Monsanto poursuivi pour "biopiraterie" par l'Inde LE MONDE | • Mis à jour le | Par Julien Bouissou L'Autorité indienne de la biodiversité a annoncé, le 11 août, qu'elle allait engager des poursuites judiciaires à l'encontre du semencier américain Monsanto pour avoir mis au point une aubergine génétiquement modifiée à partir de variétés locales sans en avoir demandé l'autorisation. C'est la première fois, en Inde, qu'une entreprise va être poursuivie pour acte de "biopiraterie", une infraction passible de trois années d'emprisonnement.Monsanto, son partenaire indien Mahyco et plusieurs universités indiennes s'étaient associés en 2005 pour mener les recherches, avec l'appui de l'agence américaine de développement Usaid, favorable aux organismes génétiquement modifiés (OGM). Une dizaine de variétés existant dans les régions du Karnataka et du Tamil Nadu, parmi les 2 500 que compte le pays, avaient été utilisées pour mettre au point cette première aubergine génétiquement modifiée, destinée à être commercialisée en Inde.
OGM : Monsanto aurait franchi la ligne jaune La multinationale américaine Monsanto aurait utilisé une dizaine de variétés pour mettre au point une aubergine génétiquement modifiée sans demander les autorisations nécessaires ni en référer aux agriculteurs... Il n’y a rien d’excessif à affirmer qu’il s’agit de l’une des entreprises les plus haïes et les plus redoutées au monde. L’agent orange, cet effrayant défoliant déversé en masse par l’armée américaine lors de la guerre du Vietnam – l’Académie nationale des sciences des États-Unis a parlé de quatre-vingt millions de litres qui auraient contaminé des centaines de milliers de civils et quelque quatre cent mille hectares de terres agricoles, en plus d’avoir ravagé un cinquième des forêts sud-vietnamiennes d’après une estimation de l’UNESCO en 2000 -, ne disparaîtra pas de sitôt des mémoires collectives. Celle-ci semble en fait mettre un point d’honneur à n’accorder d’importance qu’à ses intérêts scientifiques et financiers, aux États-Unis et ailleurs.
Catherine Grèze face à Bill Gates : des OGM pour lutter contre la faim en Afrique ? Le 24 janvier 2012, Bill Gates était au Parlement européen. Face aux eurodéputés de la commission Développement, il a venté les mérites de sa fondation et féliciter l’Europe sur son engagement en matière d’aide au développement. Au nom des écologistes, Catherine Grèze, eurodéputée EELV, l’a interpellé sur les contradictions de son action : son soutien aux OGM et à la firme Monsanto afin de lutter contre le faim va-t-il vraiment dans le sens du développement ? Pas sûr. Question, réponse. Catherine Grèze : « Nous savons que la Fondation Bill Gates est très impliquée dans le secteur de la santé et de l’agriculture avec la grande ambition d’éradiquer les maladies et la faim. Ma question est très précise : est-il vrai qu’un des objectifs du centre de recherche au Kenya, financé par votre Fondation, est d’apporter des changements à la loi existante pour faire accepter les OGM ?
Le piège de la « révolution verte » On appelle « révolution verte » le processus qui a conduit de nombreux paysans du Sud à suivre l’exemple des paysans du Nord et à ne cultiver qu’un nombre restreint de céréales, légumineuses, racines et tubercules, préalablement sélectionnés pour leur potentiel génétique de rendement à l’hectare. Les centres internationaux de recherche agronomique à l’origine de cette « révolution » ont concentré leurs efforts sur la sélection et la création (par hybridation) de variétés de céréales capables de résister aux intempéries et de bien intercepter l’énergie solaire. Implantées à densité de semis plus élevée que les variétés traditionnelles, elles devaient théoriquement permettre un accroissement significatif des rendements. Théoriquement… Erreur ? En Amérique centrale, le moindre stress hydrique en période de floraison dans les cultures associées affectait les maïs hybrides. La ruine verte La révolution verte a coûté cher : semences « améliorées », engrais minéraux, produits pesticides.
Walmart to Sell Monsanto GMO Corn This Summer Editor’s Note: In an email dated February 28, 2012, Walmart spokesperson Diana Gee said the company does not currently have plans to source this product, and “we do not specifically source foods which are genetically modified.” By Margaret Badore for DietsInReview.com Walmart is set to sell a new form of genetically-engineered (GE) sweet corn as early as this summer. Most GE corn is not fit for human consumption unless it is heavily processed into products like high fructose corn syrup, corn starch, or corn oil. The “Bt” means that the corn contains Bt toxin, which comes from the bacteria Bacillus theringiensis and is commonly used on crops as a pesticide. A number of grocery stores have already committed to keeping the GE corn off their shelves, including Trader Joe’s and Whole Foods. Related: Petition: Walmart, Don’t Sell Monsanto Corn8 Ways Monsanto is Destroying Our Health10 Ways to Take Action Against Monsanto Petition: Demand Clear Labels on Genetically Engineered Food
Bill Gates: We Need Genetically Modified Seeds At a forum of the International Fund for Agricultural Development (IFAD) in Rome today, Microsoft founder Bill Gates pressed the need for genetically modified seeds in the developing world, and the need for a "digital revolution" to meet the needs of the world's farmers. Gates' claims that genetically modified crops double or triple smaller farmers' yields have been challenged by recent research. Agence France-Presse reports: Microsoft founder Bill Gates on Thursday called for a "digital revolution" to alleviate world hunger by increasing agricultural productivity through satellites and genetically-engineered seed varieties."We have to think hard about how to start taking advantage of the digital revolution that is driving innovation including in farming," the U.S. billionaire philanthropist said in a speech at the UN rural poverty agency IFAD in Rome." As John Vidal reported for the Guardian, the claims that genetically modified seeds can increase gains have been challenged by research:
Les OGM, c'est dépassé ! « Produits industriels lourds et peu modulables », les OGM, et en particulier les plantes génétiquement modifiées, « sont à contre-courant des solutions qu’exige la situation réelle »: une « grande souplesse adaptative», « tant les caractéristiques de l’environnement sont peu prévisibles, même à court terme ». Par Jacques Testart, président d’honneur de la fondation Sciences citoyennes (FSC). Avec les plantes génétiquement modifiées (PGM), l’ambition est de donner aux végétaux cultivés des propriétés non réalisées par l’évolution ou par la sélection traditionnelle. Dans cet essai démiurgique, il est significatif que la transgenèse tende actuellement à laisser place à la mutagenèse, laquelle veut provoquer des chemins évolutifs inédits : « accélérer l’évolution » plutôt que transférer à telle plante une propriété existant ailleurs. La première question est alors celle de la capacité de l’espèce humaine à y réussir, c’est-à-dire à atteindre et surtout à maîtriser de tels enjeux.
La faim dans le monde, alibi pour le développement des OGM Les débats suscités par la récente publication de Séralini et ses collègues ont été l’occasion de présenter les OGM comme une solution potentielle à la faim dans le monde. En tant qu’agronomes et spécialistes des questions de sécurité alimentaire, nous ne pouvons pas laisser croire que les OGM sont la voie pour nourrir l’humanité, fut elle de 9 milliards d’individus en 2050, voire 12 milliards dans les scénarios les plus pessimistes. Au premier rang des avantages attendus des OGM est mise en avant leur potentielle contribution à l’accroissement de la production. Cela soulève une première question : le problème de la faim dans le monde est il vraiment un problème de production insuffisante ? Comme l’ont montré de nombreux travaux sur l’insécurité alimentaire, le problème est d’abord celui de l’accès à l’alimentation par les individus, c’est-à-dire l’accès à la terre ou à des revenus, et une question de démocratie, bien avant d’être un problème de quantités produites.
Deux agriculteurs américains témoignent des méfaits des OGM | Rue89 Planète Wendel Lutz et Wes Shoemyer à Paris le 30 octobre 2012 « Les OGM détruiront votre modèle d’agriculture familiale s’ils sont adoptés ! » C’est en substance le message que sont venus porter en France deux agriculteurs américains « repentis » des OGM. L’un, Wes Shoemyer, petite barbichette, grand sourire et chevalière frappée d’un symbole franc-maçon, dirige une exploitation de 1 200 hectares dans le Missouri, l’Etat abritant le siège de Monsanto. Elu démocrate au sénat du Missouri, il est en lutte contre « l’accaparement monopolistique de l’agriculture par une poignée de firmes ». A ses cotés, Wendel Lutz, la cinquantaine débonnaire du typique « mid-west farmer », l’air tragique en plus de l’homme en résistance. Ils ont été invités à témoigner par Greenpeace afin de raconter « leur réalité ». Solidement installé au fond de sa chaise, Wes Shoemyer raconte : « Avant l’introduction des OGM, nous utilisions déjà l’herbicide Roundup pour brûler les mauvaises herbes, c’était miraculeux !