Mohammed Al-Asaad - Choix de poèmes établi par Najwan Darwich Haiku Laisse la pluie S’installer dans les profondeurs Dans le sol obscur De ce laurier-rose Des goélands blancs Atterrissent dans les eaux profondes Entre l’ombre des bateaux Et les filets des pêcheurs 0ù nous étions Il n’y avait que les cactus Les pierres Et la brise qui passe Parmi les oliveraies L’odeur des narcisses ! Le château de l’Alhambra ! Ô tamarinier Combien de fois As-tu fleuri dans notre absence ! Seulement dans cette chanson Le Jasmin éclot Plus d’une fois Sous le sable du désert Les solitaires écoutent Le chant de la pluie Raconter leurs histoires Une fois vieille Ma mère ne reconnaissait plus les visages Et les voix Mais seulement ses chansons L’été des tombes abandonnées Transforme nos vieillards En fleurs Jours après jour Les enfants morts ne reviennent pas Sur les mêmes chemins sablonneux Mais d’en haut A travers les branches des oliviers Ô Indien silencieux Que sait-il le gémissement de la cithare Et que cache-t-il ? La chanson de l’oiseau en pierre Ce soir Rome à midi
Les Amours de Psych et Cupidon A la fois un roman et un grand poème, les Amours de Psyché et Cupidon est, comme le dit La Fontaine, une oeuvre d'un genre littéraire intermédiaire, un récit poétique. Il fut publié en même temps qu'Adonis, en 1669. L'ensemble de l'oeuvre est dédié à Madame la Duchesse du Bouillon. Vous trouverez sur ce site l'intégralité du texte, à savoir: Le présent fichier qui contient la Dédicace à la Duchesse du Bouillon La PréfaceLa première partie du Livre PremierLa seconde partie du Livre PremierLa première partie du Livre SecondLa seconde partie du Livre Second Madame, C'est avec quelque sorte de confiance que je vous dédie cet ouvrage; non qu'il n'ait assurément des défauts, et que le présent que je vous fais soit d'un tel mérite qu'il ne me donne sujet de craindre; mais comme Votre Altesse est équitable, elle agréera du moins mon intention.
Marie, poème de Guillaume Apollinaire Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C’est la maclotte qui sautille Toute les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu’elle semble venir des cieux Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux Les brebis s’en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d’argent Des soldats passent et que n’ai-je Un cœur à moi ce cœur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je où s’en iront tes cheveux Crépus comme mer qui moutonne Sais-je où s’en iront tes cheveux Et tes mains feuilles de l’automne Que jonchent aussi nos aveux Je passais au bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil à ma peine Il s’écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine Guillaume Apollinaire, Alcools
MA CHANSON A L’ENVERS … Les robots poètes sont nés Ecriture robotique. Malgré leur imagination féconde, les surréalistes n’en croiraient pas leurs yeux. Eux qui s’étaient essayés à l’écriture automatique ne se doutaient pas à l’époque qu’un jour naîtrait l’écriture robotique. Les robots ont déjà prouvé leur capacité à accomplir des tâches matérielles aussi bien voire mieux que l’Humain, mais on sait moins qu’ils nous concurrencent désormais dans le domaine de l’art. Tweet-poésie. Shakespeare sur smartphone.
Le poête dans les Révolutions : ODE I. Le murmure, fiez-vous à son caractère inépuisable... Poètes d'une parole essentielle -- K. SELIM Pourquoi les Palestiniens, qui meurent si facilement dans le silence ou dans si peu de bruit, sont-ils à ce point attachés à leurs poètes au point de ne pas se résigner à les voir partir ? Probablement parce que leur voix dit l’essentiel de leur humanité de manière si forte, si puissante et si humaine qu’elle transcende tous les clivages et dépasse tous les discours politiques. Les Palestiniens ont été bouleversés par le départ de Mahmoud Darwich, mais ils ont découvert, durant ces années d’absence, combien sa présence est forte. Ils ont pu voir combien ses mots continuaient à creuser des sillons profonds dans les consciences. Samih Al-Qassim dont les poèmes - comme ceux de Mahmoud Darwich - ont été amplifiés avec grand art par Marcel Khalifa, est de la même stature que son « jumeau ». Pourquoi les Palestiniens ne se résignent pas à perdre leurs poètes ? « Je sais que mon corps est ton lit… Et mon âme ton drap / Je sais que tes rives se rétrécissent sur moi… Je ne t’aime pas ô mort.
La Muse vénale (The Venal Muse) by Charles Baudelaire La Muse vénale Ô muse de mon coeur, amante des palais, Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées, Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées, Un tison pour chauffer tes deux pieds violets? Ranimeras-tu donc tes épaules marbrées Aux nocturnes rayons qui percent les volets? Sentant ta bourse à sec autant que ton palais Récolteras-tu l'or des voûtes azurées? II te faut, pour gagner ton pain de chaque soir, Comme un enfant de choeur, jouer de l'encensoir, Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère, Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas, Pour faire épanouir la rate du vulgaire. — Charles Baudelaire The Venal Muse Muse of my heart, you who love palaces, When January frees his north winds, will you have, During the black ennui of snowy evenings, An ember to warm your two feet blue with cold? Will you bring the warmth back to your mottled shoulders, With the nocturnal beams that pass through the shutters? The Venal Muse The Mercenary Muse
Poésie romantique Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La poésie romantique va se dégager de ces contraintes. Le premier succès romantique fut les Méditations poétiques de Lamartine, qui restent classiques par bien des aspects (lexique, syntaxe), mais où l'on trouve des mots du langage ordinaire, des vers impairs et des strophes novatrices : De quels sons belliqueux mon oreille est frappée ! C'est le cri du clairon, c'est la voix du coursier ; La corde de sang trempée Retentit comme l'épée Sur l'orbe du bouclier. Lamartine, dans son poème "Les Préludes", allie dans cet exemple des alexandrins 3/3//3/3 à des heptasyllabes. Les romantiques expérimenteront ainsi toutes sortes de strophes et de versifications, à l'image de Hugo dans « Les Djinns ». C'est bien à l'escalier Dérobé. Le vocabulaire romantique répond aussi à la recherche de l'expression : des mots plus bruts, vifs et colorés, et parfois une syntaxe relâchée : Qué qu'ça m'fait si m'manqu'queuqu'chose, L'Épopée[modifier | modifier le code]
La langue française. Le français est une langue italique, qui appartient au groupe des langues d'oïl, dans lequel on range aussi le picard et le wallon. Il a commencé à se dégager un peu nettement du latin au VIIIe siècle. Comme tous les idiomes de sa famille, il a formé ses mots de ceux du latin en conservant la syllabe sur laquelle se trouvait l'accent tonique; mais de plus il a supprimé ou rendu muettes toutes les syllabes venant après la tonique, et il a fait tomber les voyelles brèves précédant cette tonique. C'est de la sorte que de sanitatem il a fait santé et que de liberare il a fait livrer, etc. Le français se distingue encore des autres langues néo-latines en ce que, contrairement à ce qui se passa dans ces dernières, il a conservé longtemps une petite déclinaison, débris de la déclinaison latine, et réduite à deux cas, le nominatif et l'accusatif. Le latin, transporté en Gaule d'abord par les légionnaires de Domitius Ahenobarbus et de Licinius Crassus (121-118 av. ). "Elle fut, dit Ch.
Poésie, poèmes et poètes Poésies (Rimbaud)/éd. Vanier, 1895/Voyelles collectionVoyellesArthur RimbaudL. Vanier1895ParisTVoyellesRimbaud - Poésies complètes, Vanier, 1895.djvuRimbaud - Poésies complètes, Vanier, 1895.djvu/37 A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu, voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes. A, noir corset velu des mouches éclatantes Qui bombillent autour des puanteurs cruelles, Golfe d’ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes, Lance des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ; I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes ; U, cycles, vibrements divins des mers virides, Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ; O, suprême Clairon plein des strideurs étranges, Silences traversés des Mondes et des Anges : — O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !