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Hyperlieux dans Libération, une série estivale géographique

Hyperlieux dans Libération, une série estivale géographique
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Les hyper-lieux : une nouvelle espèce d’espace dans la mondialisation A l’encontre des analyses qui voient le monde comme de plus uniforme et indifférencié, le géographe et anthropologue Michel Lussault oppose les “hyper-lieux”. Des espaces intenses et divers où s’exprime la créativité et la volonté d’engagement social et politique de ceux qui les occupent. Aux “non-lieux“, autrefois théorisés par Marc Augé, le géographe et anthropologue Michel Lussault oppose aujourd’hui les “hyper-lieux“, comme régime spatial dominant à l’heure de l’urbanisation généralisée des espaces. D’où vous est venue l’intuition de définir les espaces urbains dominants d’aujourd’hui comme des “hyper-lieux” ? Michel Lussault – Cette question des hyper-lieux, par opposition à ce que Marc Augé appelle les non-lieux, je l’avais en tête depuis le début de mon travail au début des années 1990. (Flickr) Comment comprenez-vous le succès de ce concept de non-lieu ? Deux raisons au moins l’expliquent. Owen Byrne, The Mall, Toronto (Flickr/CC) Mais quel est ce rapport à la vérité des lieux ?

Notre-Dame de Paris : la flèche sera… Dubaï, hub et urbi Nul doute que l’aéroport international de Dubaï s’impose désormais comme un lieu de dimension mondiale. Ses 84 millions de passagers annuels projettent une ville de taille somme toute modeste, de population comparable à celle de Lyon, au premier plan du théâtre du monde. Par son aéroport, Dubaï se place au troisième rang, peu après Atlanta et Pékin et loin devant Roissy-Charles-de-Gaulle, alors même que son apparition dans le classement des trente premiers aéroports ne remonte qu’à dix ans. On retrouve ici la course éperdue de l’émirat pour figurer en tête des classements afin de frapper l’imagination des investisseurs. Les images publicitaires des rues de Dubaï se font largement l’écho de cette ambition, à grand renfort de «#1» pour qualifier tel ou tel projet urbain. La compagnie aérienne Emirates, porte-drapeau de la ville et ayant connu une croissance fulgurante, a pleinement contribué à cette stratégie. Alcool, or et lessives Réfugiés et limousines

Tous ces liens qui m’attachent à la chaotique Lagos Times Square, Ipanema, Istanbul, Tombouctou : loin de s’uniformiser, les villes de la mondialisation se démarquent les unes des autres pour des raisons politiques, touristiques, culturelles ou historiques. Autant de facettes d’un monde traversé par les conflits et les inégalités. Vendredi : Tianjin. Le meilleur jour de la semaine pour prendre l’avion à Lagos ou y atterrir, c’est le dimanche. J’ai récemment quitté Lagos un mardi soir du mois de mai, et j’ai été prise dans un embouteillage sur le pont qui relie Victoria Island à Ikoyi. Le pont fourmillait de marchands ambulants qui vendaient de tout, depuis les journaux jusqu’aux ventouses pour déboucher les toilettes. En traversant Ikoyi, nous sommes passés devant de belles demeures dissimulées derrière de hauts murs en ciment au sein d’un quartier qui, sans être exactement une banlieue chic de Lagos, en est toutefois une zone plus verte, avec buissons de bougainvillées et arbres du voyageur. J’ai écrit au sujet des gens d’Ikoyi.

Hyper-lieux, les nouvelles géographies de la mondialisation Les Cafés Géo de Lyon accueillent le 5 avril 2017 Michel Lussault, professeur de géographie et d’études urbaines à l’ENS de Lyon, chercheur à l’UMR 5600 Environnement Ville Société, directeur de l’Institut français de l’Éducation. Les quatre livres L’homme spatial, De la lutte des classes à la lutte des places, L’avènement du monde et Hyper-lieux doivent être lus ensemble. Hyper-lieux clôt ce cycle. Ces livres s’inscrivent dans la continuité d’un colloque co-organisé avec J. Deux fils directeurs irriguent ces travaux : La volonté de comprendre la mondialisation sans la réduire à la globalisation économique. Comprendre un individu passe par la manière d’organiser son espace de vie au quotidien, qui se heurte à trois types d’épreuves. La première épreuve est la distance. Pour un migrant, ces trois épreuves, dans les espaces publics et privés, peuvent permettre d’assurer la survie. Hyper-lieux prend naissance dans une perplexité, ressentie à différentes lectures.

Notre-Dame va retrouver sa flèche : exit les projets futuristes et retour à la case départ Notre-Dame de Paris va retrouver sa flèche, identique à celle détruite lors de l’incendie du 15 avril 2019. Le concours international d’architecture souhaité par Emmanuel Macron n’aura donc pas lieu, le chef de l’Etat s’étant ravisé enfin après plus d’un an de polémique. Tout ça pour ça ! Retour en arrière, donc. Abonné Qui a construit Notre-Dame de Paris ? Exit donc les flèches en titane ou en verre, les toitures végétalisées et les serres en lieu et place des combles partis en fumée. Istanbul, la ville-planète aux mains d’Erdogan Times Square, Ipanema, Istanbul, Tombouctou : loin de s’uniformiser, les villes de la mondialisation se démarquent les unes des autres pour des raisons politiques, touristiques, culturelles ou his toriques. Autant de facettes pour ces hyper-lieux, concept théorisé par le géographe Michel Lussault. Mardi : Tombouctou. Avec près de 15 millions d’habitants, deux fois plus qu’en 1990, Istanbul fait partie des vingt plus grandes villes du monde. Etendue sur une centaine de kilomètres à la jonction de l’Europe et de l’Asie, l’ancienne capitale ottomane s’est lancée dans un superlativisme urbanistique : les plus hautes tours, le plus grand aéroport, le doublement du Bosphore par un canal… Le géographe Jean-François Pérouse vient d’y consacrer son dernier ouvrage, Istanbul planète - la ville-monde du XXIe siècle (éditions La Découverte). A lire aussi : La carte des hyper-lieux En quoi Istanbul est-elle la ville-monde du XXIe siècle ? Je reprends ici une expression de Jean Baudrillard.

Tianjin : la mondialisation asiatique avant l’heure Times Square, Ipanema, Istanbul, Tombouctou : loin de s’uniformiser, les villes de la mondialisation se démarquent les unes des autres pour des raisons politiques, touristiques, culturelles ou historiques. Autant de facettes pour ces hyper-lieux, concept développé par le géographe Michel Lussault. Lundi : l’aéroport de Dubaï. A lire aussi La carte des hyper-lieux Au tournant du XXe siècle, toutes les puissances comptent une concession à Tianjin, appelé alors Tientsin. Comment Tianjin devient, au tournant du XXe siècle, un lieu mondialisé ? Alors qu’en 1900 des pavillons représentent les pays du monde entier à l’Exposition de Paris, cette utopie universelle est concrétisée à plus de 8 000 kilomètres de là, dans cette ville chinoise. La ville acquiert ce statut parce qu’elle bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle ? En effet, Tianjin se trouve dans le nord-est de la Chine, à l’intersection du fleuve Hai He et du Grand Canal. Catherine Calvet

Hyper lieux de la mondialisation - Histoire-géographie - Éduscol Théorisée par Michel Lussault, géographe et professeur à l’École normale supérieure de Lyon, la notion d'hyper lieu dans un contexte spatial mondialisé renvoie à des territoires aux identités particulières. L'auteur de cette « nouvelle géographie de la mondialisation » a pu s'en expliquer lors d'entretiens radiophoniques ou préciser sa définition lors d'un Café géo à Lyon en avril 2017. Mais pour rendre compte de cette analyse essentielle qui réfute l'uniformisation des territoires mondialisés, des exemples précis peuvent être mobilisés. Libération a ainsi proposé la description et l'analyse de onze territoires lors d'une série de reportages. Michel Lussault signe notamment la première analyse concernant Times Square, puis les cas de Palmyre, Ipanema, Hiroshima, Istanbul, Tombouctou, Beaubourg, Lagos, Tianjin, Dubai et pour finir l'ISS sont proposés par des géographes, des historiens ou des écrivains. Scénarios pédagogiques traitant les thèmes de programmes :

Patrimoine bâti, identité et territoires Comprendre Cent ans après la loi sur la protection des Monuments historiques, dont le champ s’est élargi du monument à l’espace, l’heure est au bilan. Aujourd’hui, en Île-de-France, près de 4 000 édifices sont protégés et ont pour corollaire un mouvement de patrimonialisation du territoire. La loi de 1983 créant les ZPPAU, a aussi marqué une évolution avec l’arrivée des collectivités locales dans le monde du patrimoine et sa prise en considération dans la planification urbaine. L’IAU îdF a été novateur en créant le premier Atlas du patrimoine protégé et en élaborant une réflexion sur le lien entre le site et son environnement. Agir Loin de n’être qu’un élément culturel, historique ou esthétique, le patrimoine est toujours mieux pris en compte dans l’aménagement. Anticiper Le patrimoine s’ouvre vers un nouvel avenir.

Paristique. L’origine des rues de Paris sur une carte – Les Outils Tice Paristique est une impressionnante carte en ligne qui permet de découvrir d’un clic l’origine de la plupart des rues et lieux de la capitale française. Une carte interactive gratuite créée par un passionné qui est un bel exemple de ce que l’on peut réaliser grâce à la montée en puissance de l’Open Data et des outils de visualisation. L’ouverture des données est une philosophie visant à rendre des données numériques accessibles à tous et à s’affranchir des restrictions sur le droit d’accès et de réutilisation. Elle s’inscrit dans une tendance qui considère l’information publique comme un bien commun. Paristique est l’œuvre de Guillaume Derolez qui a été chercher un imposant jeu de données sur les rues parisiennes dans le site de la politique Open Data de la Ville de Paris, ParisData qui lui aussi vaut le détour. Le résultat est formidable. En cliquant sur un point vous obtenez l’origine du nom de la rue et une rapide histoire. À vous de jouer. Lien: Paristique

Beaubourg hypermarché, hyperbranché, hyperconnecté Times Square, Ipanema, Istanbul, Tombouctou : loin de s’uniformiser, les villes de la mondialisation se démarquent les unes des autres pour des raisons politiques, touristiques, culturelles ou historiques. Autant de facettes d’un monde traversé par les conflits et les inégalités. Jeudi : Lagos. «Beaubourg est pour la première fois à l’échelle de la culture ce que l’hypermarché est à l’échelle de la marchandise.» Ces mots de Jean Baudrillard (dans son livre l’Effet Beaubourg. Implosion et dissuasion, Galilée, 1977) expriment tant l’ambivalence de son avis sur le Centre - entre fascination et critique pessimiste - que la rupture que Beaubourg provoqua dans l’espace parisien et dans le champ culturel mondial. A voir aussi la carte des hyper-lieux Parenté avec le «shopping mall» Le centre fut tout de suite une attraction, en raison de son esthétique mais aussi de son «genre» : il constitua l’un des premiers hyper-lieux urbains culturels. Un hapax singulier et marquant Enclos autonomes

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