Banksy à Gaza pour dénoncer la destruction de la ville. Un chaton sur un morceau de mur à Gaza (MOHAMMED ABED / AFP).
Impossible d’échapper au dernier graffiti de Banksy, un petit chaton blanc tagué sur un mur en ruine à Gaza. L’image a fait le tour du monde. Sept mois après l’opération militaire israélienne, en juillet et en août 2014, qui a fait plus de deux mille morts, l’artiste de rue britannique s’est rendu sur place, avec ses propres bombes, pour tenter d’attirer le regard sur la destruction de Gaza. L’image parfois laisse perplexe. « Un chaton, mais pourquoi ? Qu’est-ce que ça signifie ? Force est de reconnaître que le défi que s’était lancé Banksy est gagné. . « Gaza est décrite comme la plus grande prison à ciel ouvert du monde, car personne ne peut y entrer ni en sortir.
REUTERS/Suhaib Salem Quelques mètres plus loin, c’est un homme qui pense, Bomb Damage, inspiré de l’œuvre de Rodin, qui interroge le spectateur. #Banksy #GazaUne photo publiée par @banksyny le Signaler ce contenu comme inapproprié. Indignation au Mexique après l’assassinat d’un reporter photographe. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Frédéric Saliba (Mexico, correspondance) La polémique ne cesse d’enfler au Mexique après les meurtres d’un photojournaliste et de quatre jeunes femmes à Mexico, le 31 juillet.
Dimanche 2 août, des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes mexicaines, accusant les autorités d’être responsables de ce quintuple assassinat. Le crime barbare suscite un vif émoi dans le pays le plus meurtrier du continent américain pour les journalistes. Un premier suspect arrêté après le meurtre d’un photojournaliste mexicain.
Le procureur général de Mexico, Rodolfo Ríos Garza, a annoncé, mercredi 5 août, qu’une personne avait été arrêtée dans le cadre du meurtre du photojournaliste Ruben Espinosa et de quatre femmes, le 31 juillet.
Elle a été identifiée après que ses empreintes, liées à un casier judiciaire, ont été retrouvées dans l’appartement. Mardi, le gouvernement mexicain avait diffusé les images de vidéosurveillance montrant trois hommes quittant un bâtiment du centre de la capitale mexicaine dans l’après-midi du 31 juillet. Les images montraient « la sortie de ceux que nous considérons comme les responsables » du quintuple meurtre, avait alors résumé Rodolfo Ríos Garza. Aucune piste écartée D’après l’enregistrement, les individus quittent le lieu du crime sans précipitation. Le photojournaliste mexicain Ruben Espinosa tué à Mexico.
Des manifestations ont eu lieu dimanche 2 août dans plusieurs villes du Mexique après la mort du photojournaliste Ruben Espinosa et de quatre femmes, dont une militante des droits de l’Homme, abattus par armes à feu dans un appartement de Mexico.
Environ 2 000 personnes ont manifesté dans la capitale aux cris de « Justice, Justice », brandissant des portraits du reporter et accusant les autorités d’être responsables de ces crimes. Des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres villes du pays, dont Xalapa, la capitale de Veracruz où travaillait le photographe et où une centaine de personnes a de nouveau manifesté dimanche, comme la veille au soir. Journaliste pour le magazine d’investigation mexicain Proceso, Ruben Espinosa, était originaire de la région de Veracruz qu’il avait dû quitter il y a quelques semaines car il faisait l’objet de menaces. Il s’était installé dans la capitale, Mexico, réputée plus sûre. Impunité. Mort d’un reporter mexicain : un élu mis en cause par des journalistes accepte de témoigner. Le gouverneur de l’Etat mexicain de Veracruz va être entendu dans le cadre de l’enquête sur la mort du photoreporter Ruben Espinosa et de quatre femmes, a annoncé lundi 10 août le maire de la capitale Mexico, Miguel Angel Mancera. « J’ai dit (au gouverneur Javier Duarte) que nous avions besoin de recueillir (son) témoignage » a indiqué M.
Mancera lors d’une conférence de presse à Mexico. Le maire a précisé que les enquêteurs se déplaceront mardi dans l’Etat de Veracruz pour interroger Javier Duarte, mis en cause par Ruben Espinosa et l’activiste Nadia Vera, tous deux retrouvés morts dans un appartement de la capitale. Le très controversé gouverneur a accepté de témoigner, tout en rejetant toute responsabilité dans ce quintuple homicide. « Je veux témoigner pour dire que je n’ai rien à voir avec cette affaire (...) et je veux apporter tous les documents » pouvant aider les autorités judiciaires, a déclaré M. Duarte, membre du PRI, le parti au pouvoir, sur une radio nationale. Nouvelle loi.