Mais le mode d'organisation utilisé jusqu’à présent ne semble pas opérationnel ici...
Dans les zones du monde déjà passées en revue, le classement des auteurs par pays suffit. Chaque auteur de polar a pour cœur de cible le pays dont il est originaire. Par ailleurs, le genre est déjà bien ancré dans les traditions d'écriture et de lecture des espaces littéraires concernés.
Rien n'est aussi simple dans le "polar africain". Les auteurs de polars ayant l'Afrique comme cœur de cible sont en premier lieu d'origine plus diversifiée. Ils sont certes, au premier chef, originaires d'un pays africain. Mais ils viennent aussi de pays européens que l'Histoire a liés à l'Afrique (ou ils en sont citoyens). Ou alors ils ont simplement noué, dans leur itinéraire personnel, des relations privilégiées avec une zone ou l'autre du Continent.
Etude sur le polar africain (Karen Ferreira-Meyers) - cairn.info. Afin de répondre à cette question complexe, nous proposons de passer en revue quelques fonctions de ce genre.
Ainsi, Lydie Moudileno (2003) identifie les deux grandes fonctions des premiers jets de la littérature policière africaine (roman d’espionnage [4][4] Selon Moudileno, les premiers romans policiers africains...) : « plaire » et « interpréter le réel pour ses compatriotes ». « Plaire » renvoie à la fonction ludique, alors qu’« interpréter » fait penser aux fonctions pédagogique, idéologique et initiatique. Fendler (cité par Sadkowski, 2007, p. 241) insiste sur la présence de problèmes sociaux, politiques et moraux dans les polars antillais de Patrick Chamoiseau et de Raphaël Constant, et les romans policiers africains de Moussa Konaté et d’Achille Ngoye. Une sélection de célèbres romans policiers africains 1/5 Modibo Sounkalo Keita. L’Archer Bassari.
L’archer Atumbi tue Sérigne Ladji, homme riche et débauché. L’angoisse commence à s’emparer de la ville. Assé Gueye. Achille Ngoye. Fil rouge ou filtre noir : anatomie du polar « made in Africa » - fabula.org. « — Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Non mais c’est dingue. C’est interdit aux policiers d’ici de faire une enquête ? C’est vrai, ce mensonge ? Le polar africain dans toute sa diversité - lexpress.fr. Maghreb: religion et postcolonialisme Une région où l'Algérie demeure à ce jour le plus gros pourvoyeur du genre (le seul repris par des éditeurs français).
Le plus politique, aussi. Longtemps caché derrière son pseudonyme féminin (qui correspond au prénom de sa femme), Yasmina Khadra est celui qui a imposé le polar algérien dans les années 1990: dans Morituri, L'Automne des chimères et les suivants, la colonisation restait plaie ouverte, mais les romans portaient sur la guerre civile et une société coincée entre le fanatisme religieux et l'Etat autocratique. Algérien vivant en France depuis vingt ans, Ahmed Tiab situe son premier roman, Le Français de Roseville (L'Aube), à Oran: une enquête classique rouvre un dossier soigneusement classé depuis cinquante ans et fait revisiter plusieurs "âges" de l'Algérie.
Afrique de l'Ouest: social, criminel et... Une zone ultradynamique qui, en vingt ans, a repositionné le polar au coeur de l'Afrique. Quand le roman noir sort de l’ombre - rfi.fr. D’Alger au Cap en passant par Dakar ou Libreville, le polar africain se taille une place au soleil.
Des auteurs du cru montrent que l’Afrique n’est plus seulement un réservoir d’histoires originales : elle produit aussi des auteurs de grand talent. Il s’agit d’une petite révolution dans un univers jusqu’alors largement dominé par les auteurs américains et européens. Ainsi le Sud-Africain Deon Meyer est devenu, en quelques années, l’un des auteurs de polars les plus lus dans le monde. Sans atteindre les tirages de l’Américain Michael Connelly, Deon Meyer est d’ores et déjà considéré comme un auteur de best-sellers. Notamment avec Les soldats de l’aube et Jusqu’au dernier, des récits qui dépeignent la nouvelle Afrique du Sud et le mal-être de Blancs ayant du mal à trouver leur place dans la « nation arc-en-ciel ». La littérature blanche et l’ethnopolar Un autre auteur de la région du Cap fait sensation, Roger Smith a lui aussi trouvé un ton efficace pour parler de son pays. Connaissez-vous le polar africain ? - marianne.net.
L'inspecteur Kurt Wallander et son incurable mélancolie comme celle qu'engendrent les côtes froides de la Scanie nous ont quittés, son créateur, Henning Mankell, s'en est lassé. Depuis plusieurs années, il passe une partie de son temps sous le soleil d'Antibes et surtout du Mozambique, à Maputo, où il anime une troupe de théâtre. Au-delà du choix de vie, voilà un partage de domicile des plus symboliques : pour le polar, dont l'écrivain suédois fut cette dernière décennie une des valeurs sûres et hautement bancables, l'Afrique aussi est le continent émergent.
Rien de comparable encore avec la «vague nordique» qui a offert quelques bijoux (et récemment beaucoup de déchets...), mais déjà plus une terra incognita. Au mois d'avril, Métailié, éditeur d'un autre grand neurasthénique scandinave, Arnaldur Indridason, publiait ainsi Meurtre à Tombouctou, très bon livre posthume de l'écrivain malien Moussa Konaté, prématurément disparu à 62 ans en novembre dernier, à Limoges. Éditeurs frileux. Le continent noir à l’heure du polar par Hubert Prolongeau - monde-diplomatique.fr.
Enfin, l’Afrique semble intéresser les auteurs de polar.
Une avant-vague était déjà arrivée avec Katiba, de Jean-Christophe Rufin (Flammarion, 2010), Zulu, de Caryl Ferey (Gallimard, 2008), ou une incursion en Afrique du Sud de l’inspecteur Wallander de Henning Mankell (La Lionne blanche, Seuil, 2004). C’est là que sont nés aussi les remarquables romans policiers de Deon Meyer, Roger Smith et Marli Roode.
Aujourd’hui, trois livres qui se retrouvent en même temps en librairie creusent le sillon et l’ensemencent avec bonheur. Laurent Guillaume a été policier. Commandant d’une unité anticriminalité, il est parti au Mali travailler dans le cadre d’une coopération gouvernementale de lutte contre les stupéfiants. Les deux autres romans se passent au Kenya. Dans Dust (3), ce métissage s’incarne en deux personnages : une profileuse française, Hanah Baxter, va venir mener son enquête à l’appel du chef de la police kényane. L’émergence du polar en Afrique du Sud – Chroniques – Littérature policière – Revue Les libraires. Comment renouveler un genre aussi codifié que le polar?
Au cours des dernières années, il a littéralement explosé et s’est grandement diversifié, les auteurs entraînant leurs lecteurs, amateurs d’exotisme, dans les brumes et les climats froids des pays scandinaves, dans les steppes de Mongolie (c’est-à-dire le succès des polars de Ian Manook), les terres glacées de la Laponie ou, destination de plus en « tendance », le continent africain et notamment l’Afrique du Sud, véritable pépinière d’auteurs de talent. Dans la période préapartheid, le polar y est un genre peu répandu.
[Afrique du Sud] Wessel Ebersohn. [Afrique du Sud] Deon Meyer. [Afrique du Sud] Mike Nicol. [Afrique du Sud] Michèle Rowe. [Afrique du Sud] Marli Roode. [Afrique du Sud] Roger Smith. [Afrique du Sud] Mark Winkler. [Botswana] Unity Dow. [Royaume-Uni] Parker Bilal (Jamal Mahjoub) [Egypte] Tobie Nathan. [Algérie] Ahmed Tiab. [Algérie] Boualem Sansal. Les polars que vous allez aimer lire viennent d'Afrique.
Temps de lecture: 6 min C’était en 1937.
Avec Mort sur le Nil, Agatha Christie délocalisait l’intrigue de la campagne anglaise vers l’Égypte. Mais depuis la naissance du genre policier, sous la plume de l’Américain Edgar Allan Poe avec Double assassinat dans la rue Morgue (1841), la toile de fond des polars oscille souvent entre une île suédoise isolée et les quartiers obscurs de New York. Les intrigues africaines sont, elles, plus rares. Rares, mais loin d’être inexistantes. «C’est dangereux de parler du polar africain car il existe plusieurs polars africains selon qu’ils soient francophones, anglophones, lusophones… Il existe aujourd’hui très peu d’études pour définir le lectorat local mais il existe bel et bien, sans parler des lecteurs issus de la diaspora ou du lectorat occidental qui recherche de l’exotisme.
L’Afrique, un polar à ciel ouvert Sensibles à cette tendance, les éditeurs occidentaux consacrent une place nouvelle à ces auteurs. «Je suis venu au polar par effraction.
[Congo-Kinsasha] Achille f. Ngoye. [Gabon] Janis Otsiemi. [Togo] Sami Tchak. [Angola] Jose Eduardo Agualusa. [Ghana] Nii Ayikwei Parkes. [Nigeria] Leye Adenle. Elnathan John. [France] Caryl Ferey : Zulu. [Suède] Henning Mankell : La lionne blanche. [Allemagne] Bernhard Jaumann - L'Heure du Chacal. [Royaume Uni] Alexander McCall Smith - Série Mma Ramotswe. [France] Aurélien Molas. [France] Sonja Delzongle : Dust. [France] Jean-Christophe Rufin : Katiba. [France] Laurent Guillaume - Black cocaïne. [France] Jean-Christophe Grangé. [France] Emmanuel Grand. Alain Mabanckou : Tais-toi et meurs... Jean-Christophe Rufin - Le suspendu de Conackry.