Les ambiguïtés du nationalisme iranien
En octobre 2016, à l’occasion de la naissance de Cyrus le Grand, fondateur de la dynastie des Achéménides (550 av. J.-C.) qui symbolise la grandeur de l’Iran avant l’islam, des milliers d’Iraniens se sont rassemblés devant son mausolée à Pasargades près de Persépolis, la principale capitale de la dynastie. Les sentiments anti-arabes et anti-islamiques traduisent avant tout le mécontentement d’une partie de la population face aux exactions commises par le régime qui, au lendemain de la révolution de 1979, a délaissé l’élément identitaire, pilier du nationalisme à l’œuvre sous le chah, au profit de l’idéologie religieuse. Centralité de la langue Au-delà des tensions actuelles, les relations entre les Perses et les Arabes ont été conflictuelles pour des raisons historiques. Le refus d’arabisation est manifeste dans la centralité de la langue persane pour la construction de la nation et du nationalisme iranien. Les Arabes, ces supposés Bédouins Un tournant, le coup d’État de 1953
Réflexion sur le concept de territoire. Denis Retaillé : Contre la ritournelle du territoire devenue monolangue.
Denis Retaillé Ce texte a été rédigé en janvier 2013, revu en septembre 2015 sans que les allusions à l’actualité n’en soient transformées. Illustration : jurek d., « Pedestrian geometry », 23.01.2015, Flickr (licence Creative Commons). « On a souvent souligné le rôle de la ritournelle : elle est territoriale » (Deleuze et Guattari 1980, p. 383). Le territoire est devenu un objet central de la géographie après que la classique « région » eut perdu sa signification référentielle. Depuis le territoire comme « acte » d’État, un acte de mesure, et avec la décentralisation qui est devenue une autre ritournelle, la circonscription de gestion et d’action, renforcée par les localismes s’exprimant à tous les niveaux scalaires, a vu sa signification se perdre dans la multitude des références non hiérarchisées, jusqu’à atteindre la même mollesse, voire pis que la « région ». C’est trop facile, dira-t-on, de contester le territoire depuis l’espace nomade ? Bibliographie Derrida, Jacques. 1996. Note
Les Hyper-Lieux : une nouvelle approche de la mondialisation ?
Présentation par Michel Lussault, Professeur d’études urbaines (Ecole Normale Supérieure de Lyon). Directeur de l’Ecole urbaine de Lyon (Lauréat du programme Instituts convergence, CGI) Ce Café Géo a eu lieu le mercredi 21 mars 2018 à la Brasserie des Cordeliers à Albi à partir de 18h30. Présentation problématique : Bien des analyses de l’évolution du Monde contemporain insistent sur son uniformisation irrémédiable. Or, une observation attentive des dynamiques actuelles confronte immédiatement à des situations bien plus complexes. Compte-rendu : Compte-rendu réalisé par Battiste MURGIA, étudiant en deuxième année de Licence d’histoire, repris et corrigé par Thibault COURCELLE et Mathieu VIDAL, enseignants-chercheurs, co-animateurs des Cafés Géo d’Albi. Eléments de la présentation : Le livre Hyper-lieux est le dernier d’une série de 3+1, car un des quatre n’a pas été publié par le même éditeur. Concevoir l’habitation, l’habitat et la relation entre les deux Le Monde : une définition.
Des fiches-notions de géographie
Afin d’accompagner les professeurs dans l’enseignement de la géographie, en collège comme en lycée, les professeurs du groupe de travail académique "géographie" produisent des fiches qui paraitront au cours de l’année sur ce site. Synthétiques, elles ne prétendent pas remplacer la lecture d’ouvrages universitaires, mais elles permettent en quelques minutes d’actualiser ses connaissances sur différents concepts, récurrents dans nos programmes.Elles sont donc destinées aux professeurs et n’ont pas vocation à être transposées telles quelles en classe. Au fur et à mesure de leur publication, ces fiches seront référencées dans cet article. Vous pouvez y accéder de deux façons : soit en vous rendant dans la rubrique "les outils de la géographie" de l’onglet "se former", soit en cliquant sur les liens ci-dessous. En espérant qu’elles vous seront utiles, nous vous en souhaitons bonne lecture. Les fiches disponibles sont les suivantes :
La Géogouvernance : un concept novateur ?
1La gouvernance, terme employé pour signifier au sens premier « la manière de gouverner », se présente aujourd’hui comme une composante majeure du versant social du principe de développement durable, lequel repose sur une participation effective des citoyens au débat démocratique, et ce à tous les niveaux. À l’échelon local notamment, il s’agit de répondre à l’exigence d’implication des habitants dans toute décision qui les concerne directement, c’est-à-dire touchant à leur espace de vie et à son devenir. 2Néanmoins, pour qu’il y ait vraiment débat démocratique en matière d’aménagement du territoire, il importe que tous, des citoyens aux élus, aient accès aux documents, voire aux outils mobilisés, afin d’appréhender en connaissance de cause les enjeux et les stratégies territoriales à mettre en place, ainsi que les décisions à prendre et les actions à conduire. De l’intérêt de forger le concept de géogouvernance Construction pas à pas du concept de géogouvernance L’OIN de la plaine du Var
Positivisme et géographie : une bibliographie - Le blog d'Olivier Orain
Le commentaire accompagnant cette bibliographie est intitulé "notes de cours". J'ai consacré une journée à l'écrire, en dépit des autres tâches qui m'incombent. Comme tout ceci procède d'un cours récent, je ne voulais pas laisser trop traîner l'exercice. Positivisme et géographie Une bibliographie de travail 1°) Éléments d’initiation Besse, J. Grange, J., Comte (1798-1857) : Sciences et philosophie, Ellipses, « Philosophie », 2006. Hacking, I., Concevoir et expérimenter. Ulises Moulines, C., La philosophie des sciences fin xixe / début xxie siècle. Vatin, F., « Comte et Cournot. Wagner, P., dir., Les philosophes et la science, Gallimard, folio essais inédit, 2002. 2°) Approfondissements historiques et épistémologiques Bourdeau, M., Braunstein, J. Braunstein, J. Collectif, « La Réception du positivisme (1843-1928 », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 8, 2003. Comte, A., Philosophie des sciences (anthologie préparée et présentée par Juliette Grange), Gallimard, « Tel », 1997. Langlois, C.
Le risque sismique
Le risque sismique est présent partout à la surface du globe, son intensité variant d’une région à une autre. La France n’échappe pas à la règle, puisque l’aléa sismique peut être très faible à moyen en métropole, pouvant engendrer quelques milliers de victimes, et fort aux Antilles, où le nombre de victimes d’un séisme pourrait être de plusieurs dizaines de milliers. La politique française de gestion de ce risque est fondée sur la prévention : information du citoyen, normes de construction (afin que les bâtiments ne s’effondrent pas pendant un séisme), aménagement du territoire, amélioration de la connaissance de l’aléa et du risque sismique, surveillance sismique, préparation des secours et prise en compte du retour d’expérience des crises. Qu’est ce qu’un séisme ?Les séismes sont, avec le volcanisme, l’une des manifestations de la tectonique des plaques. Épicentre La magnitude traduit l’énergie libérée par le séisme. Les séismes en France du 15/12/1964 au 31/08/2008
La Méditerranée Sud à l’heure chinoise
Malgré les turbulences qui secouent la région, les pays du sud et de l’est de la Méditerranée demeurent des espaces-clés afin d’observer comment l’arrivée de produits made in China reconfigure les centralités commerciales et les réseaux marchands en Algérie, mais aussi au Maroc, au Kurdistan irakien, en Tunisie… et en Chine. En France, c’est principalement dans le comptoir marseillais que s’est construite la figure de l’entrepreneur migrant dans le contexte post-fordiste lié à la crise industrielle, à la montée du chômage et au contrôle de l’immigration. Durant les années 1980, dans un contexte de pénurie et de contrôle des importations en Algérie, les premiers porteurs de cabas se sont lancés dans des navettes entre le port français et les villes du Maghreb où ils revendaient les marchandises acquises. Les cabas sont des sacs de plastique tissé, désormais fabriqués en Chine. Belguidoum S., Pliez O., 2015, « Made in China. CC Wikipedia Commons Marianne Casamance CC Pixabay Gavilla