Qu'est-ce que la mondialisation ? Depuis le début des années 1990, la « mondialisation » désigne une nouvelle phase dans l’intégration planétaire des phénomènes économiques, financiers, écologiques et culturels.
Un examen attentif montre que ce phénomène n’est ni linéaire ni irréversible. « Avant, les évènements qui se déroulaient dans le monde n’étaient pas liés entre eux. Depuis, ils sont tous dépendants les uns des autres. » La constatation est banale, hormis le fait que celui qui la formule, Polybe, vivait au IIe siècle avant J. -C. ! La mondialisation, cette création d’un espace mondial interdépendant, n’est donc pas nouvelle. Dès l’Empire romain, une première mondialisation s’est organisée autour de la Méditerranée. Mais le processus n’est pas linéaire : la Première Guerre mondiale puis la grande dépression des années 1930 suscitent la montée des nationalismes étatiques, une fragmentation des marchés, le grand retour du protectionnisme. D’abord et avant tout une globalisation financière Le grand retour des États.
Mondialisation mise en images. La « mondialisation » existe-t-elle ? Démystification autour de. Depuis l’entrée des économies du Nord – principalement européennes – dans une ère de chômage de masse, la concurrence étrangère a mauvaise presse notamment du côté des victimes des plans de restructuration et des délocalisations.
Depuis environ une grosse dizaine d’années, cette internationalisation de la concurrence en apparence sans règle porte un nom : celui de mondialisation. Il exprime pour les salariés au Nord ce sentiment d’être à la Merci d’une concurrence mondiale exacerbée et soumise au bon vouloir d’un capital financier largement dominant, tandis que les derniers remparts étatiques et politiques semblent totalement impuissants face à l’émergence des nouveaux pouvoirs économico-financiers. Et pourtant, la mondialisation n’est ni un phénomène irréversible ni un phénomène nouveau. Elle ne peut donc être caractérisée, comme il est communément admis : Histoire de la mondialisation. Sans pour autant remonter au XV° siècle et aux Grandes découvertes cités seulement pour mémoire, Régis Bénichi nous rappelle que la mondialisation est un phénomène plus ancien que ne pourrait le laisser penser la fortune récente du terme anglais globalization (apparu dans la presse financière américaine au milieu des années 80) et de son équivalent francophone mondialisation.
La mondialisation décrite ici correspond peu ou prou à deux siècles d'une histoire économique déterminée par les révolutions techniques, l'importance grandissante de la finance, le poids de la démographie, la concurrence des puissances politiques et militaires. Chiffres, dates et cartes à l'appui, R. Bénichi oppose à un schématisme par trop répandu, chez ses détracteurs comme ses partisans, une description équilibrée, complexe et riche de la mondialisation. D'une part, il s'agit bien d'un phénomène multiforme, tant dans ses causes, ses manifestations que ses conséquences. Mondialisation : regards de géographes. La mondialisation bouleverse tout : la notion de citoyenneté comme les rôles des États ou les échelles de l’espace… La géographie se doit de repenser ces concepts.
Éclairages. Une jeune femme de l’ethnie Tamang, accrochée à une immense balançoire, s’envole vers le ciel himalayen… Cette image semble flotter hors du temps. Elle évoque les jeux traditionnels de l’Asie orientale, et plus largement les sociétés locales au cadre spatial limité à un fragment de la surface de notre planète. Mondialisation : la relecture des géographes Cette mondialisation tamang s’effectue dans le cadre plus large de la mondialisation du Népal.
Nous sommes tous des Tamang Cet ouvrage se situe dans la filiation d’un livre publié en 1992, Le Monde : espaces et systèmes, conçu par trois géographes, Marie-Françoise Durand, J. L’invention du MondeUne géographie de la mondialisation. La mondialisation comme processus... Géographie Terminale L/ES/S - J.-L. Mathieu (2008) Les leçons de la première mondialisation. Entretien avec Suzanne. Suzanne Berger fait le parallèle entre la première mondialisation de la fin du XIXe siècle et la seconde globalisation, la nôtre.
La nouveauté est aujourd'hui dans la transformation des systèmes de production industriels et commerciaux, très fragmentés et très internationalisés. Ce fait peut rendre le processus de globalisation actuel aussi fragile et précaire que le premier. Sciences Humaines : Vous publiez prochainement un ouvrage consacré à la « première mondialisation », située à la fin du xixe siècle. Pourquoi ne pas faire remonter ce processus à la Renaissance ? Suzanne Berger : On peut évidemment dire qu'il existe depuis très longtemps une économie internationale, des échanges qui liaient des mondes et des nations très éloignées les uns des autres. Profil : ENTRETIEN AVEC SUZANNE BERGER Professeur au département des sciences politiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT), membre de l'Académie américaine des arts et des sciences.