« Nous franchissons le mur du temps » Thierry GaudinChiclayo (Pérou), 2012, cliché DL Entretien avec Thierry Gaudin, 1er février 2013 Pour le prospectiviste Thierry Gaudin, nous vivons une révolution cognitive. Nous sommes en train de franchir « le mur du temps ». La course à la puissance, fondée sur des mythes hollywoodiens, précipite les crises au lieu de les résoudre. Nous avons besoin de changer de vision du monde et d’apprendre à vivre en empathie avec la nature. Dominique Lacroix : L’Université de la Singularité est en train de recruter sa troisième promotion, 80 étudiants-entrepreneurs qui, pendant 10 semaines cet été en Californie, étudieront la civilisation censée advenir à partir de la « singularité », vers 2045, moment, imaginé par extrapolation, où l’on saurait produire « un supercalculateur plus intelligent qu’un humain ». Évolution de la puissance de calcul. Cette initiative de Raymond Kurzweil, héraut du transhumanisme, a pour principaux sponsors Google et la Nasa. Certains estiment cette évolution inévitable.
Extraordinaire : l'austérité est une erreur mathématique ! C’est une information extraordinaire, dont les conséquences sont immenses, mais qui fait beaucoup moins parler que les dérives pathétiques d’un acteur célèbre. Un rapport de quarante quatre pages signé par un économiste en chef du FMI, un français, Olivier Blanchard. Il dit tout simplement que les plus hautes instances économiques mondiales et européennes se sont plantées en imposant, au nom de la science, l’austérité à toute l’Europe. Ce que dit Olivier Blanchard, c’est que le modèle mathématique sur lequel s’appuyaient ces politiques visant au désendettement radical, et au retour sacré à l’équilibre budgétaire, comportaient une erreur au niveau, je cite, du multiplicateur fiscal. Pour simplifier beaucoup, ce modèle mathématique, donc incontestable, prévoyait que lorsqu’on retire un euro dans un budget il manquerait un euro dans le pays concerné. Or c’est faux. Mais le plus incroyable est ailleurs. On ne peut pas aller plus loin dans le triomphe de la technocratie.
La fin programmée de la démocratie 1Le pouvoir a déjà changé de mains 2L'illusion démocratique 3La disparition de l'information 4Stratégies et objectifs pour le contrôle du monde 5Les attributs du pouvoir 6La vraie réalité de l'argent 7Le point de non-retour écologique va être franchi 8La destruction de la nature est voulue 9Les alternatives de la dernière chance 102000 ans d'histoire Quelques citations à méditer... Quelques chiffres à méditer... » [Livre] La grande fraude, de Jean-François Gayraud Excellent livre, que je vous recommande. Jean-François Gayraud est commissaire divisionnaire, ancien élève de l’Ecole nationale supérieure de police (ENSP, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or).Docteur en droit, diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Institut de criminologie de Paris, Jean-François Gayraud est l’auteur de nombreux articles et d’ouvrages traitant de criminologie et de géopolitique. Il exerce au Conseil Supérieur de la Formation et de la Recherche Stratégiques (CSFRS). Critique Decitre : Et si la crise financière dont nous subissons encore les effets était bel et bien une vaste fraude ? Voici un ” autre récit ” du krach. En tout cas, pas celui proposé en général par les économistes ou les financiers. Dès lors, pour lui, il est impossible d’envisager un vrai assainissement, une reconstruction durable de la finance si ce diagnostic criminel n’est pas fait. Petite vidéo avec l’auteur : Crtiique Le Figaro par Jacques de Saint Victor : La face cachée du krach
Vivre l'économie autrement avec Emmanuel Faber - Idées Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenus personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois. L’Islande est notre Utopie moderne Reflets du lac de Tjornin à Reykjavik, Islande. En rejetant par référendum le sauvetage de leurs banques et le remboursement de la dette extérieure du pays, les Islandais ont montré qu’il est possible d’échapper aux lois du capitalisme et de prendre son destin en main, se réjouit un historien espagnol. Comme l’écrivait Oscar Wilde, une carte sans l’île d’Utopie n’est pas digne d’un regard. L'Islande n'intéresse pas les médias Pourquoi l’Islande intéresse-t-elle si peu les médias, pourtant censés nous raconter ce qui se passe dans le monde ? La rebellion pacifique des Islandais En janvier 2009, le peuple islandais s’est rebellé contre l’arbitraire de cette logique. A l’automne 2009, suite à un référendum d’initiative populaire, l’Islande a confié à des assemblées citoyennes la rédaction d’une nouvelle constitution. La possibilité d'une différence L’Islande démontre que notre cartographie est plus complexe que qu’on nous en dit. Traduction : Olivier Ragasol
« La dette neutralise le temps, matière première de tout changement politique ou social » - Contrôle social Basta ! : Vous dites que l’Homo debitor est la nouvelle figure de l’Homo economicus. Quelles sont les caractéristiques de ce « nouvel homme » ? Maurizio Lazzarato : De nombreux services sociaux, comme la formation ou la santé, ont été transformés en assurance individuelle ou en crédit. Le droit à la formation ou au logement s’est transformé en droit au crédit… C’est une logique qui ne fonctionne que si l’économie est en expansion. En quoi cela fonde-t-il un nouveau rapport social, et un nouveau rapport au temps ? J’ai repris l’hypothèse que développe Friedrich Nietzsche : le rapport social fondamental n’est pas l’échange économique ou l’échange symbolique, mais le rapport débiteur/créditeur. Une dette, ce n’est pas seulement de l’argent à rembourser, mais des comportements à ajuster, du temps passé à se plier à des contraintes, écrivez-vous. C’est une nouvelle forme de contrôle. L’endettement de l’Italie est de 120 % de son PIB. La dette est un mécanisme, ce n’est pas en soi négatif.
Travailler mieux pour vivre mieux : réflexions pour d’autres perspectives d’organisation du travail - Idées Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir le juriste Alain Supiot et le psychiatre et psychanalyste Christophe Dejours pour tenter de savoir s’il est possible de changer le travail et changer la vie ! De gauche à droite : Alain Supiot et Christophe Dejours AC Lochard © Radio France Cela ne devrait pas exister, mais c’est la triste réalité : il existe des femmes et des hommes malades du travail, il se rencontre des épuisés de la vie qui n’ont plus le courage de résister au « management de la peur » et à la pression gestionnaire. En un mot : l’humanisation des rapports sociaux, et notamment dans le travail, laquelle permet de se réaliser soi-même dans des œuvres utiles à tous.