La Fin des Ottomans (1/2). Les ... - La Cliothèque La puissance de ’Empire Ottoman a perduré trois siècles. Mais un seul a suffi pour reléguer au rang de puissance régionale, ce qui n’est plus est au lendemain de la première guerre mondiale que la Turquie. C’est ce processus que le documentaire de Mathilde Damoisel et Sylvie Jézequel « la fin des Ottomans, part I » tente d’éclaircir. Le récit s’appuie sur l’intervention d’une multitude d’historiens : Mark Mazower, historien à l’Université de Colombia, Christina Koulouri, historienne de l’université Panteion, Hamit Bozarslan, enseignant à EHESS Paris, Francois Georgeon, historien à EHESS Paris, Edhem Eldem, historien à l’Université du Bosphore, Jurgen Angelow, historien de l’Université de Potsdam et Eugen L. Qu’est-ce que l’Empire Ottoman ? Le documentaire, en préambule du déroulé des événements, présente la nature de l’Empire Ottoman et en explique sa singularité. Quatre siècles durant, le système perdure tant bien que mal. L’émergence des nationalismes Les racines du monde contemporain
CR - Conférence "Les tranchées, lieux d'histoire, lieux de mémoire" La conférence qu’a donnée André Loez (Sciences Po Paris) le 30 janvier 2014 au lycée Hoche de Versailles, est centrale dans le cadre du colloque "Enseigner et commémorer la Grande Guerre" organisé par Marc Vigié (référent Mémoire et Citoyenneté de l’académie de Versailles). Elle porte sur "Les tranchées, lieux d’histoire, lieux de mémoire" conçues comme une figure iconique de la Grande Guerre, un point de passage incontournable. Et ce, alors qu’actuellement le sujet n’a pas été beaucoup étudié en tant que tel, au-delà des évidences (froid, boue, rats, poux...). Cette conférence accessible, riche et structurée, donne des éléments indispensables aux professeurs qui, en 3e et en 1ère, enseignent l’expérience combattante. Fondée sur les recherches les plus récentes, cette contribution constitue une actualisation des connaissances nécessaire. Elle est directement exploitable, par son contenu, en classe.
Le Moyen-Orient de 1876 à 1980 | lhistoire.fr Tout l’intérêt et la difficulté de ce nouveau programme proposé aux candidats des concours Capes et agrégation tiennent dans son titre même, pourtant très bref : un siècle d’histoire du « Moyen-Orient », qu’est-ce à dire ? L’expression « Moyen-Orient » tire son origine d’un point de vue européen sur le monde puisqu’elle définit la région qui se situe « à mi-chemin », entre l’Europe expansionniste et les richesses de territoires coloniaux de l’Extrême-Orient. Précisément, la genèse de l’expression est plutôt britannique (Middle East) alors que l’expression française longtemps consacrée était « Proche-Orient », pour définir les régions du Levant (Palestine-Syrie-Liban) géographiquement plus proches de la Méditerranée et de l’Europe. Une des clés qui permettra aux enseignants et aux étudiants de réussir ce tour de force sera de porter une attention soutenue à la chronologie – et en particulier aux synchronies. Vincent Lemire Le Moyen-Orient – Approche globale « 1916-1920. Perse / Iran Égypte
Revue Vingtième Siècle. Revue d'histoire 2009/3 Attention : Cette offre est exclusivement réservée aux particuliers. Si vous souhaitez abonner votre institution, veuillez vous adresser à votre libraire ou à votre fournisseur habituel. Les prix ici indiqués sont les prix TTC. Pour plus d'informations, veuillez consulter les conditions générales de vente. L'histoire du Proche-Orient contemporain, généralement abordée dans une perspective géopolitique, se trouve souvente réduite à la chronique compartimentée des guerres et des batailles. Articles Page 3 à 11 Pour une histoire collective et décloisonnée du Proche-Orient contemporain Articles - Foyers Page 12 à 25 Arabisme, nationalisme arabe et identifications transnationales arabes au 20e siècle Page 27 à 46 Les sionismes au 20e siècle, entre contextes et contingences Page 47 à 61 Le siècle de la Turquie Une histoire contemporaine ? Articles - Frontières Page 62 à 76 Construction nationale et discrimination au Proche-Orient De la fin de l'Empire ottoman à nos jours Page 77 à 90 Page 91 à 104 Page 105 à 119
Jérusalem depuis 1947 : un statut ambigu Les tentatives onusiennes d’internationalisation de Jérusalem Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la montée des revendications juives et arabes sur la Palestine pousse l’ONU à proposer un plan de partage qui coupe le territoire en trois zones : un Etat juif, un Etat arabe, et une zone internationale qui couvre la ville de Jérusalem. La ville sainte comporte des monuments religieux de premier ordre, qui doivent être protégés des revendications nationales. En effet, parmi les plus importants de ces monuments, nous trouvons le Saint-Sépulcre, lieux le plus saint pour les chrétiens, il constituerait le tombeau du Christ ; le mur des lamentations, premier lieu saint dans le judaïsme, il serait le dernier vestige du second temple de Jérusalem détruit en 70 après Jésus-Christ ; l’Esplanade des mosquées, troisième lieu saint en islam sunnite, il comporte la mosquée Al-Aqsa, d’où le prophète Mohammed se serait élevé au ciel, mais aussi le dôme du rocher et la Mosquée du Bouraq.
CR - Conférence "Ecrire en guerre, écrire la guerre : écrivains et poètes combattants" Nicolas Beaupré, de l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, donne le 30 janvier 2014 une conférence dans le cadre du colloque académique organisé par Marc Vigié (référent Mémoire et Citoyenneté pour l’académie de Versailles). Cette contribution s’intitule "Écrire en guerre, écrire la guerre : écrivains et poètes combattants". Elle concerne le segment particulier des textes publiés par des auteurs qui ont le statut d’écrivain tout en étant des combattants et n’embrasse pas la totalité des écrits de guerre, un champ qui serait impossible à couvrir en une heure d’allocution. Elle est structurée autour de différents items : la définition du sujet, le contexte d’écriture, la figure de l’écrivain combattant, la politique des éditeurs et enfin l’écrivain mort à la guerre. La lecture, fort aisée, de ce compte-rendu, pourra vous faire partager, nous l’espérons, le plaisir que nous avons eu à entendre Nicolas Beaupré.
De la centralité du conflit proche-oriental, par Gilbert Achcar (Le Monde diplomatique, 2010) Après la Première Guerre mondiale, un facteur s’avère dé terminant dans la bataille pour le partage des dépouilles de l’Empire ottoman : l’enjeu pétrolier. S’assurant la part du lion, l’Empire britannique prend le contrôle de l’Irak, zone pétrolifère, et de la Palestine, débouché méditerranéen. La promesse faite par lord Balfour au mouvement sioniste en 1917 de faciliter l’établissement en Palestine d’un « foyer national pour le peuple juif » s’inscrit dans l’optique coloniale de l’époque : le Royaume-Uni souhaitait ainsi favoriser l’établissement d’une colonie de peuplement européen qui, dépendant étroitement de la protection britannique, constituerait un bastion impérial au Proche-Orient. Les affrontements entre Arabes et Juifs se transforment alors en conflit régional, avec l’entrée en guerre des Etats environnants, au lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948. Taille de l’article complet : 837 mots. Gilbert Achcar Dario Ingiusto, cartographe Bibliographie :
Le Moyen-Orient: histoire sémantique des vocables, proche-orient, moyen-orient, extrême orient Rédacteur : Vincent Capdepuy Pour chaque nouvelle question au concours d’enseignement d’histoire et de géographie, le jury rédige une lettre de cadrage dans le but d’expliciter les attentes et d’éviter ainsi que les étudiants ne divaguent trop. En l’occurrence, la question d’histoire contemporaine, intitulée « Le Moyen-Orient de 1876 à 1980 », nécessitait une mise au point sur la délimitation spatiale de ce qu’on doit entendre par Moyen-Orient. « Le Moyen-Orient est une expression forgée en 1902 et renvoyant aux intérêts britanniques sur la route des Indes. Il y aurait peu à redire à cela, si ce n’est deux choses. La division de l’Orient en trois grandes régions date de la fin du XIXe siècle et peut être considérée comme le résultat de la mainmise de l’Europe sur l’ensemble de l’Asie, dans un processus de redécoupage du monde en « grands-espaces » (Grossraum) pour reprendre la terminologie de Carl Schmitt. Cependant, l’article du général Gordon est resté assez confidentiel.
Après la défaite, la gauche arabe à l'offensive 1967 est « une étrange défaite »1. D’un côté, une faillite des États arabes face à Israël qui réveille les spectres de la Nakba (« Catastrophe ») de 1948 : des Palestiniens prennent le chemin de l’exil. De l’autre, une radicalisation à gauche tous azimuts. Un nouveau cycle de contestation s’ouvre dans un monde arabe qui n’est pas insensible au mouvement de libération nationale vietnamien. Aden peut être un nouveau Cuba2. Centralité de la question palestinienne Cette radicalisation à gauche était en germe depuis le milieu des années 19603. Au Liban, une « nouvelle gauche » éclot dès 1965. Avec la défaite de 1967, la dynamique de radicalisation à gauche s’emballe dans l’ensemble du monde arabe. C’est d’abord le Mouvement des nationalistes arabes (MNA) qui est touché de plein fouet par la défaite de juin 1967 : ses membres, du Golfe au Liban, vont tout à la fois marxiser le nationalisme et nationaliser le marxisme. De Tunis à Aden Les nouvelles gauches, enfin, essaiment au Maghreb.
Penser la Grande Guerre en France à partir des femmes et du genre II - Les souffrances de guerre Œuvre d’historiens plus que d’historiennes, les travaux sur les violences de guerre ne se réclament pas de l’histoire des femmes mais d’une histoire culturelle des conflits définie en réaction à l’historiographie antérieure, comme un double projet : ne plus écrire une histoire aseptisée de la guerre qui occulte la violence physique (subie ou exercée) et la souffrance des corps et des âmes ; cerner la culture de guerre et en comprendre la dimension eschatologique comme les enjeux idéologiques. Les phénomènes de violence font donc notamment l'objet aujourd'hui d'une attention particulière des historiens. A) Les violences sexuées et sexuelles de guerre Violences et déportations subies par les femmes dans les zones occupées : les oubliées de l'histoire Dans les territoires occupés par les troupes des Empires centraux et notamment par l'Allemagne en Belgique et dans le Nord-Est de la France, les témoignages d’exactions contre les femmes sont nombreux. [5] F.
La chute des empires bouleverse le (vieux) monde, par Georges Corm (Le Monde diplomatique, 2010) Le traité de Versailles, qui conclut la première guerre mondiale en 1919, ne fait pas disparaître que l’Empire allemand et l’Empire russe. L’Empire ottoman, qui avait dominé autrefois la plus grande partie de la Méditerranée de l’Est (jusqu’à la Croatie) et les provinces arabes d’Afrique du Nord (à l’exclusion du Maroc), est réduit au seul plateau anatolien avec ses façades maritimes. Quant à l’Empire austro-hongrois, il est disloqué par la naissance de l’Autriche, de la Hongrie, de la Tchécoslovaquie et du royaume des Serbes, Croates et Slovènes – la future Yougoslavie. La cause principale de l’effondrement de ces deux empires a été l’exportation du virus des nationalismes européens vers les Balkans, le plateau anatolien et l’ensemble syro-mésopotamien. Dans toutes ces régions, des populations aux affiliations religieuses, ethniques ou linguistiques différentes avaient vécu dans une très forte mixité depuis la plus haute Antiquité. Taille de l’article complet : 770 mots. Georges Corm
Le Moyen-Orient, 1876-1980 - La Cliothèque Organisé selon le plan traditionnel de la collection « Clefs concours », l’ouvrage commence par une introduction et surtout par l’historiographie du sujet, une partie courte mais indispensable. Puis vient la partie « Repères », c’est-à-dire un volumineux parcours chronologique, de 1876 à 1980 (les bornes de la question), sur près de …200 pages. Quatre moments clés sont identifiés : l’offensive des nationalismes et le crépuscule des Empires (1876-1914), la construction des Etats modernes (1914-1948), Israël, le rêve arabe et le jeu des puissances (1948-1967) et le temps des désillusions (1967-1980). La seconde partie, les « thèmes », permettent un élargissement vers des questions institutionnelles, religieuses, sociales et économiques. Ce manuel, comme tous ceux de la collection, se suffit à lui-même.
La domination étatique en Turquie et dans l’Empire ottoman | Politika Feroz Ahmad, The Making of Modern Turkey, Londres, Routledge, 1993. Antonis Anastasopoulos (dir.), Political Initiatives « from the bottom up » in the Ottoman Empire [Actes des Halcyon Days in Crete VII, 9-11 janvier 2009], Réthymnon, Crete University Press, 2012. Yiğit Akın, « Reconsidering state, party and society in early republican Turkey : politics of petitioning », International Journal of Middle East Studies, vol. 39, n° 3, 2007, p. 435-457. Catherine Alexander, Personal States. Making connections between people and bureaucracy in Turkey, Oxford-New York, Oxford University Press, 2002. Marc Aymes, « Provincialiser l'empire », Annales. Jean-François Bayart, L’État en Afrique. Niyazi Berkes, The Development of Secularism in Turkey, Montreal, McGill University Press, 1964. Olivier Bouquet, « Faut-il encore parler de modernisation ottomane ? Hamit Bozarslan, « Le phénomène milicien : une composante de la violence politique en Turquie des années 70 », Turcica, n° 31, 1999, p. 185-244.