Hong Kong : qui sont les manifestants en révolte contre Pékin ? Publié le : 02/07/2019 - 19:16 Réputé jeune, étudiant et pacifique, le mouvement de contestation à Hong Kong se durcit, à l’image de l’assaut du parlement local lundi.
Il représente aussi d'autres facettes de la population. Anatomie d’un mouvement en évolution. La ville de Hongkong paralysée par une grève générale. Ces derniers jours, un nouveau slogan retentissait pendant les manifestations à Hongkong : « Hongkongais, on fait grève !
» Il fallait préparer le terrain. Lundi 5 août, les manifestants semblent avoir réussi leur pari : Hongkong découvre la grève pour la première fois de son histoire récente. Lundi matin, l’aéroport de Hongkong était noir de monde, des centaines de vols ayant été annulés faute de personnel suffisant, et quelques magasins n’ont pas ouvert. Les transports publics sont aussi largement perturbés, cette fois plutôt par les actions de désobéissance civile de manifestants, qui ont bloqué des rames de métro dans tout le territoire. Alors qu’à l’heure de pointe, certaines rames peuvent embarquer toutes les deux minutes plus de 3 500 personnes, d’immenses files d’attente se sont rapidement formées dans les couloirs et aux abords des stations.
Lire aussi Secteur après secteur, toute la société hongkongaise s’engage dans le mouvement Hong Kong’s Charlottesville moment? Entretien avec Yves Lacoste : Qu’est-ce que la géopolitique ? Diploweb.com. Merci de cliquer à gauche sur le triangle noir pour activer le podcast.
Retranscription de l’entretien Estelle Ménard : Qu’est-ce que l’analyse géopolitique apporte à un sujet d’actualité ? Yves Lacoste : Cela dépend. Ça apporte beaucoup de choses, à condition de savoir manier le raisonnement géopolitique. La chose qui n’est pas encore passée dans l’opinion et chez les chercheurs, c’est que la géopolitique est la confrontation de raisonnements qui s’opposent, ouvertement ou non, et qui sont des rivalités de pouvoir sur un territoire. Yves Lacoste en 2018 Yves Lacoste vient de publier, « Aventures d’un géographe », éd. Estelle Ménard : Pourquoi est-ce plus intéressant de parler de représentations plutôt que de théories ou d’opinions ? Yves Lacoste : Parce que la théorie, ça se veut scientifique, tandis que si vous prenez le mot « représentation », c’est une façon dont quelqu’un, à tort ou à raison, se représente les choses. Géopolitique de la frontière Etats-Unis/Mexique, par Alain Nonjon, sur Diploweb le 1er site géopolitique fondé par Pierre Verluise en 2000. La référence.
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La frontière : une ligne de démarcation, la barda La frontière américano-mexicaine n’est que la frontière politique née de la guerre entre deux États : le Mexique indépendant depuis 1821 et les Etats-Unis (EU), après leur guerre d’indépendance 1776-1783. Elle porte la marque des affrontements ultérieurs au terme desquels 1836-1853, les EU s’emparent de 2 millions de km2 au détriment du Mexique (Texas, Nouveau-Mexique, Californie et Arizona). La forte emprise des hispaniques sur ces territoires est donc un legs du passé autant que des migrations massives en cours (500 000 migrants originaires à plus de 75 % du Mexique, pour la plupart faiblement qualifiés, entreraient sur le marché du travail chaque année alors que, dans le même temps, seuls 5 000 visas sont accordés à cette catégorie de travailleurs).
Voir aussi sur Diploweb. la carte commentée de David Teuscher : L’évolution territoriale du Mexique : entre retrait et influence ? Le mur de Trump, une vieille histoire. La militarisation de la frontière mexicaine par les Etats-Unis remonte aux années 1970, et n'a cessé de s'accentuer depuis.
Le contenu du décret de Donald Trump n'est qu'une surenchère de plus à ce comportement routinier des présidents républicains comme démocrates. Donald Trump décrète vouloir un contrôle opérationnel total, mais sans aucune précision quant à la mise en œuvre pratique du mur : kilométrage, renforcement de l'existant, financement... On peut distinguer cinq grandes étapes de cette escalade sécuritaire. A écouter "Migrants hispaniques aux Etats-Unis", Les hommes aux semelles de vent 1) 1978 : Quatre premières barrières Les anti-migrants utilisent l'arrivée de 125 000 migrants cubains pour développer une politique obsidionale. 2) 1984 : 23 nouvelles bases pour les patrouilles.
La géopolitique matérialiste, ou la tentation modélisatrice. Survivance contemporaine de vieilles chimères. 1La question de la théorisation et de la modélisation en sciences sociales suscite de nombreux débats depuis l’avènement de ces disciplines qui se penchent sur les sociétés humaines et leur fonctionnement.
Soucieux d’établir leur légitimité de science face au prestige méthodologique des sciences dites exactes, la tentation a toujours été forte pour de nombreux chercheurs en sciences sociales, en particulier au tournant du XXe siècle, de définir les critères qui permettraient à leur discipline de se qualifier dans le cercle très prisé des véritables sciences, soit les sciences dites exactes, en parvenant à mathématiser, à tout le moins à codifier, leur discipline (Marty, 199). 2Cette question n’est pas nouvelle ; elle a longtemps alimenté des débats entre historiens, politologues, sociologues et géographes. 5Telle n’est pas l’attitude chez certains politologues, qui se sont laissé séduire par les prétentions interprétatives de la géopolitique matérialiste.
Friedrich Ratzel (1844-1904) États-Unis : le « mur », pierre angulaire de la campagne présidentielle de 2020 ? Le président Donald Trump a décrété, vendredi 15 février, l’urgence nationale pour débloquer des financements supplémentaires afin de construire son mur à la frontière avec le Mexique, ouvrant une féroce bataille judiciaire avec ses opposants.
Quelles sont les motivations de Donald Trump derrière la construction du mur ? Comment le parti démocrate s’oppose-t-il non seulement au mur, mais également à la mise en place de l’état d’urgence nationale ? Avons-nous, avec ce mur, l’un des principaux éléments préludant la campagne présidentielle américaine de 2020 ? Le point de vue de Marie-Cécile Naves, chercheuse associée à l’IRIS. Donald Trump a pris la décision de décréter l’état d’urgence pour pouvoir construire un mur à la frontière mexicaine rapidement.