Le luxe dans le champ du tourisme. 1« Consommation ostentatoire » (Veblen, 1899), « distinction provocante » (Bourdieu, 1979), « accomplissement de soi » (Lipovetsky et Charles, 2004), « valorisation d’une singularité » (Karpik, 2007), les fondements théoriques du luxe dans les champs de la philosophie, de la sociologie, de la psychologie, de l’économie vont donc se matérialiser dans le champ du tourisme.
Ils donnent lieu à des consommations touristiques spécifiques — en relation avec le luxe — qui demandent un aménagement adéquat des lieux, selon des critères de sélection exclusifs. Les expériences touristiques et ludiques sur les littoraux en Indonésie : des vecteurs de mutation du rapport au corps ? Les hyper-lieux du patrimoine mondial. Fig. 1 Défilé des moines bouddhistes lors du festival de Songkran, Luang Prabang, 2008. © Chumsak Kanoknan/Getty Images. 1Les politiques de l’Unesco sont, la plupart du temps, appréhendées d’un point de vue utilitariste, en termes de réussite ou d’échec.
Bien que nombre d’entre eux aient collaboré avec cette organisation internationale, les anthropologues ont souvent été les premiers à dénoncer son inadéquation aux réalités locales. En sortant des ornières d’un tel moralisme, nous proposons d’initier une réflexion comparée sur les effets pragmatiques de la reconnaissance d’un site par l’Unesco et, en particulier, sur la perception locale de cette institution et de ce qu’elle entreprend. Quelques recherches se sont déjà penchées, dans des lieux spécifiques, sur les conséquences économiques, politiques et sociales singulières de la patrimonialisation Unesco (parmi bien d’autres, Breglia 2006 ; Daly et Winter [éd.] 2011 ; Fontein 2006).
Évaluation des risques environnementaux liés au tourisme littoral : l’exemple de Can Gio (municipalite de Hô Chi Minh-Ville) Le tourisme est devenu aujourd’hui l’un des principaux moteurs du développement dans le monde et l’un des secteurs majeurs qui fixent les orientations du commerce international.
D’après l’United Nations World Tourism Organization (UNWTO), le tourisme continue de se développer en intensité et en diversité pour devenir la plus grande branche économique dont le rythme de croissance dans le monde est le plus accéléré. Les estimations, réalisées en 2010 par l’UNWTO, annoncent que le nombre de touristes internationaux devrait s’élever à 1,6 milliard en 2020 et que le chiffre d’affaires des activités touristiques devrait atteindre les 2 000 milliards de US$ la même année (UNWTO, 2010). Cependant, le tourisme est confronté aux mêmes risques que les autres branches de l’économie, tout particulièrement au risque environnemental. Les graves pertes subies par les entreprises touristiques à l’occasion de catastrophes naturelles au cours de la dernière décennie en sont la preuve. Emmanuelle Peyvel, L’Émergence du tourisme domestique au Viêt Nam : lieux, pratiques et imaginaires.
1 Nguyen Dat, “Tourisme : le Vietnam table sur 4,2 millions d’étrangers”, Courrier du Vietnam, 19 mar (...) 2 Tong Cuc Thong Kê, Niên giam thong kê, 1990. 3 Nguyen Dat, op. cit. 1En 2009, le Viêt Nam a recensé officiellement 25 millions de Vietnamiens ayant fait du tourisme dans leur pays, soit près de 30 % de la population nationale.
Mui Ne (Vietnam) : deux approches différenciées de la plage par les touristes occidentaux et domestiques. 1 Donnée récoltée auprès de M.
Ngo Minh Chinh, directeur du tourisme dans la province de Phan Thiet, (...) 1Mui Ne est une station balnéaire vietnamienne qui se situe à environ 175 kilomètres au nord-est de Hô Chi Minh Ville, dans le Sud du pays (Figure 1). Le tourisme y constitue une activité récente. En effet, si à l’époque coloniale, la présence de quelques Français faisant de la villégiature est attestée à Phan Thiet, chef-lieu provincial à une vingtaine de kilomètres de Mui Ne, le tourisme n’y est véritablement apparu qu’au milieu des années 1990. Cette période correspond à un mieux-être de la société vietnamienne qui goûte aux retombées positives du Doi Moi (l’ouverture économique et politique du pays), initié en 1986. Figure 1 : Carte de localisation Emmanuelle Peyvel. De la visibilité à la lisibilité : le tourisme domestique en Asie.
1 On définira le tourisme domestique comme le tourisme pratiqué par les habitants d’un pays au sein d (...) 1La mondialisation s’est accompagnée d’une intensification des mobilités touristiques.
Sous le coup d’une forte croissance économique accompagnée de changements sociaux et culturels, la région Asie-Pacifique est devenue en 2003 le deuxième bassin récepteur mais aussi émetteur de touristes dans le monde. Si le tourisme intrarégional représente une part essentielle de ces flux, le tourisme domestique1 atteint dans chacun des pays de la zone un poids tout à fait considérable. Il est même presque toujours supérieur aux flux du tourisme international. 2Choisies et non plus contraintes par la recherche d’un travail ou par les conflits et les persécutions, ces mobilités touristiques sont un indicateur des changements socioéconomiques et culturels que connaissent un certain nombre de pays asiatiques. 1.1. 1.2. 1.
Source : Ministry of tourism, Govt. of India.Carte Conception : I.