Computer love: watch the first trailers for Werner Herzog's documentary about our relationship to machines | Film “Those who are too much on the internet, lose the world,” Werner Herzog once tweeted. At least, I think it was Herzog. The account has been inactive since December 2010, he’s tweeted only four times in two years. One of those tweets declared an ambition to shoot a 3D porno. So perhaps it was Herzog. What’s real? Lo and Behold is about technology and the internet. The first trailer for the film highlights how far we’ve come – and how quickly. But this connectivity is fragile. Less conflicting and more interesting is a second trailer, which introduces us to an even stranger world. Lo and Behold: Reveries of the Connected World will premiere at the Sundance film festival on 23 January.
danah boyd, anthropologue de la génération numérique Enfant d'Internet, l'Américaine a fait de cette passion le lieu de ses recherches sur la vie connectée des adolescents. Au début des années 1990, on disait que le Web était peuplé de freaks, geeks et queers, bref, de gens à la marge. danah boyd, qui a découvert Internet à cette époque, aime à rappeler que c'est l'endroit idéal pour elle, qui est tout cela à la fois. C'est sur Internet que la chercheuse de 37 ans s'est construite à l'adolescence, avant d'en faire son métier. Aujourd'hui, ses études sur la vie connectée des jeunes ont fait de cette anthropologue une universitaire respectée. Les freaks sont les gens différents. A ceux qui s'étonnent de voir son nom sans majuscules, elle répète, inlassablement : « Non, je n'ai pas oublié de mettre les capitales. Lire aussi : Six clés pour comprendre comment vivent les ados sur les réseaux sociaux Adolescente dans une ville étriquée, religieuse et conservatrice Bonne élève, danah boyd ne se sentait pas à sa place à Lancaster, en Pennsylvanie.
Sexe, hypnose, méditation: peut-on percer les mystères de la conscience? Merci d’être là, si nombreux en ce samedi matin. Merci, en tous cas, d’être là physiquement car, sur ce point, il ne peut y avoir de doute. Vous êtes en effet bien là puisque je vous vois dans ce grand amphithéâtre de la Sorbonne. En revanche, si je m’interroge sur l’état psychologique dans lequel vous êtes présents, là, il est beaucoup plus difficile de répondre. Dans ce domaine, la présence de chacune et chacun d’entre vous est beaucoup moins certaine. Peut-être écoutez-vous avec attention ce que je suis en train de dire. J’arrête donc là ces quelques mots qui n’ont pour objectif que nous plonger dans le sujet de cette table ronde : « Sexe, hypnose, méditation: peut-on percer les mystères de la conscience ? Nous allons donc parler de cette notion aussi délicate à définir que passionnante à explorer qu’est la conscience. Heureusement, il existe d’autres états que le coma pour tenter d’explorer les mystères de la conscience. Liens : Bonus: La séance de questions-réponses après l'émission :
Grand entretien avec danah boyd Une émission spéciale aujourd’hui. Sans plongée dans son ordinateur, sans lecture de la semaine. Mais avec danah boyd (elle tient aux minuscules, comme elle l'explique là), l’ethnographe américaine que Claire Richard a rencontré il y a quelques semaines à New York. Depuis 5 ans que j’officie à Place de la toile , je rêve de rencontrer danah boyd (blog ; twitter et sur internetactu.net). Traduction : Antoine Tricot Doublage : Lucile Commeaux Version originale de l'entretien Place de la Toile - #pdlt
Les vertus scolaires (2/2) : Attention à l'attention Aussi précieuse que difficile à obtenir, comment se cultive l'attention, qualité essentielle aux apprentissages ? L’attention à l’honneur aujourd’hui dans Rue des écoles. Car c’est bien une vertu scolaire cardinale que cette attention qu’on sollicite – qui manque souvent et sans laquelle aucun apprentissage n’est possible. Une attention donc à la parole de l’enseignant, aux textes, au travail demandé… attention à soi et à sa propre réflexion, et c’est le plus difficile à obtenir peut-être. A ceci s’ajoute le contexte numérique qui distrait et donne le sentiment d’être assailli en permanence d’informations diverses – ce qui pose une sérieuse question éducative : Faut-il faire de l’école un sanctuaire de l’attention (pure et unilatérale) ou apprendre aux élèves à gérer les sollicitations multiples du monde connecté ? Références des ouvrages (en anglais) cités par Yves Citton : Sherry Turkle : Reclaiming conversation (Penguin Presse, 2015) Et Intervenants : Bibliographie
danah boyd Pragmatique de la notification 1Luc Boltanski et Ève Chiappello décrivent l’émergence, ces dernières années, d’une forme de capitalisme fondée sur l’organisation de l’activité en mode projet, et dont les acteurs apparaissent comme des entrepreneurs gérant un portefeuille d’activités (Boltanski et Chiappello, 1999). Ulrich Beck décrit pour sa part l’émergence d’une « société du risque » orientée vers la mesure de seuils critiques, la détection et le traitement d’alertes. Ces deux perspectives soulignent, sous des angles très différents, la manière dont les cultures industrialisées contemporaines s’organisent autour d’enjeux de flexibilité, de disponibilité, de réactivité. 3Le développement récent des technologies de communication médiatisées par l’ordinateur, étroitement couplé aux transformations de la société capitaliste, est marqué par la généralisation et la banalisation de ces dispositifs et la complexification de leur statut pragmatique. 3 C’est moi qui souligne. Transcription n° 11.
Numérique : Il faudra bien que les élèves l'utilisent ! Si l'on veut que le numérique soit présent dans l'école, il faut que les élèves l'utilisent "vraiment" ! En d'autres termes, comment éduquer au numérique si on n’éduque pas avec le numérique, mais seulement par le numérique ? Ce questionnement, posé ici-même lors de l'annonce de la stratégie numérique proposée par Vincent Peillon en 2012, reprochait l'impasse sur le "avec". En d'autres termes, nous disions déjà que éduquer "au et par numérique" était insuffisant pour engager une véritable évolution dans la prise en compte du "fait social total" qu'est le numérique dans l'éducation. L'étude publiée par la DEPP en janvier 2016, à la suite de celle de 2015, sur les collèges connectés, conforte nos interrogations (l'étude de 2016 et celle de 2015). Un quart seulement des enseignants, en moyenne, mettent les élèves en activité avec des moyens numériques dans des collèges équipés. L'analyse de cette note de la DEPP mériterait d'être approfondie. Bruno Devauchelle
Philippe Descola : “Les Achuar traitent les plantes et les animaux comme des personnes” - Idées Les Indiens Achuar montrent qu’une autre relation à la nature est possible. Pour l’anthropologue Philippe Descola, il est temps de penser un monde qui n’exclue pas l’eau, l’air, les animaux, les plantes... Il faut parfois partir, quitter son monde, pour mieux en cerner les contours. Il y a quarante ans, l'anthropologue Philippe Descola, aujourd'hui professeur au Collège de France, a laissé derrière lui Paris, la France et l'Europe pour une immersion de trois ans chez les Indiens Achuar, en Amazonie. L'aventure intellectuelle du jeune philosophe gauchiste faisait soudainement un « pas de côté » : elle allait conduire Descola dans les méandres d'une réflexion fascinante sur la façon dont les sociétés humaines conçoivent les relations entre humains et non-humains et « composent » ainsi leurs mondes. Ces mondes se recoupent, se superposent ou se différencient. Quand vous étiez jeune, aviez-vous déjà l’idée de cette diversité des mondes ? Qu’apportiez-vous dans vos bagages ?
Biens communs de la connaissance et de l’information : Dossier complet La notion de biens communs de la connaissance et de l’information n’est absolument pas nouvelle mais depuis plusieurs années, elle connaît une nouvelle jeunesse dans le discours et les actions de projets numériques d’associations et collectivités territoriales voire d’entreprises. Des projets de ressources pédagogiques comme biens communs De plus en plus d’EPN et projets qui produisent, collectent et diffusent des ressources et cherchent à définir ce qui fait lien et partage de ces données, réalisations pédagogiques, créations… Dans ce cas, la notion de biens communs fait sens car elle souligne l’organisation de ces ressources par une gestion à plusieurs avec des décisions collectives. Les EPN (espaces publics numériques) ne sont-ils pas déjà des Maisons des biens communs ? Dossier complet sur les (biens) communs Autre question évoquée : l’enseignement des communs. Sommaire
Les mondes de Philippe Descola L’anthropologue français le plus commenté à l’heure actuelle revisite sa trajectoire scientifique dans son dernier ouvrage. Pour «CNRS Le journal», il revient sur le rapport des hommes à la nature, propre à chaque culture, et sur la façon dont nous «composons des mondes». Dans votre nouveau livre, La Composition des mondes, vous revenez, au fil d’un entretien avec le philosophe Pierre Charbonnier, sur votre parcours d’anthropologue, vos terrains en Amazonie et vos travaux. Pourquoi avoir eu envie d’écrire cet ouvrage ?Philippe Descola1 : Il s’agissait surtout de lancer des coups de projecteur sur des thèmes que j’ai abordés au long des années et qui méritaient d’être précisés. Les œuvres d’un auteur lui échappent. De quoi se composent donc nos mondes ? Philippe Descola aux côtés des anthropologues Françoise Héritier et Claude Lévi-Strauss. Video Philippe Descola - Médaille d'or 2012 du CNRS Description: Intervenants: En librairie : La Composition des mondes.
Et Dieu, dans tout ça...? Je résume les résultats de l’enquête de Guillaume d’Alessandro pour le mook WE DEMAIN : « en 2000 la mémoire immédiate permettait de capter un message durant douze secondes. En 2013, cette durée chute à huit secondes. L’attention d’un poisson rouge est estimée, elle, à neuf secondes »… Il semble bien que l’usage intensif d’internet provoque un déficit de l’attention et de la concentration, du fait de la profusion d’informations, de messages et de signaux mitraillés sans rémission par « le business de la distraction ». Lequel se trouve du coup face à un insoluble dilemme : « comment vendre du temps de cerveau disponible aux publicitaires si la cible est déconcentrée ? » L’envoyé spécial en zone numérique est allé recueillir la bonne parole auprès du psychanalyste et agitateur d’idées Miguel Benasayag, qui pointe un autre effet pervers de ce papillonnage neuronal : une synchronie permanente sans mémoire, ni même oubli s’employant dans le secret de l’inconscient à engrammer la trace.