Notre époque a t-elle tué le secret ?
En 58 avant Jésus-Christ, en pleine guerre des Gaules, Jules César chiffre les lettres qu’il destine à Cicéron, pour s’assurer qu’elle seront indéchiffrables si elle sont interceptées par l’ennemi. L’une de ses méthodes consistait à remplacer chaque lettre par la lettre venant trois places avant elle dans l’alphabet : c’est le chiffrement par décalage ou « chiffre de César », et le premier usage révélé d’un chiffre de substitution dans un contexte militaire. La cryptographie existe depuis que l’homme communique par écrit.
Sommes-nous plus distraits… et moins productifs que jamais ?
Consulter ses e-mails 15 fois par heure pendant que son smartphone affiche à la chaîne des notifications WhatsApp n’est a priori pas la configuration idéale pour se concentrer et travailler efficacement : la déduction semble plutôt logique. Mais est-ce vraiment le cas, et dans quelle mesure « l’économie souffre-t-elle de la crise de l’attention » ? C’est la question posée par Dan Nixon, un économiste de la Bank of England, dans un article posté le 24 novembre.
PROFESSEURS DOCUMENTALISTES & CDI
Saison 1, 2017-2018 : Conception Dans le cadre des travaux académiques mutualisés 2017-2018 sur la thématique Repenser l’espace existant du C.D.I pour répondre aux besoins des usagers, nous avons choisi de réfléchir à la façon dont nous pouvions utiliser l’espace physique et virtuel du C.D.I. afin de favoriser et de valoriser les apprentissages en autonomie chez nos élèves. Contexte, contraintes et constats Nos deux collèges sont en REP+ et comptent entre 900 et 1000 élèves, scolarisés dans des espaces conçus pour 600 élèves. Le C.D.I. joue un rôle privilégié d’accès à la culture institutionnelle au sein du quartier. Avec un seul poste par établissement, le professeur documentaliste est très sollicité et peut difficilement répondre à toutes les demandes et besoins des élèves lorsqu’ils viennent au C.D.I.
Internet est mort, vive le Trinet ?
Google, Facebook et Amazon se sont accaparés le Web. Cette domination était loin d’être aussi écrasante il y a encore quatre ans, et semble non seulement bien partie pour durer, mais devrait signer la mort d'un Web fondé sur la diversité et la liberté, comme le démontre le développeur brésilien André Medeiros - dit André Staltz - dans un post publié sur Medium. Nous nous dirigeons, à ses yeux, vers l'avènement d’un « Trinet » aux allures de dystopie. « J’ai inventé le Web, mais vous tous avez contribué à en faire ce qu’il est aujourd’hui », lançait en mars dernier Tim Berners-Lee.
De quelle éducation aux médias avons-nous besoin ?
Lors du dernier SXSW consacré à l’éducation, la chercheuse américaine danah boyd (@zephoria) a, comme à son habitude, délivré une très intéressante conférence sur la question de l’éducation aux médias (vidéo) devant un parterre de spécialistes. Intéressante parce qu’elle remettait en question certaines approches faciles ou rapides de la façon dont on considère l’éducation aux médias Image : danah boyd sur la scène du SXSW edu. Idéalement, l’éducation demande aux élèves de remettre en cause leurs hypothèses, de chercher de nouvelles explications. Le problème est que le gouffre qui s’ouvre alors peut être rempli d’une manière profondément problématique, estime danah boyd. « Mais fondamentalement, c’est une forme de pensée critique qui demande aux gens de douter… Et ça me rend nerveuse ».
Vivre sans aucun objet : qui sont les minimalistes ?
Un jean, trois T-shirts, une brosse à dent, un laptop et un smartphone. Voilà, à peu de choses près, la liste des objets dont vous avez besoin pour vivre à la mode minimaliste. Une tendance qui s'affirme, quelque part entre refus du consumérisme, écologie sociale et hyperconnexion. Pour en savoir plus sur ce mouvement informel, nous avons interrogé deux de ses principaux praticiens et penseurs : le Japonais Fumio Sasaki, auteur du livre Goodbye Things, et l'Américain Josha Becker, auteur du blog Becoming Minimalist.
Les usages d’internet sont-ils les mêmes du haut au bas de l’échelle sociale
Il semble toujours difficile de saisir une enquête sociologique, car, comme toute bonne enquête sociologique, celles-ci sont surtout qualitatives et se fondent sur des témoignages peu nombreux et variés… dont il semble difficile de dégager des lignes directrices. C’est pourtant ce que réussit à faire la sociologue Dominique Pasquier dans son livre, L’internet des familles modestes en s’intéressant aux transformations des univers populaires par le prisme des usages et des pratiques d’internet. Alors qu’il n’y a pas si longtemps, la fracture numérique semblait ne pouvoir se résorber, les usagers les plus modestes semblent finalement avoir adopté les outils numériques très rapidement, à l’image de l’introduction de la photographie au début du XXe siècle dans les sociétés rurales traditionnelles qu’évoquait Pierre Bourdieu dans Un art moyen. InternetActu.net : Existe-t-il un usage populaire d’internet ? Quelles sont les caractéristiques d’un internet des familles modestes ?
Sortir du contrôle de nos vies par les technologies
Ex-employé de chez Google, où il a travaillé pendant dix ans sur la définition de la stratégie publicitaire de l'entreprise, James Williams est devenu aujourd'hui le chantre de l'« ethics by design ». D'après lui, l'ensemble des devices et des plateformes technologiques que nous utilisons chaque jour sont conçus pour contrôler notre attention. Et il est grand temps de remettre en question cette approche de la conception numérique pour inventer des alternatives durables et respectant notre liberté de choix. Faire défiler son fil Facebook en oubliant ce qu’on était venu y chercher, consulter son smartphone par automatisme pour vérifier qu’aucune notification n’est arrivée dans les deux dernières minutes… Notre comportement compulsif envers les technologies n’a rien d’innocent : ceux qui en conçoivent les interfaces ont été formés pour maîtriser l’art de nous y faire passer le plus de temps possible.
Cookies, mouchards : comment vous êtes suivis sur Internet
En quelques années, les technologies développées pour la publicité ont considérablement renforcé le suivi des individus sur Internet. Voici comment elles fonctionnent. LE MONDE | 30.03.2018 à 15h24 • Mis à jour le 14.06.2018 à 18h11 | Par Gary Dagorn L’affaire Cambridge Analytica autour des fuites de données utilisateurs de Facebook le montre : la protection des données personnelles sur Internet est devenue un enjeu majeur de ces dernières années. Même sans être forcément inscrits sur Facebook ou sur un autre réseau social, les internautes ne sont pas prémunis, les techniques actuelles permettant aux entreprises de collecter de nombreuses informations sur eux, très souvent dans le but de cibler des campagnes publicitaires qui généreront des revenus. Les cookies tiers : un pistage automatique d’un autre site que celui que vous visitez
« Il faut traiter l’impact catastrophique de la technologie sur notre attention »
Les neurosciences sont partout. Depuis quelques mois, elles semblent parfois devenir la réponse à tout, que ce soit du côté du ministère de l’Éducation, avec la création en janvier dernier du conseil dirigé par le neuroscientifique Stanislas Dehaene, mais aussi du côté des start-up : plus de 772 millions de dollars ont été injectés dans des sociétés de neurotechnologies depuis le début de l'année 2016. Les promesses sont multiples, qu'il s'agisse de doper nos capacités cognitives ou d'améliorer nos performances, notre sommeil ou notre bien-être. L'ambition d’Open Mind Innovation, start-up normande dont le centre de recherche est installé à Caen, nous a intrigués : « Développer des neuro-thérapies digitales pour garder l’esprit jeune, vif et en bonne santé tout au long de la vie ». Open Mind Innovation a ouvert en décembre dernier à Paris son premier service, le Performance Lab, qu’elle présente comme un centre de bilan et d’entraînement cognitif, comportemental et émotionnel.
Le cartable des compétences psychosociales
Le Cartable ? Un site ressource évolutif pour celles et ceux qui souhaitent renforcer les compétences psychosociales (CPS) des enfants et des pré-adolescents de 8 à 12 ans. Les Parcours Post-confinement ! Mai-Août 2020 L’IREPS Pays de la Loire met en ligne sur le site deux parcours d’animation constitués d’une à plusieurs séances « clé en main » pour ouvrir un dialogue avec les enfants et les jeunes sur leur vécu du confinement, en utilisant la pédagogie et la progression issues du champ des compétences psychosociales. Plus globalement, dans une démarche de promotion de la santé, ces séances peuvent être un levier pour repérer et orienter les enfants et les jeunes qui ont été les plus éprouvés.
« Une société de super minces et de super gros »
Carl Cederström est chercheur à la Stockholm Business School. Dans son essai Le Syndrome du bien-être (L’Échappée, 2016), coécrit avec André Spicer, il analyse l’obsession de notre société contemporaine pour le corps et la santé. Un repli sur soi qui, selon lui, confine au nihilisme et conduira à la mise au ban de tous les mal portants. Quelles sont les origines du « syndrome du bien-être » dont souffre, selon vous, notre société contemporaine ?
Littérature : faut-il ou non juger un livre à sa couverture ?
Comment choisissez-vous vos livres ? Est-ce que vous vous faites conseiller par votre libraire ? Est-ce que vous prêtez une attention au bouche-à-oreille autour de vous, ou vous suivez les parutions des éditeurs que vous aimez bien ?