Les classes inversées, une recherche pour en comprendre la variété et les effets différenciés – Ludovia Magazine
Le but premier de la recherche présentée ici est de dégager une typologie des classes inversées[1] (des dimensions en interaction plus qu’une catégorisation disjonctive) et éventuellement de valider celle que nous avions proposée dès 2014 sur notre Blog (Lebrun, 2014). C’est ainsi que nous avons également souhaité mesurer, dans une première approche, à la fois des constituants explicatifs des classes inversées (rôle de l’expérience des enseignants, des disciplines enseignées, des options pédagogiques …) et leurs effets différenciés (sur la motivation des élèves, sur le caractère actif et interactif des situations pédagogiques mises en place par les enseignants en particulier au niveau de la différenciation pédagogique, sur les compétences développées …). La promotion d’un mémoire de Master en Sciences de l’éducation (Gilson & Goffinet, 2016) nous a offert l’opportunité de prendre en main une telle problématique. La première partie du questionnaire a une visée descriptive. Figure 1. Notes
Questionner la classe inversée, émergence d’une polémique
Charles Hadji, professeur émérite en Sciences de l’Éducation, publie en ce début novembre un texte qui tend à questionner les classes inversées : « Classes inversées et MOOC, révolution copernicienne dans l’enseignement… vraiment ? » ( Son propos est d’autant plus intéressant qu’il offre à débattre une question plus globale en éducation : celle du travail scolaire à la maison. En suggérant que l’école ne doit pas demander à la « maison » d’être son complément, il renvoie à une question vive, celle de l’origine familiale des inégalités face à la scolarité. Il entérine l’idée selon laquelle l’école, si elle veut être égalitaire ne doit pas faire appel au « hors scolaire » et en particulier au travail scolaire familial. C’est la base argumentaire qu’il utilise pour questionner la classe inversée. L’image du renvoi à la maison d’une partie de l’apprentissage est donc l’objet du questionnement principal de Charles Hadji.
Les classes inversées, variété et effets différenciés
Marcel Lebrun présente ici les premiers résultats d’une recherche prolongeant la mise en place de la typologie qu’il nous a présentée dans l’article du dossier papier de ce numéro. Le but premier de la recherche présentée ici est de dégager une typologie des classes inversées (des dimensions en interaction plus qu’une catégorisation disjonctive) et, éventuellement, de valider celle que nous avions proposée en 2014 sur notre blog [1]. C’est ainsi que nous avons également souhaité mesurer, dans une première approche, à la fois des constituants explicatifs des classes inversées (rôle de l’expérience des enseignants, des disciplines enseignées, des options pédagogiques, etc.) et leurs effets différenciés (sur la motivation des élèves, sur le caractère actif et interactif des situations pédagogiques mises en place par les enseignants, en particulier au niveau de la différenciation pédagogique, sur les compétences développées, etc.). Validation de la typologie Un premier bilan positif
Pourquoi une Classe Accompagnée et non pas Inversée ?
Pour être honnête, la Classe Accompagnée n'a jamais eu vocation à être de la Classe Inversée. Les objectifs sont les mêmes et se rejoignent, mais le chemin est différent. J'ai découvert le principe de base de la classe inversée via les MOOC et la Kahn Academy en 2010, puis le terme Flipped Classroom et ses premières applications dans le secondaire pendant l'été 2011 avec une série de vidéos d'une enseignante américaine de mathématiques, Katie Gimbar. Sa vidéo décrit ce que je ressentais et cherchais à éviter à l'époque, notamment l'impression de n'enseigner qu'aux élèves du milieu du groupe classe en laissant de côté à la fois ceux qui ont du mal à suivre et ceux qui ne sont pas suffisamment stimulés.
3 outils en ligne pour créer des leçons en vidéo
Article mis à jour le 30 octobre 2018 par Fidel Navamuel Les leçons en vidéo sont un des leviers de la classe inversée. Les leçons en vidéo ou screencasts en anglais offrent de nombreux avantages.
Exclusif : Un rapport de l’Inspection soutient les expérimentations numériques de terrain
« Plutôt que de fustiger les communautés d’enseignants qui essaient de réunir leurs efforts pour mettre en commun leurs pratiques et leurs intuitions pédagogiques, et de se moquer parfois de leur enthousiasme, il vaut sans doute mieux écouter et accompagner leur réflexion, en comprendre les besoins et les attentes implicites, saluer une démarche empirique qui ne cherche pas à s’imposer comme modèle, et les aider à inventer des solutions». Le rapport de l’inspectrice générale Catherine Becchetti-Bizot « Repenser la forme scolaire à l’heure numérique », que le Café pédagogique s’est procuré, appelle à soutenir de multiples façons les expérimentations de terrain développés par des enseignants avec des outils numériques. Il s’intéresse et s’appuie sur une connaissance très étendue des pratiques développées par des enseignants. Surtout, il recommande directement qu’on les écoute et qu’on comprenne leurs attentes.
L'Agence des Usages
Une méta-analyse de 24 études portant sur la classe inversée réalisée par Jacob Bishop de la Utah State University et Matthew Verleger de la Embry-Riddle Aeronautical University en Floride montre que la classe inversée combine les caractéristiques de plusieurs approches pédagogiques : la pédagogie active, la différenciation pédagogique, l’auto-apprentissage, l’apprentissage par les pairs, l’approche par résolution de problème ou l’apprentissage coopératif. Bien que la classe inversée suscite des attentes très élevées, il est toutefois impossible d’obtenir pour l’instant une vision claire de ses effets sur la réussite des élèves. Par contre, il n’est pas certain que tous les élèves soient prêts à s’engager dans une expérience de classe inversée.
Coin pédago : la classe inversée
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