Comment expliquer Daech? La parole à ceux qui pensent le monde. Chaque dimanche, Idées prend le temps d’écouter celles et ceux qui décryptent le monde contemporain. Lors d’un entretien de près d’une heure, mené par Pierre-Edouard Deldique, ces « témoins du siècle », intellectuels francophones, auteurs d’essais pour la plupart, livrent leurs pensées. *** Diffusions le dimanche à 16h10 TU vers toutes cibles, et le lundi à 01h10 TU vers le monde et Paris, sauf Afrique. Pierre-Edouard Deldique, journaliste, à RFI est aussi auteur de: Ce grand malade, Sarkozy vu par la presse européenne, Fayard, 2008.Fin de partie à l'ONU, les réformes de la dernière chance, Lattès, 2005.Ecrits d'Afrique (Hommage à Jean Hélène), La Martinière, 2004.Faut-il supprimer l'ONU ?
Des ressources officielles pour répondre aux questions fréquentes Des questions sont fréquemment posées par les élèves, qui appellent des réponses précises pour éviter les confusions ou les mauvaises interprétations. Afin de vous aider dans vos réponses, nous vous proposons ci-dessous des liens vers des ressources officielles, qui peuvent être utilisées par les élèves ou par leurs professeurs. La question, si vous cliquez dessus, vous renvoie au site officiel. Qu’est-ce que l’état d’urgence ?.
Guerre et guerre Par Dominique FAGET Scène de panique dans les environs de la place de la République à Paris, le 13 novembre 2015 (AFP / Dominique Faget) PARIS, 15 novembre 2015 – Tout commence par un coup de téléphone chez moi, ce vendredi soir, alors que je suis photographe de permanence à Paris. La rédactrice en chef photo de l’AFP m’annonce que des coups de feu auraient été tirés dans le dixième arrondissement de la capitale. Pour le moment, on ne sait rien de plus. C’est peut-être un attentat, mais cela peut aussi bien être un simple fait divers, un règlement de comptes. Avec mon collègue Kenzo Tribouillard, nous sommes parmi les premiers photographes à arriver sur place. La terrasse du Café Bonne Bière peu après l'attaque, le 13 novembre (AFP / Anthony Dorfmann) Tout à coup, je me retrouve poussé par la police dans un restaurant avec un groupe de passants place de la République. Les secours s'activent près de la place de la République (AFP / Dominique Faget) Alors oui, dans un sens, c’est la guerre.
Pour l’historien Pascal Ory, « le terrorisme est la guerre de notre temps » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pascal Ory (Historien, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Prononcé encore avec réticence au mois de janvier, le mot « guerre » impose sa présence au mois de novembre. Ce simple constat pourrait suffire : l’histoire est performative. Mais je me doute bien que beaucoup d’intellectuels, préoccupés de « raison garder » et surtout très soucieux de « ne pas être dupe », vont continuer à manifester plus que des réserves, ne serait-ce qu’en souvenir des emballements belliqueux du passé. 1. 2. 3. 1. La guerre ne se résume donc pas à la poursuite de la politique par d’autres moyens. Individualisme « radical » Le terrorisme fait partie des « autres moyens » de la définition clausewitzienne. Mais la première particularité du terrorisme ne tient pas à son objectif ultime – la saisie d’une maîtrise. Le but du terrorisme n’est pas de tuer mais de terroriser. Le but du terrorisme n’est pas de tuer mais de terroriser. 2. 3.
Abdennour Bidar «C’est la communion, l’unité du 11 Janvier qui vient d’être visée» Philosophe des religions, Abdennour Bidar travaille depuis des années sur le monde musulman et la laïcité. En 2015, il a publié Plaidoyer pour la fraternité (Albin Michel) et Lettre ouverte au monde musulman (Les liens qui libèrent). Si vous deviez vous adresser à nouveau au «monde musulman», que lui diriez-vous ? Daech est un cancer qui ronge et défigure ce monde musulman. Daech n’est que la pointe avancée d’une civilisation en danger et en perdition. Ce travail de remise en question que vous réclamiez il y a un an aux musulmans n’a pas été fait ? Tout reste à faire à cet égard. On comprend, par rapport à cela, que détruire Daech n’est que le premier impératif. Comment expliquez-vous que, après la phase de fraternité post-Charlie, le débat intellectuel se soit crispé à ce point ? J’exhorte à ne pas se laisser ainsi paralyser - par la peur, par nos divisions - et à nous mobiliser tous ensemble. Alexandra Schwartzbrod
« Le Discours à la Jeunesse » de Jean Jaurès (1903) Cher(e)s collègues, La Rédaction relaie ci-après un message de nos collègues du Bureau de la Régionale APHG du Nord-Pas-de-Calais à propos de la minute de silence observée ce lundi 16 novembre 2015, dans tous les établissements scolaires. Plusieurs collègues de l’académie de Lille utiliseront le texte de Jean Jaurès, que nous publions ci-dessous, dans leurs classes cette semaine. Un grand merci à notre collègue Ann-Laure Lièval, professeur à Lille, qui nous a transmis ses notes, et à Monsieur Vincent Duclert, Historien, Inspecteur général de l’Education nationale, pour avoir partagé le texte suivant avec les participants à la Journée de formation de l’APHG Lille, qui s’est tenue samedi dernier. « Penser pour résister » - Journée d’étude de l’APHG Nord-Pas-de-Calais, samedi 14 novembre 2015. « L’humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement. Jean Jaurès, « Discours à la Jeunesse », Albi, 1903. [1]
Le Proche et le Moyen-Orient de 1918 à nos jours Ce cadre de violence quotidienne qui a épargné les pétromonarchies du Golfe bénéficiant du parapluie états-unien, mais aussi l’Egypte depuis 1973, est aggravé par d’autres maux en dépit d’une amélioration au cours de la décennie 2000 [5] : une corruption endémique qui touche toutes les strates de la société ; les entraves aux libertés individuelles ; le plus faible taux au monde de participation des femmes à la vie publique ; une dégradation généralisée des conditions de l’enseignement du fait de la croissance démographique et de blocages internes. Les inégalités économiques sont fortes comme l’indique le PIB/habitant en 2011 : Qatar 90 500 $/hab. ; Israël 31 300 $ ; Arabie saoudite 20 500 $/hab. ; Turquie 10 600 $ ; Liban 9 150 $/hab. ; Iran 6 800 $ ; Iraq 6 500 $ ; Syrie 3 000 $/hab ; Egypte 3 200 $/hab. ; Yémen 1 350 $/hab [6] . 1- Quête d’un espace de référence - Force d’attraction et imposition des conceptions européennes - Quatre projections en tension : Umma, Shâm, Qawmiyya, Watan
Demain lundi, demain la vie Laurence De Cock Demain il faudra accueillir des enfants et des adolescents dans les classes. Et demain il ne faut s’attendre à rien de ce qui correspond à nos formes adultes de deuils. Certains arriveront soulagés de quitter la tristesse de leurs foyers, heureux de pouvoir retrouver la légèreté des cours d’écoles ou celle des discussions badines et codées dont les adolescents, partout, ont le secret. Ceux-là, vous les verrez avec un grand sourire quand nos lèvres restent impossible à décrisper. Dans quelques quartiers qu’ici nous connaissons bien, des élèves arriveront la boule au ventre, persuadés d’être sous surveillance parce que janvier n’est pas si loin et que c’est eux dont on a montré “la barbarie” (sic) du doigt. Alors dans toutes les classes en France demain, ça va soit pleurer, soit déconner, crier , provoquer et même souvent tout ça en même temps dans une lourde cacophonie. Il y a toutefois une certitude puisque le mot a été lâché.
Padagogie Pour contribuer à la réflexion après les attentats du 13 novembre 2015 Suite à la vague d'attentats du 13 novembre dans le Xe et XIe arrondissement de Paris et à Saint-Denis, comme après ceux des 7 et 8 janvier 2015 contre la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo et contre un magasin casher à Paris, nous proposons une sélection de ressources universitaires publiées par des spécialistes de géographie et de géopolitique pour contribuer à l'analyse. Nous avons privilégié les ressources en ligne, en accès libre ou via le portail cairn.info. Les ressources les plus récentes sont mises en avant. Sur le 13 novembre, Jacques Lévy, professeur de géographie et d’aménagement de l’espace à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, "Paris (Monde) : géographies du 13 novembre 2015 1. Patrick Poncet, « Le terrorisme », Le Temps de la géographie, France Culture, 10 août 2015. Débat : En complément, sur le site expert SES ENS/DGESCO, lire le dossier Le regard des économistes sur le terrorisme, 23 novembre 2015. 2. Des termes à définir Généralités 3. 4. 5. 6.
Actualités - Savoir accueillir la parole des élèves après les attentats terroristes en Ile-de-France Comment organiser le dialogue avec les élèves le lundi 16 novembre ? En solidarité avec les victimes et leurs familles, le Président de la République a demandé qu'une minute de silence soit organisée le lundi 16 novembre 2015. Il appartient au directeur d'école et au chef d'établissement d'organiser un temps de regroupement des élèves dans les classes ou la cour de l'école et de l'établissement pour ce moment de recueillement individuel et collectif dans cette journée. Dans les deux cas, chaque enseignant doit encadrer sa classe durant ce temps de recueillement, dont la forme doit prendre en compte l'âge des élèves. Ce temps de recueillement sera précédé d'un échange d'au moins une heure entre les élèves et les enseignants dans chaque classe. Ce dialogue est un travail pédagogique indispensable pour soutenir les enfants et les adolescents dans la gestion de leurs émotions et la compréhension complète de ces événements violents. #Educattentats Médias pour les élèves Dossiers pédagogiques
Qu’est-ce qu’un deuil national ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Les Décodeurs Après l’attentat de Nice, jeudi 14 juillet dans la soirée, le président, François Hollande, a annoncé un deuil national de trois jours, les 16, 17 et 18 juillet. Trois jours de deuil national avaient déjà été décrétés au lendemain des attaques meurtrières qui avaient frappé Paris, en novembre 2015,faisant au moins 128 morts et des centaines de blessés. Comme pour nombre de cérémonies et actes symboliques, la mise en berne ou l’affichage de drapeaux au fronton des mairies, établissements scolaires et d’autres bâtiments publics n’obéit pas à des règles très précises. Il n’existe pas de texte de loi précisant quand et comment on doit ou non mettre en berne le drapeau, pas plus que de codification du fait d’arborer un drapeau européen, par exemple. De même, le terme « deuil de la nation » n’a pas de signification légale.