La liberté d'expression. La liberté d'expression, une valeur à protéger. Il y a un an, le journal satirique Charlie hebdo était attaqué par des terroristes et 12 personnes ont trouvé la mort, dont 8 journalistes.
En s'attaquant à un journal, les terroristes s'en sont pris à un droit très important dans notre pays : la liberté d'expression. Les Français ont été choqués par cet attentat et par le fait qu'une valeur si précieuse ait pu être attaquée. Dans ce dossier, 1jour1actu t'explique ce qu'est la liberté d'expression et pourquoi il faut la défendre. (© Jacques Azam). Le 7 janvier 2015, 2 hommes armés ont forcé les portes de la rédaction du journal satirique Charlie hebdo, à Paris. Feuilleter le numéro spécial Télécharger le numéro spécial (pdf) Sommaire de ce dossier web : • C'est quoi, la liberté d'expression ? • Unis pour défendre un droit essentiel. • S'exprimer à travers des dessins. Maif okapi cahier liberte d expression. Liberté d’expression et ses limites Liberté de conscience et respect de la laïcité. Charb, Cabu, Wolinski et Charlie Hebdo ont-ils été châtiés pour avoir blasphémé ?
Non ! Ils ont été assassinés pour avoir défendu, par l’humour mais jusqu’au sacrifice, la liberté de conscience, de pensée et d’expression critiques contre tous les obscurantismes, tous les fanatismes, tous les intégrismes religieux et politiques. Ils n’ont pas été massacrés par des musulmans, fussent-ils radicaux, mais par des terroristes barbares et fascisants. En France, le dernier supplicié pour blasphème fut en 1766 le jeune chevalier de La Barre car ce délit n’existe plus depuis la Révolution. L’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule : « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public. » Le délit de blasphème, comme celui de régicide, fut rétabli par la monarchie, restaurée en 1815, mais abrogé dans les années 1830.
La liberté d’expression, un droit presque absolu. « On a vengé le prophète !
», criaient les frères Kouachi quelques instants seulement après avoir ôté la vie à toute une partie de la rédaction de Charlie Hebdo. À l’émoi de la population s’est ajoutée l’incompréhension : les Français, sidérés, ont découvert que certains étaient prêts à tuer pour des caricatures de presse. Et ce dans un pays qui, fort de sa tradition voltairienne, a choisi dès 1789 de donner à la liberté d’expression un rang constitutionnel.
Confusion Très vite toutefois, certains musulmans ont estimé que Charlie Hebdo avait été trop loin en publiant les caricatures de Mohammed. D’autres disent aujourd’hui ne pas comprendre que Charlie Hebdo soit salué pour sa liberté de ton quand, dans le même temps, Dieudonné est poursuivi pour « apologie du terrorisme » après s’être revendiqué « Charlie Coulibaly », du nom du meurtrier de l’Hyper Casher. C'est quoi la liberté d'expression. «Charlie»: éthique de conviction contre éthique de responsabilité. Le 14 janvier, l’interview de Caroline Fourest sur Sky News au sujet des attaques contre Charlie Hebdo s’est brutalement interrompue au moment où, à l’insu de son hôte, l’invitée a brandi le dernier exemplaire du journal pour en montrer la couverture au public britannique.
La journaliste Dharshini David s’est alors excusée auprès des téléspectateurs qui auraient pu être «offensés» en rappelant que la politique de sa chaîne était de ne pas montrer les caricatures du Prophète. Cette censure a immédiatement déclenché des réactions d’indignation de la part des médias français et l’intéressée a parlé «d’une violence inouïe et d’une hypocrisie absolue». L’épisode s’inscrit dans un contexte plus large où deux pratiques éditoriales s’opposent. Les uns, notamment en France, considèrent qu’il est important de montrer pour défendre le droit d’expression. Le sociologue allemand Max Weber peut nous aider sur ce plan. Droit : le faux débat sur la liberté d'expression après l'attentat contre Charlie Hebdo. Mq charlie 4. Protéger l’expression dans la liberté. La liberté d’expression n’est pas chose simple.
L’expression présuppose que la pensée lui préexiste, et la liberté renvoie à tant d’acceptions différentes que la philosophie n’en finit pas de les cerner. Ce qui est sûr, c’est que les deux perdraient beaucoup de leur sens si elles étaient séparées de la vérité et de la justice. "Charlie Hebdo" : quelles sont les limites de la liberté d'expression ? Le nouveau Charlie Hebdo est dans les kiosques.
Une semaine après l'attaque contre Charlie Hebdo, le journal satirique est tiré à cinq millions d'exemplaires, mercredi 14 janvier. Mais des commentaires fleurissent sur les réseaux sociaux. Certains demandent pourquoi Dieudonné a été condamné pour différents propos alors que Charlie Hebdo, qu'ils considèrent insultant par exemple, est toujours publié. >>> Al-Qaïda au Yémen revendique l'attaque contre Charlie Hebdo. Suivez le direct. Selon Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières (RSF) interrogé par une équipe de France 2, la limite dans la liberté d'expression est clairement établie par loi : "il n'y a aucune raison que je sois empêché de rire d'une pensée, de critiquer telle croyance.
Ainsi Dieudonné a été condamné pour incitation à la haine, car il nie l'existence de la Shoah et il pointe de manière systématique une même population, les juifs, explique l'avocat Michel Tubiana. La liberté d'expression française vue depuis l'Amérique. L'arrestation et la procédure judiciaire entamée contre Dieudonné étonne les Américains.
Placé en garde à vue, mercredi, le polémiste sera jugé en correctionnelle pour "apologie du terrorisme", après avoir écrit sur Facebook qu'il se sentait "Charlie Coulibaly", en référence à l'un des auteurs des attentats meurtriers de Paris. Les médias américains ont réagi à cette décision, d'un bout à l'autre du spectre politique. La lente disparition du blasphème dans la loi n’épuise pas le débat. En Europe, la séparation des Églises et de l’État et le pluralisme religieux ont conduit à faire disparaître progressivement le délit de blasphème.
Pour autant, nombreux sont ceux qui appellent à un « respect des sensibilités ». Le mot vient du grec blasphemein qui signifie littéralement « une blessure faite à la réputation » de quelqu’un. On le rencontre fréquemment dans la Bible, qu’il s’agisse de l’injure faite à Dieu ou aux choses qui lui appartiennent.