Internet, ou la fausse démocratisation des savoirs ? Aujourd’hui, le réflexe pour vérifier une information est d’interroger un moteur de recherche ; Google le plus souvent.
C’est rapide et certainement efficace dans la majorité des cas, mais est-on toujours aussi sûr de la fiabilité et de la pertinence du résultat ? En multipliant les recherches et en recoupant les sources ? Finalement, la facilité "à première vue" se transforme souvent en casse-tête pour peu que deux résultats contradictoires s’affichent à l'écran. Internet et le savoir. Internet change-t-il notre relation avec le savoir ?
Doris Lessing , prix Nobel britannique de la littérature 2007 avait fait savoir lors de son discours lu pendant la remise de son prix à Oslo que, selon elle, Internet réduit les capacités intellectuelles du cerveau : "Internet a plongé toute une génération dans le superficiel et a créé un monde dans lequel les gens ne savent plus rien. Nous sommes une culture de fragmentation, où les certitudes que nous avions encore, il y a seulement quelques décennies, sont mises en doute.
Où il est normal que les jeunes hommes et femmes qui ont suivi des années d’enseignement, ne savent rien du monde, n’ont rien lu et ne connaissent que certaines choses spécialisées, comme les ordinateurs. " "Nous sommes dans l'illusion que le savoir est accessible à tous sur Internet" Nous avons eu l’opportunité de rencontrer Eric Guichard, enseignant-chercheur à Lyon, à l’Enssib.
Il travaille sur la philosophie et l’anthropologie de l’Internet et prolonge ce travail à Paris où il est directeur de programme au Collège International de Philosophie. Il était accompagné de Sarah Lamandin, chargée de mission en philosophie pour l’Atelier Internet Lyonnais. Selon vous, à quel point Internet a-t-il transformé les relations entre les Hommes? Eric Guichard: En 1995, nous nous sommes demandés si l'internet allait transformer les pratiques des chercheurs, en leur permettant de moins aller en bibliothèques, de publier leurs articles en ligne, de favoriser un réel partage des savoirs scientifiques.
Internet, un accès à la culture pour Tous ? Bon, l’école est gratuite depuis 6 juin 1881, puis le 29 mars 1882 elle devient obligatoire de 6 à 13 ans dans un environnement laïque grâce à Jules Ferry (attention ne SURTOUT pas confondre avec le Ministre de l’Éducation Nationale du gouvernement Raffarin : Luc Ferry, philosophe il paraît).
Donc grâce à Jules, c’est l’amorce de la véritable démocratisation de l’enseignement. Oui, l’éducation c’est la solution pour se libérer, penser par soi-même. C’est indispensable pour mener une vie de manière autonome. Après, le problème c’est l’accès au savoir, à la culture. Avant cet accès était coûteux et réservé aux classes supérieures. Mais bon, la culture n’est plus une question d’argent de nos jours mais une question de niveau social et d’intégration. L'internet de demain : nouveaux enjeux, nouvelles problématiques.
En quelques années, internet a révolutionné notre quotidien, s’immisçant dans tous les pans de notre société.
Mais les transformations à venir seraient bien plus profondes, induisant des changements majeurs de paradigme dans les secteurs verticaux tels que la santé, l’énergie, l’environnement… Daniel Kofman, chercheur à Télécom ParisTech, esquisse depuis des années le futur visage d’internet et étudie ses nouvelles problématiques. (English version available here) Assistons-nous à un nouveau tournant de l’internet ? Il y a eu trois phases dans l’évolution de l’internet. La première démarre avec les prémisses du réseau, englobe l’apparition du web 1.0 et s’achève à la fin du millénaire avec le développement des accès haut-débit. "Internet renforce le pouvoir de la société civile"
L'institution politique, si elle souhaite répondre aux attentes de la population, ne peut pas ignorer les canaux numériques, estime l'universitaire Amanda Clarke, spécialiste des liens entre Internet et démocratie.
LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Anne-Sophie Novel (journaliste ) Amanda Clarke est chercheuse à l'Oxford Internet Institute de l'Université d'Oxford. Elle a rédigé pour le Conseil de l'Europe un rapport sur les liens entre Internet et démocratie, qui sera présenté à l'occasion du Forum. L'usage d'Internet s'est largement démocratisé dans le monde en vingt ans. En quoi bouscule-t-il l'exercice de la démocratie ? En facilitant la collecte et la diffusion d'informations, Internet présente à la fois des avantages et des inconvénients pour la démocratie.
Imaginez un monde sans téléphone mobile, sans Internet... Comment faisait-on auparavant ?
Comme le chemin de fer ou l'automobile en leur temps, les télécommunications ont profondément transformé les sociétés, leur économie et les relations entre individus. Impossible d'imaginer aujourd'hui un monde sans Internet. Un "bug" d'une heure à peine du moteur de recherche Google, un samedi, provoque des répercussions sur l'ensemble de l'économie de la planète. Impossible d'imaginer non plus un monde sans téléphone mobile. Inexistant à la fin des années 1980, le marché français de la téléphonie mobile compte aujourd'hui plus de 58 millions d'abonnements avec un taux de pénétration de la population française de 91%. Dans cette explosion fulgurante, qui a pris moins de vingt ans, l'Europe a joué un rôle moteur. Sans cette coopération européenne, le déploiement de la téléphonie mobile aurait été beaucoup plus long, alors que le Japon et les Etats-Unis travaillaient de leurs côtés sur leurs propres normes. Je rêve d'un monde connecté et d'un monde du partage.
Une page se tourne, grâce au développement de l'économie numérique, nous entrons de plein pied dans l'ère de l’échange et du partage, une véritable "révolution du libre-échange"...
Je rêve d'un monde connecté et d'un monde du partage. Une nouvelle révolution économique et sociale est en marche.Finie l'ère du tout "posséder", le "roi propriétaire" n'est plus le modèle de réussite rêvé des nouvelles générations. La « société de l’information » : L’utopie du xxie siècle ? 1Depuis le XVIIIe siècle au moins, s’affirme, avec plus ou moins de force, l’espoir de mettre fin à l’activité proprement politique, qui suppose le débat public dans une collectivité en mesure de se donner ses propres règles de vie en commun.
Aussi pour assurer le fonction universelle du politique, celle d’instituer, d’une manière ou d’une autre, l’unité d’un ensemble social et d’en permettre le fonctionnement, on en est venu à imaginer le recours à d’autres instances et à d’autres pratiques que celles de la participation et de la confrontation des opinions. L’idéal consiste alors à « pacifier » la société, sans être prisonnier des conflits de nature idéologique constitutifs de la politique. Cette volonté d’établir une telle harmonie politique se manifeste très vite non seulement au niveau national, mais, de manière englobante, à l’échelle du monde entier. 1 Dans ses « mythologies », Barthes montre qu’une telle croyance renvoie à « ce mythe ambigu de la ‘c (...) 5.
L’Internet pour tous, c’est fini ! La bataille des contenus que se livrent opérateurs de télécommunications et géants du numérique est en passe de tuer la neutralité du Net.
LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Charles de Laubier Facebook a été pris sur le fait. L’affaire s’est déroulée en Inde il y a moins d’un mois. Le réseau social voulait généreusement offrir aux populations déshéritées un accès « basique » et gratuit à Internet, mais limité à quelques sites Web triés sur le volet : l’encyclopédie Wikipédia, la BBC, le moteur de recherche Bing de Microsoft, et bien sûr Facebook. Les autres contenus, eux, ne sont pas compris dans ce bouquet « Free Basics ». Pourquoi ? Car ce service Free Basics si controversé a déjà été lancé dans trente-cinq pays émergents depuis 2014, en partenariat avec des opérateurs mobile tels que Airtel, MTN ou Digicel, dans le cadre du programme Internet.org. La jungle d’Internet - Edito. Les bistrots disparaissent un à un du paysage mais les conversations de comptoir leur survivent. Désormais, on ne refait plus le monde accoudé au zinc mais devant son écran d’ordinateur, sur Internet.
Formidable territoire d’expression, les réseaux sociaux libèrent également une parole sans filtre où la xénophobie et la haine prospèrent. Conférence de Copenhague : trop d'info, tue l'info ? La conférence de Copenhague est incontestablement l’événement de cette fin d’année 2009. Il reste un ultime week-end avant l’ouverture des négociations sur le climat et déjà le sommet danois est très présent dans la presse, sur les ondes, la toile ou les écrans. Traitée par les médias spécialistes comme généralistes, la conférence de Copenhague fait la Une de l’actualité. Immanquable. Copenhague n’est cependant pas un sujet simple à traiter car à la fois scientifique, politique et diplomatique.
Les dernières déclarations de l’eurodéputée Rachida Dati, dont la vidéo a été publiée en exclusivité sur durable.com, démontrent les difficultés à décrypter un sommet qui doit aboutir sur un accord international de réduction de gaz à effets de serre. Recherches sur Internet : faire le tri dans l’abondance - Letudiant.fr - L'Etudiant. Lorsque l’on fait des recherches sur la Toile, on est vite accablé par la multiplicité des réponses. Il est pourtant possible de consulter quelques dizaines de sites sans s’égarer - et même de devenir un roi de la veille, pour guetter les nouveautés sans transpirer. Suivez les conseils de Myriam Greuter, extraits de Bien rédiger son mémoire ou son rapport de stage, publié aux éditions l’Etudiant.
Bien sûr, comme le rappelle Yann, architecte en systèmes de l'information, « lorsqu’un moteur de recherche annonce 300 000 résultats, il ne les propose pas tous réellement. Ça n’aurait pas de sens : personne ne pourrait les éplucher ». Heureusement, des outils ont été créés pour vous faciliter la tâche… Choisissez ceux qui correspondent le mieux à votre tempérament et à vos usages, et faites-les travailler à votre place !
Trop d’information tue l’information. Internet a décuplé le nombre de sources d’informations qui s’offrent à nous. Intéressantes, globalisantes, pertinentes, etc. Souvent inutiles et redondantes. Est-ce que trop, c’est comme pas assez? Pour bien introduire mon sujet d’aujourd’hui, voici un témoignage que j’ai cueilli sur Internet, en fait sur un des zillions et demi de sites, de blogues et autres pages Web qui s’acharnent à vouloir nous informer : « J’ai compté, écrit Hervie, l’auteur de ces lignes, et j’ai 84 abonnements dans mon flux Google Reader. Un questionnaire contre les articles scientifiques bidons à l’usage de l’internaute naïf. Un chercheur travaille à l'étude sur les nanoparticules dans un laboratoire de l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), le 31 mars 2011 à Vandoeuvre-lès-Nancy.
AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN Le café est bon pour la santé, ou peut-être est-ce l'inverse, la charcuterie augmente les risques d'infertilité masculine, un verre de vin au dîner ne fait jamais de mal, mais plus on boit, plus on a des idées de droite, la consommation de marijuana aide à réduire l'obésité, mais en même temps, le cannabis rend bête... Le lecteur amateur de sciences trouvera des dizaines d'exemples de ce type sur le blog Selon une étude américaine... qui en regorge. Le Web et les médias sont friands de ces études scientifiques plus ou moins sérieuses. Peu importe qu'elles soient peu ou pas sourcées, peu importe qu'elles contredisent une précédente étude, peu importe si le compte rendu qui en est fait est bancal, peu rigoureux, bâclé. Signaler ce contenu comme inapproprié.