Le jeu des trois figures Le crayon plutôt que le clavier Le 23 janvier dernier, les Américains ainsi que de nombreux amoureux de la plume à travers le monde ont célébré la journée… de l’écriture manuscrite. Est-ce encore pertinent, de troquer le clavier pour le crayon ? Absolument, car pour apprendre, rien ne vaut l’écriture à la main, soutiennent plusieurs experts. Chez les enfants, plus particulièrement, coucher des idées sur du papier a un impact direct sur la qualité de l’écriture, évidemment, mais aussi sur les performances en lecture. « Le fait d’écrire à la main permet aux enfants de consolider davantage les apprentissages », explique Caroline Huard, ergothérapeute. Comment ? Les mouvements et le langage sont donc intimement liés. « On mémorise beaucoup par l’écriture », explique pour sa part Isabelle Montésinos-Gelet, docteure en psychologie et professeure au département de didactique de l’Université de Montréal. « Évidemment, on mémorise aussi en utilisant un clavier. — Isabelle Montésinos-Gelet, docteure en psychologie
Enfants de moins de quatre ans, écrans et troubles du comportement Entretien avec Franck Ramus - SPS n°323, janvier / mars 2018 C’est par une vidéo postée sur YouTube le 1er mars 2017 (intitulée « écrans : un danger pour les enfants de 0 à 4 ans ») qu’Anne-Lise Ducanda et Isabelle Terrasse, médecins de PMI (protection maternelle et infantile), décident d’« alerter les parents, les professionnels et les pouvoirs publics » sur les conséquences graves de tous les écrans sur les enfants de moins de quatre ans, avec « notamment des troubles qui ressemblent en tout point aux troubles du spectre autistique ». Pour elles, il s’agit là « du plus grand défi de santé publique concernant des enfants dans les pays développés » (18’10”). L’enjeu pourrait aussi être de contribuer à résoudre le « problème de la violence à l’adolescence » (20’20”). La vidéo fait le « buzz » sur Internet. Les journaux relaient le propos : « Alerte aux écrans pour les enfants » titre le journal Le Monde (26 juin 2017), « Surexposés aux écrans, les enfants deviennent-ils autistes ?
Classement de Hattie : Liste de facteurs pour la réussite scolaire - VISIBLE LEARNING John Hattie a fait des recherches sur plus de 800 méta-analyses qui résument plus que 50000 études individuelles. Il a publié sa synthèse dans un livre paru en 2009 : « Visible Learning ». En tout, 250 millions d’élèves ont été concernés par ces recherches sur la réussite et l’apprentissage. Ce qui nuit à l’apprentissage • trop de télévision (d=–0.18) • Le redoublement (d=–0.16) • de longues vacances d’été (d=–0.09) Ce qui ne nuit pas, mais n’aide pas non plus • l’enseignement ouvert vs. traditionnel (d=0.01) • les classes multi-âges (d=0.04) • l’enseignement et l’apprentissage basé sur le web (d=0.18) Ce qui n’aide que peu • de petites classes (d=0.21) • l’équipement financier (d=0.23) • les devoirs (d=0.29) Ce qui aide davantage • des offres supplémentaires pour les enfants doués (d=0.39) • des mesures d’encouragement préscolaire (d=0.45) • un enseignement dirigé par l’enseignant (d=0.59) Ce qui aide vraiment
Comment mieux gérer les écrans avec les enfants et les adolescents ? Pourquoi les objets numériques agissent comme des pâtisseries pour le cerveau des enfants et adolescents ? Tentons de mieux comprendre ce phénomène d'addiction aux écrans pour mieux agir. Quasiment tous les parents d’enfants en âge d’utiliser des écrans que je croise se lamentent de la trop grande influence des écrans sur leur progéniture, à mesure qu’ils grandissent. De nombreux parents qui ne parviennent pas à établir des règles durables de bonne conduite pour utiliser tablettes, smartphones et ordinateurs de façon consciente et réfléchie… Mais face à ce désarroi parental, il existe des solutions. Pourquoi les objets numériques agissent comme des pâtisseries pour le cerveau des enfants et adolescents ? Comment apprendre à réguler cette gourmandise ? Pourquoi comprendre notre fonctionnement cérébral, c’est permettre de mieux utiliser les écrans en famille ? À l'antenne Pour évoquer le sujet, Ali Rebeihi reçoit : ►LIRE | Écrans : écartez les enfants
L’école du furtur a ouvert ses portes en Finlande Cela fait longtemps que les psychologues pour enfants répètent qu’il suffit de changer l’approche actuelle de l’éducation pour que les jeunes commencent à vraiment aimer l’école. Car avant de réellement savoir ce qu’est une salle de classe, presque tous les enfants en âge préscolaire disent qu’ils ont hâte d’y aller. Qu’ils ont envie de s’assoir à un pupitre, de porter leur cartable, d’apprendre des choses (chez Sympa-sympa.com en tous cas nous avons tous été comme ça un jour !). Mais au bout de quelques semaines, ils déchantent. À l’école Saunalahti, qui se trouve dans la ville finlandaise d’Espoo, les enseignants ont décidé de changer un peu cette histoire : tout d’abord, le bâtiment est très différent de celui d’une école typique, on dirait plutôt un musée d’art moderne. La plupart des cours sont dispensés en ateliers, chaque enfant ayant la responsabilité de s’asseoir sur une chaise de bureau qui s’adapte à sa hauteur et qui peut rouler jusqu’à l’autre bout de la salle de classe.
cohorte elfe:Ecrans et tout petits : le facteur social est crucial Oui les enfants de moins de 3 ans regardent la télévision (un enfant sur deux à 18 mois) et utilisent un écran tactile. Certains (8% des enfants de deux ans) de façon trop massive. Avoir des parents d’origine étrangère ou peu diplômés constitue le facteur majeur d’exposition précoce. Ce sont les principaux résultats, provisoires, concernant la problématique des écrans, présentés ce jour lors d’une journée scientifique dédiée à la cohorte Elfe. D’autres thématiques ont été abordées que nous détaillerons très prochainement. Les publications scientifiques issues de cette cohorte sont de plus en plus nombreuses, essentielles à la compréhension du développement de l’enfant, et permettent à la France de rattraper son retard en matière de données longitudinales. Ecrire que ces résultats étaient attendus relève de la litote. Peu de certitudes issues de la littérature Que sait-on des précédentes études réalisées sur le sujet ? Aucune différence n’apparaît selon le sexe.
Les « trucs en plus » de l’éducation finlandaise | Dans vos têtes En 2006, Paul Robert, principal de collège dans le Gard, s’est rendu en Finlande pour tenter de mieux comprendre les raisons de l’apparente réussite de son système éducatif. Au début des années 2000, la Finlande obtient en effet de très bons résultats aux évaluations internationales PISA, Program for International Student Assessment (différences entre filles et garçons beaucoup moins importantes que dans les autres pays évalués, moins de différences entre établissements, et impact plus faible des différences socio-économiques sur les performances)1. De cette visite, est né un ouvrage : La Finlande : un modèle éducatif pour la France ? Voici donc quelques exemples de la pédagogie finlandaise : « Chaque élève est important » Une attention particulière est également donnée aux troubles des apprentissages qui sont détectés précocement et dont la prise en charge est ciblée. Un environnement motivant Ainsi, en aimant leur école, les élèves sont d’autant plus motivés pour les apprentissages. 1.
Ecrans en veille, enfants en éveil Nous vous invitons à rejoindre le mouvement « Écrans en veille - Enfants en éveil ». En effet, comme professionnels de l’enfance, vous n’êtes pas sans savoir que de nombreuses recherches démontrent et confirment aujourd’hui les dangers de la télévision plus particulièrement pour les enfants de moins de 3 ans. Ceci est compréhensible au regard du développement des enfants : 1. Le bébé se développe en mettant en bouche, regardant, touchant, manipulant, jetant, courant, expérimentant, jouant... A travers ces activités, il développe sa motricité fine, ses repères dans l’espace à trois dimensions et sa capacité à interagir avec ce qui l’entoure. 2. 3. 4. 5. A tout âge, le temps passé devant les écrans est un temps pendant lequel l’enfant ne joue pas. Ainsi, l’enfant s’éveille, à l’écart des écrans, en jouant dans la vie quotidienne avec ses parents, ses proches et dans les structures d’accueil auxquelles ses parents le confient.