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La tyrannie de l’absence de structure

La tyrannie de l’absence de structure
Ce texte a été écrit par Jo Freeman, une activiste du Mouvement de Libération des Femmes étasunien, pour une conférence donnée en mai 1970 puis il a été publié en 1972 et par la suite à de nombreuses reprises, dans des revues étasuniennes puis traduit dans de nombreuses langues, souvent sans autorisation de l’autrice. Cette édition a été relue et mise en brochure par des personnes du collectif Indice, à partir du texte original. La couverture est de Nevit Dilmen, sous licence CC BY-SA, tout comme ce texte en français. Cette nouvelle traduction s’appuie sur une traduction préalable par l’infokiosque du Squat des 400 couverts (iosk@inventati.org) et repart de la source originale en anglais, disponible sur le site de l’autrice. Tout au long des années de formation du Mouvement de Libération des Femmes, on a beaucoup plébiscité les dénommés « groupes sans leader ni structure », comme étant la principale, sinon l’unique forme d’organisation du mouvement. Structures formelles et informelles 1. Related:  A LIREconceptssociete

L'anarchiste Par définition même, l’anarchiste est l’homme libre [1], celui qui n’a point de maître. Les idées qu’il professe sont bien siennes par le raisonnement. Sa volonté, née de la compréhension des choses, se concentre vers un but clairement défini ; ses actes sont la réalisation directe de son dessein personnel. A côté de tous ceux qui répètent dévotement les paroles d’autrui ou les redites traditionnelles, qui assouplissent leur être au caprice d’un individu puissant, ou, ce qui est plus grave encore, aux oscillations de la foule, lui seul est un homme, lui seul a conscience de sa valeur en face de toutes ces choses molles et sans consistance qui n’osent pas vivre de leur propre vie. Mais cet anarchiste qui s’est débarrassé moralement de la domination d’autrui et qui ne s’accoutume jamais à aucune des oppressions matérielles que des usurpateurs font peser sur lui, cet homme n’est pas encore son maître aussi longtemps qu’il ne s’est pas émancipé de ses passions irraisonnées. Élisée Reclus

D’une blague de gauche à l’offensive de l’ultra-droite: aux origines du politiquement correct En cette matinée ensoleillée du 4 mai 1991, il est 11h22 lorsque le président américain George Bush s’avance à la tribune pour prononcer le traditionnel discours inaugural de remise des diplômes de l’université du Michigan, à Ann Arbor. Devant des milliers d’étudiants et leurs professeurs, le président républicain ne peut que se réjouir: deux mois après la fin de la première guerre du Golfe, dans «un monde libéré de la guerre froide», les États-Unis rayonnent par leur puissance militaire et leur puissance économique, «promesses de liberté». Pourtant, un nouvel ennemi a «ironiquement» fait irruption en territoire états-unien «200 ans après le Bill of rights», soulève George Bush père. Ce nouvel adversaire de l’intérieur si fourbe et si insidieux porte un nom: le «politiquement correct». À 1min 39, Bush attaque la notion de «political correctness»: «Une croisade contre la civilité». Une «arme contre l’égalité» En revanche, l’origine exacte de la notion n’est pas claire du tout.

Rencontre #10 Chambéry – Y a pas que le travail dans la vie ! Retours sur la soirée horizontale. – EUDEC France – Le Blog Ce jeudi 25 octobre 2018, une vingtaine de membres d’EUDEC France a vécu une grande première dans l’association : une soirée horizontale. Mais quel est donc ce concept inédit et à quoi ressemble-t-il ? Imaginez une pièce recouverte de matelas, plaids et coussins, avec un espace mini bar (composé de breuvages et de chocolats), un espace jeux de société, un espace massage… et surtout, où la bipédie est interdite ! A l’origine de cette démarche, déjà, il y a la fatigue des organisatrices, Emmanuelle et Marie. Ensuite, il y a les valeurs de l’association : EUDEC France est une organisation avec une gouvernance partagée, qui promeut la liberté individuelle et l’égalité entre ses membres. Enfin, l’interdiction de la bipédie (déplacement avec deux pieds) nous conduit à la gastéropodie (déplacement avec le ventre). Vautrage sur coussins et massage des orteils ont ainsi cohabité avec discussions passionnées et grignotage de chocolat. Claire (Besson) – C’était super chouette !! WordPress:

Design Justice : repolitiser le design Sasha Costanza-Chock (@schock), activiste, professeure associée au Laboratoire d’études comparatives sur les médias du MIT et chercheuse associée à la Ligue pour la justice algorithmique (@ajlunited), fondatrice du défunt Codesign Studio du MIT, est l’auteure de Design Justice : community-led practices to build the worlds we need (MIT Press, 2020, non-traduit, disponible en accès ouvert). Comme son titre l’indique, Design Justice invite à reconcevoir la justice sociale, c’est-à-dire les rapports de pouvoir. Notre conception du monde « trop souvent contribue à la reproduction d’une oppression systémique », explique la chercheuse qui travaille à la rencontre des études sur le numérique et des questions raciales et intersectionnelles (voir également le blog du chercheur Marc Jahjah pour une mise en perspective introductive à ces questions). Nos systèmes encodent des normes, des valeurs et des présupposés. Le Design Justice vise à se focaliser plus sur les problèmes que les solutions.

Un pavé dans les rouages Le sabotage, le grain de sable dans les rouages de la machine, l’opposition directe, physique, matérielle à une partie d’un dispositif. En République, on a toujours le droit de s’indigner d’une situation intolérable : les rafles de sans-papiers, les exactions policières, les expulsions locatives, les gens qui dorment dehors, les conditions de détention, tout cela peut faire l’objet d’autant de tribunes dans les journaux ou d’appels citoyens sur Internet. La démocratie adore ceux qui se contentent de dénoncer : c’est à dire de parler et de ne rien faire. C’est même la marque de la démocratie, ce dont elle ne cesse de s’enorgueillir. On peut (presque) tout y dire. Mais que l’on commence à s’organiser pour s’opposer concrètement aux actes du pouvoir, et tout change. Qu’est-ce qui est effectivement permis, comme acte concret, par ce système qui fait pourtant de la « liberté » un de ses principes ? La « liberté d’expression » elle-même n’est que théorique. anonymes

Le sexe comme construction sociale - Ce n'est qu'une théorie... J'ai créé ce blog d'abord pour stocker et partager facilement des 'explications' de trucs que je donne souvent. Il manquait une section un peu plus politique, qui fasse le lien entre l'éclairage entre ce que dit la science, et ce que la société doit en faire. J'ouvre cette section aujourd'hui avec ce texte sur la déconstruction du concept qu'est le sexe. Ceci en écho à l'article de l'Epervier définissant la construction sociale, et qui mérite d'être lu : Le sexe comme construction sociale Chez l'humain, on définit deux groupes, hommes et femmes. Que faire, donc, des exceptions aux critères? Typiquement on peut imaginer que (je prends des chiffres au pif, pour l'exemple) "les petites filles sont naturellement plus attirées par les bébés". Ce qu'il est intéressant de noter au final, c'est que tout ça, c'est un truc continu. Distributions avec plus ou moins de recouvrement Notes 1.

Principes d'action de la coopération : les actes du colloque - Institut des Territoires Coopératifs Institut des Territoires Coopératifs Colloque de restitution des travaux sur les La compréhension élargie, pour saisir les signaux faibles La Maturité Coopérative : levier de résilience A l’occasion de la restitution à la Caisse des Dépôts et à la Fondation Crédit Coopératif de ses travaux sur la mise en lumière des ressorts implicites de la coopération, l’Institut des Territoires Coopératifs et ses partenaires APESA et l’Université de Toulouse Capitole a organisé le 30 janvier 2018, un colloque ou ont été mis en débat les deux principaux apports : une méthode de compréhension élargie pour saisir les signaux faibles, et le concept de maturité coopérative, levier de résilience et de dynamisme organisationnel et territorial. Cette page vous donne un accès complet : Documents téléchargeables Ouverture du Colloque Isabelle Laudier, Directrice de l’Institut Caisse des Dépôts pour la recherche, ouvre le colloque sur les Principes d’action de la coopération, le 30 janvier 2018. Présentation des Travaux Échanges et Mur interactif

Peut-on limiter l’extension de la « société de la notation » ? Vincent Coquaz (@vincentcoquaz) et Ismaël Halissat (@ismaelhat), journalistes à Libération livrent dans La nouvelle guerre des étoiles (Kero, 2020) une bonne enquête sur le sujet de la notation : simple, claire, accessible, grand public. Leur synthèse prend la forme d’un reportage informé et rythmé, proche du journalisme d’investigation télé auquel nous ont habitué des émissions comme Capital ou Cash Investigation. Reste que derrière les constats que délimitent leur enquête, notamment celui du manque de fiabilité de la notation, se pose une question de fond : comment border, limiter ou réguler cette « société de la notation » qui se met en place ? La société de la notation Si la notation n’est pas née avec le numérique, celui-ci va être un incroyable accélérateur de « la société de la notation » et va favoriser son essor bien au-delà de la seule sphère scolaire où elle est longtemps restée limitée (la note s’étant peu imposée dans le monde du travail avant l’essor du numérique).

La grève des électeurs Une chose m’étonne prodigieusement - j’oserai dire qu’elle me stupéfie - c’est qu’à l’heure scientifique où j’écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose. Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ? Où est-il le Balzac qui nous donnera la physiologie de l’électeur moderne ? et le Charcot qui nous expliquera l’anatomie et les mentalités de cet incurable dément ? Nous l’attendons. Je comprends qu’un escroc trouve toujours des actionnaires, la Censure des défenseurs, l’Opéra-Comique des dilettanti, le Constitutionnel des abonnés, M. Ah ! Octave Mirbeau

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