3 bonnes raisons de ne plus envoyer les enfants au coin Le coin (time-out en anglais) est sans doute la méthode disciplinaire la plus utilisée par les parents et est souvent recommandée de la bouche même des pédiatres et des experts en développement de l’enfant. Mais le coin est-il bon pour nos enfants ? Est-il efficace ? La réponse est négative si l’on s’en réfère aux dernières recherches en neurosciences. Des études sur la neuroplasticité (la capacité du cerveau à s’adapter) ont démontré que des expériences répétées changent la structure physique du cerveau. Discipline est plutôt synonyme d’enseignement que de punition. 1. Dans la plupart des cas, la première conséquence de la mise au coin est l’isolement. L’isolement est souvent vécu comme un rejet, particulièrement chez les plus jeunes. Par ailleurs, le coin communique l’idée aux enfants qu’ils ne sont dignes d’intérêt que quand ils sont tranquilles et sages, que les parents n’acceptent d’être là AVEC eux et POUR eux que dans ces conditions. 2. 3. Sur le même thème 3 avril 2015
8ème FEI : Développer l'empathie à l'école Le mot empathie est entré officiellement dans le langage de l'Education nationale à propos de la lutte contre le harcèlement. A Trappes, Bertrand Jarry accompagne l’école Henri Wallon dans un projet de développement de l'empathie chez les écoliers. Base d'un travail plus global d'intégration à l'univers scolaire. A Trappes, Bertrand Jarry est CPE au collège Y Gagarine mais aussi formateur du réseau Rep+. C'est à ce titre qu'il accompagne ce projet sur l’école Henri Wallon de Trappes qui fait partie du réseau Rep+ Gagarine Comment le projet "Apprendre à vivre ensemble en classe" est-il né ? Ce projet est la continuité d’un travail engagé au collège Youri Gagarine de Trappes en septembre 2012 (collège du réseau de l’école Henri Wallon). Les objectifs poursuivis devaient répondre aux problématiques du terrain et à ses spécificités. L’objet du projet est de réfléchir aux conditions et à la mise en œuvre d’une éducation à l’empathie émotionnelle auprès des élèves.
Après-attentats : « les profs doivent apprendre comment éduquer leurs élèves aux émotions » (Edith Tartar Goddet, psychosociologue) Pour Edith Tartar Goddet, psychosociologue, l'Ecole doit développer une "éducation aux émotions", en apprenant aussi aux enseignants à "trouver les mots". Au lendemain du 13/11, elle insiste sur l'importance "d'apprendre aux jeunes à vivre avec l'insécurité". Edith Tartar Goddet est psychologue clinicienne et psychosociologue. Edith Tartar Goddet est psychologue clinicienne et psychosociologue. Elle travaille notamment auprès des enseignants et des jeunes. Pour elle, plus que jamais suite aux attentats du 13 novembre, les professeurs doivent apprendre à leurs élèves que « l’inconfort fait partie de l’existence ». Après le 13 novembre, la majorité des enseignants a adopté une pratique “psychosociale” : ils ont laissé parler leurs élèves… Cette importance donnée aux mots est-elle inédite ? Les attentats n’ont pas transformé notre quotidien, même si l’insécurité actuelle semble inédite. Je constate un emballement, lié à l’intensité inhabituelle des événements violents du 13 novembre.
Comment développer la résilience chez l’enfant Dès l’enfance, l’adversité peut avoir des conséquences dramatiques. Cependant, certains se relèvent et guérissent plus rapidement que d’autres. D’où vient cette capacité de résilience face aux traumatismes engendrés par la maltraitance, le deuil, la séparation, la violence…? Cet article s’appuie essentiellement sur le livre de Rosette Poletti et Barbara Doubs « La résilience : L’art de rebondir. » Définition La résilience est un terme emprunté à la physique : il s’agit de « la caractéristique mécanique qui définit la résistance aux chocs des matériaux ». Chez l’Homme, cette résilience dépasse la simple résistance aux chocs car elle permet : – d’être capable de protéger son intégrité sous de fortes pressions. – de pouvoir se construire ou se reconstruire malgré l’adversité. – de créer une vie digne d’être vécue. – de guérir de traumatismes et de blessures. « Un coup du sort est une blessure qui s’inscrit dans notre histoire, ce n’est pas un destin. » Boris Cyrulnik 4) l’amour propre.
Les immenses vertus d'une éducation bienveillante Selon Catherine Gueguen, il est indispensable que nous connaissions les dernières découvertes scientifiques sur notre cerveau car ceci nous permettra de nous orienter vers des méthodes d’éducation qui favorisent le développement et l’épanouissement de nos enfants. Cette intervention de grande qualité est un résumé des immenses bienfaits d’une éducation bienveillante, preuves à l’appui. Retranscription : Les Neurosciences affectives s’occupent de nos capacités relationnelles et de nos émotions. Les chercheurs ont découvert que d’importantes zones du cerveau étaient dédiées à nos relations sociales. Les émotions sont très importantes. Ce qui est important est de reconnaitre nos émotions et de les verbaliser. Le cerveau de l’enfant Le cerveau de l’enfant est immature, fragile et malléable. C’est ainsi que l’enfant va être traversé par des tempêtes émotionnelles jusqu’à l’âge de 5/6 ans. L’enfant ne peut pas gérer ses émotions. Le cortex orbitofrontal nous permet d’être pleinement humain.
Dans la tête des «nouveaux ninjas de l’islam» Au cours des années 70, plusieurs psychologues sociaux, dont Henri Tajfel, mettent en lumière les effets pervers d’un mécanisme psychologique en apparence anodin : la «catégorisation sociale». Ce mécanisme, qui peut être gravement altéré chez certains individus (schizophrènes, autistes et patients Alzheimer à un stade avancé), consiste à découper l’environnement social en catégories de personnes (hommes-femmes, jeunes-âgés, Noirs-Blancs, etc.) jugées relativement distinctes les unes des autres. Quoi de plus ordinaire ? Sans ce découpage, il nous serait, en effet, bien difficile de comprendre et d’agir sur notre environnement social. Le problème est que la catégorisation sociale génère ipso facto deux effets discutables. D’une part, un «effet d’assimilation» conduisant à exagérer les similitudes physiques ou psychologiques entre les membres d’une même catégorie (ainsi supposés partager les mêmes traits de personnalité, les mêmes forces et faiblesses, les mêmes intentions, etc.).
Des cours de solidarité et de gentillesse à l'école primaire, trois pays donnent l'exemple EDUCATION - Les cours d'empathie et de gentillesse font leur entrée dans les écoles primaires. Au Danemark, ils sont désormais obligatoires pour les 6-16 ans. Et dans d'autres pays, ces enseignements existent depuis un bon moment. En Russie, depuis près d'une douzaine d'années, des cours de gentillesse sont dispensés dans les écoles moscovites. Aux Pays-Bas, des ateliers d'entraide entre grands et petits de la même école sont mis en place. Une étude datant de 2010 réalisée sur 14.000 collégiens américains, démontrait qu'ils étaient moins empathiques - capables de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il ressent, résume Larousse - que les enfants ayant grandi dans les années 1980 et 1990. Psychologies Magazine qui a introduit la journée internationale de la gentillesse en France en 2009 écrivait à l'époque tous les bienfaits de la gentillesse et de l'empathie: "l'empathie est une disposition innée", "le pardon est bon pour le système cardio-vasculaire", etc. • Danemark • Russie
L’estime de soi du jeune enfant | Le cercle des Auxiliaires de Puériculture et des EJE L’estime de soi du jeune enfant est un sujet qui me tient à coeur. C’est pour moi la base de ma réflexion professionnelle pour accompagner les enfants dans leur quotidien en collectivité. Pour moi penser l’estime de soi du jeune enfant commence par prendre en compte l’individualité dans cette collectivité… Et cela commence par reconnaître l’enfant comme un être unique, avec son histoire, son rythme et son développement. Et nous en tant que professionnels de la petite enfance, quel est notre rôle ? Selon moi, il faut prendre comme base la pyramide des besoins de MASLOW. Cette pyramide est divisée en 5 paliers, je vais vous les décrire ci-dessous. 1. 2. 3. 4. 5. Maintenant que j’ai exposé ma base de réflexion sur comment amener l’enfant à s’estimer je vais rentrer dans le vif du sujet sur comment le mettre en place sur le terrain. Comment répondre au mieux aux besoins de sécurité affective? Mais qu’est ce que cela signifie ? Écrit par Coralie NARDEAU J'aime : J'aime chargement… Les émotions...
Qu'est-ce que l'Attachment Parenting ? Le pédiatre américain William Sears est le premier à avoir consacré le terme d'attachment parenting, avec la parution de son best-seller en 2001. Parfois traduit inadéquatement par "maternage proximal", le terme attachment parenting, bien connu dans les pays anglo-saxons, n'a en réalité pas d'équivalent en français. Car tout d'abord, le terme parenting, s'il devait être traduit littéralement sans craindre les anglicismes, correspondrait à "parentage" et non à "maternage". Chacun aura saisi la nuance. L'organisation Attachment Parenting International, la plus grande ressource en ligne sur le sujet, définit comme suit l'attachment parenting :"La vision élargie de l'attachment parenting est d'élever des enfants qui, une fois adultes, seront dotés de grandes capacités relationnelles et capables d'empathie. L'attachment parenting s'inscrit donc clairement dans le spectre de l'éducation bienveillante, dont elle constitue la base. La théorie de l'attachement L'accouchement naturel L'allaitement
Scenes de guerre en zone de paix Par Aris MESSINIS Des enfants se blottissent sous des couvertures de survie après leur arrivée à Lesbos en octobre. (AFP/Aris Messinis) LESBOS (Grèce), 10 novembre 2015 - Ce qui me choque le plus dans cette couverture, c'est de me dire qu'on n'est pas en zone de guerre. J'ai travaillé en Syrie et en Libye. A Lesbos, la souffrance humaine ne diffère pas de celle qu'on croise dans une guerre. Le corps d'un enfant noyé sur une plage de Lesbos. C'est dur aussi d'avoir à traduire les difficultés des gens, leur souffrance, alors qu'on ne court soi-même aucun danger. Aris Messinis transporte un enfant sur le rivage à Lesbos. Il y a tellement de bateaux, parfois on se concentre sur un seul. Un bateau rempli de migrants coule au large de Lesbos, fin octobre. Les bébés, c'est ce qui me touche le plus. Des médecins tentent de réanimer un enfant qui était sur un bateau ayant coulé près de Lesbos, fin octobre. Je préfère ne plus y penser. Ce qui est terrible aussi, ce sont les sons.
Le jeu Feelings : que d'émotions ! L'an dernier, je vous parlais du jeu Feelings. Je remonte et nettoie cet article parce qu'il vient de remporter un des labels "Jeu éducatif" décerné au FLIP de Parthenay (Festival International du Jeu). Depuis la rentrée 2015, les programmes d'EMC ont changé : BO spécial du 25 juin 2015 (clic). Le premier item de ces nouvelles instructions est libellé de la manière suivante : La sensibilité : soi et les autres. Identifier et exprimer en les régulant ses émotions et ses sentiments. Ainsi, on nous demande de travailler avec les élèves sur leurs émotions. Et c'est pourquoi je me félicite de la découverte du jeu Feelings, et de son adaptation en classe entière : Feelings, c'est un jeu de société, inventé par le créateur du jeu Dixit. Avec Feelings, 4 à 8 joueurs jouent à essayer de deviner l'émotion ressentie par leur partenaire dans une situation donnée. J'explique. Sur la table de jeu se trouvent des émotions (piochées au hasard). Par exemple (exemples tirés des cartes du niveau "écoliers") :
La question du « travail de contenance » dans la petite enfance Les éléments insensés et la « capacité de rêverie » (Bion) Il existe un autre auteur, peut-être moins connu mais qui, pour moi, a été et restera une référence centrale : c’est Wilfried Bion. Auteur anglais, de la même société psychanalytique que Winnicott, Bion a introduit la « fonction alpha ». Prenons le modèle mère-bébé. Dans le modèle retenu, la mère ou le père (c’est-à-dire la personne proche du bébé, en phase avec lui) ne peut pas laisser ces cris qui perturbent quiconque se trouve alentour. Ce mouvement de tâtonnement est très important. C’est un schéma un peu théorique, qui survient chaque jour, de multiples fois. Il y a ici une expérience importante de transformation en quelque chose de psychique. On va regarder le « Laurence Pernoud » (même si on se dit que ce n’est pas pour nous) qui explique que les pleurs du soir ne sont pas trop graves. Cette idée conceptuelle est en fait liée à des découvertes sur la schizophrénie, plus précisément sur la construction du psychisme. 1. 2.
PARENTALITE : 4 mythes et préjugés à déconstruire 1. Le front commun On lit souvent qu’il est nécessaire que les deux parents se « liguent » pour opposer un front commun aux enfants. Or cette idée n’est peut-être pas si intéressante que cela pour l’enfant car les enfants percoivent quand les parents ne sont pas d’accord entre eux et finissent par comprendre que l’un des deux préfère « s’écraser » plutôt que prendre le risque de contredire, ouvrant peut-être la voie à une négociation et à une solution convenable trouvée tous ensemble. Quand c’est toujours le même parent qui se tait et garde pour lui son désaccord, la confiance dans le parent peut s’étiolier car l’enfant a besoin de parents authentiques, alignés avec eux-mêmes et capables d’exprimer son avis sans que cela ne crée des conflits. Il est possible de respecter le besoin de l’autre parent tout en exprimant son propre besoin, même s’il est différent : « ça ne me gêne pas, et ton papa n’aime pas quand tu fais cela. 2. Nous sommes nous-mêmes fluctuants. 3. Les bêtises Les caprices 4.