La tyrannie de la commodité
« La commodité est la force la plus sous-estimée et la moins comprise dans le monde aujourd’hui ». Certes, elle est ennuyeuse, mais elle est un puissant moteur des décisions humaines, bien plus que le désir ou que la récompense, estime le juriste américain Tim Wu (@superwuster, Wikipédia), dans une remarquable tribune pour le New York Times. « Elle est pourtant la force la plus puissante qui façonne nos vies et nos économies ». La commodité semble prendre nos décisions pour nous, nous faisant souvent remiser nos véritables préférences au profit du facile voire du plus facile. La commodité transforme nos options et nos opinions. Pour Tim Wu, la commodité est devenue à la fois un idéal, une valeur et un mode de vie. Or, quand « nous laissons la commodité décider de tout, nous nous abandonnons trop ». Aussi banal que cela puisse paraître aujourd’hui, la commodité, ce grand libérateur de l’humanité du travail, était un idéal utopique. Hubert Guillaud Signaler ce contenu comme inapproprié
De la vérification à la discussion : les nombreuses méthodes de fact-checking
Le fact-checking ne date pas d’hier. Dès son lancement, en 1923, le magazine Time avait déjà recruté une équipe de fact-checkers. Leur rôle à l’époque : vérifier scrupuleusement toutes les informations avant qu’elles ne soient publiées. Mais à l’ère du numérique, l’essor des réseaux sociaux a entraîné un bouleversement du fonctionnement de l’espace public traditionnel. Essor du journalisme de vérification Cette reconfiguration de l’espace public ouvre ainsi la porte à de nouveaux contenus, pas toujours vérifiés, ni toujours pertinents, pour le débat public, parmi lesquels certaines fake news. Dans ce nouveau contexte, les rubriques de fact-checking ont largement augmenté depuis une dizaine d’années afin de valider cette fois-ci a posteriori l’exactitude des chiffres et des informations énoncées publiquement. Ainsi, en France, Libération, via sa rubrique « Désintox » (2008), fait figure de pionnier. Info fact-checkée, info approuvée ? Quand les internautes deviennent eux-mêmes fact-checkers
Exclusif. Réforme du bac : les coefficients prévus pour chaque épreuve
L'Etudiant s'est procuré les propositions du ministère de l'Education nationale concernant l'évaluation du baccalauréat nouvelle version, qui verra le jour à la session 2021. Quels coefficients pour les spécialités ? Comment sera évalué le contrôle continu ? Voici ce qui est envisagé. Une réforme du baccalauréat est en cours et, petit à petit, son organisation se précise. Quels coefficients pour les épreuves terminales ? Le baccalauréat sera, à partir de 2021, évalué par plusieurs biais : 60 % de la note finale résultera des notes obtenues à l'épreuve anticipée de français, aux deux épreuves terminales des matières de spécialités, de l'épreuve de philosophie et de l'épreuve orale ; 30 % viendra des épreuves ponctuelles passées en première et en terminale et 10 % des notes des bulletins scolaires de première et de terminale. Concernant les épreuves terminales, l'épreuve anticipée de français serait affectée d'un coefficient de 10 (5 pour l'écrit, 5 pour l'oral).
« Les Lumières à l'ère numérique » : lancement de la commission Bronner.
Nous vivons depuis maintenant un peu plus d’une décennie une révolution qui a envahi nos vies et qui mérite un grand débat dans la société : la révolution des modes d’information et de communication avec Internet. Là où hier, il y avait des rendez-vous de l’information, des rites, qu’étaient la lecture du journal, le journal télévisé, pour les enfants les temps de classe, existe aujourd’hui une profusion qui fait que chacun, via son téléphone portable, sa tablette, peut s’informer à portée de poche, à portée de main. Les Français passent en moyenne plus de la moitié de leur temps libre sur les écrans, plus de 2h par jour sur Internet, plus de 4h pour les 15-24 ans. Internet est un progrès indéniable. Il est toujours sain en démocratie de prendre un peu de recul sur ce que nous sommes en train de vivre. Avec plusieurs objectifs : Composition de la commission :
Quel est l'impact de nos vies numérique sur l'environnement ?
Tous les jours vous faites des recherches sur Internet, échangez des mails, prenons des photos avec votre téléphone, -parfois même les archivez- vous utilisez des applications pour regarder la météo ou des horaires de films etc, etc. Seulement voilà, nos vies numériques et tous ces échanges dématérialisés ont des conséquences toute à fait concrètes sur l'environnement. L'ensemble des technologies du numérique représente 10% de la consommation mondiale d’électricité.L'enjeu est de taille quand on sait que le volume des données ne cesse d'augmenter. Alors même que seuls 40 % de la population à accès à Internet. Et cela va être exponentiel avec l'Internet des objets. Est-ce que cela va suffir ? Ces étapes quelles sont-elles? D'un smartphone à l'autre, pas vraiment de différence. Ne prendre en compte qu'une seule des étapes est peu efficace. Alors est-ce que cela va être de pire en pire?
numérique et enseignement - numérique et différenciation en Lettres
Existe-t-il vraiment une classe homogène ? Avec des élèves qui se ressembleraient tellement qu'on pourrait finalement leur enseigner d'une seule voix les mêmes choses en même temps au même rythme et avec les mêmes supports d'apprentissage ? Une classe sans aucun élève à besoin spécifique, sans dys, sans élèves allophones, sans élèves voyageurs, décrocheurs, sans élève plus à l'aise à l'oral qu'à l'écrit ou bien présentant des difficultés plus ou moins grandes de lecture, sans élèves handicapés ou déscolarisés pour raisons médicales, etc. Cette classe relève bien-sûr de la fiction. Les outils numériques ne constituent pas la seule réponse pour gérer cette fameuse hétérogénéité, mais ils peuvent apporter une aide précieuse, souvent facile à mettre en œuvre et permettent de résister à la construction d'élèves idéaux, ceux de bien des manuels de français du collège et du lycée. les contenus, les structures, les processus et les productions. une carte heuristique. ) une émission de webradio
Quels enjeux pour le nouveau bac ? - Apel
Jean-Michel Blanquer a suivi en partie les propositions de la commission Mathiot chargée de plancher sur le nouveau bac. Exit donc les séries en filière générale, elles sont maintenues en filière technologique, et place au contrôle continu et au cursus modulaire. En lieu et place des séries S, ES ou L en lycée général, les élèves suivront un tronc commun de sept disciplines correspondant à 16 h de cours par semaine en première, puis 15 h 30 en terminale. À ce tronc commun s’ajouteront des disciplines de spécialité que les lycéens devront choisir parmi une liste de onze disciplines : trois en première, puis deux en terminale, soit 12 h d’enseignements par semaine. 1 h 30 hebdomadaire sera également consacrée à l’orientation et 3 h à un enseignement facultatif. Parmi les nouveautés, par exemple, maths expertes, maths complémentaires ou droit et grands enjeux du monde contemporain. C'est la grande nouveauté du bac version Jean-Michel Blanquer. A lire aussi
Maux du numérique en pédagogie
Que nous vient-il à l’esprit quand on croise le pédagogique et le numérique ? Les avantages l’emportent-ils systématiquement sur les inconvénients ? Le numérique appliqué à la pédagogie pourrait bien être, pour reprendre le terme de Stiegler, un pharmakon : dans le même temps un remède et un poison. La technicité et le besoin de nouvelles compétences pour de nouveaux usages Les premières remarques qu’il est possible de formuler sur le croisement entre pédagogie et numérique c’est l’attention à la technique : ce croisement apparaît souvent trop compliqué, plein de bugs, avec un risque de panne élevé. La réussite de ce croisement demande de la préparation des compétences du formateur mais aussi de l’apprenant. Enfin pour les formateurs comme pour les apprenants la pérennité des outils n’est pas garantie. Les équipements, les réseaux et les accès Les équipements La question : « qui détient les équipements au moment de l’apprentissage ? Les infrastructures, les réseaux et les accès locaux