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Éthique numérique, des datas sous serment

Dans le monde numérique qui est le nôtre, il est assez simple de penser qu’un algorithme, ce n’est qu’un programme et que foncièrement, un programme est par essence neutre. Par exemple, lorsque je regarde une bande-annonce cinéma sur YouTube, à la fin YouTube m’en propose une autre, et les vaches seront bien gardées. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Ethique numérique : des datas sous serment : c’est le problème auquel La Méthode scientifique va s'atteler dans l’heure qui vient. Et pour décortiquer ce problème aux embranchements et aux conséquences fort complexes, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Nozha Boujemaa, directrice de recherche INRIA, directrice de l’institut DATAIA, institut de convergence français spécialisé en sciences des données, intelligence artificielle et société et Frédéric Bardolle, membre de l’association Data for Good et d’Algotransparency, une plateforme qu'il a développée. Le reportage du jour Écouter 6 min Le fil de l'émission Related:  RÉFLEXION - RECHERCHE

Trans-, Posthumanisme… Et l’humain dans tout ça ? Rendez-vous avec l’auteur de Leurre et malheur du transhumanisme (Desclée de Brouwer, 2018) le philosophe et mathématicien Olivier Rey, chargé de recherche à l’Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (CNRS), professeur à Paris 1. Après Une question de taille (Stock, 2014), où il interroge, dans le sillage d’Ivan Illich, l’ignorance de la juste mesure dans les sociétés contemporaines, et Quand le monde s’est fait nombre en 2016, une critique de la raison statistique, il revient aujourd’hui agacé par les promesses exorbitantes dont est investi le progrès. A ses côtés Mark Hunyadi, professeur de philosophie morale et politique à l’Université de Louvain en Belgique, membre de Louvain Bionics, centre de recherche en robotique médicale de la même université. Dans Le Temps du post humanisme (Les Belles Lettres, 2018), il poursuit une réflexion engagée dans L’Homme en contexte (Le Cerf, 2012) et La Tyrannie des modes de vie (Editions Le Bord de L'eau, 2015).

Éveiller les enfants aux sciences et aux technologies grâce à ESTIME Ce n’est pas une observation nouvelle : les filles sont sous-représentées dans les domaines d’études liés aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM). Dans les entreprises, c’est la même chose : les femmes n’occupent que 22% des postes en technologies chez Apple, 20% chez Intel, 18% chez Google, 17% chez Microsoft et 16% chez Facebook. C’est pour renverser cette tendance que Julie Bergevin, enseignante au département d’Éducation à l’enfance du Collège Laflèche, a imaginé une façon créative de faire découvrir les sciences aux jeunes enfants. L’automne dernier, l’équipe de l’École branchée avait rencontré lors d’un congrès cette enseignante passionnée et porteuse d’un projet novateur. Aujourd’hui, grâce à la collaboration de nombreux partenaires et au financement du programme NovaScience (ministère de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation), mais avant tout grâce à la détermination de Julie, le projet a pris officiellement son envol.

Hyperconnectés : le cerveau en surcharge Chaque jour, 150 milliards d’e-mails sont échangés dans le monde. Les SMS, les fils d’actualité et les réseaux sociaux font également partie intégrante de notre quotidien connecté, tant au bureau qu’à l’extérieur. Nous disposons ainsi de tout un attirail technologique qui permet de rester en contact avec nos amis, nos collègues, et qui sollicite sans cesse notre attention. Comment notre cerveau réagit-il face à cette avalanche permanente de données ? Existe-t-il une limite au-delà de laquelle nous ne parvenons plus à traiter les informations ? Court-circuit Alliant témoignages de cadres victimes de burn out et explications de chercheurs en neurosciences, en informatique ou en sciences de l’information et de la communication, ce documentaire captivant passe en revue les dangers de cette surcharge sur le cerveau.

L'intelligence artificielle, sans foi ni loi ? Doit-on craindre l'intelligence artificielle ? Comment les rapports entre humain et technologie évolueront-t-ils ? On en parle avec Yann Le Cun, chercheur en intelligence artificielle et vision artificielle, co-auteur de "La Plus Belle Histoire de l'intelligence". Il est le cerveau de l’intelligence artificielle chez Facebook, pionnier du deep learning - une méthode d’apprentissage où la machine apprend par elle-même - ,passé par les Universités de Toronto, New York et le Collège de France, titulaire de la chaire tournante "informatique et sciences numériques" au Collège de France en 2016 ... Yann Le Cun est aujourd’hui l’invité de la Grande Table des idées. Dans La Plus Belle Histoire de l'intelligence (Robert Laffont, 2018), entretien avec le psychologue cognitiviste Stanislas Dehaene mené par Jacques Girardon, le spécialiste des neurones artificiels nous conte une longue histoire des origines de la vie jusqu’à aujourd’hui, entre découverte et questions d’éthique.

#C2E2018 : La transformation du système éducatif à l’ère du numérique L’intervenant de la conférence inaugurale du C2E " La transformation du système éducatif à l’ère du numérique " est Fernando Gamboa Rodríguez (directeur du département de technologies et d’information du laboratoire CCADET de l’UNAM – Mexique) avec pour animateur, Bruno Devauchelle. L’ère du numérique c’est bien plus grand que la question de la technologie et de l’école ! La technologie : que fait-elle à l’éducation ? Ceci n’est pas un compte -rendu exhaustif de l’intervention mais quelques pistes de réflexion issues de la conférence. D'aprés Fernando Gamboa Rodriguez, nous n’avons pas encore les réponses, cependant, il est urgent de réfléchir aux changements qui viennent et qui dépendent des décisions d’aujourd’hui ! Quatre technologies sont présentes dont on ne voit pas encore l’impact sur l’enseignement 1. 2. La visualisation, la réalité virtuelle avec la présence de collaborations virtuelles permettent plus de présence et d’interactions dans les relations à distance. 3. 4. *Références

Pourquoi je vais fermer mon compte Twitter. Et oui pourquoi ? Et surtout ... pourquoi est-ce que j'éprouve le besoin de vous raconter tout ça ? :-) Je vais fermer mon compte Twitter. Je ne vais pas fermer mon compte Twitter à cause de haters ou de trolls. La seule fois où j'ai vaguement subi une forme de désagrément remonte à mon article sur l'éviction de Jacques Sapir de la plateforme de blogs Hypothèses.org. Mais je vais quand même fermer mon compte Twitter. Parce que je vais atteindre 10 000 followers. J'en ai 9 700 au moment où je commence l'écriture de ce billet et le paradoxe des logiques éditoriales va probablement m'en ramener une centaine de nouveaux suite à la publication de cet article annonçant la fermeture de mon compte. Parce que je l'avais promis il y a déjà longtemps. Pourquoi 10 000 ? Pourquoi cela me semblait-il énorme ? Parce que je suis enseignant et que j'ai une certaine expérience de la prise de parole "en public". Economie de l'attention ou écologie de l'envie ? Allez. 9737. Encore un effort ;-)

Le quantified self par Théo Babilon & Ismaël Diakite Introduction Les nouvelles technologies sont à la genèse de nombreuses évolutions sociologiques. Ainsi, cette nouvelle pratique consiste à agir en tant que « data scientist » de son propre corps : recueil de données, partage et analyse. Le Quantified Self, ou la mesure de soi, pourrait être défini comme une pratique de quantification des données dans une optique d’amélioration personnelle constante. Comme toutes les nouvelles pratiques, le quantified self vient avec de nouveaux questionnements : comment s’insère cette pratique dans une société de plus en plus poussée par le partage d’information ? 1. Le quantified self est souvent assimilé au recueil des données sur son propre corps. Le Web répond à ce besoin par les libertés qu’il apporte : il est désormais possible de s’éduquer personnellement pour devenir une meilleure version de nous-même. Par ailleurs, il est nécessaire ici d’aborder la question de la « gamification » de la société. 2. Conclusion

Cyberviolence verbale : comment lutter contre ses différentes facettes La cyberviolence verbale est la forme de violence la plus répandue au sein du web et des réseaux sociaux. Elle prend différentes formes : des insultes qui sont parfois envoyées par salves et qui relèvent du flaming, du roasting (voir ci-dessous) et de l’automutilation digitale, notamment chez les plus jeunes. Ces violences peuvent être combattues de différentes manières : par voie juridique, par la modération et par le signalement des contenus discriminants et illicites, par l’éducation des plus jeunes à l’esprit critique, aux médias et à l’information ou encore à l’empathie. Les insultes L’insulte peut être définie comme un terme impliquant un jugement de valeur négatif, un terme métaphorique, métonymique, ou encore hyperbolique, qui associe une personne à des animaux ou à des objets connotés négativement ou perçus comme dégoûtants. L’insulte revêt souvent une dimension stéréotypée et peut être classée en quatre catégories : Le flaming Le flaming relève du discours de haine sur Internet.

Guerre psychologique et fuite de données : ne nous Trumpons pas de cible. Je republie ici pour archivage une version complète de la tribune publiée Vendredi par Libé sous le titre : "Le scandale Facebook pose avant tout une question politique." Mais juste avant, un petit Bonus Track. La première fois que je vous ai parlé de Cambridge Analytica sur ce blog, c'était il y a un an, en Mars 2017. Et j'écrivais ceci, qui est malheureusement toujours d'actualité : "Nous savions déjà que l'homme était un document comme les autres. D'abord il y a l'évidence. Ceci étant posé en préalable, toute agence de "Relations Publiques" (RP) comme elles se nomment par euphémisme et antiphrase puisqu'il s'agit surtout d'entretenir des connivences privées y compris par les plus vieux moyens du monde (prostitution), toute agence de RP donc, Cambridge Analytica compris, aura une tendance naturelle à surestimer auprès de ses clients et des médias le pouvoir réel dont elle prétend pouvoir disposer pour façonner l'opinion. Dessin de Joep Bertrams. Les rapides mais pratiques :

Google, Apple, Facebook, les nouveaux maîtres du monde - L'essentiel - Télérama.fr « Je suis désolé. » Le 10 avril dernier, Mark Zuckerberg s’excuse platement. Ça n’arrive pas si souvent. Longuement auditionné par le Congrès américain, le patron de Facebook reconnaît que son entreprise n’a pas su se prémunir contre Cambridge Analytica, nom de cette officine britannique accusée d’avoir siphonné les données de 87 millions d’utilisateurs pour nourrir la campagne électorale de Donald Trump. Une tape sur les doigts et puis s’en va… Cet exercice de contrition est à la fois le point de départ et d’arrivée de ce documentaire très scolaire, qui s’intéresse au marronnier du moment : le pouvoir quasi illimité des géants du numérique, « qui tiennent entre leurs mains les clés du monde moderne ». Synthèse des ateliers du séminaire des PCD et des ERUN Le 23 mai 2018, un séminaire académique a réuni près de 200 personnes : l’ensemble des membres des pôles de compétences disciplinaires de l’académie ainsi que les enseignants référents aux usages du numérique du premier degré de l’académie de Rouen. L’après-midi, les ERUN et membres des PCD se sont répartis dans plusieurs ateliers interdisciplinaires et inter-degrés pour travailler sur des thèmes transversaux concernant le quotidien des enseignants et des élèves, Ce moment de partage entre collègues a permis la rédaction d’une série d’articles mettant en avant un certain nombre d’outils, de ressources pédagogiques, ou de pistes de réflexion en s’appuyant plus particulièrement sur les ressources académiques. Sept thématiques sont retenues : 1- Favoriser la mémorisation Une sélection d’ outils, des pratiques facilitant les différentes phases de mémorisation, des usages pour individualiser, motiver et rendre les élèves plus autonomes dans les activités de mémorisation.

La réalité alternative existe. J'y ai pénétré. Vous souvenez-vous de cet ancien billet dans lequel je vous expliquais que nous étions entré dans l'ère des technologies de l'artefact ? Des technologies de l'artefact de 2008 aux Fake News de 2016. Nous étions alors en 2008, Twitter n'avait pas encore deux ans, et Facebook à peine 200 millions d'utilisateurs. "Ces technologies de l'artefact sont celles qui rendent possible, pour l'amateur, la création de représentations volontairement altérées et artificielles de la réalité dans une recherche (une "mimesis") de la vraissemblance. Nous étions alors en 2008. Alors prouvez-le. La question de la "valeur de preuve" est au centre de nos sociétés numériques (ou en tout cas elle devrait l'être davantage comme objet d'étude). Mais laissez-moi vous raconter maintenant une histoire étonnante. L'histoire se passe simultanément en Angleterre et sur Wikipédia. Ceci n'est pas une preuve. Ce jeune homme - il s'appelle Adam Boyd - n'a pas créé une "fake news" comme on pourrait hâtivement le penser.

Série de plaintes contre des entreprises collectant des données en ligne Les noms de ces entreprises sont peu connus du grand public. On y trouve des « data brokers », qui collectent, stockent et revendent des données ou l’accès à des données personnelles, comme Acxiom ou Oracle. Des entreprises de publicité en ligne, comme le français Criteo ou Quantcast, et des sociétés spécialisées dans l’évaluation du risque, très utilisées outre-Manche et outre-Atlantique par les banques pour décider si elles peuvent ou non accorder un prêt. Au total, c’est contre sept sociétés que l’association Privacy International, sise à Londres et qui défend le droit à la vie privée, a déposé des recours auprès des régulateurs de la vie privée anglais, irlandais et français. Selon l’association, ces entreprises, qui gèrent des millions de données personnelles pour la plupart collectées en ligne, ne respectent pas le règlement européen sur la protection des données (RGPD), entré en vigueur en mai, sur plusieurs points. Lire aussi RGPD : ce qui change pour les particuliers

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