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Insecula.com. Le deep web, bientôt dernier espace de liberté sur internet ? Les étudiants de l'Institut européen de journalisme (IEJ Paris) ont réalisé une série d'articles autour de la loi sur le renseignement, dans le cadre de leur formation, en partenariat avec "l'Obs".

Le deep web, bientôt dernier espace de liberté sur internet ?

C'est le cas de celui-ci. Ici du cannabis en vente ligne. Là de faux passeports. Plus loin, des armes automatiques ou un hacker qui loue ses prestations. Bienvenue sur la face cachée du web, ce qu'on appelle le "deep web". Bien loin des sentiers battus de l'internet, cette partie immergée de l’iceberg n’est pas indexée par les moteurs de recherche tels que Google ou Yahoo. La population qui fréquente ces terres est extrêmement variée.

Or cette plateforme pourrait devenir prochainement le centre des pires cauchemars des autorités. Le deep web pourrait ainsi devenir l'eldorado des criminels en tout genre, qui souhaitent s’organiser secrètement, mais aussi d'internautes lambdas soucieux de préserver leur vie privée. Surveillance impossible Dans cet espace, la surveillance est quasi-impossible. Le jour où j'ai plongé dans le deep web. >> Le deep web, machine à buzz, le récit de notre deuxième plongée en mai 2014.

Le jour où j'ai plongé dans le deep web

Le deep web, qu’est-ce que c’est ? (Ceux qui connaissent la réponse, vous pouvez sauter trois paragraphes). Aussi appelé web "invisible", "caché" ou "profond" (bien que certains ne soient pas d’accord avec cette dénomination), c’est toute la partie du web qui n’est pas indexée par des moteurs des recherche et où l’anonymat est de mise (vous comprendrez après pourquoi). Pour faire simple, et malgré la puissance de Google, tous les sites que vous visitez en temps normal - de Facebook à Twitter, de Reddit à Tumblr - ne représentent qu’une infime partie des Internets : environ 10 %, comme l’expliquait un chercheur canadien à LaPresse, le 16 décembre 2013.

Comment Google saura tout ce que vous faites dans votre maison. Google disposera-t-il bientôt d'un véritable œil de Sauron capable de tout voir dans nos maisons ?

Comment Google saura tout ce que vous faites dans votre maison

Le géant de l'internet se positionne pour devenir un acteur incontournable des futures maisons connectées. Après avoir racheté les thermostats Nest pour 3,2 milliards de dollars, il vient d'acquérir la société Dropcam pour 555 millions de dollars. Celle-ci propose de petites caméras reliées à internet afin de surveiller son intérieur depuis son smartphone ou sa tablette. Depuis l'écran tactile, il est possible de zoomer, de pivoter et bien sûr d'enregistrer la vidéo, directement dans le cloud avec possibilité de la partager sur les réseaux sociaux. Mais surtout ces caméras de vidéosurveillance sont capables de détecter si elles filment un objet ou un humain. Dropcam permettra à Nest d'élargir son offre alors que ses thermostats et détecteurs de fumée connectés sont déjà présents chez plus d'un million de personnes (essentiellement des Américains et des Canadiens).

La Quadrature du Net. Internet : les puissants reprennent les rênes. Le spécialiste de la sécurité informatique, Bruce Schneier (@Bruce_Schneier), vient de livrer sur son blog un texte très pertinent sur comment l'internet transforme les rapports de pouvoir.

Internet : les puissants reprennent les rênes

Il y explique que la technologie amplifie la puissance non seulement des internautes, mais aussi - et de plus en plus - des pouvoirs en place. "Toutes les technologies de rupture bouleversent les équilibres de pouvoir traditionnels, et l'internet ne fait pas exception. Le scénario classique est qu'il donne du pouvoir aux moins puissants, mais ce n'est que la moitié de l'histoire. L'internet donne de la puissance à tous. Les institutions puissantes peuvent être lentes à faire usage de ce nouveau pouvoir, mais, comme elles sont puissantes, elles peuvent l'utiliser plus efficacement.

"Désormais, de puissants intérêts cherchent à orienter délibérément cette influence à leur avantage. " « Null CTRL », l’enquête inquiétante sur la sécurité informatique en Norvège. Trois couples s'enlacent à la sortie d'une boîte de nuit.

« Null CTRL », l’enquête inquiétante sur la sécurité informatique en Norvège

La scène peut être capturée par n'importe qui en ligne, utilisant l'outil de contrôle de la caméra de surveillance disponible sur Internet. En Norvège, plus de 2 000 caméras sont accessibles ainsi, parfois filmant la chambre d'un enfant, parfois surveillant une salle discrète. C'est la découverte qu'ont faite Espen Sandli et Linn Kongsli Hillestad, journalistes à Dagbladet, dans leur enquête « Null CTRL » publiée en octobre 2013 et qui a reçu l'European Press Prize en 2013. Leur enquête a commencé avec la découverte de Shodan, un moteur de recherche des objets connectés à Internet. Ce site parcourt au hasard des adresses IP et répertorie ces objets. Au total, et seulement en Norvège, ce sont 2 048 caméras de surveillance, 2 500 systèmes de contrôle dont 500 contrôlant des infrastructures sensibles, 1 781 imprimantes et des milliers de bases de données accessibles sans qu'un seul mot de passe ne leur soit demandé.

Le logiciel espion Blackshades au coeur d'une grande enquête internationale. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Yves Eudes et Soren Seelow Les enquêteurs le décrivent comme un « couteau suisse » de la cybercriminalité.

Le logiciel espion Blackshades au coeur d'une grande enquête internationale

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