Exténuante descendance : pour l’espérance de vie d’une abeille, mieux vaut ne pas naitre en été Si vous aviez à renaitre en tant qu’abeille ouvrière, assurez-vous de ne pas le faire en été. C’est le moment de l’année où la reine exige le plus de gelée pour nourrir ses petites, et une fois que le travail est fait, les abeilles meurent généralement deux semaines plus tard. Mais en hiver, des abeilles similaires peuvent vivre six à sept mois, ce qui est cinq fois plus longtemps que leurs homologues d’été. Élever des jeunes est vraiment stressant, apparemment. Le chercheur Daniel Münch, de l’Université norvégienne des Sciences de la Vie, a récemment enquêté sur cette énorme différence dans l’espérance de vie des abeilles. Il a constaté que les abeilles d’hiver ne montraient aucun signe de déclin mental en vieillissant, en effet, même après six mois de vie, leurs capacités cognitives étaient équivalentes à celles d’une abeille de 9 jours (dans la fleur de l’âge). Et Münch raconte :
La logique simple qui se cache derrière la capacité de raisonnement déductif du bourdon Nous savons depuis un certain temps que les abeilles et les bourdons choisissent leurs fleurs en se basant sur ce que les autres abeilles font. Ce type d’apprentissage par l’observation est un comportement social assez complexe. Alors, comment les bourdons le maitrisent-ils ? Aujourd’hui, pour un groupe de scientifiques, tout se résume à la façon dont les abeilles utilisent la logique. De nombreuses espèces à travers le règne animal apprennent de nouvelles choses en observant le comportement des autres. Les chimpanzés, par exemple, peuvent apprendre à utiliser un nouvel outil pour obtenir de la nourriture en observant leurs congénères, ou même en regardant les humains. Mais cette capacité d’apprentissage n’est apparemment pas réservée à quelques animaux “intelligents”. Une étude, en 2005, a démontré que le bourdon utilise aussi l’apprentissage par l’observation. Selon Leadbeater : Les bourdons ont appris : si je veux du sucre, je devrais me rendre sur les fleurs sans autres bourdons.
Les plantes utilisent la caféine pour améliorer la mémoire des abeilles Les abeilles ne font pas de pause lorsqu’elles prennent le café, mais la caféine aurait pour elles presque le même effet que sur des employés de bureau fatigués, suggère une nouvelle étude concluant que les abeilles sont plus susceptibles de se souvenir des plantes contenant de la caféine. La caféine est naturellement présente dans le nectar des fleurs de café et dans les agrumes. Les abeilles qui se nourrissent de nectar contenant de la caféine étaient trois fois plus susceptibles de se souvenir du parfum d’une fleur que les abeilles nourries seulement au sucre. Selon la responsable de l’étude Geraldine Wright, neuroéthologiste à l’Université de Newcastle, Royaume-Uni : Se souvenir des traits floraux est difficile pour les abeilles qui travaillent à un rythme effréné alors qu’elles volent de fleur en fleur, et nous avons constaté que la caféine aide l’abeille à se rappeler où les fleurs sont. La caféine a un effet important sur la mémoire des abeilles.
Regardez, de très près, la reine des abeilles s’envoyer en l’air (Vidéo) Les reines des abeilles ne s’accouplent qu’une seule fois dans leur vie, dans les semaines qui suivent la sortie de leurs petites alvéoles, dans lesquelles elles ont grandi. Leurs vols nuptiaux pourraient être le seul moment où elles quittent à jamais leur ruche. Mais au moins, elles semblent en tirer le meilleur parti en “s’envoyant en l’air”, à environ 7 mètres au-dessus du sol, avec de 7 à 15 mâles, les faux-bourdons. “More Than Honey” (Plus que du miel) est un récent documentaire sur le triste déclin des ruches d’abeilles domestiques dans le monde, incluant d’incroyables séquences comme observées à travers les yeux d’une abeille. Les cinéastes ont utilisé des hélicoptères miniatures télécommandés pour capturer l’action en plein vol, capables de saisir 300 images par seconde pour chaque scène aérienne (la norme est de 24 images par seconde). La bande annonce : Un DVD est disponible depuis le 2 septembre, plus d’information sur le site (français) More than honey ou ici en Anglais.
Abeilles : la beauté et la diversité des butineuses révélées par l’objectif d’un chercheur Suivez-nous sur Facebook Avant de partir, suivez-nous sur Facebook Vous êtes déjà abonné ? Ne plus afficher Partager sur Facebook Pour rendre compte de la beauté et de la diversité des abeilles, Sam Droege de l'U.S. Par manque de temps, d’intérêt ou d’attention, nous passons quotidiennement sans nous en apercevoir à côté des richesses de la biodiversité qui nous entoure. Rien qu’en Europe, 2.500 d’entre elles ont été répertoriées et près de 1.000 en France. Pour rendre compte de cette incroyable diversité, Sam Droege passe ses journées à photographier les abeilles. Des insectes indispensables A part les abeilles domestiques, "nous ne savons pas grand chose sur les autres espèces" déplore le chercheur dans un communiqué. En effet, les abeilles assurent la pollinisation d’une grande partie des plantes à fleurs et assurent le bon développement des cultures.
Les abeilles, petits génies du BTP LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le | Par Nicolas Lepeltier On la connaissait insecte social, ouvrière laborieuse, butineuse frénétique, pollinisatrice essentielle à la biodiversité ou encore formidable sentinelle, pour l'homme, d'un environnement sans cesse dégradé. L'abeille se révélerait-elle également excellente physicienne ? Depuis des siècles, les scientifiques se sont interrogés sur le rôle exact d'Apis mellifera dans la géométrie quasi parfaite des alvéoles dans lesquelles l'hyménoptère stocke miel et pollen ou pond ses oeufs - les astronomes Galilée et Johannes Kepler eux-mêmes n'ont pas trouvé de réponse à l'énigme. Une équipe de scientifiques conduite par Bhushan Karihaloo (université de Cardiff) s'y est collée. Les résultats de leur étude ont été publiés mi-juillet dans la revue Interface de la Royal Society britannique. Apis mellifera parviendrait donc à construire ses alvéoles en consommant le moins d'effort et le moins de matière première.
Les insectes sont capables d'élaborer des concepts abstraits La cognition humaine, et notamment nos capacités mathématiques et linguistiques, se base sur notre capacité à manipuler des concepts"? Dans la vie de tous les jours, les concepts qui relient des objets distincts par des règles de relation de type « même », « différent », « plus que », « au-dessus de », prennent une place prépondérante. Par exemple, l'automobiliste est guidé par un réseau complexe de concepts : codes couleur, flèches, panneaux... L'utilisation de tels concepts, que l'on a souvent crue propre à l'homme et à quelques primates, pourrait être en fait beaucoup plus répandue dans le règne animal. Les chercheurs ont en effet montré que les abeilles sont capables de générer puis de manipuler des concepts afin d'accéder à une source de nourriture. L'un des tests consistait à placer ces mêmes abeilles devant de nouvelles images. © A. Abeille entrainée à choisir des stimuli en fonction des relations « au-dessus / dessous de » et « différence ». Notes : Références :
Les détenus du Havre et les abeilles : patience et longueur de temps Les insectes, les jeunes s’en fichent royalement. Quoique, quand ils sont vivants, ça capte un peu plus leur attention. Je suis déjà intervenu en prison plusieurs fois auprès de mineurs. Je ramenais des insectes vivants pour leur présenter les expositions du Muséum d’histoire naturelle du Havre où je travaille. Déjà, avoir un public adolescent n’est pas facile à la base : il ne faut pas avoir peur de parler dans le vide. Mais en prison, c’est exacerbé : leur durée de concentration est encore plus limitée. Ces jeunes sont en rupture de tout, scolairement et socialement. Rucher pédagogique - Intervention au quartier des mineurs du centre pénitentiaire du Havre (DR) Avec le projet de ruche pédagogique que la ville du Havre vient de démarrer, c’est autre chose. C’est vrai que face à 20.000 à 30.000 abeilles, on se sent tout petit. À terme, les détenus récolteront leur propre miel et pourront le déguster. À lire aussi sur le Plus : - Mon métier : animatrice vidéo dans une prison
L'abeille, phobie des éléphants (Agence Science-Presse) Savez-vous que les éléphants, malgré leur taille imposante et leur peau cuirassée ont une peur bleue des abeilles? Pire, ils en ont une aversion totale dont les agriculteurs africains font bon usage. Cliquer sur la photo pour agrandir C’est ce qu’a montré l’équipe de recherche de Lucy King de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni en diffusant à plusieurs groupes d’éléphants des enregistrements de bourdonnements d’abeilles. Sur 17 familles d’éléphants, 16 ont quitté les lieux après seulement 80 secondes de diffusion du son! Forts de ces résultats étonnants, les chercheurs ont mené une expérience au Kenya pour voir comment cette peur pourrait aider les agriculteurs à se protéger des éléphants sauvages. Plus grosses et plus fermes, les fraises profitent de la pollinisation par les abeilles TAILLE. La pollinisation de fraises par les abeilles produit des fruits plus gros, plus rouges et plus fermes, selon une étude publiée mercredi 4 décembre qui tend à démontrer que les bénéfices économiques liés aux abeilles sont encore sous-estimés. Les travaux, coordonnés par Björn Klatt de l'université de Goettingen en Allemagne, ont comparé des fraises issues de la pollinisation par les abeilles, par le vent et par autopollinisation. L'expérience a montré que les fruits qui avaient été pollinisés par les abeilles avaient un poids supérieur, moins de malformations, une couleur plus rouge et étaient plus fermes, cette dernière caractéristique allongeant la durée de vie des fruits sur les étals. Les fraises pollinisées par les abeilles pesaient en moyenne 11% de plus que celles l'ayant été grâce au vent et 30% de plus que celles ayant été auto-pollinisées, selon les travaux publiés dans la revue Bristish proceedings of the Royal society B. ÉTALS.
La pollinisation en crise ? Les abeilles domestiques n'ont pas le monopole de la pollinisation, comme l'illustrent ces syrphes (des mouches butineuses). Elles sont même globalement moins efficaces, dans cette tâche, que les pollinisateurs sauvages. Ian Grainger/Shutterstock Pour en savoir plus L. L. J. L'auteur Maurice Mashaal est rédacteur en chef du mensuel Pour la Science. Du même auteur On estime que, dans le monde, les trois quarts des cultures alimentaires dépendent au moins en partie de la pollinisation par des animaux, les insectes en particulier. Avec deux collègues, Laura Burkle, de l'Université de l'État du Montana et de celle de Washington, a étudié, en s'appuyant sur des données historiques et en collectant de nouvelles données en 2009 et 2010, l'évolution des interactions plantes-pollinisateurs dans une région de l'Illinois sur une période de 120 ans.