Libé des géographes : inventaire des articles. Une Libé des géographes 2015. Libé des géographes. Révélations sur le Brozoufland, pays méconnu. Aller et venir. Contrôle aux frontières : la mobilité au pied des murs. La construction de murs, ou de clôtures le plus souvent, est un mode de plus en plus répandu de gestion de l’espace et des flux.
Dans les villes, les quartiers fermés - ou gated communities - dotés de murs, de caméras et de gardiens se sont multipliés depuis les années 70 ; aux frontières, des dispositifs similaires se multiplient. On peut appeler «teichopolitiques» (1) ces politiques de cloisonnement fondées sur la construction de barrières à la morphologie variable (le mur au sens strict étant relativement rare aux frontières des Etats). «Le régime frontalier dominant est celui de l’ouverture»
Jamais les frontières ne se sont aussi bien portées dans un monde pourtant globalisé.
Quelque 10 % d’entre elles sont en outre des barrières de sécurité, voire des murs. Marque d’une délimitation réelle ou symbolique entre un dedans et un dehors, elles n’en restent pas moins des lieux de passage et jamais la libre circulation n’a été aussi étendue. Redéfinissons les frontières. Pendant longtemps, la seule véritable expérience que chacun pouvait faire des frontières était de les traverser, avec plus ou moins de facilité selon leur contexte géostratégique.
A Izmir, le commerce de l’exil syrien. Les îles méditerranéennes font-elles encore rêver ? Les îles font rêver… ce propos si galvaudé dans la presse, les magazines et les brochures touristiques, a contribué à faire aujourd’hui de l’île le lieu emblématique du paradis et du rêve.
Mais du rêve pour qui ? En Méditerranée, tout particulièrement, les îles, porteuses d’une forte charge onirique largement inspirée des grandes épopées qui les ont mises en scène depuis l’Iliade et l’Odyssée, font figures de lieux rêvés pour près de 25 millions de touristes occidentaux qui, chaque année, viennent y passer leurs vacances. Abbas, l’Autorité en berne. Journée historique à l’ONU.
Soixante-huit ans après le vote par l’Assemblée générale de la résolution 181 prévoyant le partage de la Palestine en deux Etats indépendants, le drapeau palestinien a été hissé mercredi pour la première fois au siège de l’organisation internationale, dans le jardin des roses, en présence de son secrétaire général, Ban Ki-moon, de Mahmoud Abbas, ainsi que de nombreuses personnalités internationales.
Interviewé par le Huffington Post peu avant cet événement, le président palestinien a appelé la communauté internationale à saisir ce «moment d’espoir» pour mettre fin à l’occupation israélienne. Il a également estimé que le moment est venu «d’achever le processus d’indépendance de l’Etat palestinien et de résoudre pacifiquement le conflit avec Israël». Pour l’occasion, le Fatah, son parti, avait en tout cas proclamé une «Journée du drapeau» sur l’ensemble des territoires palestiniens.
Redorer son blason. Les territoires de l’imaginaire libertaire. Le territoire de l’imaginaire ne se confond pas avec le territoire utopique.
L’imaginaire n’est pas un songe pur et nocturne, mais un rêve éveillé, il trace, prévoit et construit mentalement. L’idée même de «territoire utopique» frôle en outre l’oxymore puisque l’étymologie du mot «utopie», qui signifie «non-lieu» ou «sans lieu», dément le concept de territoire qui suppose un espace délimité et approprié. Régions : les découpes à la loupe. Trois cartes, trois regards sur les régions françaises, le découpage territorial et la capacité de penser l’espace.
La géographie et le géographe peuvent-ils nous aider à comprendre ce grand écart dans le temps entre la France de 1780 et celle de 2015 ? Un territoire qui n’a pas fondamentalement changé, presque immuable, alors que toutes les conditions de la gouvernance de l’espace ont été bouleversées. Quoi de commun entre la malle-poste (voiture hippomobile dédiée au transport des dépêches et du courrier) et le TGV, entre la royauté et la République ?
La base économique d’une France essentiellement agricole à une société de services et de loisirs, la hiérarchie urbaine et la population - 25 millions d’habitants environ à la fin du XVIIIe, plus de 64 de nos jours - sont différentes. Catalogne et cataclysmes. Édito La catachrèse est d’abord (selon Littré), un trope par lequel «un mot détourné de son sens propre est accepté dans le langage commun pour désigner une autre chose qui a quelque analogie avec l’objet qu’il exprimait d’abord».
C’est aussi, paraît-il, et toujours selon saint-dico-de-la-langue-française, un terme de musique qui exprime «une dissonance dure et inusitée». De l’indépendance comme catachrèse et de la Catalogne en plein accès de «catacrise»… nous voilà au cœur du sujet. Séparation. Pendant les discussions sur le statut de Jérusalem au début des années 2000, l’un des négociateurs palestiniens nous confiait son désarroi face à l’imbroglio territorial que les Israéliens leur proposaient : «Si nous signons un accord sur ces bases, il faudra à l’avenir équiper les chaussures de tous les Palestiniens de petites lumières rouges.
Elles s’allumeront aussitôt qu’ils entreront par mégarde en zone C (sous contrôle israélien) et s’éteindront lorsqu’ils reviendront en zone A ou B (sous contrôle palestinien ou mixte).» Maintenant, en ville, il y a le mur. Un mur de béton, immense, de 8 à 10 mètres de haut qui déchire le paysage aux marges de la ville, pénètre au cœur de la cité, fracture l’espace urbain et surtout l’espace social palestinien. Villes sans croissance, la seconde chance. Édito Un feu tricolore cassé, une Poste fermée, les vitres ébréchées d’un commerce vacant.
L’imaginaire collectif associé à certaines villes qui ont connu et connaissent parfois encore une forme de déclin urbain est peuplé d’images de ce type. On y accole des noms qui font parfois (injustement) peur : Detroit, Leipzig, Saint-Etienne, Osaka. Ces villes ont longtemps représenté le cauchemar des urbanistes : des villes sans croissance. Ce déclin est réel et déstabilise des réflexes bien ancrés chez les responsables publics, visant la croissance comme seul horizon. Sans commerces, des Villes sanS vie. Fnac, Darty : logés à la même enseigne. Il est loin le temps où la Fnac se voulait un «agitateur culturel», essaimant dans tous les centres urbains de véritables cathédrales du livre et du disque, sillonnées par des escadrons de vendeurs en gilet qui connaissaient leur sujet. Sortie du giron de l’empire Pinault (Kering, ex-PPR) et entrée en Bourse en 2013, l’enseigne dirigée par l’ancien patron d’Europe 1, Alexandre Bombard, fait désormais aussi dans la machine expresso et l’aspirateur robot, pour compenser le déclin du CD balayé par le tsunami numérique.
En toute logique, cette Fnac nouvelle manière a donc décidé de se payer Darty, grand spécialiste des téléviseurs, sèche-cheveux et autres machines à laver. Le groupe a annoncé mercredi matin une OPA surprise sur 100 % du capital du groupe Darty Plc, coté à Londres, dans le cadre d’un échange d’actions valorisant ce dernier à 533 millions de livres (721 millions d’euros). Version 2016 De vingt-deux à Treize régions. La future carte régionale procède finalement à un redécoupage en treize régions contre vingt-deux actuellement (hors outre-mer, curieusement oublié). Le nombre maximum avait été fixé à quatorze, sans qu’on sache exactement pourquoi. Les motifs avancés sont meilleure efficacité et moindre coût. Que des régions moins nombreuses puissent permettre quelques économies (d’échelle) en matière d’administration peut se concevoir.
De Springfield à Gotham City, panorama des villes de fiction. Un «Atlas» de rêves-errances - Culture / Next. Westeros, en terre connue - Culture / Next. Westeros… pour les passionnés, le générique de la série télévisée Game of Thrones, tirée des romans de George R.R. «True Detective» ou les avancées de la grande vitesse aux Etats-Unis. L’Arctique mis en plis Génération parano.
La presse people sous les sunlights des tropismes - Culture / Next. Juillet dans la presse à scandale française (1), environ 3 millions de lectrices et de lecteurs de tous âges, principalement installés dans les lieux propices à cette lecture (salon de coiffure, salle d’attente de médecins, train, au bord de la mer ou au lit), apprennent qu’une célèbre chanteuse actrice française se ressource avec «sa tribu» sur une plage grecque des Cyclades. Elle semble heureuse ! La photo volée par un paparazzi, d’assez mauvaise qualité, nous montre une jeune femme menue en maillot de bain, souriante, sur fond de mer d’azur avec au loin les images floutées de ses amis. Levier. Nous voici donc installés de plain-pied dans notre sujet sur les lieux rêvés des stars perçus à travers la presse people. La «Real Life» des jeux vidéo. Malgré leur image ludique et éthérée, les jeux vidéo, parce qu’ils sont une industrie, ont des effets concrets sur les territoires. Les pourfendeurs des jeux vidéo «sont des gens qui se trompent de colère».
XV de France : la règle des trois tiers. La carte des lieux de naissance des joueurs de l’équipe de France de rugby engagés dans la Coupe du monde (match ce jeudi à 21 heures contre le Canada) révèle que pas moins d’un tiers des Bleus ont vu le jour au-delà des limites de l’Hexagone. Le 11 octobre 1916, Lune cerclée, pluie assurée…