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Alerte mondiale à la fausse science

Le savoir, lui non plus, n’échappe pas à la contrefaçon. La part prise par la « fausse science » dans la production scientifique mondiale augmente de manière considérable depuis une dizaine d’années et aucun signe de pause ne semble poindre à l’horizon. Au sein d’une collaboration baptisée « Fake science » et formée d’une quinzaine de médias internationaux, dont la Norddeutscher Rundfunk (NDR), la Süddeutsche Zeitung, The New Yorker ou encore l’Aftenposten, Le Monde a enquêté sur l’ampleur et l’impact de ce phénomène, qui n’épargne pas la France. A quoi peut ressembler de la science contrefaite ? Depuis une décennie, des dizaines de maisons d’édition peu scrupuleuses comme Omics et Science Domain (Inde), Waset (Turquie) ou encore Scientific Research Publishing (Chine) ont créé des centaines de revues en accès libre au nom ronflant, ayant toutes les atours de vraies revues savantes. Related:  Désinformation et sciencesLes études scientifiques

Comment vulgariser sans falsifier ? La Fête de la science, qui en est à sa 27e édition, s’est fixée depuis le début pour objectif de rendre plus accessible la culture scientifique. C’est justement de cette accessibilité dont nous allons discuter à travers la question de la vulgarisation. On pourrait dire que les vulgarisateurs sont à la science ce que les traducteurs sont à la littérature : ce sont des passeurs, qui rendent compréhensible des univers dont nous n’avons pas les clés. Leur rôle est d’autant plus nécessaire aujourd’hui que la parole savante est remise en cause, que les connaissances scientifiques sont contestées. La science vit, elle aussi, au temps des fake news (des infox). "Alors comment vulgariser sans falsifier ?" Extraits de l'émission : Marion Montaigne : " J'ai l'impression qu'il y a une envie de pureté de l'information parfaite. Sébastien Carassou : " Le modèle du déficit est aujourd'hui remis en cause, car il considère que les gens sont des pages blanches, alors qu'ils ont des a priori, des idéaux.

Marchons le 22 avril « pour signifier l’immense danger que représente la mise au pas des sciences » Aux Etats-Unis comme en Europe, à l’occasion de la Journée de la Terre, et à la veille du premier tour de la présidentielle en France, descendons dans les rues pour soutenir les sciences contre les obscurantismes, demande ce collectif. Par un collectif de chercheurs Depuis le 20 janvier et l’investiture de Donald Trump, chaque jour apporte son lot d’annonces fracassantes et de décrets liberticides. Dès ses premiers jours de fonction, le président Trump a cherché à contrôler les programmes de recherche susceptibles de recevoir des crédits fédéraux et a restreint la diffusion des résultats de grandes agences fédérales, comme l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA), à la tête de laquelle a été placé un climatosceptique proche des lobbies de l’énergie. Pourquoi Trump cible-t-il ainsi le monde universitaire et la recherche ? Stratégies de résistance

Les sept péchés mortels du système de recherche par Hervé Maisonneuve - SPS n°322, octobre / décembre 2017 Chris Chambers, chercheur en neurosciences cognitives à l’université de Cardiff, milite pour une science ouverte en psychologie. Ses réflexions, synthétisées dans son ouvrage Les 7 péchés mortels de la psychologie, un manifeste pour réformer la culture des pratiques scientifiques, pourraient sans doute s’appliquer à la plupart des disciplines scientifiques. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Ces constats sont très sévères, mais expliqués de façon simple et plutôt convaincante. J’ai résumé chaque chapitre de l’ouvrage en huit billets sur le blog Rédaction Médicale. Références Chambers C, The 7 deadly sins of psychology.

Une opération à coeur ouvert, sans anesthésique, grâce à l’hypnose ? Faux ! FACTCHECKING – Bien que "l’information" ait été colportée à l’envi dans la presse, aucune opération à cœur ouvert durant laquelle l’hypnose aurait remplacé l'anesthésie opératoire n’a eu lieu à Lille en septembre ! Explications. Par Florian Gouthière Rédigé le 26/09/2018 Difficile de dénombrer tous les titres de presse et les émissions qui, ce 25 septembre, ont relayé l’information suivante : "Un homme opéré du cœur sans anesthésie grâce à l'hypnose" (France 3) ! Sauf que… rien ne s’est passé comme cela! Ni "à cœur ouvert", ni "à la place d’une anesthésie générale" Tout n’est pas faux, dans les grandes lignes des articles : un homme de 88 ans a bien été opéré du cœur à Lille, au cours d’une intervention dans laquelle une infirmière formée à l’hypnose médicale a joué un rôle primordial. L’intervention en question ? Une intervention TAVI (reportage du Magazine de la santé, avril 2018) Dans la presse déchaînée... ...de nombreuses informations fausses agrémentent les articles. Un grand classique

« Humanisons le transhumanisme ! », par Edgar Morin Le catastrophisme et le transhumanisme constituent les deux futurs antagonistes de notre humanité. Mais ne tombons pas dans les illusions de « l’homme augmenté », estime le sociologue. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Edgar Morin (Sociologue et philosophe) Par Edgar Morin, sociologue et philosophe Les moteurs couplés qui propulsent le vaisseau spatial Terre science/technique/économie ont déjà commencé à préparer deux futurs antinomiques et pourtant inséparés. L’un est catastrophique, l’autre est euphorique. Le processus catastrophique, non certain, mais probable, est ainsi prévisible : – poursuite de la dégradation de la biosphère, comportant déforestations massives, réduction de la biodiversité, réchauffement climatique, destruction de la fertilité des sols sous l’effet de l’agriculture et de l’élevage industrialisés, pollutions multiples et, par conséquent, dégradations des conditions de vie humaine, sous l’effet de consommations malsaines, d’émanations toxiques, de migrations massives ;

Le foot peut surprendre L’analyse statistique d’un même ensemble de données peut-elle conduire à des résultats opposés ? Il semble que ce soit possible. C’est du moins ce que conclut une étude publiée dans une revue de sciences sociales et supervisée par une équipe de Charlottesville, Virginia, aux États-Unis [1]. Des conclusions différentes à partir d’un même ensemble de données Une même base de données a été envoyée à 29 équipes de statisticiens. La même question a été posée à chacune des équipes de statisticiens : les arbitres de football sont-ils plus susceptibles de donner des cartons rouges aux joueurs de couleur foncée qu’aux joueurs de couleur claire ? Au terme de l’étude, vingt équipes de chercheurs sur les 29 (69 %) ont constaté un effet positif statistiquement significatif et neuf équipes (31 %) n’ont pas observé de relation significative. © Vitalii Shcherbyna et Valter Dias | Dreamstime.com Une analyse plus complexe qu’elle n’en a l’air L’analyse des analyses Une étude originale à plus d’un titre

États-Unis. Sur Twitter, les robots alimentent le faux débat sur les vaccins Pendant la présidentielle américaine de 2016, les “bots” n’ont pas seulement fait campagne pour Trump en relayant en masse des fake news. Ces faux comptes automatisés sur les réseaux sociaux ont aussi propagé de fausses informations sur les vaccins, révèle le Washington Post. Depuis que la démocratie des États-Unis a subi l’ingérence d’agents étrangers, de Russie et peut-être d’ailleurs, un grand débat agite la société américaine. C’est la question posée par une nouvelle étude parue dans l’American Journal of Public Health, où sont analysés les résultats d’une équipe de chercheurs dirigée par David Broniatowski, de la George Washington University. Offre spéciale : cet été découvrez Courrier sans engagement 1€ pour 2 mois

« Car c’est cela aussi, être « gros », gros… L'interprétation des études scientifiques Pourquoi il faut miser sur le journalisme scientifique Par Olivier Dessibourg, journalistique scientifique et co-fondateur de Heidi.news, un nouveau pure player basé à Genève et lancé au printemps 2019. Il fait du journalisme scientifique un axe fort de son offre éditoriale. Billet invité. Les sciences et les technologies sont partout autour de nous. Pour le meilleur et parfois le pire, les sciences sont un moteur fondamental de l’évolution du monde. Il est urgent et crucial qu’elles retrouvent leur juste place dans les médias. Il faut parler de science, ce sujet passionne les lectrices et lecteurs ! Lorsqu’on lui pose la question – notamment via ces vastes sondages que sont les Eurobaromètres ou le Baromètre scientifique suisse – une grande majorité du public se dit (très) intéressée par les sciences et les technologies. Eurobaromètre, 2013 Aux journalistes de recadrer les promesses extravagantes. Régulièrement, des extrapolations sensationnelles s’adossent aux projets scientifiques. Il se produit pour deux raisons. Eurobaromètre, 2013

« La résilience entend nous préparer au pire sans jamais en élucider les causes » Entretien. Face à l’épidémie de Covid-19, au changement climatique ou au terrorisme, la société française est invitée à renforcer sa résilience. Dix ans après la catastrophe de Fukushima et l’adoption par le Japon d’un plan de « résilience nationale », l’Assemblée nationale examine le projet de loi Climat et résilience. Chercheur en sciences sociales au CNRS, coauteur avec Nadine Ribault des Sanctuaires de l’abîme. Les députés ont entamé l’examen du projet de loi Climat et résilience issu des travaux de la convention citoyenne pour le climat. La résilience tire sa force du fait de passer pour indiscutable. Car la résilience entend nous préparer au pire sans jamais en élucider les causes. CLEMI-Créteil - Médias et Sciences : Complots scientifiques Activité proposée par Carmela Murdaca (SVT), Saïd Haouhaou (Sc-Physique) Marie-Belle Dronne (documentation) Collège Paul Langevin Mitry Mory Classe média Travail interdisciplinaire SVT / Physique Chimie / Documentation. Esprit critique. Fiabilité des sources. CC : BY-NC-SA Mécanisme des complots. Séance 1 : La fiabilité de l’information. Victime Responsable Objet ou événement Les thèmes proposés sont en lien avec des questions de programmes (Virus, Univers, Gravité…) Séances 4 à 5 : Construction d’un story-board Séances 6 à 9 : Tournage des vidéo et montage.

Notre cerveau et les fake news : la vérité prise en défaut Qui découvrirait aujourd’hui Twitter risquerait de subir un choc. Dans cet univers numérique parallèle, une démocratie participative de 300 millions d’internautes s’attèle chaque jour à réécrire l’Histoire et à transformer notre présent. Ici, l’homme n’a jamais marché sur la lune, la terre est redevenue plate, Barack Obama est un islamiste né au Kenya, Christiane Taubira a un fils emprisonné pour meurtre, Emmanuel Macron possède des comptes aux Bahamas et, depuis peu, un étudiant a été mis dans le coma par des policiers qui cherchaient à l’évacuer d’une faculté parisienne occupée. Si les mensonges et autres légendes urbaines sont aussi vieux que le langage lui-même, la force de frappe instantanée et illimitée des réseaux sociaux leur confère aujourd’hui une influence sans égal et, plus inquiétant encore, sans contre-pouvoirs. Chaque semaine, Nicolas Martin traitera avec un expert d’une question que l’actualité et les « fake news » du moment malmènent.

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