En Allemagne, une fausse information de Breitbart suscite l'émoi. La confiance dans les médias toujours déficitaire. L’étude montre en effet que les Français ont toujours plus de doutes sur l'indépendance des journalistes : six sur dix jugent que les journalistes ne résistent pas aux pressions des partis politiques et du pouvoir (64%, +6 points) ni aux pressions de l'argent (58%, +5 points).
Selon ce sondage, les Français s'informent toujours en majorité par la télévision (54%), devant les sites internet (20%), la radio (18%) et la presse papier (7%). Pour approfondir certains sujets, les chaînes généralistes sont choisies par 38% des téléspectateurs, devant les chaînes d'info en continu, choisies par 24% des Français, en augmentation de 6 points sur un an, qui devancent la presse et sites d'info (20%). Les habitudes diffèrent selon les générations: 38% des moins de 35 ans s'informent principalement sur internet. Les journalistes ont-ils été à la hauteur de Charlie Hebdo?
Avons-nous bien travaillé?
Nous journalistes, de télé, de radio, de presse écrite, sur le Web, comment avons-nous traversé cette semaine de mort, de larmes et d’hystérie? Avons-nous commis des erreurs – des « manquements » comme les appelle déjà le CSA, qui s’est auto-saisi du dossier? En avons-nous trop fait? Ou pas assez? Aurions-nous pu agir autrement? Ces questions et d’autres, généralement énoncées avec moins de diplomatie, ont commencé à circuler sur les réseaux dès le lendemain de l’attentat chez Charlie, quand toutes les rédactions de France – et pas seulement! «Charlie Hebdo»: Comment les journalistes français ont vécu et travaillé depuis le 7 janvier.
JOURNALISME De Paris ou de province, en presse écrite ou pour la télévision, les journalistes racontent les impacts sur leur quotidien et leur travail de la tuerie de «Charlie Hebdo»...
Alice Coffin Plus que le reste de la population, les journalistes ont été traumatisés dans les heures qui ont suivi l'annonce des attentats. Comment ont-ils choisi ou pas de travailler sur les événements? Pouvait-on parler d'autre chose que de «Charlie Hebdo» dans les jours qui ont suivi? Le regard sur les journalistes et la presse semble avoir changé. A BFM TV, une cellule psychologique post 7 janvier a été mise en place. Le choc et la peur. «Un examen de conscience est nécessaire» Aquoi résister ?
Après le choc émotionnel, le contrecoup qui fait froid dans le dos. Et si, d’être ou d’avoir été «Charlie», il fallait se poser à frais nouveaux les questions éthiques du journalisme : et nous, journalistes, dans tout ça, tout comme avant ? Information en continu : les chaînes en font-elles trop. Si les médias oublient parfois – ou feignent d’oublier – qu’aujourd’hui la télévision peut se regarder sur smartphone, certaines images leur rappellent périodiquement qu’elle peut aussi se faire avec ces appareils.
Très peu de temps après la tuerie de Charlie, fut diffusée une séquence dans laquelle on voyait un des frères Kouachi exécuter à bout portant un policier, Ahmed Merabet. L’homme qui a pris les images était chez lui quand il a entendu des coups de feu. Instinctivement il a filmé la scène et, « paniqué », ayant besoin d’en parler à quelqu’un, il a mis son petit film sur Facebook avant de le retirer un quart d’heure après. C’était trop tard. Déjà les chaînes s’en étaient emparées et Le Point en ferait sa couverture, mettant en exergue la photographie par un cadre. Les journalistes doivent être des gatekeepers D’un point de vue éthique, on peut juger ces deux usages différemment. . [2]. L’idée que l’image ment est devenu une doxa. Otages/Hyper Cacher : le Raid dément la version de BFM TV. La Désinformation. La manipulation de l’information par les groupes de pression dominants n’a jamais été aussi massive et efficace.
Malgré l’apparente diversité des médias, il n’y a plus guère de journaux d’opinion, mais des organes concurrents, dépendant de leurs financeurs directs ou indirects et employant des journalistes formés dans le même moule. C’est donc la ressemblance qui l’emporte sur la différence. Ce sont donc les mêmes événements qui vont être mis en exergue, et la mêmes qui vont être passés sous silence, la même fausse nouvelle qui sera publiée, et oubliée quand son démenti, lui, n’aura pas l’honneur de la presse.
J’en ai fait l’expérience : lynché pour avoir rappelé qu’il n’y avait pas eu de déportation d’homosexuels en France durant la seconde guerre mondiale, je n’ai guère entendu les médias se racheter lorsqu’ils ont « appris » que j’avais raison. Le silence le plus total a régné lorsque Eva Joly a été condamnée pour m’avoir traité de négationniste. Or, le procédé est fréquent. Brexit : BFM TV reconnait manipuler l'opinion sur l'Europe.