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«Charlie»: éthique de conviction contre éthique de responsabilité

«Charlie»: éthique de conviction contre éthique de responsabilité
Le 14 janvier, l’interview de Caroline Fourest sur Sky News au sujet des attaques contre Charlie Hebdo s’est brutalement interrompue au moment où, à l’insu de son hôte, l’invitée a brandi le dernier exemplaire du journal pour en montrer la couverture au public britannique. La journaliste Dharshini David s’est alors excusée auprès des téléspectateurs qui auraient pu être «offensés» en rappelant que la politique de sa chaîne était de ne pas montrer les caricatures du Prophète. Cette censure a immédiatement déclenché des réactions d’indignation de la part des médias français et l’intéressée a parlé «d’une violence inouïe et d’une hypocrisie absolue». L’épisode s’inscrit dans un contexte plus large où deux pratiques éditoriales s’opposent. Le sociologue allemand Max Weber peut nous aider sur ce plan. Dans le cas de la publication des caricatures, on voit clairement se dessiner les deux positions. Auteur de «la Question morale (PUF) et de «l’Ombre du monde» (Seuil). Related:  Liberté d'expressionLa liberté de la presse, d'expression et d'internet

La liberté d'expression française vue depuis l'Amérique L'arrestation et la procédure judiciaire entamée contre Dieudonné étonne les Américains. Placé en garde à vue, mercredi, le polémiste sera jugé en correctionnelle pour "apologie du terrorisme", après avoir écrit sur Facebook qu'il se sentait "Charlie Coulibaly", en référence à l'un des auteurs des attentats meurtriers de Paris. Les médias américains ont réagi à cette décision, d'un bout à l'autre du spectre politique. Le site Vox explique les différences concernant le droit d'expression en France et aux Etats-Unis, où la liberté de parole est beaucoup plus poussée -- Il est parfaitement possible de diffuser de la propagande nazie en vertu du 1er amendement. La liberté d'expression en France, en revanche, exclut la diffamation, à l'égard d'une personne ou d'un groupe ainsi que des propos qui peuvent représenter une menace contre l'ordre public. "Fondé, aussi hypocrite que cela puisse paraître" Contreproductif "Je suis confused"

«Distinguer les idées qui choquent de l’incitation à la haine» «Que peut faire le droit après ce qui s’est passé ? Je vais essayer de répondre en reprenant le titre d’un de mes livres (1) : le droit peut permettre de résister, de responsabiliser et d’anticiper. Ou en tout cas y contribuer. «Résister d’abord. Il ne faut pas se leurrer, le monde est dangereux. «Comment résister alors ? «C’est pourquoi les acteurs publics doivent assumer la responsabilité de leurs décisions. «Il faut aussi anticiper, c’est-à-dire remonter en amont du crime pour le prévenir. «La difficulté est de prévenir le terrorisme sans renoncer à l’Etat de droit. «Enfin, il faut compter sur les acteurs civiques et préserver le pacte citoyen. «Ensuite, bien sûr, la question est : jusqu’où peut-on aller ?

La liberté d’expression, un droit presque absolu « On a vengé le prophète ! », criaient les frères Kouachi quelques instants seulement après avoir ôté la vie à toute une partie de la rédaction de Charlie Hebdo. À l’émoi de la population s’est ajoutée l’incompréhension : les Français, sidérés, ont découvert que certains étaient prêts à tuer pour des caricatures de presse. Et ce dans un pays qui, fort de sa tradition voltairienne, a choisi dès 1789 de donner à la liberté d’expression un rang constitutionnel. Confusion Très vite toutefois, certains musulmans ont estimé que Charlie Hebdo avait été trop loin en publiant les caricatures de Mohammed. D’autres disent aujourd’hui ne pas comprendre que Charlie Hebdo soit salué pour sa liberté de ton quand, dans le même temps, Dieudonné est poursuivi pour « apologie du terrorisme » après s’être revendiqué « Charlie Coulibaly », du nom du meurtrier de l’Hyper Casher. Différence entre « religion » et « croyants » Que dit la loi ? Analyser le discours des auteurs Soit. « Débat d’idées »

À propos du dessin de presse Exposition virtuelle Daumier et ses héritiers, BnF Ces quelques ressources en ligne permettent de mieux comprendre ce que sont le dessin de presse, la caricature, le dessin éditorial. Daumier : caricature au 19e siècle Une exposition de la Bibliothèque nationale de France sur Daumier, présentée à Paris en 2008, s’est prolongée de manière virtuelle et est toujours disponible sur le site des Galeries virtuelles de la BnF. Cette exposition est composée de textes et d’illustrations dont certaines peuvent être explorées de manière rapprochée grâce à leur numérisation en haute définition (dans la section À la loupe). On souligne les caractéristiques communes aux dessins des différentes époques : utilisation du pastiche d’œuvres connues de tous, de la métaphore du jeu et de la figure du pouvoir, invention de personnages comme Ratapoil, le Grand Duduche, le Beauf’. Pour aborder le sujet en classe Histoire Sources

Liberté d’expression et ses limites | Internet responsable Page mise à jour le 04 octobre 2016 En France, la liberté d’expression est consacrée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En revanche, la liberté d’expression n’est pas un droit absolu et elle se trouve affectée de nombreuses limites que les internautes ne doivent pas ignorer. Présentation La liberté d’expression est un droit fondamental. Il n’est donc pas ici question de brider la liberté d’expression de quiconque, enseignant, personnel non enseignant, chef d’établissement, élève ou parent, mais d’effectuer un rappel des limites fixées par la loi. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énonce : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Le principe est ainsi posé mais encore faut-il connaître les limites. Illustration En savoir plus...

Parler de la liberté de la presse à partir des Unes sur l'attentat à Charlie Hebdo La liberté d’expression été attaquée. Les journaux français et étrangers ont répondu par des Unes explicites, des hommages poignants et la réaffirmation de leur conviction dans la défense des principes de la démocratie. Ces documents constituent un excellent support pour aborder le drame du 7 janvier, aborder la liberté d’expression et au-delà engager une action d’éducation aux médias, à travers des comparaisons, des discussions, une réflexion. Il peut être intéressant de tenter de classer ces unes par type : symbolique, explicative, hommage, combattive, informative… Vous trouverez ci-dessous l’intégralité des unes des journaux de la PQR du 7 janvier : Parmi les supports pédagogiques disponibles, il est possible de se reporter à notre fiche sur les fonctions de l’illustration et celle consacrée à la comparaison des unes de quotidiens de la PQR . Le Huffingtonpost propose une sélection relativement complète de ces Unes (cliquer sur l’image pour accéder à la sélection).

Liberté de conscience et respect de la laïcité Charb, Cabu, Wolinski et Charlie Hebdo ont-ils été châtiés pour avoir blasphémé ? Non ! Ils ont été assassinés pour avoir défendu, par l’humour mais jusqu’au sacrifice, la liberté de conscience, de pensée et d’expression critiques contre tous les obscurantismes, tous les fanatismes, tous les intégrismes religieux et politiques. Ils n’ont pas été massacrés par des musulmans, fussent-ils radicaux, mais par des terroristes barbares et fascisants. En France, le dernier supplicié pour blasphème fut en 1766 le jeune chevalier de La Barre car ce délit n’existe plus depuis la Révolution. Le blasphème a été défini par l’Église catholique comme « tout propos ou acte irrespectueux contre Dieu » et comme « une défaillance dans l’expression de la foi ». En effet, le droit de blasphémer a été conquis comme un corollaire de la liberté de conscience et de pensée. Il ne faudrait donc pas confondre tolérance et laïcité. (1) Derniers ouvrages parus : Jaurès et le réformisme révolutionnaire.

N’y a-t-il vraiment plus de censure en France crédit photo: Dasemarcalvarez La question se pose encore en 2014, tant les velléités de contrôle de l’État sur le 4ème pouvoir sont importantes, tous bords confondus. Contrôles des sources, des contenus, influence du politique sur les rédactions… Mais la censure contemporaine, loin d’avoir disparue, est beaucoup plus large que la simple surveillance des journaux. Si la liberté d’expression est garantie par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, son respect a historiquement été mis à mal à plusieurs reprises. Mais aucun gouvernement n’a pris le risque de pratiquer une censure ouverte depuis la guerre d’Algérie. Les pratiques en la matière sont désormais beaucoup plus souterraines. Existe-t-il encore une liberté d’expression en France ? On imagine aujourd’hui que la censure est chose du passé. Le pays des Lumières et des Droits de l’Homme côtoie la Russie en termes de liberté d’expression. Qui choisit ? Qui sont les censeurs modernes ?

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