L’absurdité inscrite au coeur de la loi sur la transition énergétique. La loi sur la transition énergétique n’est pas très bavarde sur le nucléaire : elle rappelle, conformément aux engagements du candidat Hollande, que sa production en 2025 ne pourra pas dépasser 50 % de la production française d’électricité, puis se contente de spécifier que la puissance totale des réacteurs installée en France ne pourra en aucun cas dépasser la puissance nette installée actuellement soit 63 200 Mégawatts.
Mais à quelles conditions ces deux propositions (50 % et un plafond de 63,2 GW) sont-elles compatibles ? Prévisions irraisonnables En 2014, la production brute d’électricité en France a atteint 562 TWh (terawatts-heure). Le nucléaire quant à lui en a produit 436, soit 77,5 %. Comment faire tomber ce pourcentage à 50 % en 2025 ? Il faut tout d’abord s’entendre sur les besoins d’électricité et donc de production d’électricité (besoins intérieurs, exportations) dans dix ans en France.
Et puis, comment fournir les 436 autres TWh que ne fournirait pas le nucléaire ? VIDÉO - Royal, le lapsus révélateur ! Transition énergétique : comment le Sénat a changé la loi. Quelques avancées, sur la rénovation des bâtiments, les transports propres ou la biomasse.
Mais surtout, un recul sur les grands objectifs énergétiques, notamment sur le nucléaire. Au Sénat et ailleurs, le lobby du gaz de schiste lance l'offensive. Déposés par des sénateurs UMP, deux amendements à la loi de transition énergétique, en discussion ces jours-ci au Sénat, devaient permettre la relance du gaz de schiste en France.
Ils visaient l’article 49 de la loi, relatif à la programmation pluri-annuelle de l’énergie. Ils ont été repoussés dans la nuit de mercredi 18 février à jeudi. Que disaient-ils ? Nucléaire : stop au rafistolage ! Nucléaire ou transition énergétique : un choix s’impose Les centrales nucléaires françaises ont été conçues pour fonctionner environ 30 ans.
Mais EDF veut prolonger leur fonctionnement à 50, voire 60 ans, au mépris des risques. Pour cela, EDF envisage un énorme programme de travaux qui n’empêcheront pas le vieillissement inéluctable des réacteurs. Un choix s’impose aujourd’hui : soit engloutir des milliards d’euros dans ce rafistolage aussi coûteux que dangereux, soit investir ces sommes dès maintenant dans une véritable transition énergétique (économies d’énergie et énergies renouvelables) et commencer par fermer dès maintenant les réacteurs les plus vieux. Le stupéfiant coup de force du gvt sur Cigeo.
La loi sur l'énergie a perdu la « transition » Ce devait être un grand chantier du quinquennat.
Mais la loi sur l’énergie s’enfonce dans le dédale des consultations qui révèlent de profonds désaccords. Les clivages : économies d’énergie et nucléaire. Pour Noël Mamère, "le gouvernement capitule en rase campagne face au lobby du nucléaire" E contenu du projet de loi sur la transition énergétique a été présenté ce mercredi par Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie du gouvernement Valls.
Ce texte phare du quinquennat de François Hollande a été plusieurs fois reporté, notamment en raison des difficultés du gouvernement à adopter une position sur le nucléaire. Sur la question de l'atome, le texte ne contient finalement qu'un objectif annoncé de réduction de la part du nucléaire dans l'énergie de 75% aujourd'hui à 50% en 2025. Mais rien sur la durée de vie maximum des centrales, alors que les écologistes réclamaient de la fixer à 40 ans, ni sur la fermeture de Fessenheim. Pour le député écologiste de Gironde, Noël Mamère, ce projet de loi est "une capitulation en rase campagne face à au lobby du nucléaire, car ce n'est pas l'Etat qui décidera mais EDF". Aides d'Etat à l'énergie: la Commission favorise les plus gros pollueurs.
Michèle Rivasi, députée européenne, tête de liste Europe-Ecologie pour le Sud-Est, déplore le choix de la Commission européenne en matière d'aides à la protection de l'environnement et de l'énergie, qui fait la part belle aux industries les plus consommatrices, « exonérées d'une contribution égale à celle des ménages européens dans le financement des énergies renouvelables ».
La Commission européenne a présenté mercredi 9 avril les nouvelles lignes directrices concernant les aides d'État à la protection de l'environnement et de l'énergie. Les écologistes craignaient que ces propositions fassent la part belle aux industries les plus consommatrices d'énergie, au détriment du financement des énergies renouvelables et des factures des consommateurs. Ce n'est désormais plus une crainte mais une réalité. La politique énergétique européenne est caractérisée par son ambition climatique, même si celle-ci subit les aléas de volontés divergentes au sein des États membres.
Écologie : comment le gouvernement s'enlise. Ce devait être son grand jour, ce fut son calvaire.
En ce mercredi 29 janvier, Philippe Martin se rend à l'Élysée pour défendre sa loi sur la transition énergétique devant François Hollande. Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve sont présents. Erreur de casting... L'histoire de mon premier billet, c'est à l'origine celle d'échanges entre amis à propos de cette condition de chômeur que nous vivons pour certains depuis des mois, parfois entrecoupée de contrats précaires, qui n'ouvrent plus de droits à l'indemnisation au fur et à mesure que la situation se pérennise...
Cadres, avec une expérience professionnelle importante et un niveau de formation élevé nous n'avions jamais imaginé que nous pourrions un jour être concernés, fragilisés à ce point. La lecture d'un récent article publié par Médiapart sur le chômage des seniors a aussi alimenté nos discussions : nous constatons tous que désormais le "mur" de l'inemployabilité ne se dresse plus passé 55 ans, mais désormais passé 45 ans !
Les bâillonnés - "Énergies renouvelables : débat truqué sur Pipo TV" Energie : les lobbies sans transition. Energie : le changement n'est pas pour maintenant. Débat national : la transition énergétique sera-t-elle décroissante ? Tant d'énergie pour les gaz de schiste et si peu pour la transition ! Le Conseil d'Etat devrait renvoyer devant le Conseil Constitutionnel la loi interdisant la fracturation hydraulique.
Nouvelle preuve des hésitations gouvernementales, de la pression des lobbies industriels et de la nécessaire mobilisation citoyenne. Ce mercredi 26 juin, le rapporteur public du Conseil d'État a recommandé le renvoi au Conseil constitutionnel de la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, seule technique permettant l'exploitation des hydrocarbures de schiste. Cette recommandation fait suite au dépôt d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) par l'entreprise américaine Schuepbach Energy, dans le cadre des recours contre l'annulation de ses deux permis1. Cette QPC a été renvoyée au Conseil d’Etat par la décision du 21 mars 2013. Énergie : Qui décide ? Une poignée d’entreprises a quasiment la mainmise sur la politique énergétique de la France.
Qui sont-elles? Elles construisent des centrales nucléaires (Areva, Alstom, Bouygues, ...), produisent de l’électricité (EDF, UFE, ...) ou en sont de très grandes consommatrices (Uniden, Solvay, ...). Ce sont des poids lourds de l’économie française dont les opinions sont très attentivement écoutées par le gouvernement. Ensemble, elles sont le système électrique français. Les décideurs de l'énergie en France, Les Parrains – épisode 3. Qui sont les groupes de pression qui ont l’oreille du président de la République et de son gouvernement en matière de politique énergétique? C’est la question à laquelle nous nous efforçons de répondre, depuis le début de l’été. Après avoir révélé le rôle des industriels de l’énergie puis celui des X-Mines, c’est aujourd’hui le portrait des élus du nucléaire que nous dressons.
Lire toute l’enquête Ce sont des élus de la République au niveau local, qui représentent un territoire, des citoyens. Les industriels du nucléaire. Agiter des peurs Péril sur les emplois Henri Proglio, PDG d'EDF, a déclaré, le 9 novembre 2011, dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France, que sortir du nucléaire signifierait "mettre un million d'emplois en péril". Selon l’UNIDEN (Union des industries utilisatrices d'énergie) en 2011 : une sortie du nucléaire entraînerait à court terme la perte de 2 millions d’emplois. L'étude repose sur un décompte du nombre d'emplois directs dans le secteur, auxquels est ajouté un calcul approximatif du nombre d’emplois indirects et induits. Les X-mines, conseillers de l'ombre. Verrouiller la politique énergétique de la France, pour le pire Fidèles à leur corps avant toute chose, ils trustent les places dans l’appareil d’État, les entreprises et ils décident de la politique énergétique de la France depuis l’après-guerre.
Les X-Mines sont à la manœuvre, politique, industrielle, économique de la stratégie énergétique de la France et sont, à ce titre, les principaux décisionnaires. Les choix inhérents à la transition énergétique, souhaitée par le Président de la République, se feront avec eux (à travers la DGEC (Direction Générale de l'énergie et du Climat), les conseillers, ...). Mais l'histoire a montré que le corps des Mines est à l'origine d'erreurs industrielles en matière d'énergie.
Des erreurs répétées, décennie après décennie ... qui n’augurent rien de bon quant à la mise en œuvre de la transition énergétique. Les élus du nucléaire. Des porte-paroles locaux Les élus de l’Assemblée nationale et du Sénat cumulant une fonction élective locale jouent un rôle important au sein des majorités parlementaires. Nucléaire : les manœuvres de l'Elysée. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie-Béatrice Baudet. Nucléaire: l'Elysée envisage de remplacer de vieilles centrales par des EPR.
Nucléaire: l'Elysée envisage de remplacer de vieilles centrales par des EPR PARIS - L'Elysée envisage de fermer plusieurs centrales nucléaires françaises vieillissantes, outre celle de Fessenheim, et de les remplacer sur les mêmes sites par des réacteurs EPR de troisième génération, rapporte lundi le journal Le Monde. Delphine Batho : le PDG d'EDF est le « ministre fantôme » de l'énergie. Transition énergétique : le Sénat présente ses orientations. Le Sénat vient d'envoyer un message clair au gouvernement : le débat à venir sur le projet de loi de transition énergétique sera houleux, en particulier s'agissant du volet nucléaire du texte.
Mardi 25 février, le Sénat a adopté une résolution relative à la transition énergétique déposée par Jean-Claude Gaudin (UMP, Bouches-du-Rhône), Ladislas Poniatowski (rattaché UMP, Eure) et les membres du groupe UMP. Le texte s'apparente à ce que les associations environnementales dénoncent comme "le scénario Proglio" qui consiste à maintenir la puissance actuelle de production du parc nucléaire français tout en développant les renouvelables afin de réduire la part relative du nucléaire dans la production électrique française.
Philippe Martin, présent lors des débats, a indique "[ne pas souhaiter] que cette proposition de résolution soit adoptée, non parce qu'elle manquerait d'intérêt, mais parce que nous débattrons prochainement du projet de loi de transition énergétique".