La spécificité française et son évolution
En France, la diabolisation de l’ennemi s’est manifestée par une plus grande radicalité du langage et des images en comparaison avec les autres pays belligérants. Cette spécificité française tient, pour une bonne part, au contexte militaire marqué par l’invasion et l’occupation d’une partie du territoire depuis 1914 ; au souvenir historique de la guerre de 1870 qui avait contribué à cristalliser l’idée de l’Allemagne ennemie héréditaire et à diffuser les stéréotypes sur le voisin d’outre-Rhin. Les travaux de John Horne montrent l’importance de l’invasion dans la structuration des cultures de guerre. Pour la France, l’invasion est vécue comme un viol collectif . Cette métaphore déclinée à l’envie dans la propagande antigermanique résonne sur la construction entamée au XIXe siècle où la nation, la nationalité s’étaient inscrites dans le corps des hommes. La détermination d’un antagonisme met à l’épreuve les définitions de la communauté nationale.
Le sens des images | cinéma, photos et société
Histoire et mémoire des deux guerres mondiales - Enseigner la première guerre mondiale - Les femmes et la 1ère guerre mondiale par Jocelyne et Jean-Pierre Husson
Pendant la 1ère guerre mondiale la contribution des femmes à l'effort de guerre a revêtu des formes multiples : - courage des femmes d'agriculteurs qui, dans une France encore à dominante rurale et agricole, ont dû assumer à partir de l'été 1914 les durs travaux des champs ; - dévouement des infirmières qui ont soigné les soldats blessés dans les hôpitaux de guerre et les maisons de convalescence ; - compassion des « marraines de guerre » qui écrivaient et envoyaient des colis aux soldats du front, rendaient visite aux blessés dans les hopitaux ; - courage aussi des femmes des villes qui ont dû pallier le manque de main d'oeuvre dans de nombreux secteurs d'activités, distribuant le courrier, conduisant les tramways, travaillant plus de 10 heures par jour dans les usines d'armement. 1/ L'appel aux Françaises de Viviani « Debout, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la patrie. Remplacez sur le champ de travail ceux qui sont sur le champ de bataille. 14-18. in J.
Quelle était la vie quotidienne en France en 1914 ?
Il y a un siècle, la France avait un visage tout autre. Un habitant sur deux travaille dans les champs (3% aujourd'hui), mais cela ne garantit pas l'opulence. Avant la guerre déjà, l'exode rural a commencé, les jeunes hommes partent tenter leur chance dans les grandes villes, dans les usines, tandis que les femmes travaillent, déjà, souvent dans la maison des plus riches, à leur service. L'essor industriel est en marche. Ici, Slate s'est amusé à faire une revue de presse des voeux du nouvel an en 1914. Dans le reportage qui suit, dautres repères et souvenirs de 1914 avant la guerre... Et si vous voulez continuer cette exploration temporelle, allez par ici pour découvrir des photos de Paris du tout début XXème sicle en couleurs... © Tuxboard
La Première Guerre mondiale
Le 20e siècle nous semble déjà plus familier, grâce à sa proximité temporelle et aux nombreuses sources visuelles disponibles. Mais, attention, il faut se montrer tout aussi critique et apprendre à faire le tri parmi les informations à notre disposition. Ce petit vidéo amateur montre, grâce à des films d'archives, les conséquences de l'attentat de Sarajevo et l'entrée des puissances européennes dans la Première Guerre mondiale. Mêmes si elles nous aident à mieux imaginer des situations historiques et leurs principaux protagonistes, les images peuvent parfois être trompeuses. Si l'attentat de Sarajevo a bien eu un impact majeur sur les événements subséquents, il ne fut qu'une étincelle, mettant le feu à une situation qui était déjà potentiellement explosive. Lien:Le site Chemins de mémoire sur la Première Guerre mondiale L'assassinat de Sarajevo Manchettes de journaux Pour accéder aux manchettes, cliquez le lien. La déclaration de guerre Manchette de L'Illustration du samedi 1er août 1914
Manifeste des 93
« Appel au monde civilisé En qualité de représentants de la science et de l'art allemand, nous, soussignés, protestons solennellement devant le monde civilisé contre les mensonges et les calomnies dont nos ennemis tentent de salir la juste et noble cause de l'Allemagne dans la terrible lutte qui nous a été imposée et qui ne menace rien de moins que notre existence. La marche des événements s'est chargée de réfuter cette propagande mensongère qui n'annonçait que des défaites allemandes. Il n'est pas vrai que l'Allemagne ait provoqué cette guerre. Il n'est pas vrai que nous avons violé criminellement la neutralité de la Belgique. Il n'est pas vrai que nos soldats aient porté atteinte à la vie ou aux biens d'un seul citoyen belge sans y avoir été forcés par la dure nécessité d'une défense légitime. Il n'est pas vrai que nos troupes aient brutalement détruit Louvain. Il n'est pas vrai que nous fassions la guerre au mépris du droit des gens. Croyez-nous !
ArtPlastoc: 50-CINQUIÈMES-LES MONSTRES HYBRIDES-RECHERCHES EN HISTOIRE DES ARTS-
Monstre hybride : créature imaginaire résultant du croisement de deux ou plusieurs éléments de nature différente. Traditionnellement, il présente soit un corps formé de parties humaines et de parties animales, soit un corps formé de parties animales appartenant à deux ou plusieurs espèces différentes. Il existe cependant des monstres hybrides possédant des parties appartenant au monde végétal ou à celui des objets. Anonyme, Plaque dite du Paradis terrestre, milieu du IXe siècle, ivoire, 34x11x0,90 cm, Paris, musée du Louvre. Sphinx (sphinge) : monstre mythique (Egypte antique) à corps de lion et à tête humaine (pharaon), parfois pourvu d’ailes. Anonyme, Sphinx de Gizeh, pharaon Khéops, vers 2500 av J. Griffon : monstre mythique (Mésapotamie, Egypte antiques) doté d’un corps de lion et une tête et des ailes d’aigle et des pattes de lion ou/et d’oiseau. Anonyme, Griffon, chapiteau sud de la croisée de l'église Saint-Pierre d'Aulnay de Saintonge, milieu du XII° siècle. Ms 168 f 4v. FABULLUS (?)
Présentation du dossier « L'armistice du 11 novembre 1918 » - Pour mémoire - CNDP
L’armistice, signé le 11 novembre 1918 entre les Alliés et l’Allemagne marquant la fin de quatre années de guerre, constitue un moment clé de la conscience nationale et européenne. « L’École a pour mission l’enseignement de l’histoire de la Grande Guerre, et également la transmission de la mémoire » (*). La commémoration de l'armistice permet de mener un travail d'Histoire ancré dans un enseignement de la citoyenneté et des valeurs de la République. © H. Marquis Partant des événements de l'année 1918 (voir le chapitre 9 du livre La Grande Guerre par M.C Bonneau-Darmagnac, Fréderic Durdon, Pierrick Hervé, CRDP de Poitiers collection trait d’union, 2008) qui ont conduit à l'arrêt des combats, cet opus de la collection « Pour Mémoire » met en évidence les spécificités de la Première Guerre mondiale. (*) Commémoration du 90e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, Bulletin officiel de l’Éducation nationale, n° 24 du 12 juin 2008. La Grande Guerre, M.C.