Friedrich Nietzsche Signature Friedrich[a] Wilhelm Nietzsche ([ˈfʁiːdʁɪç ˈvɪlhɛlm ˈniːt͡sʃə][1] Écouter ; souvent francisé en [nit͡ʃ ]), né le 15 octobre 1844 à Röcken en Prusse et mort le 25 août 1900 à Weimar en Saxe-Weimar-Eisenach, est un philosophe, critique culturel, compositeur, poète, écrivain et philologue allemand dont l'œuvre a exercé une profonde influence sur l'histoire intellectuelle contemporaine. Il commence sa carrière comme philologue classique avant de se tourner vers la philosophie. En 1869, à l'âge de 24 ans, il devient la plus jeune personnalité à occuper la chaire de philologie classique de l'université de Bâle. Origines et jeunesse (1844-1869)[modifier | modifier le code] Röcken[modifier | modifier le code] Il épouse Franziska Oehler (1826-1897), fille d'un pasteur, en 1843. En août 1848, le père de Nietzsche fait une chute, sa tête heurte les marches de pierre d'un perron. « En ce temps-là, je rêvai que j'entendais l'orgue dans l'église résonner tristement, comme aux enterrements.
Edgar Allan Poe Signature Après l’échec de son roman Les Aventures d'Arthur Gordon Pym, Poe réalise son premier recueil d’histoires, les Contes du Grotesque et de l’Arabesque, en 1839. La même année, il devient rédacteur au Burton's Gentleman's Magazine, puis au Graham's Magazine à Philadelphie. C'est à Philadelphie que nombre de ses œuvres parmi les plus connues ont été publiées. Dans cette ville, Poe a également projeté la création de son propre journal, The Penn (plus tard rebaptisé The Stylus), qui ne verra jamais le jour. L'influence de Poe a été et demeure importante, aux États-Unis comme dans l'ensemble du monde, non seulement sur la littérature, mais également sur d'autres domaines artistiques tels le cinéma. Il naît le 19 janvier 1809 dans une modeste pension de famille du 62, Carver Street, à Boston, dans le Massachusetts[3]. Edgar est le deuxième des trois enfants du couple. En septembre 1809, la famille quitte Boston pour le New York Park Theater. Edgar est admis à West Point en juin 1830.
Je t'aime, poème de Paul Eluard Je t’aime pour toutes les femmes Que je n’ai pas connues Je t’aime pour tout le temps Où je n’ai pas vécu Pour l’odeur du grand large Et l’odeur du pain chaud Pour la neige qui fond Pour les premières fleurs Pour les animaux purs Que l’homme n’effraie pas Je t’aime pour aimer Je t’aime pour toutes les femmes Que je n’aime pas Qui me reflète sinon toi-même Je me vois si peu Sans toi je ne vois rien Qu’une étendue déserte Entre autrefois et aujourd’hui Il y a eu toutes ces morts Que j’ai franchies Sur de la paille Je n’ai pas pu percer Le mur de mon miroir Il m’a fallu apprendre Mot par mot la vie Comme on oublie Je t’aime pour ta sagesse Qui n’est pas la mienne Pour la santé je t’aime Contre tout ce qui n’est qu’illusion Pour ce cœur immortel Que je ne détiens pas Que tu crois être le doute Et tu n’es que raison Tu es le grand soleil Qui me monte à la tête Quand je suis sûr de moi Quand je suis sûr de moi Paul Eluard
Connaissez-moi par mon inconnu - Michael Strunge Né en 1958, Michael Strunge jouit d’un statut unique dans la poésie danoise contemporaine. Découvert par Poul Borum, ange rimbaldien ou enfant terrible, il se fait connaître très tôt par son premier recueil (La Hâte de la vie, 1978) et écrit des poèmes depuis l’âge de 11 ans. Il intervient dans les débats (presse, radio, télé journaux). Sa source d’inspiration est la musique punk, de laquelle il apprend le refus des normes établies. Les mots sont des armes pour un combat de liberté et d’amour. Samlede Strunge est un livre de près de mille pages publié en 1995 par Borgen. Anthologie préparée par Pierre Grouix Charles Baudelaire, « Crépuscule du matin », Les Fleurs du mal, section « Tableaux parisiens », 1857- Corpus : Images de la ville « Crépuscule du matin » Parmi les villes, Paris est celle qui joue un rôle à part car, dès la seconde moitié du XIX° siècle, elle s’affirme comme un centre de culture où tous les artistes se retrouvent pour créer en lançant des courants nouveaux. Dans la poésie, les regards des poètes se croisent sur cette ville et Baudelaire lui dédie, dans son recueil Les Fleurs du mal, une section entière, qu’il intitule « Tableaux parisiens ». Charles Baudelaire (1821-1867) est un représentant de ceux que l’on a nommés, au XIX° siècle, les « poètes maudits ». Il vit une enfance perturbée par le décès de son père, suivi du remariage de sa mère avec le général Aupick, détesté. Baudelaire a hésité entre plusieurs titres pour son recueil. Le recueil suit un itinéraire. « Crépuscule du matin » est le dernier poème de la section « Tableaux parisiens » : il en constitue comme la synthèse, tout en annonçant la section suivante. Ainsi le poème baigne dans une atmosphère sinistre.
La langue française. Le français est une langue italique, qui appartient au groupe des langues d'oïl, dans lequel on range aussi le picard et le wallon. Il a commencé à se dégager un peu nettement du latin au VIIIe siècle. Comme tous les idiomes de sa famille, il a formé ses mots de ceux du latin en conservant la syllabe sur laquelle se trouvait l'accent tonique; mais de plus il a supprimé ou rendu muettes toutes les syllabes venant après la tonique, et il a fait tomber les voyelles brèves précédant cette tonique. C'est de la sorte que de sanitatem il a fait santé et que de liberare il a fait livrer, etc. De plus, le français, dans l'intérieur des mots, a généralement supprimé les consonnes gutturales et dentales qui se trouvaient entre deux voyelles. Le français se distingue encore des autres langues néo-latines en ce que, contrairement à ce qui se passa dans ces dernières, il a conservé longtemps une petite déclinaison, débris de la déclinaison latine, et réduite à deux cas, le nominatif et l'accusatif.
Baiser, poème de Joachim Du Bellay Quand ton col de couleur rose Se donne à mon embrassement Et ton oeil languit doucement D’une paupière à demi close, Mon âme se fond du désir Dont elle est ardemment pleine Et ne peut souffrir à grand’peine La force d’un si grand plaisir. Puis, quand s’approche de la tienne Ma lèvre, et que si près je suis Que la fleur recueillir je puis De ton haleine ambroisienne, Quand le soupir de ces odeurs Où nos deux langues qui se jouent Moitement folâtrent et nouent, Eventent mes douces ardeurs, Il me semble être assis à table Avec les dieux, tant je suis heureux, Et boire à longs traits savoureux Leur doux breuvage délectable. Si le bien qui au plus grand bien Est plus prochain, prendre ou me laisse, Pourquoi me permets-tu, maîtresse, Qu’encore le plus grand soit mien? As-tu peur que la jouissance D’un si grand heur me fasse dieu? Belle, n’aie peur de cela, Partout où sera ta demeure, Mon ciel, jusqu’à tant que je meure, Et mon paradis sera là.
Arbrealettres La Muse vénale (The Venal Muse) by Charles Baudelaire La Muse vénale Ô muse de mon coeur, amante des palais, Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées, Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées, Un tison pour chauffer tes deux pieds violets? Ranimeras-tu donc tes épaules marbrées Aux nocturnes rayons qui percent les volets? II te faut, pour gagner ton pain de chaque soir, Comme un enfant de choeur, jouer de l'encensoir, Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère, Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas, Pour faire épanouir la rate du vulgaire. — Charles Baudelaire The Venal Muse Muse of my heart, you who love palaces, When January frees his north winds, will you have, During the black ennui of snowy evenings, An ember to warm your two feet blue with cold? Will you bring the warmth back to your mottled shoulders, With the nocturnal beams that pass through the shutters? — William Aggeler, The Flowers of Evil (Fresno, CA: Academy Library Guild, 1954) The Venal Muse The Mercenary Muse
Le murmure, fiez-vous à son caractère inépuisable... Alexandre Blok, l’inconnue Un essai de traduction par Serge Venturini La poésie d’Alexandre Blok est par-dessus tout ondes de musique et nappes de lyrisme. Le soin extrême qu’il portait aux rimes versifiées, aux assonances de la langue russe est perdu dans le chemin de la traduction. Qu’au moins le parfum de ses mots soit ici rendu. Ce défi de la traduction Serge Venturini, en tant que poète, le résout et s’en explique: « Le poète est un grand musicien isolé, un évacué, un perforé, un homme troué. « Je pense que je suis née pour la Solitude magnifique, peuplée d’ombres héroïques, que je n’ai besoin de rien d’autre que d’elle — d’eux — de moi,… écrivait Tsvétaéva, le 14 juillet 1919, qu’il est indigne de moi de me faire chat et colombe, de câliner et roucouler dans les bras d’un autre, que tout cela est au-dessous de moi. » Dans les bribes de paroles J’entends la marche brumeuse Des autres mondes Et du temps le sombre vol, Je sais chanter avec le vent… ( Traduction Serge Venturini) haut de la page L’INCONNUE (Neznakomka) A.