Rémi Fraisse : il y avait une équipe fantôme. Sur la mort de Rémi Fraisse, on croyait avoir tout lu. Voici le récit qui s’est imposé : le weekend des 25 et 26 octobre 2014, à Sivens, le rassemblement festif contre le projet de barrage dégénère. Les forces de l’ordre ont pour mission de défendre une « base de vie », sur le site même où le barrage est prévu. Sur cette base sont habituellement rangés les engins de chantier, mais cette nuit-là, il n’y en a aucun. Les heurts avec les manifestants s’étirent dans la nuit. À 1h45 du matin, une grenade offensive est lancée par les forces de l’ordre et tue, sur le coup, le jeune homme. Plus d’un an et demi après le drame, l’enquête judiciaire, confiée aux juges toulousaines Anissa Oumohand et Élodie Billot, est toujours en instruction. Reprenons tout dans le détail : non pas la version officielle jusqu’ici diffusée, mais celle que révèlent les auditions des gendarmes. Plus la soirée avance, plus les contradictions s’enchaînent dans les auditions « Cinquième peloton » : d’où sort-il ?
Barrage de Sivens : projet définitivement abandonné. C’était attendu depuis le mois de mars mais l'Etat a officialisé la suppression du projet initial du barrage de Sivens, en toute discrétion. Le sénateur Les Républicains de Tarn-et-Garonne, François Bonhomme révèle sur son compte Twitter que le projet de barrage de Sivens a été définitivement abandonné "en catimini" selon l'élu. Un tweet accompagné de l'arrêté signé le 24 décembre par le prefet du Tarn Thierry Gentilhomme et celui du Tarn-et-Garonne Jean-Louis Géraud stipule que la déclaration d'intérêt général concernant le projet de barrage de Sivens est abrogée.
L’Etat accordera au département du Tarn 3,4 millions d’euros en compensation, 2,1 millions pour les dépenses en pure perte et 1,3 million pour réhabiliter la zone humide. Alors que le projet initial était d’une capacité d’1,5 million de mètres cubes, le nouveau projet est deux fois plus petit, capable de retenir 750.000 m³, situé 300 m en amont du site du projet initial.
Mort de Rémi Fraisse : les arrangements des gendarmes avec la vérité. Toulouse, correspondance Que s’est-il exactement passé la nuit du décès de Rémi Fraisse, naturaliste qui a perdu la vie après avoir reçu une grenade offensive dans le dos ? Un an après les faits, la conclusion d’une enquête administrative et l’ouverture d’une information judiciaire, les circonstances de la mort du jeune homme de 21 ans sur la Zad de Sivens ne sont pas éclaircies. Comme le révélait Reporterre en début de semaine, la première phase de l’enquête ouverte dans le cadre d’une information judiciaire pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé la mort sans intention de la donner » est truffée de zones d’ombres et de contradictions. Des incohérences à peine relevées par les enquêteurs de la Section de Recherches de Toulouse et de l’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale qui ont procédé aux investigations censées faire la lumière sur le décès de Rémi Fraisse.
Le chef J. a-t-il utilisé les jumelles à vision nocturne ou pas ? L’hommage à Rémi Fraisse interdit à Sivens. Toulouse, correspondance L’appel était coiffé d’une renoncule, la fleur devenue le symbole de Rémi. Cette invitation à participer à une grande marche pacifiste à Sivens pour rendre hommage au jeune naturaliste circulait depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux. Pourtant ce dimanche, il n’y aura pas de moment de recueillement sur l’ex-Zad du Testet. En tout cas, légalement. Les organisateurs de la marche ont eu la surprise de découvrir vendredi 16 octobre que la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) du Tarn et une association de riverains avaient déposé des demandes pour manifester sur le site de Sivens ce 25 octobre. Prétextant une opération « foin » et une opération « nettoyage », les agriculteurs favorables au barrage ont sorti le grand jeu pour organiser ce qui ressemble à une contre-manifestation.
Après quelques jours de négociations, la préfecture du Tarn n’avait toujours pas tranché pour prohiber ou autoriser ces évènements. Au Testet… Vous trouverez sur cette page les informations pratiques concernant la manif’ le 25 octobre 2015 à Sivens… Besoin de bénévoles : prêt-e-s à donner un coup de main ?! Appellez au 06 05 78 97 39 ou envoyez un message à testet25octobre@riseup.net Appel et affiches : –l’appel pour une marche à Sivens le 25 octobre 2015 en format A5. N’hésitez pas à le diffuser ! (la liste des signataires est susceptible de s’allonger, il faut d’ores et déjà ajouter : Alternative & Autogestion national et France-Palestine 81) -les deux affiches, de nos deux graphistes préféré-e-s (cliquez dessus pour les télécharger, celle de droite en pdf bien résolu est ici).
Imprimez les et collez en partout ! Déroulement le jour J : Voici comment la coordination voit les choses : le rendez vous est à midi, à la Maison de la forêt de Sivens, pour un pique-nique. Marches : Venez à pied ! Accès et parking (pour ceux/celles qui viennent motorisé-e-s) : C’est toujours le point délicat : covoiturez au maximum ! Sur place : Manifestation en hommage à Rémi Fraisse : un étudiant toulousain condamné à de la prison ferme. A Sivens, les « zadistes » évacués manu militari. Une nuit sur la Zad du Testet. Zad du Testet, Lisle-sur-Tarn (Tarn), reportage 1 h 30 du matin, la température extérieure tombe à -7 degrés. Une poudre glacée recouvre la vallée du Tescou. Il fait à peine plus chaud dans la guérite du checkpoint « Barikade », une cabane construite en bois, isolée par des couvertures et des bâches en plastique.
Cette nuit de février, ils sont cinq zadistes dont une femme, âgés de 19 à 23 ans. Groupés autour d’un petit poêle centenaire, ils sirotent du thé à la menthe. Ils scrutent les environs avec leurs lampes frontales, guettant la moindre anomalie, les oreilles rivées au talkies-Walkies. Bienvenue au principal point d’entrée de la ZAD du Testet. Vingt-quatre heure sur vingt-quatre, des groupes se relaient à ce poste stratégique : c’est ici que se situe le dernier accès encore praticable par des véhicules.
"Des locaux nous soutiennent en apportant matériel et nourriture" « Ici on est la première ligne. Les veilleurs nocturnes restent souvent au check point plus de dix heures. Face-à-face tendu entre anti et pro-barrage à Sivens. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Rémi Barroux A quatre jours de la décision finale du conseil général du Tarn sur l’avenir du projet de barrage à Sivens, la tension est très forte autour de la zone humide du Testet, occupée en partie par des militants hostiles au chantier. Lundi 2 mars, une centaine d’agriculteurs, à l’appel notamment des structures départementales de la FNSEA, bloquaient les deux routes permettant l’accès à cette zone boisée et vallonnée, encerclant de fait la « zone à défendre » (ZAD) tenue depuis quinze mois par des militants écologistes et « antisystème ». 280 gendarmes séparent les deux camps Entre les deux camps, très remontés, deux cents gendarmes mobiles ont été déployés.
L’objectif de ces agriculteurs est de peser sur le choix du conseil général. Ils espèrent encore que le projet de barrage se réalisera, apportant ainsi une irrigation abondante pour leurs cultures, du maïs notamment. Deux solutions au choix Intervention des forces de l’ordre délicate. Toulouse : 20 arrestations à la manif de soutien aux ZAD. Manifestations tendues à Nantes et Toulouse : 25 interpellations. Une manifestation contre les violences policières à Nantes et une autre en soutien aux ZAD à Toulouse ont été émaillées d’incidents ce samedi. Une vingtaine de personnes ont été interpellées. Manifestations perturbées ce samedi. D’abord à Nantes. Un millier de personnes se sont regroupées contre les "violences policières". Dix personnes ont été interpellées notamment pour "port d'arme" et "jet de projectiles", annonce le ministère de l'Intérieur. Soutien aux ZAD à Toulouse A Toulouse, la manifestation pour soutenir les “zones à défendre” (ZAD) a rassemblé 500 personnes, selon la police.
Face à face entre manifestants et force de l'ordre, le reportage d'Alain Gastal à Toulouse Certains ont lancé des jets de peinture contre les forces de l’ordre qui ont répondu par des gaz lacrymogènes. D'identifier les auteurs de ces violences inadmissibles et de les déférer à la justice". "Si l'Etat autorise, l'Etat doit assumer. Le retour des «Zadistes» : une nouvelle manifestation attendue - 13/02/2015. Si l'appel à la manifestation se concrétise, Toulouse devrait de nouveau être le théâtre d'un grand rassemblement de ceux qui ont une «zone à défendre» — d'où leur appellation de «Zadistes»- samedi prochain.
Chacun s'organise… «Samedi 21 février à Toulouse, à 60 kilomètres de la «ZAD» du Testet, rassemblons-nous nombreux. Nous ouvrirons une nouvelle brèche dans le monde formaté de la Métropole… Nous nous réapproprierons nos espaces…» Le message est finalement assez clair chez tous ceux qui estiment avoir une «zone à défendre», d'où leur dénomination de «zadistes». Dans huit jours, ils ont prévu de revenir à Toulouse, deux mois et demi après avoir investi la Ville Rose quatre samedis de rang en novembre.
Quatre manifestations qui, on s'en souvient, ne s'étaient pas déroulées sans heurts, blessés et interpellations à la clé. Contactée hier soir, la préfecture de la Haute-Garonne déclare ne pas être au courant d'une manifestation prochaine des «Zadistes» à Toulouse. ZAD du TESTET : la zone humide s’enflamme (VIDÉO automédia) | Tant qu'il y aura des bouilles. Les eaux glacées du calcul égoïste -- SIVENS-TESTET : menaces, milices et silences. Un très mauvais scénario. A peine rendue publique la position de la ministre de l’Ecologie (ce qu’il en reste), un huissier mandaté par le Conseil général du Tarn venait constater l’occupation de différentes parcelles sur la ZAD.
Le jeudi 29 janvier la maire de l’Isle-sur-le-Tarn rend publique la lettre qu’elle adresse ce même jour au Premier ministre, appel au “rétablissement de l’ordre” qui rappellera aux plus de vingt ans l’ère Marcellin… La lettre de la maire de l’Isle-sur-Tarn à Manuel Valls, 29 janvier 2015 Le samedi 31 janvier réception d’assignations devant le Tribunal d’instance le lundi 2 à14h30 pour la Métairie (repoussée au mercredi 11 février, note EG du 2 février 2015), et au Tribunal de grande instance le mardi 3 à 10h30. En théorie, la ZAD peut être expulsable dès le mercredi 4 février au matin… Le dimanche 1er février, Journée mondiale des zones humides, devait se tenir au Testet une rencontre annoncée de longue date.
"Pro-barrages et gendarmes, même combat ? " Lire aussi : Sivens : les projets « de rechange » au barrage semblent en l’état « inacceptables. Le 16 janvier, la ministre de l’Écologie a enterré le projet initial du barrage de Sivens, dans le Tarn. Les experts ont proposé deux scénarii, que les opposants jugent inacceptables en l’état. La balle est désormais dans le camp du Conseil général du Tarn, maître d’œuvre du projet. Passera-t-il en force ? Ou bien proposera-t-il enfin « une démarche collective de réflexion autour des besoins en eau et d’un réel projet de territoire ? » s’interroge un opposant du collectif Tant qu’il y aura des bouilles dans cette tribune venue de la « zone à défendre ». Depuis le 25 octobre 2014 et la mort de Rémi Fraisse, les travaux de réalisation du projet de barrage de Sivens sont interrompus.
La mort de Rémi est concomitante de la publication du rapport des experts nommés par le ministère de l’Écologie et qui étrillent un projet « médiocre ». Le combat s’est donc déplacé dans l’arène feutrée des lieux de décisions politiques. Deux projets alternatifs, mais des besoins en eau toujours surévalués ? Barrage de Sivens: l’UE ouvre une procédure contre la France. Le Premier ministre français Manuel Valls s'était dit confiant lundi 24 novembre à l'approche d'une décision de la Commission de Bruxelles à propos du barrage de Sivens.
Un projet dans le sud de la France plus que controversé, surtout depuis qu'un jeune manifestant a été tué par des policiers. Mercredi 26 novembre, le bras exécutif de l'Europe a tranché : le barrage ne respecte pas la législation communautaire. Une procédure d'infraction va être engagée. Avec notre bureau de Bruxelles, La Commission européenne estime que les autorités françaises n’ont a priori pas respecté les règles de l’UE en donnant leur feu vert au barrage de Sivens. Il s’agit en l’occurrence de la directive sur l’eau qui a pour objectif une gestion durable et à long terme des ressources. On en est pour l’instant à la toute première étape des procédures d’infraction, à savoir l’envoi d’une lettre dite de mise en demeure. La France aura deux mois pour répondre. Nouvelle attaque des Anonymous : 30 sites internet du Tarn hors-services.
Infos locales Migrations - sans-papiers Rafle à Boulogne : stop aux politiques racistes Une rafle a été menée, ce mercredi 19 novembre au soir au Bois de Boulogne. Il semblerait d’après nos premières informations que les forces de l’ordre visaient essentiellement à trouver des travailleuses sans-papier. Publié le Boulogne-Billancourt Répression - prisons Paris-Montreuil : récit de la journée contre les violences policières Un gros pique-nique sur la place de la Réunion (Paris XXe), et une manif sauvage jusqu’à Montreuil ! Publié le région parisienne Logement - Squat Repas et concert de soutien au foyer CARA à Saint Ouen La pression est forte pour que les habitants quittent le foyer, de plus en plus délabré.
Publié le Saint-Ouen Urbanisme - Transport Face au Grand Paris de la Bourgeoisie Lutter pied à pied contre la gouvernance locale du capital Communiqué 34 du groupe Garap, concernant les planifications des gestionnaires du grand paris. Publié le République Antifascisme. Anonymous ► #OpTestet ZAD Partout / Barrage de Sivens - TESTET #RemiFraisse. Hommage à Rémi FRAISSE. Texte de Daniel Mermet en hommage à Rémi Fraisse pour les 20 ans des Ogres de Barback. Révélations sur les conversations des gendarmes lors de la mort de Rémi Fraisse. Sivens : la gestion des forces de l'ordre et les violences policières. «A Sivens, un drame était inévitable» - Page 1. Sivens: la faute des gendarmes, le mensonge de l'Etat - Page 1. «Grenade ! », crie le chef J. à l’attention de ses hommes, en joignant le geste à la parole. Des grenades offensives (OF) de ce type, la plupart des gendarmes mobiles avouent ne jamais en avoir lancé. Ce sont des armes de guerre, que seul un gradé peut projeter, et encore : dans certains cas bien précis, et seulement en les jetant à terre, prévoit le règlement.
Mais cette nuit du 25 au 26 octobre, dans la forêt de Sivens, environ 40 grenades de type OF sont lancées par les militaires, sur un total de plusieurs centaines d’engins divers utilisés. Or, selon plusieurs témoignages de gendarmes présents sur place, qui ont été recueillis dès le lendemain pour les besoins de l’enquête judiciaire et dont Mediapart a pris connaissance, le chef J. lance cette grenade-là en l’air, et directement sur un petit groupe de quatre à cinq jeunes dont fait partie Rémi Fraisse et qui leur lançait des pierres et des mottes de terre.
Les gendarmes n’étaient pourtant pas en danger. Sivens: la faute des gendarmes, le mensonge de l'Etat - Page 1. «Grenade ! », crie le chef J. à l’attention de ses hommes, en joignant le geste à la parole. Des grenades offensives (OF) de ce type, la plupart des gendarmes mobiles avouent ne jamais en avoir lancé. Ce sont des armes de guerre, que seul un gradé peut projeter, et encore : dans certains cas bien précis, et seulement en les jetant à terre, prévoit le règlement. Mais cette nuit du 25 au 26 octobre, dans la forêt de Sivens, environ 40 grenades de type OF sont lancées par les militaires, sur un total de plusieurs centaines d’engins divers utilisés. Or, selon plusieurs témoignages de gendarmes présents sur place, qui ont été recueillis dès le lendemain pour les besoins de l’enquête judiciaire et dont Mediapart a pris connaissance, le chef J. lance cette grenade-là en l’air, et directement sur un petit groupe de quatre à cinq jeunes dont fait partie Rémi Fraisse et qui leur lançait des pierres et des mottes de terre.
Les gendarmes n’étaient pourtant pas en danger. Mort de Rémi Fraisse : blocus lycéen à Paris contre les violences policières. Une ZAD s'est installée durant la nuit en plein Rouen. Conflit de pouvoirs : pour Rémi Fraisse -- Arié Alimi. 2-Le conseiller général, l'arbre et le débat démocratique. Barrage-tarn-sivens_5047740.jpg (JPEG Image, 605 × 270 pixels) Barrage de Sivens : "On est prêts à tout péter" Testet : le rapport d'experts confirme les arguments des opposants au barrage.
Mort de Rémi sur la Zad du Testet, réactions et rassemblements dans toute la France. Barrage de Sivens: un mort lors d'affrontements, selon les opposants - L'Obs. Les eaux glacées du calcul égoïste -- SIVENS/TESTET : nouvelles mobilisations avant la grande manifestation des 25 et 26 octobre. ZAD du Testet : « Les arbres volaient au-dessus de nos têtes. DOSSIER : La bataille pour sauver la zone humide du Testet. Zone du Testet (Tarn)