Les ambiguïtés du nationalisme iranien
En octobre 2016, à l’occasion de la naissance de Cyrus le Grand, fondateur de la dynastie des Achéménides (550 av. J.-C.) qui symbolise la grandeur de l’Iran avant l’islam, des milliers d’Iraniens se sont rassemblés devant son mausolée à Pasargades près de Persépolis, la principale capitale de la dynastie. Les sentiments anti-arabes et anti-islamiques traduisent avant tout le mécontentement d’une partie de la population face aux exactions commises par le régime qui, au lendemain de la révolution de 1979, a délaissé l’élément identitaire, pilier du nationalisme à l’œuvre sous le chah, au profit de l’idéologie religieuse. Centralité de la langue Au-delà des tensions actuelles, les relations entre les Perses et les Arabes ont été conflictuelles pour des raisons historiques. Le refus d’arabisation est manifeste dans la centralité de la langue persane pour la construction de la nation et du nationalisme iranien. Les Arabes, ces supposés Bédouins Un tournant, le coup d’État de 1953
Les Hyper-Lieux : une nouvelle approche de la mondialisation ?
Présentation par Michel Lussault, Professeur d’études urbaines (Ecole Normale Supérieure de Lyon). Directeur de l’Ecole urbaine de Lyon (Lauréat du programme Instituts convergence, CGI) Ce Café Géo a eu lieu le mercredi 21 mars 2018 à la Brasserie des Cordeliers à Albi à partir de 18h30. Présentation problématique : Bien des analyses de l’évolution du Monde contemporain insistent sur son uniformisation irrémédiable. Or, une observation attentive des dynamiques actuelles confronte immédiatement à des situations bien plus complexes. Compte-rendu : Compte-rendu réalisé par Battiste MURGIA, étudiant en deuxième année de Licence d’histoire, repris et corrigé par Thibault COURCELLE et Mathieu VIDAL, enseignants-chercheurs, co-animateurs des Cafés Géo d’Albi. Eléments de la présentation : Le livre Hyper-lieux est le dernier d’une série de 3+1, car un des quatre n’a pas été publié par le même éditeur. Concevoir l’habitation, l’habitat et la relation entre les deux Le Monde : une définition.
Des fiches-notions de géographie
Afin d’accompagner les professeurs dans l’enseignement de la géographie, en collège comme en lycée, les professeurs du groupe de travail académique "géographie" produisent des fiches qui paraitront au cours de l’année sur ce site. Synthétiques, elles ne prétendent pas remplacer la lecture d’ouvrages universitaires, mais elles permettent en quelques minutes d’actualiser ses connaissances sur différents concepts, récurrents dans nos programmes.Elles sont donc destinées aux professeurs et n’ont pas vocation à être transposées telles quelles en classe. Au fur et à mesure de leur publication, ces fiches seront référencées dans cet article. Vous pouvez y accéder de deux façons : soit en vous rendant dans la rubrique "les outils de la géographie" de l’onglet "se former", soit en cliquant sur les liens ci-dessous. En espérant qu’elles vous seront utiles, nous vous en souhaitons bonne lecture. Les fiches disponibles sont les suivantes :
Positivisme et géographie : une bibliographie - Le blog d'Olivier Orain
Le commentaire accompagnant cette bibliographie est intitulé "notes de cours". J'ai consacré une journée à l'écrire, en dépit des autres tâches qui m'incombent. Comme tout ceci procède d'un cours récent, je ne voulais pas laisser trop traîner l'exercice. Positivisme et géographie Une bibliographie de travail 1°) Éléments d’initiation Besse, J. Grange, J., Comte (1798-1857) : Sciences et philosophie, Ellipses, « Philosophie », 2006. Hacking, I., Concevoir et expérimenter. Ulises Moulines, C., La philosophie des sciences fin xixe / début xxie siècle. Vatin, F., « Comte et Cournot. Wagner, P., dir., Les philosophes et la science, Gallimard, folio essais inédit, 2002. 2°) Approfondissements historiques et épistémologiques Bourdeau, M., Braunstein, J. Braunstein, J. Collectif, « La Réception du positivisme (1843-1928 », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 8, 2003. Comte, A., Philosophie des sciences (anthologie préparée et présentée par Juliette Grange), Gallimard, « Tel », 1997. Langlois, C.
La Géogouvernance : un concept novateur ?
1La gouvernance, terme employé pour signifier au sens premier « la manière de gouverner », se présente aujourd’hui comme une composante majeure du versant social du principe de développement durable, lequel repose sur une participation effective des citoyens au débat démocratique, et ce à tous les niveaux. À l’échelon local notamment, il s’agit de répondre à l’exigence d’implication des habitants dans toute décision qui les concerne directement, c’est-à-dire touchant à leur espace de vie et à son devenir. 2Néanmoins, pour qu’il y ait vraiment débat démocratique en matière d’aménagement du territoire, il importe que tous, des citoyens aux élus, aient accès aux documents, voire aux outils mobilisés, afin d’appréhender en connaissance de cause les enjeux et les stratégies territoriales à mettre en place, ainsi que les décisions à prendre et les actions à conduire. De l’intérêt de forger le concept de géogouvernance Construction pas à pas du concept de géogouvernance L’OIN de la plaine du Var
Positivisme : notes de cours - Le blog d'Olivier Orain
Un cours sur le positivisme Une collègue de Paris 1 m’a demandé il y a déjà plusieurs mois de faire un cours sur le positivisme aux étudiants de M1. Je m’en suis acquitté le mardi 18 septembre. J’ai promis aux étudiants de publier sur mon blog la biblio du cours, ce que j’ai fait à l’occasion de ce double post. Pour des lecteurs tiers, il ne me semble pas inutile de préciser quelles ont été mes orientations pour faire ce travail, même si je n’ai pas le temps de rédiger l’ensemble de mes notes ou de mettre par écrit un compte-rendu exhaustif de mes lectures. Précautions Il ne s’agissait pas de réaliser un cours d’histoire de la philosophie, compte tenu de mon public de géographes — dont une majorité n’avait pas fait d’épistémologie à l’occasion de son cursus universitaire. Fil directeur Au départ, je comptais organiser mon exposé en trois temps, et j’avais bâti mes notes sur ce canevas. 1. Voilà ce que je comptais faire. Remarques Dans la tradition française de philosophie des sciences, A.
Le risque sismique
Le risque sismique est présent partout à la surface du globe, son intensité variant d’une région à une autre. La France n’échappe pas à la règle, puisque l’aléa sismique peut être très faible à moyen en métropole, pouvant engendrer quelques milliers de victimes, et fort aux Antilles, où le nombre de victimes d’un séisme pourrait être de plusieurs dizaines de milliers. La politique française de gestion de ce risque est fondée sur la prévention : information du citoyen, normes de construction (afin que les bâtiments ne s’effondrent pas pendant un séisme), aménagement du territoire, amélioration de la connaissance de l’aléa et du risque sismique, surveillance sismique, préparation des secours et prise en compte du retour d’expérience des crises. Qu’est ce qu’un séisme ?Les séismes sont, avec le volcanisme, l’une des manifestations de la tectonique des plaques. Épicentre La magnitude traduit l’énergie libérée par le séisme. Les séismes en France du 15/12/1964 au 31/08/2008
"Constructivisme" : une reprise - Le blog d'Olivier Orain
Voici une version hybride du texte (modifications + certains passages retranchés). Je rappelle que la question de la pertinence géographique du label est essentielle ici : Constructivisme Le terme de constructivisme désigne une posture philosophique pour laquelle toute réalité n’est connaissable qu’à travers des catégories préalables. Notre monde serait toujours pré-construit par des filtres, des grilles de lecture, des systèmes de représentation ou des façons d’agir qui configurent notre inscription en son sein et nos interactions avec lui. À bien des égards, le constructivisme est une forme d’anti-réalisme. Le constructivisme n’est pas substantiellement étranger à la géographie : dès les années 1930-1940, des géographes américains ont adopté une posture pragmatiste qui s’est diffusée dans la discipline avec l’explosion du planning (aménagement régional) et de la géographie théorique et quantitative (années 1950-1960). Références bibliographiques générales : Kuhn, T. Le Moigne, J.