » est source d’exclusion, de restriction des savoirs et de limitation de leur circulation. Considérer les connaissances comme des communs ouvre à l’opposé de nouvelles perspectives portées par de nombreux mouvements issus des transformations numériques de la société (logiciels libres, creative commons, accès libre aux publications scientifiques…). Une bonne nouvelle pour la théorie des Biens Communs. Le prix Nobel d’économie a été décerné le 12 octobre 2009 à Elinor Ostrom, qui travaille sur les Communs, cette forme spécifique de propriété et de gouvernance qui place les décisions collectives des « communautés » au centre du jeu socio-économique.
Cette question des Biens communs a longtemps été ignorée par la science économique, par la politique et par les mouvements sociaux, mais elle est en passe de redevenir un « outil pour penser » majeur. Le prix Nobel d’économie a été décerné le 12 octobre 2009 à Elinor Ostrom et Oliver Williamson. Leurs travaux, quoique très différents, s’écratent des travaux de modélisation économique appuyée sur le modèle néo-classique, mais portent sur un « retour au réel ». En soi, ce simple fait serait une bonne nouvelle. Ajoutons que Elinor Ostrom est aussi la première femme récompensée par un Prix Nobel d’économie... pour des travaux sur l’organisation collective de la vie. Ouverture d’un axe « Biens communs numériques » dans le Master Infocom de Paris Ouest.
Master recherche Infocom de Paris Ouest En 2013-2014, le Master Recherche en sciences de l’information et de la communication de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense ouvrira un axe « Biens communs numériques ».
Première formation universitaire à être consacrée à cette problématique, cet axe coordonné par Louise Merzeau et Michel Arnaud vise à donner une assise théorique aux discussions actuellement menées autour de la question des biens communs. Promouvoir les communs – pour une société de la connaissance partagée et inclusive. Magna Carta Tablet, Bury St Edmunds Abbey The motto of Bury St Edmund is « Sacrarium Regis, Canabula Legis », Latin for « Shrine of a king, cradle of the law », which combines the town’s links with Edmund and Magna Carta.
SavoirsCom1 propose les amendements suivant au Projet de loi pour une République numérique, n° 3318, en commun avec les associations et personnalités listés ci-après. Notre collectif propose également ses propres amendements. Présence numérique du chercheur : de l’identité à l’environnement. Vers une culture de la diffusion en sciences humaines et sociales : les 10 ans de HAL-SHS • Quel sens a le dépôt en archives ouvertes pour le chercheur en sciences humaines ?
Créative commons et open access. Entretien avec Hervé Le Crosnier : les biens communs contre les nouvelles enclosures. Votre plaidoirie pour un accès non marchand à la connaissance s’adosse à la théorie des biens communs.
Pourriez-vous nous expliquer ce qu’il en est ? Au XIIe siècle, un droit d’usage voulait que dans les forêts et sur les terres communales, les villageois soient autorisés à laisser paître leurs bêtes, ramasser du bois mort, récolter du miel ou des champignons. Ces droits n’avaient nul besoin d’être inscrits dans des lois puisqu’il s’agissait de biens communs (en anglais, commons). Mais au XIIIe siècle, en Angleterre, le roi Jean et les Barons lancent un mouvement d’enclosure des Communs et provoquent une révolte populaire. Une introduction aux communs de la connaissance, recueil d’articles par Hervé Le Crosnier. Biens communs de la connaissance et de l’information : Dossier complet. La notion de biens communs de la connaissance et de l’information n’est absolument pas nouvelle mais depuis plusieurs années, elle connaît une nouvelle jeunesse dans le discours et les actions de projets numériques d’associations et collectivités territoriales voire d’entreprises.
Des projets de ressources pédagogiques comme biens communs De plus en plus d’EPN et projets qui produisent, collectent et diffusent des ressources et cherchent à définir ce qui fait lien et partage de ces données, réalisations pédagogiques, créations… Dans ce cas, la notion de biens communs fait sens car elle souligne l’organisation de ces ressources par une gestion à plusieurs avec des décisions collectives. Les EPN (espaces publics numériques) ne sont-ils pas déjà des Maisons des biens communs ?
Dossier complet sur les (biens) communs Autre question évoquée : l’enseignement des communs. Entretien avec Louise Merzeau : culture numérique, média, communs et vivre ensemble. Parce que nous suivons avec grand intérêt ses travaux autour de (entre autres) la présence numérique, du transmédia, de l’environnement-support et des communs, et parce que ce qu’elle dit nous semble fondamental et transférable lors de nos séances d’EMI et de culture numérique, nous avons sollicité Louise Merzeau qui a accepté de participer au jeu des interviews de Doc pour Docs. C’est lors de la lecture du conducteur de la conférence « L’expérience transmédiatique, ou comment vivre ensemble dans le monde numérique ?
» qu’a germé l’idée de cet entretien. Les questions sont organisées autour de 5 thèmes : numérique, culture numérique, média, communs et vivre ensemble. Louise Merzeau est Maître de conférences HDR en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense. Elle est l’auteure du site Louise Merzeau : Médiologie, Culture numérique, Photographie. Bpi. Né d’initiatives universitaires et d’emblée placé sous un régime collaboratif distinct de la propriété privée, Internet est lui-même un bien commun et un socle fondamental sur lequel des communs numériques peuvent se déployer.
Conjugué au mouvement des logiciels libres qui implique que le code source des logiciels soit partageable et appropriable par ses utilisateurs, Internet permet à tout un chacun de créer et de faire circuler à un coût très faible des biens immatériels : messages, articles, vidéos, photos, musique, code source, etc. Ceux-ci deviennent des biens communs lorsqu’ils sont volontairement placés sous un régime qui permet une régulation ouverte des usages. C’est le rôle des licences que chaque individu ou collectif peut librement utiliser pour déclarer les usages autorisés des ressources immatérielles qu’il crée ou modifie. Pierre Dardot et Christian Laval : le commun contre le néolibéralisme, Jean Quétier. Pierre Dardot et Christian Laval, respectivement philosophe et sociologue, viennent de publier un nouvel ouvrage intitulé Commun – Essai sur la révolution au XXIe siècle.
Depuis quelques années, leurs travaux, qui portent principalement sur Marx et sur la critique du néolibéralisme, connaissent un important succès dans le champ de la gauche intellectuelle. Que pouvons-nous en retenir et que faut-il en penser ? Une critique du néolibéralisme d’inspiration foucaldienneAnimateurs depuis 2004 d’un groupe d’études et de recherches intitulé « Question Marx », c’est surtout la parution de La nouvelle raison du monde qui va contribuer à faire connaître Pierre Dardot et Christian Laval.
Les deux auteurs y défendent une thèse forte à propos de ce qu’ils nomment la « société néolibérale » dans laquelle nous vivons. Loin d’être une simple idéologie, le néolibéralisme représente pour eux une véritable forme de rationalité disséminée un peu partout, jusque dans la sphère individuelle la plus intime. Principes des Communs. Coopération et transition. BIEN COMMUN. La Renaissance des communs. Biens Communs.