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L'euthanasie en 2014

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Rachel Lambert : "Je lui dis mon amour au milieu de cette folie" La protection du droit au refus de l’acharnement thérapeutique par le juge des référés dans le cadre de l’affaire « Vincent Lambert » 1« Une pratique médicale qui ne serait attachée qu’au principe impersonnel et dépersonnalisant de la technique, comme à l’utopie d’une vie sans fin, n’entrerait-elle pas alors en conflit avec ces autres valeurs fondamentales de l’existence humaine que sont (…) l’autonomie et la dignité ?

La protection du droit au refus de l’acharnement thérapeutique par le juge des référés dans le cadre de l’affaire « Vincent Lambert »

», questionnait déjà le Comité consultatif national d’éthique en janvier 20001. Affaire Lambert : ce que dit vraiment la décision du conseil d'Etat. FIGAROVOX/OPINION- Le philosophe Thibaud Collin analyse les termes de l'arrêt du conseil d'Etat dans l'affaire Vincent Lambert.

Affaire Lambert : ce que dit vraiment la décision du conseil d'Etat

Les mots, selon lui, révèlent un vrai basculement de civilisation. Philosophe et écrivain, Thibaud Collin enseigne en terminale et classes préparatoires. Affaire Lambert : le rappel à l'ordre de l'Académie de Médecine. Désignée par le Conseil d'État pour l'éclairer sur le cas de Vincent Lambert, l'Académie de médecine a remis un rapport ferme et sans langue de bois, rappelant des principes fondamentaux en faveur des patients en état végétatif chronique ou en état de conscience minimal.

Affaire Lambert : le rappel à l'ordre de l'Académie de Médecine

Le rapport sonne comme un rappel à l'ordre des médecins. Saisie par le Conseil d'État le 18 février dernier pour apporter des éclairages au cas Lambert, ce jeune tétraplégique dont le maintien en vie dépend de la justice et divise la famille depuis un an, l'Académie nationale de médecine (ANM) vient de livrer son expertise sur l'approche déontologique et médicale à observer chez les patients en état végétatif chronique (EVC), en état de conscience minimal (ECM) et pauci-relationnels. Ferme et direct, il rappelle des fondamentaux qui tranchent avec les interprétations passionnelles sur la «fin de vie» de ces patients non mourants mais lourdement handicapés. Le rapporteur public du Conseil d'État requiert la mort de Vincent Lambert. Après plusieurs expertises médicales, le Conseil d'État préconise de cesser l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert.

Le rapporteur public du Conseil d'État requiert la mort de Vincent Lambert

Une première en France. Le rapporteur public du Conseil d'État a préconisé la mort. Une première en France. Vincent Lambert, ce jeune homme de 38 ans devenu tétraplégique après un accident de la route en 2008, devra cesser d'être alimenté et hydraté, selon le juge. Ces conclusions, énoncées vendredi matin devant le Conseil d'État, réuni pour l'occasion dans sa plus haute formation de jugement - «l'assemblée du contentieux» - seront examinées dans les jours qui viennent par 17 juges. La gauche et l’Eglise en chœur contre l’euthanasie. En Autriche, le débat sur la fin de vie est largement influencé par les crimes nazis, 30 000 citoyens «improductifs» y ayant été euthanasiés par les médecins de la mort.

La gauche et l’Eglise en chœur contre l’euthanasie

A gauche, de nombreuses voix se joignent ces derniers temps à celle de l’Eglise catholique, dans une alliance de circonstance assez inédite, pour dénoncer les lois sur le suicide assisté ou sur l’aide à mourir, en vigueur au Benelux ou en Suisse voisine et en discussion en France. «Laisser mourir» ou «faire mourir»… Selon plusieurs intellectuels de premier plan, ce n’est pas un hasard si ce débat ressurgit en période de crise. «On peut certainement faire beaucoup d’économies en arrêtant de soigner un patient plongé dans le coma depuis plusieurs années», commente par exemple Wolfgang Neugebauer, un historien resté longtemps à la tête du fonds autrichien de documentation et d’archives sur la résistance.

Blaise GAUQUELIN. "Terra Nova défend une assistance pharmacologique au suicide" publié dans La Croix par Marine Lamoureux le 5 mars 2014. Il suggère de réfléchir à une forme restreinte de suicide assisté, en s’appuyant sur ce qui se pratique en Oregon.

"Terra Nova défend une assistance pharmacologique au suicide" publié dans La Croix par Marine Lamoureux le 5 mars 2014

Alors que le gouvernement souhaite réformer la loi Leonetti de 2005, le think tank Terra Nova publie aujourd'hui une contribution, écrite par la philosophe Corine Pelluchon. Son ambition est de proposer une voie de consensus – ou du moins de « désaccord raisonnable » – loin de la confrontation entre pro et anti-euthanasie. Une voie médiane que pourrait suivre le gouvernement. Le projet de loi québécois sur l’euthanasie est non conforme au droit international. La Coalition des médecins pour la justice sociale lance un appel.

Le projet de loi québécois sur l’euthanasie est non conforme au droit international

A plusieurs reprises ils se sont exprimés contre le projet de loi québécois sur l’euthanasie (Cf. Synthèse Gènéthique du 17 octobre 2013). Euthanasie : le Sénat engrange les propositions de lois. Les bouddhistes saluent la légalisation de l’euthanasie. L’Union Bouddhique Belge (UBB), qui dit représenter quelque 100.000 pratiquants et sympathisants de la philosophie orientale en Belgique, «se réjouit du vote de l’extension de la loi aux mineurs», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les bouddhistes saluent la légalisation de l’euthanasie

«Le but du bouddhisme est de regarder ce qui est à la source de la souffrance, pour aller au-delà », a précisé à l’AFP le secrétaire général de l’UBB, Koen Vermeulen. «S’il n’y a plus de possibilité de réduire la souffrance, dans des circonstances exceptionnelles, il se peut cependant que l’euthanasie soit la seule option sensée », a-t-il ajouté, alors que les représentants des autres religions, en particulier le monde catholique, ont dénoncé le texte autorisant les mineurs en phase terminale à choisir l’euthanasie, comme c’est possible pour les adultes en Belgique depuis 2002. «Pour certains, la perspective d’une renaissance peut également adoucir ce choix », relève également l’Union bouddhique. Les dangereuses simplifications faites autour du cas de Vincent Lambert. La situation de Vincent Lambert relève de l’intime, du douloureux.

Les dangereuses simplifications faites autour du cas de Vincent Lambert

Toute une famille souffre autour d’un de ses membres, et chacun tente de bonne foi de chercher ce qui est le meilleur pour ce mari, ce fils, ce frère, cet oncle. La médiatisation de ce drame familial n’arrange rien. Je pense qu’il est urgent d’éclairer l’opinion publique sur les enjeux de la décision particulièrement complexe et délicate qui doit être prise cette semaine : le Conseil d’Etat doit confirmer, ou infirmer, la décision prise par le Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne le 16 janvier 2014, suspendant le « protocole de fin de vie » que le CHU de Reims voulait administrer à Vincent Lambert.

Vincent Lambert : le Conseil d’Etat renvoie l’affaire devant une formation collégiale. L’affaire Vincent Lambert, ou la tentative de faire reconnaître l’euthanasie par omission. Depuis son accident en 2008, Vincent Lambert est en état de coma pauci-relationnel.

L’affaire Vincent Lambert, ou la tentative de faire reconnaître l’euthanasie par omission

Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne vient de décider le maintien de l'alimentation et l'hydratation de Vincent, contre l’avis de son médecin, partisan d’une euthanasie passive. Son épouse Rachel a signifié son intention de faire appel de la décision de la justice administrative en saisissant le Conseil d’Etat. Les explications de Jean Paillot, avocat au barreau de Strasbourg, enseignant en droit de la Santé, et l’un des deux avocats de la famille de Vincent Lambert. BIEN DES ASPECTS de cette triste affaire sont largement méconnus du grand public. La plupart des médias en ont donné une version partiale, à tout le moins partielle, prenant fait et cause pour la thèse défendue par l’épouse et le médecin de Vincent Lambert. Jérôme Triomphe, l’avocat des parents, d’un frère et d’une sœur de Vincent Lambert, m’a demandé dès le début de cette affaire de l’accompagner pour défendre ses clients.

Pour Patrick Verspieren, les juges ont appliqué la loi dans l'affaire Vincent Lambert - Société. La loi Leonetti autorise l'arrêt de l'alimentation artificielle, y compris pour des patients dans le coma ou en état végétatif. En s'opposant à l'arrêt des traitements de Vincent Lambert, les juges ne vont-ils pas à l'encontre de la loi ?

Je ne trouve pas qu'il y ait un désaveu de la loi Leonetti, mais plutôt une interprétation faite par des juges, ce qui est leur rôle. On peut prendre une décision de bonne foi, selon la procédure légale, et les juges peuvent intervenir après coup. C'est le rôle normal de la justice. L'arrêt est très précis. Il est clair dans la loi Leonetti qu'un patient peut refuser un traitement. L'alimentation artificielle est-elle un soin comme un autre ? D'abord un patient peut refuser un traitement, mais plus largement, toute action sur son corps, y compris des soins infirmiers. Bioéthique. Le tribunal administratif a tranché : Vincent Lambert ne se trouve pas soumis à de l'acharnement thérapeutique lorsqu'il est alimenté et hydraté artificiellement. Ce faisant, les juges ont mis le doigt sur ce qui n'a pas cessé de faire débat depuis la promulgation de la loi Leonetti : la possibilité de stopper des techniques permettant « le seul maintien de la vie » pour des personnes qui ne sont pas en fin de vie, mais dans un état stable (qu'il s'agisse d'une maladie chronique ou d'une situation de handicap).

La loi autorise en effet chacun à refuser ses traitements, y compris les techniques artificielles qui le maintiennent en vie, ou à demander à les interrompre. Seule compte la volonté du patient Ce qui est déterminant, donc, c'est que les techniques de réanimation ont été définies comme des traitements que le patient a le droit de refuser. Qu'il s'agisse d'une intervention cardiaque, respiratoire, nutritive. Fin de vie : Régis Aubry réagit à l'affaire Vincent Lambert. Suite à un accident de la route, Vincent Lambert est dans le coma, en état de conscience minimale.

Le monde des soins palliatifs s'inquiète des conséquences de la décision d'un tribunal de refuser l'euthanasie passive pour Vincent Lambert, risquant d'entraîner un retour de pratiques d'acharnement pour les personnes en fin de vie. Le professeur Régis Aubry est un médecin spécialiste de la fin de vie. Il est président de l'observatoire national de la fin de vie et membre du comité de consultation national d'éthique. Vous pouvez écouter son interview, en longueur, sur ce sujet extrêmement douloureux. Il se dit "consterné" par la décision du tribunal administratif.

Voir la vidéo Affaire Lambert : réaction du Dr Aubry Pour la ministre de la Santé, Marisol Touraine, cette loi "à l'évidence ne suffit pas". L'auteur de la loi, le député UMP Jean Leonetti, avait estimé au contraire que le texte s'appliquait à Vincent Lambert. Euthanasie ou suicide assisté. Euthanasie passive : le Juge confronté à la fin de vie. Par Arnaud Gossement, Avocat. La vocation de la présente note n’est nullement de prendre part dans un débat de société sur un enjeu d’une extraordinaire complexité mais, à partir d’une lecture attentive de l’ordonnance du 16 janvier 2014, de tenter d’évaluer les contraintes d’intervention du Juge, au moyen du droit, pour la résolution d’un problème éthique.

Quelle analyse juridique ? Une décision bouleversante dont l’analyse juridique dépassionnée représente un défi. Affaire Vincent Lambert : La justice ordonne le maintien en vie d'un patient. Fin de vie : Le tribunal demande le maintenir l’alimentation de Vincent Lambert. Affaire Lambert : au tribunal, les souhaits du patient et la loi Leonetti en débat. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Laetitia Clavreul Jean-Jacques Louis, le président du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne l'a expliqué d'emblée : vu le « caractère inhabituel » de l'affaire, celle-ci allait être jugée « par une formation collégiale et élargie ». Neuf magistrats au lieu d'un seul ont donc examiné, mercredi 15 janvier, une requête en référé liberté visant à suspendre une décision médicale d'arrêt de traitement, annoncée samedi 11 janvier. Fin de vie : pour un engagement de solidarité et de fraternité.