Le petit groupe institutionnel homogène. Débat avec Gérard Mendel et la sociopsychanalyse. 1 AUTORITÉ, POUVOIR & DÉMOCRATIE - Synthèse introductive au débat (début) Débat avec Gérard Mendel et la sociopsychanalyse mercredi 7 janvier 2004 par Philippe Brachet Origine Né après la crise de régime et de l’Autorité que furent Mai 68, la socio-psychanalyse est un mouvement de recherches et d’interventions qui tente une synthèse entre psychanalyse et marxisme non dogmatique, avec le projet de dépasser la « misère politique actuelle » par l’« anti-misère » du pouvoir collectif, dont on pouvait déjà observer « quelques étincelles ».
Dispositif Institutionnel Mendel. Le Dispositif Institutionnel Mendel ou DIM.
Extrait de « La sociopsychanalyse de Gérard Mendel» de Claire Rueff-Escoubès , éditions La Découverte 2008. Le dispositif institutionnel est un forme d’outil de concertation sur l’acte de travail, appelé aussi par nous « troisième canal de communication » dans l’organisation, aux côtés des syndicats et des instances représentatives. Nous ajouterons : au coté également du fonctionnement quotidien qui souvent laisse peu de place à la réflexion de fond. Ce canal particulier n’empiète en rien sur les prérogatives des deux autres : les questions des salaires, des promotions, des carrières, de la politique de l’emploi, entre autres exemples, ne sont pas abordées dans le DIM. Si elles se présentent, les intervenants les renvoient au canal pertinent. Gérard Mendel, penseur et praticien de l'appropriation de l'acte. Gérard Mendel, fondateur de la « sociopsychanalyse », est décédé le 14 octobre dernier à Saint-Jeannet en France ; il était âgé de 74 ans.
Peu connue au Québec, son oeuvre considérable a pourtant influencé ici certaines pratiques d’intervention sociale, d’action communautaire et éducative ainsi qu’auprès des jeunes de la rue à Montréal. Disposant d’une triple formation de médecin, psychiatre et psychanalyste, Gérard Mendel a développé des réflexions théoriques originales sur la crise de l’autorité ainsi qu’une méthode permettant d’étudier le rapport de l’individu au collectif (social) et, en particulier, dans le monde du travail.
Mendel pose un questionnement fondamental pour le potentiel d’émancipation des pratiques démocratiques actuellement mises en question dans le monde occidental. Il nous invite à prendre en compte la dimension structurante du psychisme inconscient du sujet dans l’établissement de ses rapports sociaux. G. G. Autorité, pouvoirs et démocratie dans le travail. 1La sociopsychanalyse n’est pas une application de la psychanalyse à la société, mais « une tentative de comprendre comment le fait social influe le fait psychique individuel, y compris inconscient » (p. 12).
L’ouvrage de Claire Rueff-Escoubès – membre actif de ce courant – en retrace les origines et la mise en pratique par Gérard Mendel (1930-2004) dans les lieux de formation et de travail, son efficacité, ses performances, mais aussi certaines limites. Utopie et psychanalyse. Psychanalyse et organisations. Gilles Arnaud, Psychanalyse et organisations, Paris, Armand Colin, 2004 On commence à s’intéresser à l’histoire de la psychosociologie, cette discipline née en France dans les années 1950 du proche après-guerre.
L’ouvrage récent de Gérard Mendel et Jean-Luc Prades sur les méthodes de l’intervention psychosociologique présentait déjà les différents rameaux de ce mouvement, qui jusqu’alors s’exprimaient séparément [1] G. Mendel, J. -L. Prades, Les méthodes de l’intervention... [1] . Le premier chapitre du livre rappelle les idées de Freud sur le lien social, telles qu’il les présente notamment dans Totem et tabou et dans Psychologie des foules et analyse du Moi. On peut regretter que l’auteur n’ait pas placé sur le même plan d’autres influences fondatrices, américaines, celles de la dynamique des groupes lewinienne et de Carl Rogers. La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée aux écoles françaises. Le chapitre suivant est dévolu à « l’analyse dialectique de Max Pagès ». Pratique et théorie de l'actepouvoir. Hommage à Gérard Mendel. Toute l’œuvre (et la vie) de Gérard Mendel pourrait être lue comme l’effort visant à mettre au jour ce qu’il a nommé « le vif du sujet », c’est-à-dire tout ce qui, se manifestant dans l’acte, nous permet d’échapper à la répétition et de favoriser la capacité humaine à l’invention, à la création. « Écoutez la voix qui dit de ne pas s’installer dans la répétition (la non-vie).
Allez de l’avant même quand la nuit commence à tomber », peut-on lire dans un texte autobiographique inédit. La société n’est pas une famille. Un travail au long cours : « La société n’est pas une famille » Georges Mendel a publié La société n’est pas une famille (de la psychanalyse à la socio-psychanalyse)[[Éditions de la Découverte, 1992. en 1992[[Plus récemment, aussi chez le même éditeur, il a fait paraître, avec M.
Weiszfeld et Ph. Raman, Vers l’entreprise démocratique, récit d’une expérience pionnière. L’intérêt de ce dernier ouvrage n’échappera pas à ceux dont l’attention avait déjà été attirée par les chapitres III et IV de La société n’est pas une famille. Ce récit d’expérience mériterait en lui-même une discussion approfondie.. Au moment où les questions touchant au rôle du travail humain dans la métamorphose contemporaine de la production sont lancinantes dans les entreprises et les services, la psychosociologie du travail pratiquée par G.