Jean-Pierre Laffont. Photojournaliste en quête de son époque, formidable conteur d’histoires, d’un regard tendre et compassionnel, Jean-Pierre Laffont a toujours été un reporter de magazine à part.
Une sorte d’électron libre, inflexible aux commandes et davantage fidèle à sa propre et insatiable curiosité. Lorsqu’il arrive aux États-Unis en 1965, il se fait rapidement le témoin privilégié de cette nation controversée et photographie durant trois décennies ses mutations politiques, entre observation du destin des puissants et divisions tragiques de leur civilisation.
Cette Amérique est avant tout la sienne : spontanée et à dimension humaine. Dans le tableau intense qu’il en dresse, on retrouve une pléiade des évènements qui l’ont marqué des années 1960 à 1990, ses héros et ses héroïnes, le défilé captivant des laissés-pour-compte ou des fanatiques, et le quotidien tantôt âpre tantôt libérateur d’un peuple qui vit au rythme de ses syncopes et de ses crises d’euphorie. Jonas Cuénin Jean-Pierre Laffont Publication. Dark lens 5 /09 – 4 /11/ 2012. Moï Wer. Alice Springs 04/11/2012. Henri Cartier Bresson. Présentée à l’occasion du centenaire de la naissance d’Henri Cartier-Bresson, cette exposition propose un parcours à partir des 340 œuvres conservées à Maison Européenne de la Photographie.
Cette collection s’est constituée à partir de deux grands thèmes : Paris et les Européens. Présentée à l’occasion du centenaire de la naissance d’Henri Cartier-Bresson, cette exposition propose un parcours à partir des 340 œuvres conservées à Maison Européenne de la Photographie. Cette collection s’est constituée à partir de deux grands thèmes : Paris et les Européens. Le premier est le résultat d’un long travail entrepris sur les archives du photographe. Entre 1980 et 1984, Henri Cartier-Bresson, Daniel Arnault de Magnum, et Jean-Luc Monterosso ont sélectionné un corpus d’images sur Paris.
La Photographie et l'occulte. Miguel Rio Branco. Pour définir son travail, on parle beaucoup de la couleur, on a même parfois employé le terme de "coloriste".
Rio Branco dit que la couleur c'est la matière, et que son utilisation est très liée à la terre, à la peau. Il y a sûrement là une relation très brésilienne au métissage, à ces gammes de peaux qui se déclinent du clair au noir. C'est aussi sur la peau que se trouvent les cicatrices, les marques du temps... Dans le cadre de « Brésil, Brésils », l’année du Brésil en France Peintre, photographe, cinéaste, figure de proue de la création contemporaine au Brésil, Miguel Rio Branco est un artiste aux multiples talents.
Rio Branco nous fait ainsi découvrir des peintures réalisées durant son séjour à New York au milieu des années soixante. Peter Klasen. Le génie de Peter Klasen, c'est de produire un système imagé qui paraît reproduire le principe de la pensée moderne : associatif-disjonctif, réducteur-unidimensionnel, mais qui introduit dans le même temps, comme partie intégrante du système, ce qui est séparable et complémentaire : le désordre par rapport à l'ordre, la liberté par rapport au déterminisme, l'innocence par rapport à la répétition. » Dans le désert de métal et d’essieux, le regard de Klasen – ravivé de blessure, la détresse aux aguets – arrive.
Photographie de la nouvelle russie 1990 2010. De la photographie russe, on connaît essentiellement les prodigieux travaux avant-gardistes menés par Alexander Rodtchenko, El Lissitzky, Gustav Kloutsis et la revue Lef, sous la forme de photomontages à la gloire du bolchevisme, et de photographies relevant de la Nouvelle Vision, plongées, contre-plongées, plans rapprochés, obliques, fragmentations, etc.
Mais aussi, hélas, les produits formatés du réalisme socialiste, lorsque Staline prit le pouvoir et liquida toutes les avant-gardes au profit d’un art et d’une photographie dont la seule fonction était de glorifier le régime et le Petit Père des Peuples. Pendant des décennies, ce fut le silence, l’oppression, la chape de plomb, même si on peut imaginer que certains eurent le courage, au risque de leur vie, de résister. Ce n’est qu’avec la Perestroïka, à la fin des années quatre-vingt, qu’apparut enfin au grand jour un art non-officiel, émanant de la culture underground. Commissaire : Olga Sviblova.