Circulaire du 29 décembre 1956 : Suppression des devoirs à la maison Suppression des devoirs à la maison Circulaire du 29 décembre 1956 Abrogée par la circulaire n° 94-226 du 6 septembre 1994. Objet : Application de l’arrêté du 23 novembre 1956 relatif à la modification des horaires dans les cours élémentaire, moyen et supérieur des Écoles primaires élémentaires.B.O.E.N. n° 1 du 7 janvier 1956Aux Recteurs (pour information) ; aux Inspecteurs d’Académie (pour exécution) L’arrêté du 23 novembre 1956 (B.O. n° 42 du 29-11-56, p. 3005 ; 100-Pr-& II a, p. 9) aménage les horaires des cours élémentaires et moyens des écoles primaires de façon à dégager cinq heures par semaine pour la rédaction des devoirs. Principes Des études récentes sur les problèmes relatifs à l’efficacité du travail scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants ont mis en évidence l’excès du travail écrit généralement exigé des élèves. En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cahier de devoirs A. Note Daniel Calin
Former les parents à l'aide aux devoirs, cette fausse bonne idée Temps de lecture: 12 min Une fin de journée banale, à attendre mon métro en pianotant sur mon smartphone, quand un tweet de l’Education nationale me sortit de ma torpeur: «Votre enfant est en 3e? Et si vous testiez vos connaissances sur le nouveau #Brevet?» Mais c’était sans compter sur mon esprit de contradiction et mon générateur d’idées aléatoires, qui n’étaient pas d’accord. Serait-on face à un nouveau projet institutionnel, qui, outre la formation des enfants, entendrait également accroître les compétences parentales pour mieux lutter contre ces inégalités? 80 ans d’inégalités scolaires Régulièrement dénoncées par les rapports Pisa, les inégalités scolaires sont le talon d’Achille du système éducatif français. Ce n’est pourtant pas un problème récent. Des inégalités d'accès aux inégalités des chances Depuis 1975, plusieurs modèles ont été expérimentés pour remédier à ce problème. 60 ans d’interdiction des devoirs à la maison Pourtant, cette interdiction ne sera jamais appliquée.
Devoirs : Réorienter l’école, pour ne plus désorienter les parents ? « Nombre de familles, sous l’effet de la circulation des devoirs, transforment leur foyer en une véritable institution de sous-traitance pédagogique ». La phrase pourrait valoir provocation, adressée aux enseignants largement persuadés que les parents, trop souvent démissionnaires, s’éloignent des réquisits du travail scolaire. Pourtant, Séverine Kakpo est allée voir de près. On pourra lui opposer qu’elle n’a pas vu ces familles auxquelles on pense. Le constat de Séverine Kakpo est assez direct : non seulement les parents ne démissionnent pas, mais il s’investissent. Prenons l’exemple d’une élève qui a du mal à comprendre le texte qu’il a à lire à la maison. La tâche de lecture elle-même ne va pas de soi, pour nombre de parents : faut-il faire lire « à voix haute » ou « dans sa tête » ? Des normes invisibles qui suscitent les malentendus Ces situations peuvent donc générer des incompréhensions sur le sens des tâches données dans les devoirs. Les parents « résistants pédagogiques » ?
André TRICOT - Conférence « Devoirs utiles » : finalités, démarche, réalisation et évaluation | Innovation expérimentation Aller au contenu principal André TRICOT - Conférence « Devoirs utiles » : finalités, démarche, réalisation et évaluation Le programme Devoirs faits a pour objectif de proposer aux élèves, dans l’établissement, un temps d’étude accompagnée, pour réaliser leurs devoirs. Le travail personnel des élèves est décisif pour la réussite de leurs apprentissages et de leur scolarité. Cette conférence d'André TRICOT pose la question des « devoirs utiles » : finalités, démarche, réalisation et évaluation. Vous n'avez pas encore autorisé les cookies requis. Copyright © 2021 - Rectorat de l'académie de Toulouse Mentions légales Accessibilité : non conforme
Recension de "faire ses devoirs" et entretien avec Patrick Rayou Publié en janvier 2010 aux Presses universitaires de Rennes, cet ouvrage[1] propose une étude sociologique de la pratique des devoirs, en particulier à l’école primaire et au collège, sous l’angle des enjeux cognitifs et sociaux de leur prescription et de leur réalisation. La première partie retrace les cadres historiques, institutionnels et sociaux du « travail hors la classe »[2], la seconde s’attache à la description des pratiques réelles, observées lors de plusieurs enquêtes de terrain, afin de mieux comprendre comment fonctionne de fait la « boucle du travail » ou la « circulation » du travail scolaire en classe et hors de la classe. Le premier chapitre de l’ouvrage fait remonter ce processus aux années 60, rappelant que l’école antérieure donnait déjà beaucoup de devoirs mais les organisait en interne selon des temps et des lieux adaptés, et avec un encadrement conséquent. En complément, nous vous invitons à lire l’entretien suivant avec Patrick Rayou qui a dirigé cette étude. 1.
DEVOIRS A LA MAISON Assez curieusement et par un étrange renversement, les « devoirs scolaires » sont aujourd’hui identifiés comme des travaux que l’on fait à la maison, ou, pour les élèves internes, en étude… mais, dans tous les cas en dehors de la présence d’un professeur. Certes, il existe des structures encadrées par les enseignants sous des noms divers (aide individualisée, accompagnement personnel, tutorat, etc.), mais, dans l’immense majorité des cas, ce qui se fait là relève plutôt d’une « pédagogie de soutien » qui reprend des notions mal comprises en classe et n’exonère en rien l’élève de son travail personnel à la maison. Pourtant, historiquement, le travail personnel de l’élève – qu’il concerne la mémorisation, l’entraînement, la recherche ou l’élaboration personnelle – a été conçu comme un des éléments fondamentaux de la scolarisation, devant être effectué en classe ou, au moins, sous la responsabilité directe de l’école. Que reproche-t-on aux devoirs à la maison ? Philippe Meirieu
Primaire : Les devoirs à la maison sont-ils réellement interdits ? Mis sous le boisseau depuis 2008, le rapport de l'Inspection générale sur "le travail des élèves en dehors de la classe" à l'école primaire refait surface. Ce rapport piloté par Viviane Bouysse, avec C Saint-Marc, H-G. Richon et P. Claus, pose de bonnes questions. Les devoirs à la maison sont-ils vraiment interdits ? C'est bien parce que l'interdiction est renouvelée régulièrement par l'Education nationale que l'interdiction des devoirs à la maison à l'école primaire pose problème. Malgré tous ces rappels, ce qui est plus nouveau dans le rapport c'est que les inspecteurs ne sont pas certains qu'ils soient réellement interdits ! La circulaire de 2008 « relative à la mise en place de l’accompagnement éducatif à compter de la rentrée 2008 dans les écoles élémentaires de l’éducation prioritaire » prévoit qu’il est possible d’apporter aux élèves « une aide au travail scolaire » qui leur permet « d’apprendre leurs leçons ou d’approfondir le travail de la classe ». François Jarraud Le rapport
Quel travail en classe pour développer le travail personnel des élèves ? Dates : 14 et 15 mai 2018 Public ciblé : Formateurs, cadres, enseignants, partenaires Organisateur : Centre Alain-Savary, IFÉ-ENS de Lyon Lieu : Institut français de l'Éducation Horaire : 9h - 17h De nombreux travaux de recherche montrent que la question du travail personnel est un élément clé de la réussite scolaire et de la poursuite des études. À part la loi de 1956 qui interdit les devoirs écrits à la maison, qu'est-ce qui vous motive pour ne pas en donner ? Catherine : À part la loi de 1956 qui interdit les devoirs écrits à la maison, qu'est-ce qui vous motive pour ne pas en donner ? Nadine : C'est bien la classe qui est l'espace le plus égalitaire, le plus riche pour travailler. C'est en classe que tous les enfants ont accès à divers documents de travail, à divers outils et à diverses aides dans un climat riche en relations et coopératif. C'est bien aussi parce qu'après une longue journée de travail, en rentrant à la maison, les enfants et les parents n'ont pas non plus à se retrouver « prisonniers » de l'école. Mélanie : Avec la durée et l'intensité de la journée d'école, les enfants travaillent bien assez. François : Directeur d’école, enseignant depuis maintenant 30 ans, je reste convaincu depuis le début de ma carrière que les devoirs restent une aberration de notre École. J’ai alors compris que les parents avaient besoin d’un lien avec l’école (ce que nous faisons bien sûr), mais un lien concernant le travail de leur enfant.
Fcpe : Epuisants devoirs.. "Cet impératif peut contribuer à épuiser les familles, à les désespérer de toute préoccupation scolaire". Dans une nouvelle Note de la Fcpe, Etienne Douat, Université de Poitiers, tord le cou aux devoirs à la maison en trouvant quelques arguments inédits. Car la cause est entendue depuis très longtemps et le cou a déjà fait pas mal de tours. E Douat rappelle pourquoi les devoirs à la maison sont une mauvaise action au moins à l'école primaire. Resterait à comprendre alors pourquoi parents et enseignants y sont si attachés... Une pratique inégalitaire Cette troisième Note du Conseil scientifique de la Fcpe publiée le 18 avril vise à éclairer le débat présidentiel, si tant est qu'il s'intéresse sérieusement à l'Ecole. Un impact négatif sur les familles populaires Alors comment expliquer que les devoirs à la maison existent toujours ? Une célébration nationale ? Il y a d'abord un grand flou dans "l'interdiction" toujours accompagnée de restrictions particulières. François Jarraud
Débat : Devoirs : A quoi ça sert ? Par François Jarraud "Fais tes devoirs". La phrase rythme le vécu des familles de 12 millions d'élèves qui, dès l'école primaire quittent l'école pour la retrouver à la maison. Pourtant les devoirs à la maison sont interdits pour l'enseignement primaire depuis... 1956. Pourtant leur utilité est contestée. Pire encore leur nocivité est affirmée. Combien d'heures ? Quelle utilité ? Le grand malentendu. Alors pourquoi ça dure ? Que faire ? Devoirs autour d'un malentendu Patrick Rayou, Faire ses devoirs. Enjeux cognitifs et sociaux d'une pratique ordinaire 1 Le « travail hors la classe » correspond à des tâches orales ou écrites données par les enseignants (...) 1Le « travail hors la classe » 1, conçu comme un temps qui prend la suite du travail d'apprentissage réalisé en classe, fait régulièrement l'objet d'interrogations et de critiques : en témoignent les récurrents appels à l'interdiction du travail écrit hors la classe à l'école primaire. Cependant ces tentatives avortent rapidement. 2 Ont été interrogés des chefs d'établissements, directeurs, enseignants, stagiaires IUFM, élèves, de (...) 2Cet ouvrage s'appuie sur deux enquêtes : la première a été menée par une équipe de chercheurs et de formateurs des IUFM d'Aquitaine, de Créteil et de Versailles de 2005 à 2007, la seconde a pris place en 2008, en réponse à un appel du Centre Alain Savary de l'INRP. 3Le maintien des devoirs relève-t-il d'une « croyance partagée du monde de l'éducation » se demande Patrick Rayou, coordinateur de l'ouvrage, en introduction ?