Design thinking et sémiologie: donner du sens à l'innovation
En quelques mots, en quoi consistent vos métiers de design thinker et de sémiologue? Annabelle Puget: Le design thinking est un cadre méthodologique issu des pratiques du design et de l'architecture, métiers où l'on conçoit des objets tangibles. En tant que design thinker, mon expertise consiste à engager et orienter les équipes dans la conception d'un produit, d'un service, d'une politique, d'une stratégie, par la mise en oeuvre d'un processus créatif. Dans un premier temps, il s'agit de questionner la problématique et de la nourrir de recherches sur le terrain. Gwenaëlle de Kerret: La Sémiologie permet quant à elle d'envisager la problématique sous un angle technique: celui des signes. Y a-t-il des liens naturels entre sémiologie et design thinking? GK: A priori, la sémiologie est une méthode d'analyse du sens, tandis que le design thinking est une méthodologie créative. Concrètement, comment la sémiologie et le design thinking s'articulent dans vos projets? Pour aller plus loin:
Qu’est-ce que le design thinking ?
Dans mon billet précédent, je soulignais l’importance de l’innovation en bibliothèque. Mais comment s’y prendre pour innover ? Doit-on se fier uniquement à l’intuition ou bien y a t-il des outils sur lesquels s’appuyer ? Dans ce billet, je vais parler du design thinking, une méthode née dans les ateliers des designers mais qui s’étend désormais à toutes les sphères où l’on cherche à innover : industrie, technologie, services… et même la culture. Une méthode pour la conduite de projets innovants Le design thinking a aujourd’hui de nombreux promoteurs mais les définitions varient beaucoup en fonction des cas. Brown est président d’IDEO, une société de conseil dont les membres fondateurs ont notamment créé la première souris pour Apple en 1980. En termes de management, on se situe dans un cadre bien précis : la conduite de projet. Trois éléments importants de la méthode Concrètement, la méthode se divise, de façon variable en fonction des présentations, en 3, 4, 5 ou 7 étapes.
Design Sprint Kit
Une liste de projets centrés sur l’usager en bibliothèque
Dans le prolongement de mes précédents billets « retours d’expérience » consacrés au design thinking et au co-design en bibliothèque, je partage avec vous un outil de veille. Il s’agit d’une liste de projets « centrés sur l’usager » en bibliothèque. Les démarches que j’inclus sous cette étiquette sont variées mais unies par un solide air de famille : design thinking, design de service, design d’expérience, co-design, ethnographie appliquée. Cliquer sur l’image pour accéder à la liste sur Google Drive Quelques précisions sur les partis-pris de cette liste Quelques remarques sur ce qui se dégage de cette liste Il s’agit finalement de démarches qui ne sont pas si nouvelles que cela puisque la plus ancienne remonte à 2003. Je mets à jour cette liste régulièrement.
Le prototypage un nouvel art pédagogique
Avec l’expansion du co-design, la conception de formation devient de plus en plus fréquemment un acte partagé et collaboratif qui se joue autour du prototypage. Rappelons que la co-conception associe une variété d’acteurs (concepteur, utilisateur, financeur, manager, décideur, artistes, créatifs, designers, graphistes etc.) et passe par des étapes bien identifiées : Empathie, imprégnation, immersion avec les usagersEnquête sur les pratiques, les irritantsIdéation, expression des possiblesPrototypage rapideCritique et enrichissement (box-design)Test en grandeur réelle Chaque étape obéit à des règles et fonctionnement spécifiques. L’étape de prototypage constitue souvent un « point de bascule » vers les nouvelles options qui se visualisent précisément à ce moment. Voici 12 modalités pratiques pour repenser la projection d’idées dans un format renouvelé de « make-storming » : Illustration : Mascha Tace - ShutterStock
Le vocabulaire du design thinking
Début 2017, j’ai eu le plaisir de diriger le numéro de la revue I2D consacré au design thinking. Le billet qui suit est une version légèrement remaniée d’un texte que j’ai rédigé pour clarifier certains termes récurrents dans le dossier. C’est une démarche un peu scolaire mais qui me semble importante. En effet, certaines personnes peuvent être sceptiques face à un jargon nouveau qui devient subitement à la mode. Pourtant, il n’y a aucune entourloupe cachée derrière des mots obscurs au premier abord, comme « idéation », « itération », « prototypage »… C’est juste que des idées nouvelles nécessitent parfois des mots nouveaux ou inhabituels. Le reste du dossier, qui contient une vingtaine de contributions de bibliothécaires, de designers ou d’experts UX, est accessible en ligne sur Cairn. Pour en savoir plus : Un billet de blog assez dense que j’ai rédigé au sujet du co-design dans les bibliothèques d’Helsinki. L’empathie est la capacité à se mettre à la place d’autrui.
3 exemples d’ateliers flash « UX en bibliothèque »
J’étais mercredi au congrès de l’adbu consacré au design UX. Si vous ne connaissez pas ce terme, je vous conseille de jeter un œil sur ce diaporama très bien fait. Pour son auteur Ned Potter, « l’UX est l’alliance de deux grands types d’outils : l’ethnographie et le design. » Son objectif est de mettre en place des services « utiles, utilisables, désirables » (pour reprendre le titre d’un ouvrage dont la traduction a été coordonnée par Nathalie Clot, également co-organisatrice du congrès) J’ai animé dans le off des ateliers de 20 à 30 minutes pour approfondir certaines notions, tester des outils et déclencher des discussions. Comme les places étaient limitées et qu’on m’a posé beaucoup de questions sur ces ateliers, je partage ci-dessous leur déroulé. Atelier 1 – « Voir et formuler un besoin » (apprendre à observer) Il s’agit d’un exercice développé par Coeylen Barry à la d.school de Stanford. Exercice d’observation Le cœur de l’atelier consiste à analyser une deuxième image. . .
Design Thinking and PBL
While project-based learning has existed for decades, design thinking has recently entered the education lexicon, even though its history can be traced back to Herbert A. Simon's 1969 book The Sciences of the Artificial. So why the resurgence of these ideas? Lately, I have heard teachers and school leaders express a common frustration: "We are _______ years into a _______ initiative, and nothing seems to have changed." Despite redesigning learning spaces, adding technology, or even flipping instruction, they still struggle to innovate or positively change the classroom experience. Consider this conundrum: much of what we know about teaching comes from 16+ years of observation as students. If we look at the science of improvement, systematic change occurs between the contexts of justification (what we know) and discovery (the process of innovation). PBL and 21st-Century Skills Last spring, Billy Corcoran designed a PBL experience for his fourth-grade class in Old Orchard Beach, Maine.
Le design thinking, de Stanford à l’école primaire française
Cet article est le fruit d’une collaboration avec Frédérique Vayssac, Professeure des écoles à Lyon et Flavien Chervet, Président Exoflow et ancien étudiant IDEA (emlyon/Ecole Centrale). Le design thinking, méthode d’innovation déjà ancienne, a fait irruption dans les entreprises de façon récente, en réponse à l’impératif d’innovation généralisée. Issue de l’université de Stanford, et plus particulièrement de son école de Design, la D.School, la démarche est restée limitée dans les années 60 aux milieux confidentiels du design industriel. Les ouvrages de Peter Rowe et de Tim Brown ont popularisé, et ouvert à d’autres univers, cette approche créative, collaborative et itérative. Expérience utilisateur Pour faire simple, le design thinking permet de passer d’une logique d’innovation limitée au seul produit, ou service, à la prise en compte de l’expérience utilisateur, sous forme d’usage rationnel et émotionnel. Aujourd’hui, le design thinking est abondamment mobilisé par les entreprises.