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« Voter ne sert à rien » : les abstentionnistes expliquent leur choix

« Voter ne sert à rien » : les abstentionnistes expliquent leur choix
Programmes non tenus, non-renouvellement des élus… des lecteurs ont expliqué au « Monde » pourquoi ils refusent désormais de se rendre à l’isoloir. Vous avez été nombreux, très nombreux, à répondre à notre appel sur les raisons qui vous ont poussé (es) à renoncer au vote lors du premier tour des régionales, dimanche 6 décembre, ou avant. Si, bien entendu, la masse de vos témoignages n’a pas de valeur statistique, elle donne le sentiment que cette absence d’expression dans les urnes a besoin d’être justifiée, revendiquée et, finalement, fortement exprimée. Sans doute faut-il en déduire que la vie politique française passionne bel et bien ceux qui choisissent de ne pas participer au choix de ses représentants. A chaque élection, la question revient – avant d’être le plus souvent éclipsée par les résultats des scrutins : pourquoi les électeurs s’abstiennent-ils en masse ? « Vote bafoué » en 2005 Dire « Not in my name » « Ne plus voter est une torture » D'ici là, que faire ? Related:  Ressources complémentaires

Les médias font-ils l’élection? Temps de lecture: 5 min On a longtemps cru que les médias étaient tout-puissants dans les campagnes électorales. Cela venait de croyances relatives à la propagande du début et de la moitié du XXe siècle. Paradoxalement, c’est au moment où la propagande nazie donnait à plein qu’on s’est rendu compte que les effets des médias n’étaient que limités dans les démocraties représentatives comme les États-Unis. Effets indirects d’agenda Mais, à partir des années 1970, on a déplacé la question en s’intéressant plus particulièrement aux effets indirects des médias et, plus précisément, à leurs effets cognitifs, c’est-à-dire sur les connaissances et les représentations des électeurs. D’autre part, des effets de cadrage ont été repérés par lesquels les médias construisent les objets politiques (les hommes, les programmes, les partis, etc…) et donc formatent les perceptions publiques. Poids des sondages et emballement médiatique L’heure du débat Visibilité différentielle

Je suis abstentionniste et tu viens m’insulter... Je suis abstentionniste et tu viens m’insulter, toi l’électeur, toi le votant, toi qui portes, scrutin après scrutin, des hommes et des femmes au pouvoir et qui n’auront de cesse de te décevoir. Qui te trahissent tout en te jurant que la prochaine fois ils feront mieux.Tu viens m’insulter, déverser sur moi ton aigreur suite à la défaite de ton camp, comme un soldat tenant son fusil face à un peloton de déserteurs. Dans ton esprit ardent de combativité, si tu as perdu ce n’est pas parce que ton ennemi est meilleur, ce n’est pas parce que tes leader sont mauvais, c’est simplement ma faute, à moi, qui ne veut pas me battre. Je suis le coupable. Tu t’affirmes éclairé, instruit, intelligent. Alors que nous dis-tu ? Tu nous dis que la montée de l’abstention provoque une montée du Front National. Observons cette loi physique. Tu n’es pas seulement mathématicien, tu es aussi sociologue. Il y a donc entre 50 et 53% d’abstentions chez les partisans du Front National. Par conviction.

Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter L’abstention est trop souvent prise comme une régression individualiste, sans que l’on prenne la peine d’en considérer les causes. Plutôt que de rendre obligatoire le vote, il serait plus utile d’entendre les raisons de la défiance. Par Thomas Amadieu et Nicolas Framont La moitié des électeurs se sont abstenus lors du premier tour des élections départementales le 22 mars. Ce résultat donne encore une fois l’occasion à la classe politique de rappeler aux Français que voter est un devoir. Nous pensons qu’une telle proposition est le résultat d’une réflexion insuffisante sur les causes de l’abstention et signe une incapacité de la part de la classe politique à se remettre en question, tant elle est repliée sur elle-même. Ces propositions présupposent que l’abstention est une anomalie de la vie sociale, une pathologie individualiste et le signe d’une désintégration sociale. Ensuite, de nombreuses affaires ont alimenté l’idée selon laquelle les élus seraient au-dessus des lois.

Comment expliquer la volatilité grandissante des électeurs ? - Le Monde Les citoyens sont de plus en plus indécis. Faut-il y voir de l’incohérence, de la légèreté ou le signe qu’ils sont plus critiques et plus libres ? LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Anne Chemin De plus en plus d’électeurs se montrent déloyaux, inconstants et volages. Depuis les années 1980, de nombreux politologues font de savants calculs pour mesurer cette mobilité qui rend les sondages de plus en plus aléatoires. En 2000, les politologues Nonna Mayer, Daniel Boy et Marc Swyngedouw prennent le relais en comparant, cette fois, les législatives de 1993, la présidentielle de 1995 et les législatives de 1997.

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