La Fin des Ottomans (1/2). Les ... - La Cliothèque La puissance de ’Empire Ottoman a perduré trois siècles. Mais un seul a suffi pour reléguer au rang de puissance régionale, ce qui n’est plus est au lendemain de la première guerre mondiale que la Turquie. C’est ce processus que le documentaire de Mathilde Damoisel et Sylvie Jézequel « la fin des Ottomans, part I » tente d’éclaircir. Le récit s’appuie sur l’intervention d’une multitude d’historiens : Mark Mazower, historien à l’Université de Colombia, Christina Koulouri, historienne de l’université Panteion, Hamit Bozarslan, enseignant à EHESS Paris, Francois Georgeon, historien à EHESS Paris, Edhem Eldem, historien à l’Université du Bosphore, Jurgen Angelow, historien de l’Université de Potsdam et Eugen L. Qu’est-ce que l’Empire Ottoman ? Le documentaire, en préambule du déroulé des événements, présente la nature de l’Empire Ottoman et en explique sa singularité. Quatre siècles durant, le système perdure tant bien que mal. L’émergence des nationalismes Les racines du monde contemporain
Révolte arabe de 1936-1938 Alors que l’organisation sioniste se renforce et que l’immigration juive s’accélère en Palestine mandataire, les tensions entre les communautés juives et arabes se font de plus en plus ressentir tout au long de l’entre-deux-guerres. La Révolte arabe de 1936-1938, destinée à former un Etat arabe indépendant, marque la radicalisation de la lutte arabe palestinienne. La montée des tensions entre Sionistes, Arabes et Britanniques La Palestine est depuis 1922 sous mandat britannique. Si l’organisation sioniste s’est affirmée politiquement avec la création de l’Agence juive en 1929, chargée de représenter la communauté juive auprès de la Puissance mandataire, les Arabes palestiniens peinent à mettre en place une formation politique unique. En proie à des antagonismes claniques et familiaux, les mouvements nationalistes arabes sont divisés, au début des années 1930, en plusieurs formations rivales. L’éclatement de la révolte L’échec du plan Peel et la reprise de la contestation
CR - Conférence "Les tranchées, lieux d'histoire, lieux de mémoire" La conférence qu’a donnée André Loez (Sciences Po Paris) le 30 janvier 2014 au lycée Hoche de Versailles, est centrale dans le cadre du colloque "Enseigner et commémorer la Grande Guerre" organisé par Marc Vigié (référent Mémoire et Citoyenneté de l’académie de Versailles). Elle porte sur "Les tranchées, lieux d’histoire, lieux de mémoire" conçues comme une figure iconique de la Grande Guerre, un point de passage incontournable. Et ce, alors qu’actuellement le sujet n’a pas été beaucoup étudié en tant que tel, au-delà des évidences (froid, boue, rats, poux...). Cette conférence accessible, riche et structurée, donne des éléments indispensables aux professeurs qui, en 3e et en 1ère, enseignent l’expérience combattante. Fondée sur les recherches les plus récentes, cette contribution constitue une actualisation des connaissances nécessaire. Elle est directement exploitable, par son contenu, en classe.
Jérusalem depuis 1947 : un statut ambigu Les tentatives onusiennes d’internationalisation de Jérusalem Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la montée des revendications juives et arabes sur la Palestine pousse l’ONU à proposer un plan de partage qui coupe le territoire en trois zones : un Etat juif, un Etat arabe, et une zone internationale qui couvre la ville de Jérusalem. La ville sainte comporte des monuments religieux de premier ordre, qui doivent être protégés des revendications nationales. En effet, parmi les plus importants de ces monuments, nous trouvons le Saint-Sépulcre, lieux le plus saint pour les chrétiens, il constituerait le tombeau du Christ ; le mur des lamentations, premier lieu saint dans le judaïsme, il serait le dernier vestige du second temple de Jérusalem détruit en 70 après Jésus-Christ ; l’Esplanade des mosquées, troisième lieu saint en islam sunnite, il comporte la mosquée Al-Aqsa, d’où le prophète Mohammed se serait élevé au ciel, mais aussi le dôme du rocher et la Mosquée du Bouraq.
Les provinces arabes de l'Empire ottoman à la fin du XIXe siècle (6/13) : Les opinions sur la question égyptienne Dans le cadre de sa série pluri-annuelle, consacrée aux provinces arabes de l'Empire ottoman, Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Histoire contemporaine du monde arabe », nous entraîne à nouveau au cœur de la "révolution Égyptienne" de 1881-82 qui voit l’émergence d’un parti national. Nous retrouvons les Anglais et les Français qui guettent les manœuvres respectives de chacun et qui sont à l'affût des moindres complots et les Égyptiens qui s'inquiètent des appétits des Français depuis la conquête tunisienne. Pourquoi les Européens dénoncent-ils la virulence arabe et le fanatisme musulman ? Comment Lord Blunt tente-t-il de se positionner comme médiateur entre le consulat britannique et les chefs du parti national ? Comment les Égyptiens usent-ils de la notion « d’agression culturelle » ? Comment se passent les élections en Egypte ? "Au XIXe, en quelques décennies, on rattrape plus de trois siècles. Intervenants
CR - Conférence "Ecrire en guerre, écrire la guerre : écrivains et poètes combattants" Nicolas Beaupré, de l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, donne le 30 janvier 2014 une conférence dans le cadre du colloque académique organisé par Marc Vigié (référent Mémoire et Citoyenneté pour l’académie de Versailles). Cette contribution s’intitule "Écrire en guerre, écrire la guerre : écrivains et poètes combattants". Elle concerne le segment particulier des textes publiés par des auteurs qui ont le statut d’écrivain tout en étant des combattants et n’embrasse pas la totalité des écrits de guerre, un champ qui serait impossible à couvrir en une heure d’allocution. Elle est structurée autour de différents items : la définition du sujet, le contexte d’écriture, la figure de l’écrivain combattant, la politique des éditeurs et enfin l’écrivain mort à la guerre. La lecture, fort aisée, de ce compte-rendu, pourra vous faire partager, nous l’espérons, le plaisir que nous avons eu à entendre Nicolas Beaupré.
Après la défaite, la gauche arabe à l'offensive 1967 est « une étrange défaite »1. D’un côté, une faillite des États arabes face à Israël qui réveille les spectres de la Nakba (« Catastrophe ») de 1948 : des Palestiniens prennent le chemin de l’exil. De l’autre, une radicalisation à gauche tous azimuts. Un nouveau cycle de contestation s’ouvre dans un monde arabe qui n’est pas insensible au mouvement de libération nationale vietnamien. Aden peut être un nouveau Cuba2. Centralité de la question palestinienne Cette radicalisation à gauche était en germe depuis le milieu des années 19603. Au Liban, une « nouvelle gauche » éclot dès 1965. Avec la défaite de 1967, la dynamique de radicalisation à gauche s’emballe dans l’ensemble du monde arabe. C’est d’abord le Mouvement des nationalistes arabes (MNA) qui est touché de plein fouet par la défaite de juin 1967 : ses membres, du Golfe au Liban, vont tout à la fois marxiser le nationalisme et nationaliser le marxisme. De Tunis à Aden Les nouvelles gauches, enfin, essaiment au Maghreb.
Un exemple en rapport avec la nahda: Al-Mudhik al-Mubki : une revue satirique d’avant-garde en Syrie (1929-1939) – Les carnets de l’Ifpo Al-Mudhik al-Mubkî [المضحك المبكي = celui qui fait rire et pleurer] … Deux mots qui ont fait rire et pleurer toute une génération de la Syrie de l’entre-deux-guerres jusqu’aux années 1960. Derrière ce nom s’abritent un journal laïc, « politique, satirique et caricaturiste » (éditorial), un intellectuel syrien, Habîb Kahhâla et une recette inédite dont l’ingrédient fondateur est la caricature politique. Alors qu’en Syrie, la société et le patrimoine sont chaque jour plus menacés, il est crucial de revenir sur un héritage majeur de son histoire, un des journaux les plus emblématiques de l’époque mandataire en Syrie, un trésor méconnu de la Bibliothèque de l’Institut Français du Proche-Orient de Damas, actuellement inaccessible au public du fait de la guerre. L’écho d’une époque : le mandat français en Syrie Al-Mudhik al-Mubkî est l’un des cinq journaux satiriques publiés en Syrie dans les années 1930. Pratiques et critiques pionnières : un combat nationaliste ancré dans la Nahda
Penser la Grande Guerre en France à partir des femmes et du genre II - Les souffrances de guerre Œuvre d’historiens plus que d’historiennes, les travaux sur les violences de guerre ne se réclament pas de l’histoire des femmes mais d’une histoire culturelle des conflits définie en réaction à l’historiographie antérieure, comme un double projet : ne plus écrire une histoire aseptisée de la guerre qui occulte la violence physique (subie ou exercée) et la souffrance des corps et des âmes ; cerner la culture de guerre et en comprendre la dimension eschatologique comme les enjeux idéologiques. Les phénomènes de violence font donc notamment l'objet aujourd'hui d'une attention particulière des historiens. A) Les violences sexuées et sexuelles de guerre Violences et déportations subies par les femmes dans les zones occupées : les oubliées de l'histoire Dans les territoires occupés par les troupes des Empires centraux et notamment par l'Allemagne en Belgique et dans le Nord-Est de la France, les témoignages d’exactions contre les femmes sont nombreux. [5] F.
La domination étatique en Turquie et dans l’Empire ottoman | Politika Feroz Ahmad, The Making of Modern Turkey, Londres, Routledge, 1993. Antonis Anastasopoulos (dir.), Political Initiatives « from the bottom up » in the Ottoman Empire [Actes des Halcyon Days in Crete VII, 9-11 janvier 2009], Réthymnon, Crete University Press, 2012. Yiğit Akın, « Reconsidering state, party and society in early republican Turkey : politics of petitioning », International Journal of Middle East Studies, vol. 39, n° 3, 2007, p. 435-457. Catherine Alexander, Personal States. Making connections between people and bureaucracy in Turkey, Oxford-New York, Oxford University Press, 2002. Marc Aymes, « Provincialiser l'empire », Annales. Jean-François Bayart, L’État en Afrique. Niyazi Berkes, The Development of Secularism in Turkey, Montreal, McGill University Press, 1964. Olivier Bouquet, « Faut-il encore parler de modernisation ottomane ? Hamit Bozarslan, « Le phénomène milicien : une composante de la violence politique en Turquie des années 70 », Turcica, n° 31, 1999, p. 185-244.
Un exemple sur les Kurdes et l'organisation tribale Dans la littérature des études kurdes, l’opinion répandue et récurrente quant à la structure socio-économique de la société kurde est qu’elle s’organise autour des rapports tribaux. Des orientalistes russes aux orientalistes européens du XIXe siècle, en passant par les travaux sociologiques et anthropologiques au XXe siècle, le phénomène de tribu occupe le cœur des études kurdes. Malgré les diverses définitions et analyses proposées par les voyageurs, diplomates, ethnologues, sociologues et historiens, dès le début du XIXe siècle ; tous se rejoignent sur le fait que le système tribal relève d’une organisation politique de la société. L’ouvrage le plus approfondi sur l’histoire et les tribus kurdes est celui de Şerefxanê Bedlîsî. Après les travaux d’İsmail Beşikçi portant sur la tribu Alikan dans les années 1960, un silence total sur les tribus kurdes a régné dans les universités turques. Bibliographie sélective Akpınar, Alişan, ve Eugene L.
Les retours à l’intime des soldats après la Grande Guerre Les retours à l’intime des soldats après la Grande Guerre Cent ans après la déclaration de guerre d’août 1914, la Grande Guerre continue de nous fasciner et d’aimanter nos intérêts et nos imaginaires. L’immense production éditoriale liée à la commémoration du centenaire témoigne de la puissance de cet événement qui occupe une place particulière dans notre histoire, dans nos histoires. Ces travaux cherchent à s’approcher au plus près de ce que fut cette période pour les gens qui l’ont vécue, à comprendre ce qu’a signifié vivre cette guerre, avec au fond le sentiment qu’après elle, rien ne sera plus comme avant. Cette guerre est chargée de tant d’histoires à la fois particulières et partagées, de tant d’émotions, de douleurs et de questions, que ses enjeux dépassent grandement la période du conflit lui-même. Comme l’écrivent Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean–Jacques Becker, « tout se passe comme si les quatre années du conflit s’étaient en quelque sorte démultipliées [1]». Et après ?
Premier conflit israélo-arabe de 1948 Le 29 novembre 1947, l’ONU adopte un plan de partage de la Palestine, qui est combattu par les Arabes et par les Juifs. Avant même le départ des Britanniques et la fin du mandat, des combats sont engagés entre les deux parties : les Palestiniens veulent empêcher le partage de la Palestine et la mise en place du plan de l’ONU et les Juifs veulent sécuriser la zone qui leur est attribuée par le plan de partage, ce qui passe par l’expulsion des populations arabes. Les Palestiniens sont encadrés par des partisans du grand mufti de Jérusalem, Hajj Amine al-Husseini et sont aidés par l’Armée de libération arabe, composée de combattants arabes. Le 15 mai 1948, lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël par David Ben Gourion, afin de soutenir les Palestiniens et par crainte que l’Etat d’Israël ne menace l’équilibre régional, les armées égyptienne, syrienne, irakienne, jordanienne et libanaise déclarent la guerre à Israël. A la suite des combats, des négociations sont menées à Rhodes.