Neurosciences, la classe un laboratoire ? Introduction au dossier
Les neurosciences, et en particulier les sciences cognitives, ont le vent en poupe auprès des décideurs politiques qui semblent en attendre beaucoup (trop ?). Les enseignants, eux, restent circonspects, car nos classes ne sont pas des laboratoires et nos élèves ne sont pas des cobayes ! Les neurosciences n’ont pas le pouvoir de nous dicter comment faire “scientifiquement” la classe. Certes, le cerveau est fortement utile et sollicité dans le cadre scolaire, mais beaucoup d’autres éléments sont à prendre en compte.
5 grands piliers pour repenser l'enseignement des mathématiques (par un prof de maths)
Dan Meyer est un professeur de mathématiques enseignant aux Etats Unis. Dans la vidéo ci dessous, il propose une révolution de l’enseignement des maths : au delà de la résolution des problèmes, apprendre aux enfants à les FORMULER. 5 symptômes de l’inefficacité de l’enseignement classique des mathématiques Il part d’un constat qu’il a fait au sujet de ses élèves.
Nos interactions sociales vues par les neurosciences
Parce que nous sommes des êtres intrinsèquement sociaux, le cerveau social est devenu un objet d’études pour les neurosciences. Qu’est-ce qui fait le propre de nos interactions humaines ? Comment expliquer ces synchronisations cérébrales ? Depuis une quinzaine d’années, les neurosciences sociales se consacrent à l’étude des mécanismes physiologiques qui sous-tendent les comportements sociaux, explorant les fondements neurologiques des comportements sociaux comme l’attachement, l’empathie ou la coopération. En enregistrant l’activité cérébrale de plusieurs personnes simultanément, ces travaux analysent notamment ce qu'il se passe dans le cerveau des sujets quand ils interagissent entre eux. Grâce à des découvertes récentes dans le domaine, il a été montré que le fait de se tenir la main provoquerait la synchronisation des cerveaux et permettrait d'apaiser la douleur éventuelle chez l'un des partenaires.
La mémorisation par visualisation mentale : 4 clés pour une mémorisation efficace
Je partage aujourd’hui des éléments issus de cette vidéo de Mathieu Protin, professeur des écoles et inventeur de la méthode Multimalin pour une mémorisation ludique des tables de multiplication par visualisation mentale. Il y parle des 4 clés pour élaborer une stratégie de mémorisation efficace quels que soient l’âge des apprenants et la nature des choses à mémoriser. Clé 1 : l’imagination Le cerveau fonctionne plus facilement avec des images qu’avec des éléments abstraits (comme des blocs de texte). Dans un projet de mémorisation, il est donc utile de traduire sous forme d’images mentales les éléments à retenir (1 mot = 1 image, 1 dessin). Clé 2 : l’association
Olivier Houdé - Le cerveau apprend en inhibant
Le rôle de l’inhibition cérébrale dans l’apprentissage L’inhibition cérébrale est la capacité à contrôler ou bloquer nos intuitions, nos habitudes ou nos stratégies spontanées. L’inhibition est un processus qui se déroule dans le cerveau quand des groupes de neurones relâchent des hormones inhibitrices qui nuisent à l’activation d’autres neurones. la région en question a plus de mal à s’activer ou ne s’activera pas du tout. L’inhibition est surtout en lien avec les apprentissages difficiles. L’apprentissage ne se fait pas de manière linéaire (on passe d’un niveau 1 à un niveau 2 puis à un niveau 3) car certaines erreurs sont persistantes et il est nécessaire de développer l’inhibition cérébrale chez les apprenants pour que ces erreurs persistantes n’émergent pas à nouveau.
Un procédé mnémotechnique efficace : le palais de mémoire, mode d'emploi
Hélène Weber, bloggeuse sur donnezdusens.fr, donne le mode d’emploi en vidéo pour créer un palais de mémoire. Le palais de mémoire (ou palais mental) est un procédé mnémothechnique efficace pour retenir plusieurs informations par coeur. Cette technique s’appuie sur plusieurs principes de base : donner du sens aux informations en les transformant en images,associer de nouvelles informations à des informations que vous maîtrisez déjà et qui sont déjà inscrites dans votre mémoire à long terme,réactiver les informations en parcourant ses palais plusieurs fois. Du moment que vous respectez ces principes (qui exploitent le fonctionnement de la mémoire), vous obtiendrez de bons résultats.
Olivier Quinet : Les neurosciences révolutionnent l'histoire ?
Comment mettre en oeuvre des découvertes des neurosciences dans son enseignement ? Professeur d'histoire-géographie en collège, Olivier Quinet en donne un exemple concret avec deux séquences portant sur les Lumières et la Révolution. En révolution comme en neurosciences tout est dans la gestion du temps... Professeur d'histoire-géographie à Montpont-Menestréol (24), Olivier Quinet est connu des lecteurs du Café pédagogique, notamment pour son travail sur les tâches complexes. Il propose sur le site académique de Bordeaux deux séquences de 4 heures sur les Lumière et la Révolution française.
Neuroéducation – MathemaTICEs.be
La théorie de la charge cognitive a émis un certain nombre de recommandations concernant des techniques d’enseignement directement transférables à la classe. Effet d’exemple travaillé Un «exemple travaillé» est un problème qui a déjà été résolu par l’enseignant et présenté à l’apprenant, chaque étape étant entièrement expliquée et clairement montrée. L’«Effet d’exemple travaillé» montre que les apprenants, qui reçoivent des exemples travaillés pour étudier, ont un meilleur rendement lors des tests ultérieurs que les apprenants qui sont tenus de résoudre eux-mêmes des problèmes équivalents (Carroll 1994; Cooper & Sweller 1987; Sweller & Cooper 1985). La raison, selon la théorie de la charge cognitive, en est que la résolution de problèmes non guidés est difficile pour la mémoire de travail, inhibant la capacité de l’apprenant à transférer l’information dans sa mémoire à long terme. Lire la suite
Partie II - Le cerveau et la neuro-pédagogie digitale
Suite le partie 1 ... La mémorisation Il existe plusieurs fonctionnements repérables de la mémoire. La mémoire procédurale est une mémoire perceptive. La rétention d’information est très courte s’il n’y a pas d’utilité.
Cerveau: les quatre piliers de l'apprentissage
Le président du conseil scientifique de l'Education nationale, Stanislas Dehaene publie Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines (Odile Jacob, septembre 2018), dont L'Express publie des extraits. LIRE AUSSI >> Stanislas Dehaene: "La malnutrition est plus risquée pour le cerveau que l'écran"
Place aux Sciences Co: C’est la semaine du cerveau!
Par ElenaXLII Samedi j’ai été invitée au Palais de la Découverte pour une table ronde: thème Regards croisés sur l’esprit, la pensée. On m’a proposé un tour historique dans l’évolutions des sciences cognitives. Mais oui, c’était la Semaine du cerveau, tout s’explique!
Cinq idées que défend Stanislas Dehaene, l'éminence grise de Jean-Michel Blanquer
Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a annoncé l’instauration d’un conseil scientifique, chargé d’étudier les disciplines enseignées à l’école, ainsi que le contenu des formations enseignantes ou des manuels scolaires. Il a nommé à sa tête Stanislas Dehaenne, neuroscientifique de renom, devenu incontournable dans le champ de la psychologie cognitive. Globalement bien accueillie, la nouvelle de l'arrivée de ce spécialiste du cerveau à la tête du Conseil scientifique n'en a pas moins inquiété une cinquantaine de chercheurs, préoccupés à l'idée d'une OPA des neurosciences sur la pédagogie dans l'éducation nationale. Psychologue cognitif et neuroscientifique, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l'Académie des Sciences, chercheur au centre NeuroSpin, Stanislas Dehaene est aujourd'hui considéré comme un des grands spécialistes des neurosciences.