20 activités à faire pour t'occuper pendant le confinement "Nous sommes en guerre". Face à l'épidémie de coronavirus, aussi appelé Covid-19, l'Etat a pris les armes et a mis en place des restrictions de circulation. "Le mot d'ordre est clair : restez chez vous !" a notamment déclaré le ministre de l'Intérieur, en précisant que toutes les personnes qui circuleront dehors devront être "en mesure de justifier leur déplacement". Les crèches, les écoles, les collèges, les lycées, les universités sont fermés, mais aussi les restaurants, les bars et tous les commerces qui ne sont pas des besoins de première nécessité. Et il est très important de respecter ces mesures, car même si tu es jeune et en bonne santé, ou que tu ne présentes aucun symptôme, tu peux toujours le transmettre à quelqu'un, qui, lui, pourrait être fragile et potentiellement en mourir.
Un site : Walden - Lettres - Éduscol Une forêt culturelle 2.0, immersive et interactive. Supervisé par Philippe Djian, le site Walden est une plateforme conçue comme un jeu d’exploration au sein d’une vaste forêt. Des contenus sonores, visuels, textuels sont cachés et l’internaute est invité à les découvrir en cliquant sur les différents éléments placés dans le décor. Plusieurs univers extrêmement variés sont à explorer, par exemple :
Carole Guerin-Callebout : Ce que l’écran change à l’écrit Les 18-19 mai à Nice, le colloque EcriTech’7 explore ainsi ce que l’écran change à l’écrit. Professeure de français au Collège Mendès-France à Tourcoing, Carole Guérin-Callebout y présente les expériences menées cette année avec ses élèves de 3ème : elle exploite les ressources du traitement de texte et des tablettes pour renouveler les pratiques d’écriture scolaire et accompagner les élèves dans le développement d’une écriture littéraire. Au final, le numérique lui apparait comme « un levier fécond pour faire comprendre l’essence même de l’acte d’écriture aux élèves : l’engagement qu’il suppose, le travail sur la langue qu’il initie, le tissage lexical, textuel et stylistique qu’il opère ». Il amène même à travailler « des compétences aussi essentielles que la créativité, la coopération, le développement de l’esprit critique ou encore la capacité à s’engager. » Nous écrivons de plus en plus, mais de moins en moins de façon manuscrite : qu’est-ce cela change à nos façons d’écrire ?
Confinement culturel : s'ennuyer intelligemment ? Professeure de lettres dans l’académie de Reims, Adeline Toussaint-Conseil propose à ses collégien.nes des ressources « pour s’ennuyer intelligemment » : lectures, visites virtuelles de musée, programmes télé … Avec une conviction : « L’ennui libère l'individu en le forçant à se créer un imaginaire personnel. » Et des motivations : « J'enseigne en REP+. Beaucoup de mes élèves sont connectés certes, mais leur étagère de bibliothèque ne leur réserve pas de nouvelles surprises : les livres, ça coûte ! Beaucoup de situations doivent être bien lourdes en ce moment : l'enfant unique qui vit chez ses grands parents ; celles et ceux qui s'occupent de leurs petits frères et sœurs, probablement plus que jamais … On mesure très mal la charge de travail, le découragement. Sans compter l'inquiétude : la situation est très anxiogène ; un foyer "actif" du virus a été déclaré dans le quartier à côté du collège. Le padlet de ressources
Un projet d'écriture inter-degrés Dans le cadre de la liaison école-collège, les élèves du collège Aubry de Ligny-en-Barrois, ainsi que les élèves des écoles du secteur lui étant rattachées écrivent de manière collaborative un récit d’aventures. Les écrits sont partagés au fur et à mesure de l’écriture via un padlet. Ce projet s’inscrit pleinement dans les programmes de cycle 3 (récit d’aventures), favorise les échanges entre les élèves, les classes du secteur et le collège. Le sujet : un jeune enfant voyage avec ses parents durant une année et visite quatorze lieux à travers le monde. Les élèves des écoles primaires du secteur de Ligny en Barrois et du collège écrivent collectivement ce carnet de voyage et d’aventures.
Quand 10 classes écrivent un nouveau roman de Balzac... Les romans de Balzac sont-il encore accessibles aux élèves en 2016 ? Assurément, pour peu qu’on invente de nouvelles modalités d’approche. C’est le pari réussi de 12 professeurs de français de l’académie de Lyon qui ont amené leurs 3èmes et 2ndes à ajouter une nouvelle œuvre à La Comédie humaine ! 10 classes se sont ainsi plongées dans la lecture de 9 romans pour explorer le personnage récurrent Horace Bianchon et lui consacrer un roman à part entière, celui que Balzac n’avait pas écrit. Carnet collectif du confinement en 1ère Écrire chaque jour une phrase ou un fragment sur le vécu et le ressenti de notre confinement : telle est l’invitation lancée à ses 1ères par Julien T. Marsay, professeur de lettres au lycée Galilée à Gennevilliers. Un éditeur de texte collaboratif en ligne, un pad, leur est ainsi ouvert pour participer au quotidien à la réalisation de ce « carnet collectif du confinement ». L’engagement s’avère d’ores et déjà fort : la plupart des élèves, et leur professeur avec eux, ont écrit chaque jour en cette première semaine de fermeture. Et l’aventure de l’écriture est bénéfique : « Ecrire ensemble les porte autant que ça me porte : les lire chaque matin et chaque soir est salvateur. » Et si dans ce moment d’isolement on apprenait à « tisser du lien » ? Et si pour la « continuité pédagogique » il s’agissait de « s’essayer à des démarches émancipatrices plutôt que prescriptives » ?
Marc Plateau : Maupassant à l’âge du BYOD L’adaptation de nouvelles de Maupassant est un classique de la télévision et du cinéma : et si les élèves s’en chargeaient à leur tour ? Au lycée Camille Claudel de Digoin, les secondes de Marc Plateau ont ainsi réalisé d’étonnants courts métrages. Ils y développent maitrise du langage cinématographique, réflexion sur le réalisme, attention aux textes et aux contextes, capacité à dégager les valeurs et les leçons portées par un récit… Selon le principe du BYOD (Bring Your Own Device : apportez votre propre matériel), les lycéens ont essentiellement utilisé leurs propres smartphones. Confinement littéraire : décrire sa chambre A l’heure du confinement, apprendre à considérer davantage la culture de la chambre » essentielle aux adolescent.es ? Professeur de français à Montreuil au lycée d’arts appliqués Eugénie Cotton, Philippe Maurel a invité ses 2ndes à « écrire sur l’espace dans lequel elles.ils allaient probablement passer quelques semaines, un espace en la circonstance contraignant mais aussi précieux à leur yeux. » Le travail s’intègre à la séquence précédemment lancée, « Chez elles », autour des représentations de l’espace domestique féminin dans la littérature. « Je leur ai communiqué la consigne par pronote que j’utilise régulièrement avec eux, explique Philippe Maurel. À l’origine, je souhaitais qu’elles.ils usent plutôt de phrases non verbales et de propositions infinitives ; certains ont respecté cette consigne, d’autres pas du tout et c’est aussi bien ainsi. Ils.elles pouvaient ajouter une photo, certain.e.s l’ont fait. Productions d’élèves 1 Productions d’élèves 2
Différencier l'enseignement : deux exemples Le péril éducatif L’enseignement que je prodigue essaie autant que faire se peut de s’éloigner d’une transmission qui s’appliquerait aveuglément et indifféremment à tous. Je désire plus que tout prendre le contre-pied d’un enseignement (et ce n’est vraiment pas toujours facile) qui ferait fi des besoins spécifiques de chaque élève. C’est que, comme le disait Ken Robinson dans Creative schools (chapitre 9 Bring it all back home, empl. 3026) : Le projet HyperApollinaire 1. Edition numérique intégrale. La première étape du travail consiste en l’océrisation et la numérisation conforme au cahier des charges du labex OBVIL du corpus d’Apollinaire.
Jérôme Lagaillarde : Le smartphone en français pour apprendre ? Quand le matériel informatique de l’établissement manque ou défaille, pourquoi ne pas faire appel à celui des élèves ? Au lieu d’interdire les smartphones, ne serait-il pas plus pertinent d’en inventer des usages pédagogiques ? C’est la question, cruciale, du BYOD (« Bring Your Own Device », « apportez votre propre matériel »). C’est le pari lancé et gagné par Jérôme Lagaillarde, professeur de lettres au collège Georges Méliès à Paris. Il éclaire ici les modalités, les possibilités et les enjeux d’une utilisation des smartphones en cours de français : un choix que certains jugeront risqué, et qui s’avère pourtant essentiel pour renforcer certains apprentissages tout en éduquant à la responsabilité. L’usage du smartphone est officiellement interdit dans les collèges : pourquoi avez-vous décidé d’autoriser vos élèves à l’utiliser envers et contre tout ?
Sarah Pépin-Vilar : Antigone à la une par Sarah Pépin-Villar, professeure au collège Jean de Beaumont, Villemomble Que nous raconte Antigone aujourd’hui ? Que raconte Antigone à des élèves de quinze ans ? Comment actualiser la lecture d’un mythe, lui-même abordé par sa réécriture dans le cadre de la question « Théâtre : continuité et renouvellement » des programmes de 2008 ?