Comment internet modifie notre cerveau. "Mon vieux cerveau me manque.
" Nicholas Carr, 52 ans, essayiste américain, n'a rien d'un réac allergique au web. Les nouvelles technologies, au contraire, c'est sa spécialité. Entre son blog, son Twitter, son Facebook, Carr était même un accro. Pourtant, en 2007, "le serpent du doute s'est inséré dans [son] éden numérique". Carr avait l'impression désagréable que "quelqu'un ou quelque chose bricolait (...) son cerveau ".
Au Ve siècle av. Google rend-il Alzheimer ? "Le cerveau humain est un ordinateur obsolète qui a besoin d'un processeur plus rapide et d'une mémoire plus tendue. " Surfer nous rend-il hyperactifs ? Scène de famille ordinaire. Comment internet modifie notre cerveau. "Mon vieux cerveau me manque.
" Nicholas Carr, 52 ans, essayiste américain, n'a rien d'un réac allergique au web. Les nouvelles technologies, au contraire, c'est sa spécialité. Internet Menace sur notre intelligence. Le numérique ne remplacera pas la mémoire. C’est un préjugé bien ancré dans certaines mentalités : le numérique devrait nous délester des efforts de mémorisation des connaissances.
Comme la Toile met à notre disposition toutes les informations indispensables, qu’elles soient de nature culturelle, historique, scientifique, ou simplement pratique, la tentation est grande dès lors de laisser l’ordinateur stocker le savoir à notre place, de sorte à faire de la place dans notre tête, et ménager ainsi cette dernière. La culture n’est un simple stockage Cette illusion pèche pour deux raisons. Premièrement, la mémoire ne représente pas un simple disque dur.
Le numérique est-il une menace pour la mémoire individuelle et collective ? Jean-Pierre Rioux, historien (1) : «Dans un monde où tout fait mémoire, il n’y a plus de mémoire» « La révolution numérique attaque la mémoire sous toutes ses formes, qu’elle soit individuelle ou collective.
Cela soulève immédiatement toutes sortes d’interrogations : qu’est-ce que l’archive ? Quelle trace garde-t-on ou non ? Les possibilités offertes par cette technologie font qu’elle est souvent vécue comme une chance de conservation “à l’identique et in extenso”. C’est bien là le problème. Une première question fondamentale – signalée dans de multiples rapports – porte sur la longévité de l’information conservée sous forme numérique, notamment en raison de l’évolution des supports.
La question de “ce qui fait mémoire” est plus grave, parce que les individus, les collectivités, les réseaux baignent dans un océan de signes qui sont eux-mêmes aussitôt de l’archive. Nous sommes désormais dans un perpétuel présent où tout est à la fois créé et conservé. Cela pose deux problèmes principaux. Lire sur internet, est-ce toujours lire ? Pourquoi mémoriser quand tout est dans un nuage. L’interdépendance du cerveau et des outils Les outils augmentent notre force (levier), d’autres amplifient notre sensibilité (microscope), d’autres technologies nous donnent l’illusion de modeler le monde (génétique), et d’autres augmentent notre mémoire (clé USB, nuage).
Les outils accroissent nos possibilités physiques et nos façons de sentir. Selon Mumford (1976) les technologies influencent nos rapports au temps et à l’espace. Les promesses (trompeuses) de la voiture autonome. Depuis quelques jours, la presse spécialisée s’extasie des évolutions et des révolutions en perspective dans le secteur automobile.
Les constructeurs ont multiplié ces derniers temps les promesses d’alliance et de collaboration avec les géants du numérique pour construire la voiture du futur. Volkswagen a ainsi annoncé, la semaine dernière, le lancement d’un partenariat technologique avec Microsoft. Le constructeur Renault-Nissan a conclu quant à lui, un accord de coopération avec Google pour équiper ses véhicules en technologies de pointe et les rendre autonomes.
Il faut dire que les perspectives de développement économiques sont phénoménales : une étude réalisée par la société américaine ABI, estime que 8 millions de voitures autonomes seront sur les routes d’ici à 2025, soit un potentiel de 300 à 500 milliards d’euros de chiffre d’affaire. Au-delà des risques importants de pollution, le fonctionnement de ces voitures, conduirait également à une explosion de la production de données. Génération Z : le cerveau des enfants du numérique. La génération Z (12-24 ans), qui a grandi avec les jeux vidéo et les téléphones portables, a gagné des aptitudes cérébrales en termes de vitesse et d’automatismes, au détriment parfois du raisonnement et de la maîtrise de soi, explique le professeur de psychologie Olivier Houdé.
Dans cet entretien accordé à l'AFP, le directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant du CNRS-La Sorbonne (LaPsyDé) et auteur du livre "Apprendre à résister" (Le Pommier), il préconise un apprentissage adapté à ces mutations. Comment les outils numériques modifient notre cerveau - La Croix. Des études scientifiques ont montré que l’utilisation massive d’Internet transforme notre mémoire et notre attention.
Le numérique nous fait-il perdre la mémoire. Nous confions de plus en plus le soin à des appareils d’enregistrer les informations à notre place.
Le fait de se reposer sur les technologies numériques pourrait permettre à notre cerveau de se consacrer à d’autres tâches. Mais cela ne risque-t-il pas, à terme, d’affaiblir notre mémoire ? Enquête auprès de spécialistes du sujet. Extraordinairement inventive, notre mémoire est aussi terriblement fragile. Examen neuropsychologique de la mémoire. H. Toutefois, depuis l’irruption d’Internet et des technologies du numérique, « la mémoire nous échappe, commente le philosophe Bernard Stiegler, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Georges-Pompidou et président de l’association Ars Industrialis.