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Jusqu’où obéir ?

Jusqu’où obéir ?
Quinze volts ? Soixante ? Quatre cents ? Jusqu’où sommes-nous capables d’obéir ? L’expérience de base était la suivante : deux personnes1 étaient conviées dans un laboratoire, un sujet (un individu volontaire) et un complice de l’expérimentateur (présenté comme un autre sujet), pour participer à une prétendue expérience sur l’apprentissage et la mémoire mettant face-à-face un « professeur » et son « élève », en présence d’un expérimentateur. Les participants criaient à 120 volts et ne répondaient plus à 300 volts... Pour distribuer les rôles, un tirage au sort, truqué, assignait toujours le rôle du « professeur » à l’individu volontaire tandis que le complice de l’expérimentateur se retrouvait dans le rôle de l’élève. Stanley Milgram (ici incarné par Peter Sarsgaard) devant la machine censée envoyer des décharges électriques à un cobaye lors de sa fameuse expérience de soumission à l’autorité. Les participants à la Shoah n’auraient-ils fait qu’obéir aux ordres ?

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« Dans les campagnes, le contrôle social s’exerce davantage sur les jeunes filles » Entretien. Des Deux-Sèvres, en passant par les Ardennes désindustrialisées et les touristiques presqu’île de Crozon (Finistère) et massif de la Chartreuse, Yaëlle Amsellem-Mainguy, sociologue à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, a étudié les trajectoires des « filles du coin », dans l’ouvrage du même nom à paraître le 18 mars (Presses de Sciences Po, 264 p., 23 €). Celles qui, souvent de catégorie populaire, voient leur destin scolaire et professionnel largement déterminé par la géographie, et qui jouent la carte de la débrouille, loin des grandes villes. Celles, encore, qui doivent composer avec la polarisation genrée des rôles sociaux et des emplois disponibles dans leur territoire. En quoi la trajectoire des jeunes filles des milieux ruraux est-elle spécifique ? Lire aussi Article réservé à nos abonnés Pour les jeunes ruraux, la crise décourage encore plus l’envie d’aller « voir ailleurs » Comment se détermine l’orientation des jeunes femmes ?

Expérience de Milgram Graphique montrant que 65 % des sujets de l'expérience infligent des souffrances maximales si on le leur ordonne. L’expérience de Milgram est une étude de psychologie sociale menée par Stanley Milgram en 1963. Elle a pour but d’étudier le comportement humain face à l’autorité et la soumission à celle-ci, et consiste à tester la capacité des individus à obéir, même si cela implique d’infliger des souffrances à autrui. L'expérience a suscité de nombreux commentaires dans l’opinion publique, ainsi que dans le milieu de la psychologie et de la philosophie des sciences, et a inspiré de nombreuses œuvres de fiction ou de télévision. Déroulement de l'expérience[modifier | modifier le code] La majorité des variantes de l'expérience a lieu dans les locaux de l'université Yale (New Haven, Connecticut). un élève (learner), qui s'efforce de mémoriser des listes de mots et reçoit une décharge électrique en cas d'erreur ;un enseignant (teacher), qui dicte les mots à l'élève et vérifie les réponses.

De Gandhi à Extinction Rebellion, la longue marche de la désobéissance civile Assis en tailleur sur le sol bétonné d’un grand hangar, une centaine de jeunes écoutent attentivement un militant d’Extinction Rebellion détailler le « consensus d’action » du mouvement de désobéissance civile. Le logo imprimé sur son tee-shirt illustre leurs inquiétudes – un sablier symbolisant l’urgence climatique inséré dans un cercle noir représentant la planète en deuil. C’est l’été, beaucoup de jeunes portent des sandales et des chapeaux de paille, mais l’heure n’est ni à la détente ni à l’oisiveté : les activistes préparent le blocage d’un pont de Paris. Sous les néons du hangar, le responsable énumère une à une les règles de la désobéissance civile. Extraite d’un webdocumentaire de Clément Montfort, Au Cœur d’Extinction Rebellion, cette scène résume l’esprit de la désobéissance civile, un principe revendiqué jadis par le philosophe Henry David Thoreau (1817-1862), le Mahatma Gandhi (1869-1948) ou le pasteur Martin Luther King (1929-1968).

Psychologie sociale Rixes entre bandes : les mécaniques de la violence. Avec Marwan Mohammed et Muriel Eglin. Après les rixes mortelles en Ile-de-France, ministres et des préfets se sont réunis ce lundi, ainsi que les maires et le préfet de l'Essonne. Si les faits ont ému jusqu’au sommet de l’Etat, le phénomène n’est pas nouveau. Comment qualifier et quantifier cette violence ? Au-delà de ces affrontements, quels sont les enjeux sociaux ? Comment la norme sociale traverse-t-elle la justice des mineurs ? Nous en parlons avec Marwan Mohammed, sociologue, chargé de recherche au CNRS (Centre Maurice Halbwachs). Le rôle des bandes Il faut comprendre pourquoi des adolescents sont prêts à prendre des risques physiques et judiciaires. La question de fond, c'est comment devenir quelqu'un dans une société qui valorise notamment le diplôme, l'emploi..., quand on est en dehors de ces circuits là. Chiffres officiels et quantification du phénomène Sur le terrain, on ne constate pas forcément d'augmentation du nombre de rixes entre bandes. Le rôle de la justice : responsabiliser Le rôle de la prévention

=>1 bonne présentation de l'expérience - fiche Wikipedia... Délinquance : l’année 2020 marquée par une hausse des faits constatés de violences sexuelles et intrafamiliales Le bilan annuel de la délinquance présenté jeudi 28 janvier par le ministère de l’intérieur illustre les particularités d’une année 2020 marquée par deux longues périodes de confinement, du 17 mars au 10 mai, puis du 30 octobre au 14 décembre, entre promiscuité inédite, occupation quasi constante de lieux d’habitation et mobilité considérablement réduite. Le tableau chiffré des infractions dressé par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) rend logiquement compte des conséquences de ces épisodes. Il confirme également, sans surprise, une indiscutable tendance de fond : la recrudescence des violences intrafamiliales, redoutée des associations de prévention et de défense des victimes dès l’annonce du premier confinement, le 16 mars 2020. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Maltraitance des enfants : une étude démontre l’effet du confinement sur les violences physiques Il vous reste 59.9% de cet article à lire.

Les théories du complot au scalpel Les « théories du complot » font l’objet d’une attention croissante, elles nourrissent une préoccupation politique, et également pédagogique, tout particulièrement depuis les attentats de janvier et de novembre 2015, où des lectures conspirationnistes des événements ont essaimé sur les réseaux sociaux avant même que les premiers éléments d’enquête n’aient été rassemblés. Quelle que soit l’importance des autres composantes du problème, il nous semble que les théories du complot posent, en outre, des questions intéressantes à l’épistémologie, comprise aussi bien comme théorie générale de la connaissance, selon le sens anglo-saxon, que comme philosophie des sciences. Qu’est-ce qu’un complot ? Chacun des termes de la définition est requis : il faut que cette action soit explicitement décidée, choisie par ce groupe, si l’on ne veut pas parler de « complot » pour tout effet émergent et indésirable des collectifs auxquels nous appartenons. La « version officielle » Trois objections

Ma vie rêvée de footballeur Le ballon rond se souviendra de quelques impostures, comme celle de Carlos Kaiser, le footballeur brésilien qui ne voulait pas jouer au foot. Il en oubliera aussi d'autres, qui ont fini par choisir une autre vie, à défaut de la carrière de footballeur dont ils ont rêvé. Bruce Dombolo a grandi dans une famille de 5 enfants à Vitrolles. Enfant, il rêvait d’être footballeur ou braqueur-dealer. Deux rêves qu’il a plus ou moins réalisés. Jouer au football représentait pour lui une manière de gagner de l’argent et sortir de sa cité. Au final j’ai rien, moi. Mort au foot, se dit-il. Je m’en suis voulu beaucoup à la sortie du braquage, j’ai demandé pardon à mes collègues, et ils m’ont fait comprendre que c’était normal. Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron : les doutes et la peur disparaissent rapidement. J’avais la même adrénaline sur un terrain de foot que dans des vols à main armée. À seulement 21 ans, Bruce se fait coincer. Je vais m’adapter. Mon rêve se réalisait.

Game of Thrones : stigmate, émancipation, la leçon sociologique de Tyrion Lannister - Blabla #11 Laisse-moi te donner un conseil, Bâtard. N’oublie jamais qui tu es Le reste du monde n’oubliera pas. Porte-le comme une armure. Personne ne pourra s’en server pour te blesser. Tyrion Lannister, S01e01 Les sources et la bibliographie se trouvent en bas de page. Si l’univers de Game of Thrones évoque immédiatement rois, reines, intrigues de cour et chevaliers, la série est truffée de personnages qui portent avec eux une tare. Les personnages de Game of Thrones et leur tares Des personnages comme Tyrion le nain, Jon Snow le bâtard, Arya la garçonne, Samwell le lâche ou Brienne le chevalier modèle invitent à s’interroger sur ce qu’est être « anormal ». Qu’est-ce qu’un stigmate ? Erving Goffman (1922 – 1982), un sociologue canadien majeur de l’école interactionniste, appelle stigmate cet écart à la norme. Douleur du stigmatisé Qu’est-ce que vivre avec un stigmate ? Le stigmate qui colle à la peau Ce facile rappel à la norme que permet le stigmate n’est pas seulement douloureux, il est permanent.

Un « ensauvagement de la société » ? Les études montrent, elles, une relative stabilité de la délinquance depuis quinze ans Le 5 juillet, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), un chauffeur de 59 ans a été frappé mortellement après avoir demandé à quatre hommes de quitter son bus. A Lyon, le 21 juillet, une aide-soignante de 23 ans succombe à ses blessures après avoir été traînée au sol sur 800 mètres par une voiture, à la suite d’une banale altercation. Le 4 août, à Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), un père de famille est passé à tabac dans une laverie alors qu’il demandait à d’autres clients de porter un masque. A Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), une infirmière est frappée, le 11 août, pour avoir, elle aussi, réclamé le port du masque à deux jeunes gens présents dans son bus. Lire aussi Le vrai, le faux et l’invérifiable du débat sur l’insécurité La crise sanitaire et la sortie du confinement ont-elles entraîné une augmentation significative des faits de violence ?

Transformation des représentations sociales et persuasion Comment expliquer ces résultats ? Les présupposés théoriques du modèle de la probabilité d’élaboration (Petty, Cacioppo, 1981) peuvent éclairer certains points des données que nous avons obtenues. En effet, dans ce modèle, en fonction des caractéristiques dispositionnelles et/ou situationnelles, l’individu est plus ou moins motivé et capable de traiter le contenu du message persuasif. S’il est motivé et/ou capable de traiter correctement le contenu d’un message, son jugement se fondera sur la qualité intrinsèque des arguments, selon un traitement « central ». La principale variable, qui déclenche, classiquement, un traitement de type périphérique et qui est largement utilisée, car elle induit des modifications importantes, est la « crédibilité de la source ».

« L’entretien avec l’agent de la CAF a été une humiliation » : les bénéficiaires du RSA dans l’enfer des contrôles Sur fond de consensus politique, et forte du soutien de l’opinion publique, la chasse aux fraudes à la prestation sociale est ouverte. Les Caisses d’allocations familiales (CAF), qui toutes prestations confondues (allocations familiales, aides au logement, allocation aux adultes handicapés…) distribuent quelque 95 milliards d’euros à 13,5 millions d’allocataires sont en première ligne. Au fil des ans, des progrès du big data, et des interconnexions de fichiers, elles intensifient et affinent les contrôles – parfois jusqu’à l’acharnement, comme le dénoncent plusieurs associations telles qu’ATD Quart Monde, le Secours catholique, Aequitaz, et jusqu’au Défenseur des droits. « J’ai eu le malheur de pointer au chômage avec un jour de retard, raconte Pierre (qui a requis l’anonymat), un Lyonnais de 40 ans, qui bien que diplômé en droit était sans emploi, à l’époque. J’ai immédiatement été radié de Pôle emploi, mais, après explications, vite rétabli.

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