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Esthétique de la laideur : le cas du portrait

Esthétique de la laideur : le cas du portrait
Contrepoint du beau, le laid est lui aussi relatif à une époque, une culture, un milieu social selon les variations des critères du jugement esthétique et moral. Le laid donne l'impression de désagréable, inspire le dégoût, la répulsion, voire le rejet dans une connotation morale. D'où vient l'impression de laideur ? De la disproportion, de la disharmonie, on le sait depuis des siècles. Mais ce qui était relativement rare dans la peinture occidentale est devenu plus répandu au XIX° siècle et fort commun à l'aube du XXI° siècle. On n'a retenu ici que des peintures ; il est évident que les exemples eussent été bien plus nombreux en élargissant le champ de l'enquête à la photographie. Quelle est la fonction du laid quand le peintre y a recours volontairement ? Avec Le Temps et les Vieilles (1810), Goya montre la vieillesse comme un naufrage des corps et spécialement des visages. Les personnages de sa Joyeuse compagnie (c.1550) subvertissent l'idéal physique de la Renaissance. Frida Kahlo.

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La beauté (3/4) : Baudelaire et l’esthétique de la boue En juin 1857, Charles Baudelaire (1821-1867) publie Les Fleurs du Mal. "L'odieux y coudoie l'ignoble, le repoussant s'y allie à l'affect" peut-on lire dans la critique qu'en fait Le Figaro, qui qualifie ce livre "d'hôpital à toutes les démences de l'esprit, et à toutes les putridités du coeur". Quelques mois plus tard, un procès en moralité est instruit contre lui, le procureur Pinard demande la condamnation du recueil de poèmes pour "offense à la morale publique, la morale religieuse et aux bonnes moeurs". Le poète est condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes.

La courtisane, un monstre ? Un regard trouble entre misogynie et fascination Le recours à l’allégorie pour dénoncer la prostitution est très fréquent au XIXe siècle. Le tableau intitulé « Elle » de Gustav Adolf Mossa, daté de 1905 prolonge le thème de l’Araignée étudié par l’artiste dans les années 1903-1904 où il révélait déjà une conception névrotique de la Femme, sadique qui dévore ses proies. Plus généralement, "Elle" s’intègre pleinement dans le mouvement symboliste et décadent de la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle. Comme souvent chez les symbolistes, l’art de ce peintre niçois est dominé par le personnage de la Femme perverse et maléfique. Or, au sein de la gente féminine, la courtisane impure et vénale qui envoûte les hommes et les réduit à sa volonté par son seul pouvoir sexuel illustre le summum des forces du mal.

L’art et la laideur Claudine SAGAERT – Docteur en sociologie, professeur de philosophie au lycée Ernest Hemingway, Nîmes. « (…) certaines choses peuvent être assez connues sans pour autant qu’on les reconnaisse dans toute leur signification, toute leur ampleur. Tel est le cas du laid. Depuis un siècle, les cultures européennes ont élaboré et largement répandu la théorie des beaux-arts, les règles du bon goût, la science de l’esthétique, mais le concept du laid, bien qu’il ait été effleuré partout, [est] resté relativement loin en arrière ».[1] Introduction A l’encontre de la beauté, la laideur dans l’art n’a que rarement été traitée par les sociologues, les philosophes et les critiques d’art.

Le Mal et la Beauté dans Les Fleurs du Mal de Baudelaire - PluMe d'EscaMpettePluMe d'EscaMpette Nous avions parlé il y a peu de Baudelaire dans les colonnes de ce blog. La question était de savoir s’il était possible d’aimer ou non cet auteur que l’on trouve tour à tour trop académique ou trop sulfureux. Mais une fois qu’on a deviné ma sympathie profonde pour cet auteur que, personnellement, je tiens en haute estime, peut-être est-il intéressant de se plonger un peu plus profondément dans son écriture et surtout dans un thème central, celui du Mal.

Alchimie : principes et méthodes Hermès Trismégiste et le langage des alchimistes. Hermès Trismégiste : Hermès Trismégiste (Hermès trois fois très grand ) est le nom que les Grecs anciens avaient donné au dieu égyptien Thot, qu'ils considéraient comme l'initiateur de tout le savoir humain. Les alchimistes en avaient fait le maître fondateur de l'alchimie et lui attribuaient la paternité d'un grand nombre d'ouvrages. Aube - Arthur Rimbaud Introduction Arthur Rimbaud a écrit tous ses poèmes entre 16 et 21 ans. Pour lui, la poésie est un moyen d’exprimer sa révolte.

Le laid dans l’art Il n’est pas rare de trouver sur internet des séquences portant sur le monstrueux. Bien souvent, il est demandé aux élèves de réaliser un autoportrait hideux ou effrayant. « Vous devez créer un visage monstrueux à partir de votre propre portrait en utilisant une ou plusieurs techniques vues précédemment. On ne devra plus vous reconnaître, mais on doit tout de même reconnaître un visage, même si il est monstrueux » Edumoov On peut se demander pourquoi cette fascination pour le laid et quelle est sa portée pédagogique. Le symbolisme, les plus grandes œuvres et auteurs La genèse Le symbolisme naît en réaction au naturalisme, qui selon lui tombe dans le documentaire ou le reportage, et au mouvement du Parnasse, dont la poésie est froide comme le marbre. Baudelaire en est le précurseur admiré et reconnu : il parvient à surpasser l’opposition entre le réalisme, qui accordait toute son attention aux objets matériels, et l’idéalisme, qui affirme la supériorité des formes abstraites et de la représentation mentale sur la matière, à travers la notion de correspondances. Celles-ci font le lien entre le monde des sensations et le monde des idées. Jean Moréas par Paul Gauguin

Les Contemplations/« J’aime l’araignée et j’aime l’ortie » J’aime l’araignée et j’aime l’ortie, Parce qu’on les hait ; Et que rien n’exauce et que tout châtieLeur morne souhait ; Parce qu’elles sont maudites, chétives, Noirs êtres rampants ; Parce qu’elles sont les tristes captivesDe leur guet-apens ; Parce qu’elles sont prises dans leur œuvre ;Ô sort ! fatals nœuds ! Un hémisphère dans une chevelure La bibliothèque libre. Charles Baudelaire, Petits poème en prose, 1861 Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air. Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux !

La femme dans l’art La femme n’a pas toujours été admise dans le champ artistique comme « artiste » à part entière. Pourtant, déifiée, représentée en héroïne durant la Préhistoire et l’Antiquité, c’est assez tardivement qu’elle s’est hissée au rang de créatrice à l’égal de l’homme. L’art du textile était par exemple une de ses activités songeons à Pénélope. C’est au XIX ème siècle qu’elle rentre dans la scène artistique avec une poussée bien revendiquée au XXème siècle. Longtemps, elles ont travaillé dans l’anonymat avec parfois des hommes qui reprenaient leurs oeuvres. Nous verrons d’abord sa représentation dans l’art de la Préhistoire à nos jours pour voir enfin une sorte d’anthologie des artistes femmes dans l’histoire de l’art. Le pou de Lautréamont in Les Chants de Maldoror (1869) Quel plan adopter ? On a vu que la principale caractéristique formelle de ce texte est de ne pas respecter la forme poétique attendue. De quelle sorte de poésie s'agit-il donc ? Il faudra terminer par cet aspect sachant que les poètes surréalistes reconnaissent Lautréamont comme leur précurseur. Mais comment commencer ? Comme d'habitude, par le plus évident !

Lamartine - "Le Vallon" Mon cœur, lassé de tout, même de l’espérance,N’ira plus de ses vœux importuner le sort ;Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,Un asile d’un jour pour attendre la mort. Voici l’étroit sentier de l’obscure vallée :Du flanc de ces coteaux pendent des bois épaisQui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée,Me couvrent tout entier de silence et de paix. Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdureTracent en serpentant les contours du vallon ;Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,Et non loin de leur source ils se perdent sans nom. La source de mes jours comme eux s’est écoulée,Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour :Mais leur onde est limpide, et mon âme troubléeN’aura pas réfléchi les clartés d’un beau jour.

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