La Relève et La Peste. L’observatoire des inégalités travaille actuellement sur un livret pédagogique axé sur le travail des enfants.
Zoom sur ce phénomène qui touche 220 millions d’enfants à travers le monde. Travail et illégalité L’organisme indépendant d’information sur les inégalités « Observatoire des inégalités » édite un extrait de son prochain livret pédagogique axé sur les « inégalités expliquées aux jeunes ». Au sein de ce livret, « le travail des enfants » est mis en avant. Dans un premier temps, l’organisation internationale du travail (OIT) considère comme « enfants » les jeunes âgés de 5 à 17 ans. Depuis 2012, le nombre d’enfants qui travaillent dans le monde a diminué de 46 millions tandis que le nombre total d’enfants a augmenté, selon l’observatoire des inégalités. Main d’œuvre bon marché et exploitation Dans le monde, sept enfants sur dix qui travaillent sont employés par leur famille et ne sont pas rémunérés. Action Aid. Enfants esclaves de Zambie. En Zambie, pays d’Afrique Australe où 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, l’éducation est un luxe… que beaucoup de familles ne peuvent s’offrir.
Pressés par le besoin d’argent et le nombre de bouches à nourrir, les parents envoient leurs enfants au travail. Dans le district de Mukushi, à 300 kilomètres au nord-est de la capitale Lusaka, une région où les habitants vivent de l’agriculture, peu d’enfants profitent de l’école. Sur 400 élèves, une centaine manque à l’appel. Appâtés par la faim et quelques piécettes, beaucoup d’entre eux travaillent dans des fermes, occupés à récolter les fruits, les légumes, le coton.
Prélevé d’avance sur un salaire de misère, le gîte et le couvert se remboursent sur plusieurs années, voire une vie. La Relève et La Peste. Une enquête menée par Amnesty international dévoile que de grandes marques, telles que Renault, Microsoft ou encore BMW, ne font pas vérifier leurs chaines d’approvisionnement de cobalt, matière nécessaire à la conception de batterie.
Des conditions de travail obscures Il s’est écoulé deux ans depuis les premières révélations d’Amnesty international, mettant en lumière que les batteries utilisées par les grandes marques étaient susceptibles d’être liées au travail des enfants en République démocratique du Congo (RDC). En effet, le cobalt est un composant essentiel des batteries lithium-ion, et plus de la moitié de ce qui est extrait à travers le monde provient de la République démocratique du Congo. De plus, 20% sont extraits des mines manuellement. Les informations rassemblées à l’époque montrent que, des enfants et adultes extraient le cobalt dans des conditions très dangereuses et néfastes. Deux ans après la première enquête. 25 vieux clichés saisissants du travail des enfants vu par Lewis Hine. Lewis Hine est sans doute le photographe américain le plus important de l’âge industriel.
Pionnier dans la photographie « ethnographique » ses clichés des ouvriers sur l’Empire State Building ont notamment fait le tour du monde. Mais Lewis Hine est aussi réputé pour avoir donné un visage à ces milliers d’enfants qui travaillaient dès le plus jeune âge avant l’abolition. Comme nombre de grands talents avant et après lui, l’artiste finira sa vie dans la misère, son art ne faisant déjà plus recette. Mais Lewis Hine laisse malgré tout un témoignage historique puissant et une leçon sur les droits acquis à la force des luttes.
Les yeux plein de peur mais aussi d’espoir pour un avenir serein, ces petits artisans du « rêve » américain ont désormais une place dans l’histoire. « Si je pouvais raconter une histoire avec des mots, je ne me baladerais pas avec un appareil photo. » écrivait Hine. 8€/mois pour du t-shirt. Il photographie le travail des enfants… On estime que 168 millions d’enfants travaillent actuellement dans le monde (source).
Même si c’est moitié moins qu’en 2000, c’est encore beaucoup trop. Certains d’entre eux réalisent des travaux particulièrement dangereux sans la moindre protection légale. Un photographe du Bangladesh va se pencher sur cette réalité qui frappe son pays. « Pour abolir le travail des enfants, vous devez le rendre visible.« , c’est l’adage de GMB Akash, un photographe bangladais concerné par les injustices subies par les enfants de son pays.
Abolir ne suffit pourtant pas toujours. . « Si mes images mettent en lumière des réalités terrifiantes que des millions d’enfants doivent affronter chaque jour, alors j’ai accompli mon travail. Voici une petite sélection de ses clichés qui laissent sans voix.