Technologies numériques et connaissance Quelles relations entre la grammaire numérique et les contenus (images, sons, textes) auxquels ces technologies nous donnent accès ? Quelle modification de nos usages d’intégration des connaissances cette grammaire numérique implique-t-elle ? Les outils que le numérique met à notre disposition pour mettre en forme comme pour transmettre toutes sortes de contenus culturels les remodèlent furtivement, sans que nous en ayons totalement conscience. Si aucune technique ne peut se vanter d’être vraiment neutre, il est à noter que les technologies numériques ont la particularité de permettre de tout produire (images, textes et sons), rassembler, représenter et transmettre sur un même support. Mais cette unification des média en un seul ne gomme-t-elle pas les particularités de chacun ? Cette utilisation de plus en plus systématique du numérique comme moyen de culture de l’esprit est-elle justifiée, à partir du moment où il n’a pas principalement été pensé pour cela ?
Le numérique nous fait-il perdre la mémoire Nous confions de plus en plus le soin à des appareils d’enregistrer les informations à notre place. Le fait de se reposer sur les technologies numériques pourrait permettre à notre cerveau de se consacrer à d’autres tâches. Mais cela ne risque-t-il pas, à terme, d’affaiblir notre mémoire ? Enquête auprès de spécialistes du sujet. Révolution cognitive et numérique- Usages du numérique éducatif Une étude de l’OCDE parue le 14 septembre 2015 sur les compétences numériques des élèves fait un bilan plutôt positif des compétences développées dans le système français, mais souligne que les performances scolaires ne sont améliorées que lorsque l’intégration du numérique en classe s’accompagne d’une évolution des pratiques pédagogiques. Ce constat nous incite à résumer la conférence de Britt-Mari Barth1 donnée en avril 2014 sur la révolution cognitive et son lien avec la révolution numérique. L’origine de sa recherche part de l’expérience du terrain et de la réflexion sur les processus enseigner/apprendre (sciences cognitives). L’approche pédagogique qu’elle propose met en avant la co-construction des savoirs, la motivation pour les apprentissages et le rôle de médiation de l’enseignant. • Comment la révolution cognitive peut-elle guider la révolution numérique ? Les recherches indiquent qu’une révolution cognitive est en marche depuis les années 50.
Génération Z : le cerveau des enfants du numérique La génération Z (12-24 ans), qui a grandi avec les jeux vidéo et les téléphones portables, a gagné des aptitudes cérébrales en termes de vitesse et d’automatismes, au détriment parfois du raisonnement et de la maîtrise de soi, explique le professeur de psychologie Olivier Houdé. Dans cet entretien accordé à l'AFP, le directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant du CNRS-La Sorbonne (LaPsyDé) et auteur du livre "Apprendre à résister" (Le Pommier), il préconise un apprentissage adapté à ces mutations. Le cerveau des enfants nés à l’heure du digital est-il différent ? Olivier Houdé : Le cerveau reste le même, mais ce sont les circuits utilisés qui changent.
L'Homme simplifié - Francetv Éducation Déresponsabilisation, déshumanisation, simplification à outrance : il y a urgence à penser l'usage et les conséquences des nouvelles technologies sur l'individu, le travail et la société. Propos recueillis par Isabelle Magos. Présentation de l'auteur Les promesses (trompeuses) de la voiture autonome Depuis quelques jours, la presse spécialisée s’extasie des évolutions et des révolutions en perspective dans le secteur automobile. Les constructeurs ont multiplié ces derniers temps les promesses d’alliance et de collaboration avec les géants du numérique pour construire la voiture du futur. Volkswagen a ainsi annoncé, la semaine dernière, le lancement d’un partenariat technologique avec Microsoft. Le constructeur Renault-Nissan a conclu quant à lui, un accord de coopération avec Google pour équiper ses véhicules en technologies de pointe et les rendre autonomes. Il faut dire que les perspectives de développement économiques sont phénoménales : une étude réalisée par la société américaine ABI, estime que 8 millions de voitures autonomes seront sur les routes d’ici à 2025, soit un potentiel de 300 à 500 milliards d’euros de chiffre d’affaire. Au-delà des risques importants de pollution, le fonctionnement de ces voitures, conduirait également à une explosion de la production de données.
Congrès mondial pour la pensée complexe Présentation et Conférence inaugurale Discours de présentation du Congrès mondial pour la pensée complexe, prononcé par le secrétaire général de l'Association pour la pensée complexe, M. Nelson Vallejo-Gomez, suivi de la conférence inaugurale d'Edgar Morin, « Les défis de la pensée complexe à l’ère planétaire ». Pourquoi mémoriser quand tout est dans un nuage L’interdépendance du cerveau et des outils Les outils augmentent notre force (levier), d’autres amplifient notre sensibilité (microscope), d’autres technologies nous donnent l’illusion de modeler le monde (génétique), et d’autres augmentent notre mémoire (clé USB, nuage). Les outils accroissent nos possibilités physiques et nos façons de sentir. Jean-Michel Besnier du 30 octobre 2015 - France Inter Les questions éthiques posées par le transhumanisme avec le philosophe Jean-Michel Besnier. Enseignant de philosophie des technologies d’information et de communication, àl'université Paris-Sorbonne , et membre du Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée (CREA), laboratoire du CNRS et de l’Ecole Polytechnique axé sur les sciences cognitives. Qu’est-ce que la singularité, le terme utilisé par les Transhumanistes californiens pour qualifier leur université ?
Le numérique est-il une menace pour la mémoire individuelle et collective ? Jean-Pierre Rioux, historien (1) : «Dans un monde où tout fait mémoire, il n’y a plus de mémoire» « La révolution numérique attaque la mémoire sous toutes ses formes, qu’elle soit individuelle ou collective. Cela soulève immédiatement toutes sortes d’interrogations : qu’est-ce que l’archive ?
Pensée complexe et humain simplifié : le fossé numérique culturel - IRESMO- Recherche et formation sur les mouvements sociaux Certains penseurs nous promettent avec les nouvelles technologies du numérique, l'accès à une nouvelle ère de l'intelligence humaine. Pourtant, force est de se demander si l'on peut penser les bouleversements socio-anthropologiques induits par l'introduction de nouvelles technologies, indépendamment d'une lecture en termes de rapports sociaux. Michel Serres, dans Petite Poucette, considère que le numérique nous fait entrer dans une nouvelle ère de l'intelligence caractérisée par la prise en charge par les machines d'un certain nombre d'activités de mémorisation et les procédures répétitives, libérant ainsi du temps pour développer les activités intellectuelles supérieures de compréhension et de création. Le numérique, nous ferait ainsi rentrer dans la pensée complexe qu'Edgar Morin définit comme le nouveau paradigme.
Le numérique ne remplacera pas la mémoire C’est un préjugé bien ancré dans certaines mentalités : le numérique devrait nous délester des efforts de mémorisation des connaissances. Comme la Toile met à notre disposition toutes les informations indispensables, qu’elles soient de nature culturelle, historique, scientifique, ou simplement pratique, la tentation est grande dès lors de laisser l’ordinateur stocker le savoir à notre place, de sorte à faire de la place dans notre tête, et ménager ainsi cette dernière. La culture n’est un simple stockage Cette illusion pèche pour deux raisons. Premièrement, la mémoire ne représente pas un simple disque dur. Pensée et numérique : quels rapports? Article publié sur le site : Ecole branchée - Auteur : Audrey Miller Au dernier Sommet de l’iPad et du numérique en éducation, tenu à Montréal les 30 avril et 1er mai dernier, M. François Guité a prononcé une intéressante conférence sur le thème « Pensée et numérique : quels rapports? ». Voir quelques notes pour ceux qui n’y étaient pas et beaucoup de matière à réfléchir…