Notre cerveau à l’heure des nouvelles lectures
Maryanne Wolf, directrice du Centre de recherche sur la lecture et le langage de l’université Tufts est l’auteur de Proust et le Calmar (en référence à la façon dont ces animaux développent leurs réseaux de neurones, que nous avions déjà évoqué en 2009). Sur la scène des Entretiens du Nouveau Monde industriel au Centre Pompidou, la spécialiste dans le développement de l’enfant est venue évoquer « la modification de notre cerveau-lecteur au 21e siècle » (voir et écouter la vidéo de son intervention)… Image : Maryanne Wolf face au public sur la scène du Centre Pompidou, photographiée par Victor Feuillat. Comment lisons-nous ? « Le cerveau humain n’était pas programmé pour être capable de lire. Il était fait pour sentir, parler, entendre, regarder… Mais nous n’étions pas programmés génétiquement pour apprendre à lire ». La présentation de Marianne Wolf via l’IRI. Pour autant, le circuit de la lecture n’est pas homogène. Pourquoi la lecture numérique est-elle différente ? Hubert Guillaud
Recherche documentaire
Internet et Google vont-ils finir par nous abrutir ?
Voici la traduction d’un article assez passionnant qui a connu un bel impact dans la sphère anglophone au moment de sa mise en ligne cet été. Son titre choc Is Google Making Us Stupid ? est un peu trompeur car il s’agit bien moins de charger l’emblématique Google que de s’interroger sur les transformations profondes induites par internet et les nouvelles technologies, transformations qui peuvent aller jusqu’à modifier nos perceptions, nos modes de pensée, voire même notre cerveau. Prenons le Framablog par exemple. Il possède, merci pour lui, d’assez bonnes statistiques d’audience globales, mais lorsque l’on se penche sur la moyenne du temps passé par page, c’est la grosse déprime car cela ne dépasse que trop rarement les deux minutes, intervalle qui ne vous permet généralement pas d’y parcourir les articles du début à la fin. Mais il y a peut-être aussi une autre explication. Allons plus loin avec l’objet livre (que nous défendons d’ailleurs avec force et modestie sur Framabook).
Tor : un anonymat tout relatif ?
Si Tor fonctionne parfaitement. Mais comme d'hab, il ne faut pas faire n'importe quoi... Le premier PC (proxy) de la chaine de proxy Tor pourrait être celui de sarko, qu'il ne pourrait décrypter complètement les paquets qu'il reçoit car ces derniers sont cryptés avec la clé publique de chaque proxy qu'il va traverser pour atteindre sa destination. Le client Tor réalise le chemin de la chaine des proxys en récupérant la liste des noeuds (proxys) au près d'un serveur d'annuaire Tor. Si vous ne croyez pas l'équipe Tor et les mécanismes qu'elle dit mettre en place, contrôlez vous même l'code (merci open-source) et recompilez. Toute fois il existe quelques désagréments, tous provenant du point de sortie (P5) si et seulement si la communication entre la source (PCsource) et la destination (SERVERdestination) n'est pas cryptée. - Le propriétaire du point de sortie peut snifer les paquets qui partent vers la destination. Pour conclure Tor marche très bien malgré ce qui peut en être dit.
Comment internet modifie notre cerveau
"Mon vieux cerveau me manque." Nicholas Carr, 52 ans, essayiste américain, n'a rien d'un réac allergique au web. Les nouvelles technologies, au contraire, c'est sa spécialité. Entre son blog, son Twitter, son Facebook, Carr était même un accro. Pourtant, en 2007, "le serpent du doute s'est inséré dans [son] éden numérique". Carr avait l'impression désagréable que "quelqu'un ou quelque chose bricolait (...) son cerveau ". Au Ve siècle av. Google rend-il Alzheimer ? "Le cerveau humain est un ordinateur obsolète qui a besoin d'un processeur plus rapide et d'une mémoire plus tendue." Surfer nous rend-il hyperactifs ? Scène de famille ordinaire. Tous hyperactifs, hyperconnectés... et hyper-impatients ? "Je ne supporte plus d'écouter des messages vocaux sur mon téléphone, je n'utilise plus que les SMS. Mais où se réfugierait aujourd'hui un moine copiste irlandais ? "Notre mémoire de travail est souvent en surchauffe, dit Jean-Philippe Lachaux. Internet drogue-t-il notre cerveau ? Eh oui !
Les renseignements généreux
Document de collecte
Des professeurs documentalistes initient les élèves, dans le cadre d’une formation à la recherche documentaire, à l’utilisation du document de collecte qui s’appuie sur leur pratique du Copié/collé tout en gardant la trace des documents glanés sur le web. Cette méthode est fondée sur l’étude de Nicole Boubée « Le rôle des copiés-collés dans l’activité de recherche d’information des élèves du secondaire » Deux idées directrices : lorsque nous cherchons sur internet, notre questionnement se construit au fur et à mesure de nos lectures. La méthode s’appuie sur la pratique que les élèves ont du copié/collé pour la faire évoluer vers une appropriation méthodologique maîtrisée. Le concept "document de collecte" a été relayé et la méthode déjà mise en pratique à nouveau explicitée : La RD en utilisant la présentation du document de collecte Carte mentale sur Tic Tac Doc représentant la place du document de collecte dans le processus de recherche documentaire.
Pourquoi l'internet nous aspire irrésistiblement dans un trou noir
Temps de lecture: 2 min «Regarder ma page Facebook ne prend qu'une minute». Qui n'a pas entendu prononcer ses mots chaque jour par des dizaines de personnes et ne les a pas prononcé soi même… pour au final passer des heures à regarder des vidéos de chats, à commenter la qualité d'un déjeuner, à chercher sur Google le dernier gossip et à lire sur Slate un article… intéréssant. Scientific American explique qu'il n'y a aucune raison de se sentir coupable et que cela nous arrive à tous parce que cela tient à la nature de l'internet et à la façon dont il est structuré et au comportement de notre cerveau. «L'internet n'est pas addictif de la même façon qu'une substance pharmacologique» explique Tom Stafford, un spécialiste des sciences cognitives de l'Université de Sheffield au Royaume-Uni. Enfin, l'internet est addictif du fait de sa nature, il n'y aucune frontière et barrière entre les différentes activités et différents sujets qu'il offre.
Trois idées reçues sur Internet - Antonio Casilli, article
— Idée reçue n°1 : Les internautes forcenés n’ont pas de relations sociales Hacker sur le retour, Jay habite la ville de San José, en Californie. La quarantaine venue, il parle de son passé de programmeur avec les accents d’un ex-sportif de haut niveau : « Quand j’avais du code à écrire j’y allais à fond. Il est évident que tous les internautes sont loin de se définir ainsi. Mais pour peu que l’on mette à distance cette idée reçue, une image bien différente se dessine. Reste à connaître l’impact des technologies numériques sur la vie personnelle des usagers. Internet, comme l’affirme Manuel Castells, « ne remplace ni la sociabilité en face à face ni la participation sociale, mais il s’y ajoute (1) ». — Idée reçue n°2 : Internet, territoire de la jeunesse Après une carrière internationale bien remplie, l’acteur suédois Bo Brundin, 74 ans, décide de se retirer dans un cottage et de le décorer pour qu’il reproduise exactement l’appartement qu’il avait à Manhattan dans les années 1960.